Moi qui avait décidé d'arrêter la fanfiction, je suis bien mauvaise en matière de promesse... Pour ma défense, ce jeu est beaucoup trop génial pour que l'inspiration ne me soit pas soudainement revenue.
Du coup voici ma première fanfiction inspirée de l'univers d'Untertale ainsi que des univers alternatifs de l'Underfell et Flowerfell (si vous êtes ignorants dans ces domaines pas d'inquiétude : tout sera développé dans les prochains chapitres.)

Sur ce je vous laisse, on se retrouve plus bas !


Chapitre 1 : Nouveau Reset.

Tout allait pour le mieux dans le monde des humains. Ces derniers commençaient à très lentement s'habituer à la présence des monstres -notamment les allers retours innombrables d'un grand squelette entre son appartement et la supérette de l'autre côté de la rue- et eux même appréciaient chaque jour un peu plus l'air du dehors, le soleil… S'ils eurent peur que le reste de l'humanité soit hostile à leur présence, Frisk fit son travail d'ambassadrice à merveille. Du haut de ses 14 ans, elle avait sût faire preuve d'une démocratie incroyable, surtout pour quelqu'un d'aussi jeune. Par ailleurs, Frisk avait justement acceptée la proposition de Toriel : vivre avec eux. Elle n'avait, de toute façon, plus le moindre souvenir d'une éventuelle famille et avait toujours vécu dans un orphelinat, d'aussi loin qu'elle se souvienne.
Elle avait intégrée un lycée non loin de sa nouvelle maison et, bien que les études ne soient pas sa grande passion, c'était bien plus agréable que de suivre des cours à l'orphelinat.

Ce jour là était comme n'importe quel autre depuis qu'ils avaient quittés l'Underground : la fin de semaine, Frisk en train de faire ses devoirs allongée sur le tapis de sa chambre, Sans la surveillant étalé sur le lit, lui soufflant une réponse de temps à autres et faisant mine de bouquiner le dernier tome d'une saga de sorcellerie. Au bout de plusieurs dizaines de minutes, un ronflement sonore se fit entendre et Frisk leva la tête de son livre de cours. Se remettant debout, les poings sur les hanches d'un air passablement agacée, elle fit face au squelette dont les orbites étaient closes. Ne se souciant pas de savoir si c'était physiquement possible, elle tira un bout de son sweat bleu. L'absence de réaction s'en suivant fit grimper son humeur de deux échelons sur l'échelle de l'agacement. Voyant que ses efforts étaient parfaitement inutiles elle soupira :

-Sans….

Rien. Frisk vint écraser ses mains sur les 'joues' du squelette.

-Saaaaaans…

-Ouep kiddo'? Répondit il en ouvrant un oeil.

-Tu ronfles.

-Je sais.

-Ça m'empêche de travailler.

-Ne te moque pas de moi buddy. Je te vois dessiner sur ton cahier depuis vingt minutes.

Son sourire sembla s'agrandir ce qui eut don de faire rougir Frisk de honte. Elle n'était pas encore maîtresse dans l'art de ne rien faire sans être remarquée. D'autant que celui qui venait de l'y attraper était un dieu dans ce domaine. S'avouant vaincue, elle ferma son cahier avec un long soupire et s'assit sur le lit avant de s'y allonger, les bras en croix.

-Qu'est-ce qui te tracasse?

-Pas grand chose… C'est juste… Retrouver une existence « normale » dans le monde des humains… C'est bizarre, tu vois?

-Plus rien ne m'étonnes tu sais. Cette existence pas plus que celle que l'on menait avant. Problème de nihiliste.

Il ne sembla pas remarquer que le fond de sa réflexion n'était pas vraiment ce qu'elle venait d'avouer. À dire vrai, c'était plutôt son esprit qui la troublait. Elle sentait quelque chose d'étrange naître en elle, un sentiment de malsain et d'une violence qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant, étant de nature plutôt pacifique. Sa détermination prenait un drôle de tournant, et les paroles de Asriel lui revenait régulièrement en tête. Cette enfant tombée, Chara, il avait avoué qu'elle et Frisk avaient énormément de similitudes -outre leurs goûts douteux pour les vêtements rayés. Si Asriel avait assuré que ce n'était qu'au niveau du physique, Frisk commençait à douter d'elle même.

Mettant ses pensées de côté, elle jeta un coup d'oeil à Sans qui s'était endormi pour de bon : il avait cessé de faire semblant de ronfler.

.-.-.-.

Frisk observait le sang couvrant la lame du couteau qu'elle tenait dans la main droite. Elle sentait ses lèvres étirées en un large sourire fou. Un rire hystérique restait coincé dans sa gorge. À ses pieds, un sweat bleu tâché d'un liquide pourpre, une écharpe rouge déchirée…

Un sursaut la réveilla. Frisk agrippait un bout de tissu, la respiration agitée. Au milieu de sa panique, elle entendit le bruit sourd d'un objet tombant au sol et une main osseuse saisir doucement son épaule.

-Eh, kiddo', calme toi. Murmura une voix rauque, sans que ça ne calme les tremblements de la jeune fille, … Frisk.

Une deuxième main vînt saisir son autre épaule, l'enserrant un peu plus fort.

-Frisk, regardes moi. Tu as fait un mauvais rêve. Tout va bien.

Des phrases courtes, directes. Levant les yeux vers le squelette, elle le dévisagea, comme mettant plusieurs secondes à le reconnaître avant de finalement respirer plus doucement. La main de Sans remonta de son épaule au sommet de son crâne qu'il caressa, d'un geste qui se voulait apaisant. Quelques minutes plus tard, les tremblements de Frisk cessèrent une bonne fois pour toutes. Son angoisse cependant resta bien présente.

-Ça va mieux buddy?

Frisk répondit d'un minuscule hochement de tête.

-Super. Du coup tu peux lâcher la manche de mon sweat? Demanda-t-il, la voix emplie de malice.

Elle se dégagea, sans relever la petite pique lancée, encore bien trop troublée par ce cauchemars. Sans se pencha pour ramasser qu'il avait fait tombé lorsqu'il calmait Frisk. Celle ci remarqua que c'était son livre de math mais ne releva pas. Toutes ses pensées allaient vers le rêve qui concordait bien trop avec ses craintes pour n'être que le simple fruit du hasard. Quand bien même ceci serait lié au stress, voire à la fatigue, les pulsions de violence qu'elle sentait battre en elle avec plus de véhémence n'avait strictement rien à voir avec une pure coïncidence.

Quelque chose n'allait pas dans cette timeline qu'elle pensait apaisée.

Quelque chose voulait y mettre fin.

Quelqu'un l'accompagnait dans l'ombre pour l'y pousser.

-Hé pal', lança le squelette en écartant les bras, viens par là. Tu as bien besoin d'un câlin'cium.

Le mauvais jeu de mots eut don de la faire sourire, mais elle mentirait en disant que les frissons avaient cessés depuis son réveil. Ne se faisant pas prier, elle se laissa étreindre, bien qu'un squelette n'était pas franchement l'être le plus confortable contre qui se pelotonner, sa présence la rassurait néanmoins.

Frisk se rendormit, non sans difficulté. Heureusement, plus aucun rêve malfaisant ne s'invita dans son sommeil.

.-.-.-.-.

Au petit matin, elle prétendit se sentir malade pour rester au lit. Toriel la crut sur parole et déposa simplement la part de tarte que constituait son petit déjeuner sur la table de chevet. Elle en profita pour se reposer, et réfléchir à ce qu'il se passait actuellement.

« Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi…? » Songea-t-elle en pressant sa paume sur son front.

Ne lui laissant pas le temps de pousser sa réflexion plus loin, la porte s'ouvrit en grand et une fine silhouette se dessina dans l'encadrement.

-Frisk! Moi, le Grand Papyrus, t'ai amené de quoi te requinquer!

N'ayant aucune idée de pourquoi, la présence du squelette la rendit furieuse. Sa colère s'accentua d'avantage lorsqu'il posa une pleine assiette de spaghettis à côté d'elle. Une tonne de ressentiments fusaient dans son esprit à toute vitesse : stupide, naïf, insupportable, crétin, idiot.

-Va-t-en d'ici Papyrus. Claqua Frisk, sèchement.

-Allons, allons! Répliqua celui ci. Toriel m'a assuré que tu n'étais pas contagieuse ! (Il marqua un temps de pause) … Quand bien même je ne pense pas que les squelettes puissent tomber malades. Bref ! Quand tu seras de nouveau sur pieds, Undyne et moi te préparerons des exercices de remise en forme! Tu risques d'en avoir besoin et-

-TIRE TOI D'ICI PAPYRUS.

Le cri fit taire le flot de paroles, d'ordinaire interminable chez lui. Il eut un mouvement de recul, comme effrayé par la crise si soudaine de celle que tous les habitants de l'Underground considérait comme leur protégée.

-W… Wowie, Frisk. La maladie ne te réussit pas… Repose toi et… … Repose toi.

Il partit, d'abord à reculons, puis tourna les talons et sortit en prenant soin de fermer la porte. Plongée dans le noir, Frisk serra les poings, le remord l'agrippant immédiatement. Qu'est-ce qui clochait chez elle? Pourquoi l'avait elle agressée comme ça?

« Réellement? Tu penses encore être aux commandes de ton esprit? »

Elle s'enfouie sous sa couette. Cette voix ne lui était pas totalement inconnue et lui rappelait une malfaisance chimérique.

« Chimérique? Tu me blesses en pensant cela de moi. Voyons, ne fais pas l'innocente. Asriel t'as parlé de moi. »

Fermer les yeux. Ignorer la voix. Que faire d'autre? Se boucher les oreilles était stupide, c'était dans son esprit que cette chose intervenait. Ignore la, ignore la…

Morphée fut plus rapide que la bête noire qui hantait ses pensées et Frisk parvint à s'endormir. Les cauchemars ne la laissèrent pourtant pas en paix et commençait à naître en elle une angoisse terrible. Se voyant déjà détruire leur vie actuelle, si calme et heureuse, la peur grandissait. Elle ne savait pas quoi faire. Quand bien même elle décidait d'en parler aux autres, que pourraient ils faire? Si la chose prenait le contrôle de son esprit ils n'y changeraient rien. D'autant que Chara, si c'était bien elle, était censée être morte.

Peut-être était elle juste en train de perdre a tête.

Peut-être…

La première chose que la jeune fille vit en ouvrant les yeux fût son réveil. Il indiquait 00:00. Avait elle dormit si longtemps que ça…?

Une lueur orangée attira son regard au dessus d'elle. Se redressant tout en frottant ses yeux encore empâtés de sommeil, elle découvrit l'objet dont émanait la douce lumière.

Flottant au dessus de ses couvertures, le bouton de RESET était là, face à elle. D'abord hésitante, Frisk approcha sa main. L'éclat de lumière eut une pulsion semblable à un battement de coeur.

« Que cherches tu à faire…? Tout détruire…? » Siffla la voix. « … Oh… (un ricanement résonna) Je vois… Tu es bien naïve de te croire capable de ça, Frisk. »

Elle refusait de briser cette nouvelle vie. De mettre en danger les deux mondes et de réduire à néant ce qu'ils avaient créés, ce qui était né entre eux… Elle ne voulait retrouver cette timeline que lorsque plus rien ne se mettrait en travers de leur existence commune. Rien, ni personne.

Inspirant longuement, elle avança encore sa main, n'étant plus séparée du point de non retour que de quelques centimètres. Elle sentait battre en elle ses souvenirs et sa Détermination. Quoi qu'il faille faire pour retrouver la sérénité, elle le ferait.

« Tout va bien, Kiddo'. »

Elle appuya.

La seconde d'après. Frisk sût que quelque chose d'anormale venait de se produire.


C'est tout pour ce premier chapitre!

(Vous aviez capté que Sans lit Harry Potter et Les Reliques de la Mort?)

(Pardon pour le jeu de mots avec Câlin et Calcium)

N'hésitez pas à lâcher une petite review pour exprimer votre avis, positif ou négatif :D

(et pardon pour les possibles fautes laissées au détour d'un mot)