Hola gens
Me voici pour un nouveau chapitre de Lynn, désolée du retard vraiment :c ! Je voulais également vous prévenir que mercredi pas le prochain mais celui d'après (le 25 les enfants !) je ne posterais sans doute pas car mon année commence à se finir et les révisions... A me faire galérer ^^'
Pour tous ceux qui sont dans la même galère que moi merde pour vos révisions, etc et bonne lecture !
Les thugs de Poudlard
En gros, les longues négociations ont convaincu Lylounette, et voilà pourquoi je me retrouve debout à me déhancher sur une table, contre un gars dont je n'ai aucune idée de l'identité, si ce n'est qu'il a au moins quatre bonnes grosses années de plus que moi, et que, vu son haleine, il vient de vider un verre de whisky Pur-Feu. Enfin, quand je dis un… c'est comme moi, quoi. J'ai arrêté de les compter à partir du 5°. D'ailleurs, je me rappelle plus très bien si c'était celui que Black m'a servi, ou celui que j'ai pris pour esquiver un rondouillard vomissant. Les soirées Poudlardiennes, c'est plus ce que c'était. Aucune résistance, ces gosses.
L'esprit embrumé, je sens vaguement qu'on m'attrape par le bras, cependant que je me cramponne à mon nouveau compagnon, hurlant pour ne pas en être séparée. Je m'amuse, laissez moi m'amuseeer. Une Dorcas, qui nous a finalement suivies, en robe bien trop moulante pour ne pas attirer les regards de tous les mecs présents me tire par le bras, me forçant à lâcher prise, cependant que je tente de prendre ma voix la plus suave pour dire adieu au gars qui connait maintenant mieux mes seins que moi-même.
« Il est presque minuit, faut qu'on rentre !
- Naaan je veux danser encore lâche moii !
- On dansera dans la salle commune Lynn, viens ! »
Je laisse échapper un rot peu gracieux cependant que Black, l'un des trois seuls encore lucide (je ne sais pas si je m'étonne du fait qu'il soit toujours lucide (quoique l'est-il jamais ?) ou alors si je trouve ça normal, qu'il tienne très bien l'alcool, vu ce qu'il doit s'enfiler par semaine), traînant un Remus totalement K.O. me pousse devant lui avec une grimace dégoûtée :
« Si tu gerbes sur moi, je t'étrangle, ok ?
- Siriuuuus, je gémis malgré moi, tu es si beau, et si fort, et merci de venir me porter et je t'aime Sirius, je… »
Je n'ai pas le temps de finir cette phrase que je me retrouve à rendre tripes et boyaux sur sa veste en coton. Et, je vous assure, le Whisky Pur Feu est bien moins agréable en sortant qu'en rentrant dans le système digestif. Il me repousse violemment du coude, m'envoyant valser contre un mur au hasard, et je repousse les mèches pleines de vomi qui me couvrent les yeux. Je sens plus que je ne vois Dorcas lever les siens (d'yeux, hein, pas de mèches couvertes de vomi, d'ailleurs je ne crois pas qu'elle aie vomi, ou alors je ne m'en suis pas rendu compte) au ciel, et murmurer un sort, qui nettoie aussitôt mes cheveux. Quant à Black, elle le laisse se débrouiller, se contentant de le regarder charger Lupin sur ses épaules, me maudissant, moi et toute ma famille. Elle me tire par la main, et me force à emprunter un passage secret que les maraudeurs nous ont dévoilé peu avant. James, qui supporte sa bien aimé de toujours, qui est, elle, totalement défoncée depuis plusieurs heures (elle n'a jamais tenu l'alcool, j'aurais peut-être du les prévenir), ouvre la marche, l'autre dont j'oublie toujours le nom, là, Prêteur, quelque chose comme ça, suit presque en rampant, tout aussi mal que moi, Dorcas me tient debout, et c'est Sirius, une chemise toujours dégoulinante de mon vomi, son meilleur pote sur les épaules, qui ferme le joyeux cortège. Autant dire que si quelqu'un nous attends, de l'autre côté, on est faits, parce qu'on n'est pas en état de courir. Ni d'être discret, d'ailleurs.
Et, par chance, personne ne se montre le temps que nous rallions notre salle commune, dont le mot de passe est prononcé, entre deux hoquets, par un James à la mémoire pas assez brumeuse pour l'avoir oublié. Pas comme moi. Il dépose, avec moins de délicatesse que prévu, Lily sur un canapé, se fout de la gueule de son meilleur pote, qui a définitivement perdu ses fringues, pendant qu'il largue, avec brutalité, Lupin sur un fauteuil, et tout le monde (ceux encore en vie, du moins) s'assoit joyeusement en cercle. Manque plus que le feu de joie, et on est bons les cocos.
Je m'affale à moitié sur Dorcas, qui me regarde un instant de travers, puis, semblant estimer que je ne vais pas lui vomir dessus, elle s'appuie plus confortablement sur le canapé de Lily, pour que je puisse m'allonger mieux à mon tour.
Sirius remonte brièvement dans le dortoir des mecs, sans doute pour se changer, et James et l'autre figurant se posent en face de nous, contre la cheminée.
« Vous devirez... devrezi… oh et merde. »
J'allais les prévenir que se poser là n'était pas l'idée du siècle, vu que si quelqu'un appelle, ils vous se cramer les fesses, mais c'est trop dur à dire. Qui a inventé ces conjugaisons de merde, aussi, hein ? Eh bien qu'il aille au dibale. Euh, au diable.
« Bon, gueule Potter, juste assez fort pour me briser les tympans, on va pas aller dormir en laissant ces deux là (il désigne les deux corps allongés par leurs soins sur les fauteuils), donc, tant qu'à faire, autant apprendre quelque chose des autres… »
Avec le sourire d'imbécile heureux qui le caractérise, il sort une flasque d'une liqueur à l'odeur des plus appétissantes. Sans doute un mélange de vodka moldue, et d'un je ne sais quoi qui sent le caramel, et la pomme… Je tends, murmurant quelque chose qui ressemble à « File m'en » mais le dictateur range la chose dans son dos, et claironne, cependant que Sirius redescend les escaliers, lançant au passage un « Silencio » sur le coin de pièce où nous sommes installés, avec un regard furieux sur Potter :
« On va jouer à… Je n'ai jamais !
- Hein, kessessé que cette merde », marmonne Dorcas, pas du tout convaincue par le grand sourire triomphant de l'autre idiot aux épis.
« Un jeu mordu, euh, moldu, je balbutie. Un jeu à broire. Fin, boire. »
Rah, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la bouche pâteuse, engourdie, du mal à articuler. C'est gênant, quand même. Quand à l'info, ne me demandez pas d'où je la tiens, je n'en ai pas la moindre idée. Peut-être de mes cousins, du côté de mon père ? Les Moldus ? Non, je pense pas. Bah, c'est pas important. J'ai oublié. James explique les règles brièvement (chacun lève cinq doigts, et tour à tour, on dit quelque chose que l'on a jamais fait, et ceux qui l'ont fait baissent un doigt et boivent une gorgée, et si l'ont a plus de doigts, c'est un cul sec), fait apparaître cinq verres qu'il remplit de sa liqueur cheloue, et je m'empêche de le porter immédiatement à mes lèvres. Je fais un distrait petit tour de table. Sirius, Peter, James, Dorcas, et moi. Si on m'avait dit ce matin que je ferais ça…
« Je n'ai jamais couché avec un homme. »
Je tourne un œil éberlué vers Dodo… Qui fixe, deux fois plus ébahie que moi, Peter qui avale une gorgée de liquide en baissant un doigt. Mondieumondieumondieu, quoi ?! Dorcas, la grosse chaudasse de service des Gryffondors est vierge, et Peter a couché avec un homme ? James s'étouffe de rire en voyant Peter boire, et Sirius ouvre des yeux comme des soucoupes. Je me redresse, brutalement, et maintenant tout à fait réveillée, renversant au passage le verre de Sirius, installé à ma droite.
« Pardon ?! Qui, quand ?
- Eh ca fait pas partie du jeu, ça !
- T'as fait tomber mon verre, connasse !
- Aaah, Lynn est de retour parmi nous ! »
J'esquive la chiquette que Black tente vainement de me faire, et garde les yeux fixés sur Peter. Apparemment, James était au courant, mais pas Sirius. Voilà qui va provoquer des tensions chez les joyeux lurons. J'me demande ce qu'en penserait Remus, s'il n'était pas aussi pété.
En parlant de gens pétés… Un ronflement sonore se fait entendre, nous faisant tous sursauter. Les yeux se tournent vers Lily, qui produit de nouveau un son de ce type.
« Tu veux toujours te la taper, Jamesie ? » demande Black, moitié-moqueur, moitié-sérieux, en esquivant, tout aussi prestement que moi quelques minutes plus tôt, le coup que son pote lui destinait. Je rigole bêtement, et Dorcas soupire profondément. Il est trois heures du matin, et nos cerveaux embrumés sont maintenant bien attaqués par l'alcool, la fatigue, et les conneries. Et, bizarrement, je me retrouve à apprécier le moment, même avec ces trois cas sociaux.
« Je n'ai jamais vomi sur un ami », claironne Potter, toujours aussi enthousiaste, quoiqu'un peu plus fatigué, avec un regard moqueur dans ma direction.
« Hé, c'est pas mon ami ! », je proteste vaguement.
« Sur un camarade, alors », râle l'autre Gryffondor. Je lui tire la langue, et lève bien haut mon verre, seule, avant d'avaler son contenu cul-sec. J'ai fait trop de choses, par le caleçon de Merlin. Dorcas et James se marrent, et, sans trop savoir pourquoi, je me penche vers Sirius qui me regarde d'un air mauvais, et, levant un sourcil moqueur, je lui plante un baiser sur la joue, avant de susurrer, perfide :
« Désolée pour ta chemise, mon chou. »
Ce qui redouble le fou rire de l'autre hérisson, enjoint Dodo à m'applaudir, et Peter à esquisser un petit sourire. Va pas tarder à nous quitter, lui. Rien qu'à voir sa face, je me demande comment il tient encore debout. Enfin, assis, en soit.
« Je n'ai jamais dit à Dumby qu'il était charmant, aujourd'hui. »
Je regarde, sans surprise, James avaler une gorgée et baisser son avant dernier doigt, et Peter vider son verre cul sec, avant de s'effondrer par terre, come une loque. Je regarde Dorcas une seconde, et lève bien haut celui que j'avais vidé une minute auparavant et qui est magiquement plein de nouveau.
« A la santé des tombés aujourd'hui ! » je crie, levant mon verre, vite rejointe par mon amie et mon capitaine par interim, et, avec plus de réticences, par mon voisin. Nous vidons en chœur nos boissons, et nous affalons un peu plus à terre, écrasant légèrement Peter. N'avait qu'à pas s'endormir, aussi.
« Dis, Potter, glisse doucement Dorcas, de sa voix de psychologue avertie qu'elle n'utilise que lorsqu'Alice revient d'un rendez vous qui a mal tourné, tu es vraiment amoureux de Lily ? »
C'est Black qui, avec une grimace, répond :
« Il ne parle que d'elle depuis plusieurs années. Je pense qu'on peut dire que oui.
- En fait, continue Dorcas, vous êtes bien plus sympas que ce que je pensais. Je vous prenais pour des têtes de nœuds, des vantards, des…
- Des débiles profonds qui ne respectent ni rien, ni personne ?, je propose, serviable.
- Oui, en gros. Mais vous êtes beaucoup plus sympas quand il n'y a personne à impressionner. »
J'hausse les épaules. C'est pas faux. J'esquive le gilet que Potter me lance en pleine face (sans doute pour l'insulte L'est un peu lent à la détente, lui, ça fait bien trente secondes que je l'aie sortie), et la lui renvoie mollement. Je commence à fatiguer, j'avoue. Mais c'est vrai qu'il pourrait plaire à Lily, tel qu'il est actuellement, avec nous. Dommage qu'elle soit totalement faite.
Heu… Attendez, non, non, qu'est-ce que je viens de penser, moi ? Lily, et un maraudeur ? Idée nulle, bip, biiip, on abandonne le projet, machine arrière ! Même l'alcool ne peut pas me faire avoir des idées aussi stupides, enfin. Ce ne sont que des.. des bons à rien. Et non, je n'ai pas rigolé à leurs blagues, tout à l'heure.
Black se tourne vers Dorcas, une lueur lubrique dans l'œil.
« Eh, Meadowes, c'est vrai que t'es vierge ?
- Pas le droit de mentir, on a dit au début », lâche mon amie avec une grimace. Heu, attendez, c'est moi ou Black lui fait du gringue ? Non, mais c'est pas parce qu'elle a la réputation d'être passé dans la salle de métamorphose abandonnée, connue pour être le repère des couples en rut, avec les trois quarts de Poudlard qu'il peut se la taper, enfin ! Encore moins après qu'elle aie avoué le trouver sympa !
« C'est moi ou tu la dragues, Black ? », je grimace en tendant la main vers Potter, qui me balance la flasque à moitié vide, dont j'avale une petite gorgée. L'autre teubé me regarde fixement, comme s'il ne comprenait pas le sens de mes mots. 'Comprend rien, en même temps celui-là. Mais, là, j'avoue que c'est quand même pas bien compliqué, je veux dire, même lui devrait être à la hauteur de saisir ma question, et de savoir y répondre !
Dorcas, elle, me tapote la tête l'air de dire « Elle est bourrée, et un peu conne, faut pas faire gaffe. » Fausse sœur. Elle a qu'à dire qu'elle veut se le faire, aussi ! Non mais attendez ! N'importe quoi, celle-là. Et puis, c'est pas vrai, je suis pas bourrée. Juste un petit peu engourdie…
