Suite rapide! Le chapitre est pas trop long, faut dire. J'en dis pas plus, enjoy!
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Burgerpants servait les deux squelettes, complètement en mode "panique intérieure". Seule sa queue, complètement ébouriffée, donnait une idée de son malaise, mais heureusement elle était sous le comptoir et ils ne pouvaient pas la voir. Le petit squelette se commanda une bouteille de ketchup, et le grand lui reprochait se goûts et demandait le steak en forme du visage de Mettaton.
Le chat prit son temps pour cuisiner ce steak hors de prix, histoire de calmer les battements de son âme dans sa poitrine. Le petit n'avait pas l'air d'avoir une expression différente qu'à l'habitude, mais c'était assez difficile de lire le visage d'un squelette de toute façon…
Papyrus aussi bien vêtu qu'il pouvait se l'imaginer. En tout cas, il était difficile à manquer avec son complet à paillettes dorées et sa cravate à pois. C'était d'un chic fou, se dit sarcastiquement Burgerpants. Sans était vêtu comme à son habitude, à part qu'il avait pris la peine de mettre des baskets au lieu de ses pantoufles roses. Un grand effort.
Depuis que Burgerpants avait entraîné Papyrus au Complexe et l'avait fait rencontrer Mettaton, il était revenu à quelques reprises, en compagnie de son frère qui semblait le chaperonner. Le robot semblait ravi de voir le grand squelette, et ils pouvaient passer des heures dans le hall à dramatiser, à flirter et à discuter ensemble.
Sans les regardait de sa place à l'Emporium. Il avait beau ne pas avoir d'yeux, il ne semblait pas les lâcher du regard. Mettaton avait tenté une fois de ramener Papyrus dans son bureau, mais un barrage impressionnant d'os magiques leur avait aussitôt coupé le chemin. L'orbite gauche de Sans s'était enflammée, et Burgerpants avait compris de ce que Nice avait tenté de le prévenir. Le petit squelette était dangereux, l'air de rien. Burgerpants commençait à réellement craindre pour sa vie. En tout cas, Mettaton avait aussi l'air (autant qu'une boîte de métal peut avoir l'air de quelque chose) de ne pas vouloir affronter Sans, et il se contenta de voir Papyrus dans le Hall ou d'autres coins publics du Complexe.
Les deux frères s'étaient installé dans la salle avec leur commande, et Papyrus babillait joyeusement entre deux bouchées de steak. Sans se contentait de hocher la tête de temps en temps. Burgerpants servait d'autres clients, mais il ne pouvait pas s'empêcher de garder son attention sur ces deux-là. Il était tellement stressé…
Ils finirent leur repas, et Papyrus alla attendre dans le hall, devant la fontaine, alors que Sans restait là. Il regardait son poignet de temps en temps - il n'avait pas de montre, mais il avait l'air d'aimer ce genre de tics humains. Mettaton débarqua quelques minutes plus tard pour leur rendez-vous du jour, portant sa plus belle robe. Aussi bien qu'une robe peut aller à un rectangle de métal. Et aussitôt le manège des compliments bruyants commença entre ses deux-là.
Au moins ils s'entendaient bien… peut-être même un peu trop?
Il était temps de ramasser le bordel que les clients avaient laissé derrière eux, et de quitter l'arrière de son comptoir. Burgerpants prit son courage (et son kit de nettoyage de tables) à deux pattes et alla dans la salle à manger pour faire un brin de ménage.
-hé, gamin.
Chaque poil du corps du chat sembla se hérisser en entendant la voix de Sans à côté de lui. Autant il espérait qu'il lui parle - et savoir à quoi s'en tenir avec tout ça! - autant il était terrifié. Il tourna lentement, mécaniquement la tête vers le squelette, un sourire crispé sur son visage.
-Oui monsieur?
-c'est à cause de toi que Papyrus a rencontré Mettaton, pas vrai?
-Heu c'est à dire on peut dire ça si vous voulez-
-je t'ai vu lui donner cette lettre. et il me l'a dit.
Burgerpants sentait la sueur couler à grosses gouttes sur son front. Il avala ce qui semblait être une baleine qui bloquait sa gorge, mais il ne trouvait pas quoi répondre. Il se contenta de hocher la tête de haut en bas. Sans continua, l'air toujours aussi calme et détendu.
-c'est pas la peine de t'inquiéter autant, gamin. t'as pas l'air du genre à vouloir du mal à personne. ni à pouvoir, d'ailleurs. dis-moi juste… dis-moi franchement: pourquoi t'as fait ça?
Les yeux de Burgerpants parcoururent le resto au complet, cherchant une bouée de sauvetage, un peu d'inspiration, un trou pour se cacher, n'importe quoi. Ne trouvant rien, il se contenta de se racler la gorge avant de balbutier:
-J-j'ai pensé qu-que M-Mettat-t-t-ton aimerait b-bien… rencontrer s-son plus g-grand fan… et vice-versa…
-juste ça?
La lumière dans les orbites du squelettes s'éteignirent, lui donnant un air infiniment plus sérieux et inquiétant, malgré son éternel sourire. Burgerpants frissonna et il finit par marmonner:
-Mettaton est un patron horrible, mais je crois qu'il se sent seul, et je me disais qu'une présence positive comme celle de Papyrus serait une bonne influence pour lui et qu'il me foutrait un peu la paix. Voilà.
Sans garda le silence, continuant de fixer Burgerpants de ses orbites vides. Celui-ci se sentait rapetisser sur place tant l'aura du petit squelette était intense et menaçante… mais soudainement la tension se relâcha.
-bien sûr que papyrus sera une bonne influence pour ce salopard. mon p'tit frère c'est le meilleur après tout.
Et il but une longue gorgée de ketchup alors que Burgerpants ne savait pas s'il pouvait se sentir rassuré ou rester sur ses gardes. Il se contenta de tordre son linge humide entre ses pattes, et son regard, à force d'errer dans toutes les directions, finit par se fixer sur Papyrus et Mettaton. Ils continuaient à flirter au beau milieu du hall, comme si le reste du monde n'existait plus. Sans regarda dans la même direction et soupira.
-et pis, c'est la première fois que mon frère réussit à se faire un ami. je suppose que je pourrais te remercier pour avoir arrangé ça…
-C'est pas nécessaire…
-bon ben si c'est pas nécessaire, j'en vois pas la nécessité. faut pas nécessairement chercher plus loin, hein!
Et une autre longue gorgée de ketchup. Burgerpants finit par lâcher ce qu'il se retenait de demander depuis le début:
-V-vous m'en voulez vraiment pas d-d'avoir arrangé ça? M-même si ça… devait mal tourner entre votre frère et M-Mettaton?
Sans secoua la tête de gauche à droite en levant les mains dans les airs.
-ben voyons, gamin, pour qui est-ce que tu m'prends? si ça tourne mal, ça sera de leur faute, pas de la tienne. et puis ce sont des adultes, ils régleront ça entre eux.
"Alors qu'est-ce que tu fous ici à chaperonner ton frère adulte?" Burgerpants dut se retenir pour ne pas gueuler cette pensée qui lui brûlait les babines. Il se contenta de hocher la tête alors que Sans lui faisait un petit salut de la main, puis il acheva rapidement son ménage des tables, avant de retourner à l'abri derrière son comptoir.
"NICE TU CROIRAS JAMAIS CE QUI VIENT DE SE PASSER AVEC SANS!" Burgerpants tapait frénétiquement sur les touches de son téléphone.
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Il semblait que la mésaventure de Burgy avec Papyrus et Sans semblait se régler pour le mieux, se disait Nice en rangeant son téléphone dans sa poche de pantalon. Ou du moins, qu'il n'avait pas à s'inquiéter de Sans dans l'immédiat. Le lapin était plutôt rassuré de ce retournement de situation, et de bonne humeur, il héla les clients avec encore plus d'enthousiasme que d'habitude.
Il rentra à la fin de sa journée de travail après avoir entreposé son chariot de travail, comme d'habitude, et cette fois il ne croisa pas Burgy sur le chemin. Pourtant il ne lui avait pas écrit qu'il ferait des heures supplémentaires. Il devait avoir été un peu retenu, mais ça lui arrivait de temps en temps. Rien de trop inquiétant.
Burgy rentra une demi-heure plus tard en secouant la neige de sa tuque. Nice se précipita à l'entrée pour le saluer, et il vit que celui-ci avait l'air en état de choc.
-... Nice…
-Burgy? Burgy qu'est-ce qu'il y a?
Le chat accrocha son manteau et retira rapidement ses bottes, avant de finalement répondre à Nice. Celui-ci craignait le pire.
-C'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive… j'y crois toujours pas… c'est peut-être qu'un rêve…
-KeskisepasseBurgytuminquièteslà!
-J'ai eu une augmentation.
Boom.
Incroyable.
Impossible.
-Pour vrai?
-Je l'ai vu le mettre dans le registre de paie. C'est que 3 G de plus par semaine, mais venant de Mettaton…
-Oui, venant de Mettaton… j'arrive pas à y croire…
-Et moi donc…
Le couple en état de choc alla au salon et s'assit, chacun très droit de son côté du fauteuil. Nice finit par se tourner vers Burgy et articuler lentement:
-Il doit vraiment être de très bonne humeur pour qu'un truc pareil se produise…
-Oui…
-Tu crois qu'il sait… que c'est toi qui a invité Papyrus?
-Je sais pas, répondit le chat. Je me suis assuré qu'il ne nous voie pas ensemble, mais peut-être que Papyrus lui en a parlé… en tout cas il ne m'a rien dit dans le bureau, tout à l'heure.
-Il t'a dit quoi au juste?
-Qu'il était temps de récompenser son employé le plus fidèle. Pour le reste je sais pas trop… Il racontait un paquet de conneries sur le plaisir que je devais éprouver à travailler pour lui, et puis j'étais sous le choc déjà, tu comprends, j'écoutais pas très attentivement…
Encore une longue pause. Décidément, l'information était difficile à digérer. Même si elle était bonne.
-Alors… c'est une bonne nouvelle!
-Oui…
Ne plus avoir à s'inquiéter de Sans, et un Mettaton plus relax… oui c'était vraiment une bonne nouvelle! Nice se mit soudainement à sautiller sur place, l'information ayant finalement atteint son cerveau.
-Burgyyyyyyyyyyyy! Je suis tellement content pour toi! Les choses ont enfin l'air de s'arranger!
-Oui…
Ne tenant plus en place, Nice sauta au cou de son chat préféré, qui retomba couché sur le sofa. Il semblait enfin se détendre dans ses bras, même s'il n'avait pas encore l'air au point de montrer sa joie. Mais il était content, Nice le sentait alors qu'il l'embrassait frénétiquement.
-Nice… gémit Burgerpants sous lui.
Mais le lapin continuait de l'embrasser partout, et puis le chat se laissait faire… et lorsqu'il lui flatta le dessus de la tête, l'autre se mit à ronronner très fort. Il était plus détendu qu'on ne l'avait jamais vu… il jeta à Nice un regard embué d'affection et l'entoura de ses deux bras pour le serrer contre lui.
Nice cessa de lui flatter la tête pour mieux le serrer lui aussi. Il se sentait tellement amoureux en cet instant de bonheur…
Bien sûr demain ce serait le retour du train-train quotidien, le stress des clients, des ventes, de la vie sombre dans l'Underground.
Mais pour le moment, juste pour cette soirée, ils pouvaient bien juste… profiter un peu de leur bonheur? De s'être trouvés et d'avoir pu mettre leurs différences de côté? De s'aimer, tout simplement?
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Voilà qui conclut cette fific! Du fluff, toujours plus de fluff...
Je m'excuse pour le temps que ça a pris pour trouver cette petite conclusion pourtant simple! Des fois j'suis pas trop inspirée, faut dire.
Enfin, j'espère que vous avez eu autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à écrire pour vous! J'espère que vous suivrez mes autres fifics! À plusse!
