Coucou tout le monde !
On se retrouve aujourd'hui avec le chapitre 16 qui, je l'espère, vous plaira.
Comme je vous l'avais signalé, on reprend le rythme normal des chapitres donc les événements ici se passent un mois après ceux du précédent. On est donc en janvier 1993 (je le dis simplement pour pas qu'on se perde trop aha).
Comme on en a déjà eu, il s'agit ici d'un chapitre de transition. J'espère que vous allez l'aimer.
Bonne lecture !
Dans le chapitre 15 : Après avoir lâché sa bombe, Malfoy annonce finalement qu'il est prêt à aider Harry si celui-ci en a besoin et lui rend le journal en ne demandant rien en échange. Cependant, il lui annonce de but en blanc qu'il est prêt à découvrir le secret d'Harry, puisqu'il a bien compris qu'il y avait quelque chose qui ne concordait pas avec lui. En quittant l'infirmerie, Harry est confronté à Hermione et une dispute éclate dans la Salle sur Demande. Elle lui reproche d'avoir perdu la guerre à cause de ses décisions stupides et de recommencer le même manège. Bouleversé, Harry va rapidement la quitter pour rejoindre sa salle commune, mais fait une découverte terrifiante et absolument imprévue sur le chemin : Justin Finch-Fletchey est mort.
CHAPITRE 16
Poudlard allait fermer.
La nouvelle avait provoqué un silence presque morbide au sein de la Grande Salle.
Tout le monde s'en doutait un peu depuis que Justin Finch-Fletchey était décédé, ce n'était de toute évidence pas quelque chose d'anodin qui permettait qu'on passe au-dessus sans prendre aucune mesure. Cependant, tout Poudlard avait espéré que les mesures en question n'aient pas trop d'impact sur eux.
Aussi égoïste que cela puisse paraître.
Personne n'osait dire quoi que ce soit. Plus personne ne mangeait. Plus personne ne bougeait. Harry avait l'impression qu'on l'avait plongé dans un lac gelé et qu'on l'empêchait de remonter.
Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que les choses aillent aussi mal ?
- Je comprends votre désarroi, dit finalement Dumbledore avec de l'émotion dans la voix. Croyez-le ou non, je me sens aussi démuni que vous face à cette situation.
McGonagall derrière lui, habituellement si étroitement fermée et stricte, posa une main sur son épaule et lui adressa un doux sourire d'encouragement. Dumbledore la remercia d'un petit hochement de tête et le professeur de Métamorphose recula finalement une fois assurée que le vieil homme pouvait continuer son annonce.
Tout le monde était pendu à ses lèvres. Si Harry ne connaissait pas aussi bien Dumbledore, il aurait pensé que celui-ci était nerveux.
- Comme vous le savez tous, le Conseil d'Administration s'est réuni et n'a cessé de débattre sur la meilleure chose à faire depuis le décès de monsieur Finch-Fletchey. Il nous a paru plus qu'évident qu'aucun élève ne pouvait rester ici tant qu'un quelconque danger y était présent, et nous avons finalement décidé de signer la fermeture de l'école.
Toujours aucun bruit de la part de quiconque.
Harry, sans vraiment comprendre la raison de ce geste, ne put s'empêcher de lancer un bref regard à Malfoy assis à sa diagonale. Celui-ci, qui avait toujours proclamé exécrer Poudlard et avoir hâte d'en finir, était étrangement livide et avait un visage défait. Il observait Dumbledore avec un air particulièrement contrarié qu'Harry ne lui connaissait pas.
Une rapide inspection de la table des Serpentard lui permit de constater qu'ils arboraient tous la même expression, et un sentiment étrange lui donnait l'impression qu'il ne devait pas être bien différent d'eux. Il fallait aussi dire que ce n'était pas la nouvelle la plus banale de l'année.
- Cette mesure prendra effet dès demain, et elle durera jusqu'à ce que la Chambre des Secrets soit trouvée et le monstre détruit. Si, d'une façon ou d'une autre, quiconque sait quoique ce soit sur toute cette affaire et est en mesure d'aider à sa résolution, nous accepterons ses informations sans poser la moindre question sur la façon dont il les a eues. Ce serait un échange de bons procédés.
Harry se tendit imperceptiblement. Il se doutait bien que, malgré le fait que Dumbledore ne lui accorde pas la moindre attention à la vue de tous, ces mots leur étaient destinés à Hermione et lui.
Dumbledore attendait qu'Harry fasse quelque chose. Or, il ne pouvait strictement rien faire. Il était pieds et poings liés dans cette affaire.
S'il donnait la localisation de la Chambre des Secrets à Dumbledore, Jedusor révèlerait absolument toute la nature de son implication dans l'affaire sans le moindre scrupule et c'en serait fini pour lui. Il serait trainé en justice ou il ne savait trop quoi pour homicide ou coopération et, bien qu'il n'ait techniquement que 12 ans, se verrait condamné d'une manière ou d'une autre. Peut-être un long séjour à l'asile de St-Mangouste, ou même à une prison pour sorciers mineur.
En excluant cette possibilité et en supposant qu'il se rende seul dans la Chambre des Secrets sans prévenir personne afin de mettre fin à tout ça lui-même, il ne pourrait jamais prouver que le Basilic était bel et bien mort sans s'impliquer également dans l'histoire. Il ne pourrait clairement pas arriver dans le bureau de Dumbledore, la bouche en cœur et l'épée de Gryffondor à la main en proclamant qu'il avait d'un seul coup trouvé l'emplacement de la Chambre et qu'il avait également compris comment tuer la créature tout seul. De plus, en omettant toutes ces raisons qui mettaient en évidence pourquoi Harry ne pouvait pas faire une telle chose, il y avait le fait qu'une quelconque action de sa part devrait être effectuée le soir-même, qu'il n'était absolument pas prêt à ça et qu'il pourrait ensuite encore moins expliquer comment il avait pu trouver en un seul soir la Chambre.
Le problème était le même que pour l'autre hypothèse. On comprendrait très rapidement son implication dans l'affaire et il se verrait puni plus ou moins sévèrement.
Quoi qu'il fasse, l'école fermerait.
Alors autant ne rien faire et rester officiellement innocent.
Il ne mit pas longtemps avant de se rendre compte que Malfoy l'observait de façon insistante, et Harry tourna légèrement la tête afin de pouvoir soutenir son regard. Celui-ci fit un très léger « non » de la tête, et Harry hocha la sienne tout aussi légèrement pour signifier qu'il avait compris le message.
Malfoy n'en dirait pas plus que lui. Malfoy ne le vendrait pas à quiconque.
- En ce qui concerne votre scolarité, nous avons trouvé quatre écoles qui ont eu la gentillesse de reprendre vos dossiers et de vous accepter sans conditions. Malheureusement, nous n'avons pas pu prendre en compte les affinités de chacun, ç'aurait été bien trop contraignant pour nous et nous n'avions pas le temps de nous embarrasser de telles choses. Vous serez donc envoyés par maison dans ces quatre écoles, qui ont été choisies afin de faciliter votre intégration.
Et c'est à ce moment-là que la Grande Salle sembla reprendre vie. Harry, qui était resté stoïque jusque-là en oubliant sa légère interaction avec Malfoy, leva doucement la tête vers la table des Gryffondor – qui était de loin la plus bruyante de toute – et laissa son regard s'attarder sur Hermione quelques secondes. Elle avait la tête baissée, ses cheveux recouvraient son visage et ses épaules bougeaient doucement. Elle pleurait.
Bien qu'ils soient en froid depuis maintenant un mois, Harry ressenti l'envie d'aller la voir pour la consoler et lui dire qu'ils allaient trouver un moyen d'arranger ça. Qu'il suffisait simplement de réfléchir à une manière intelligente de remettre la situation en place.
Il se sentit un peu mieux en voyant Ron passer maladroitement la main dans son dos.
Cependant, la tristesse qui avait pris possession de lui en entendant qu'il allait devoir – temporairement – quitter Poudlard ne s'estompa pas. L'école était sa maison. C'était inconcevable pour lui. Depuis qu'il savait qu'il était un sorcier, Harry n'avait jamais quitté Poudlard et repoussait l'idée de devoir un jour le faire. Même durant les vacances d'été, Harry ne pouvait s'empêcher de se languir impunément du château et de ne vivre qu'à moitié en attendant de retrouver sa place. Alors s'entendre dire qu'il allait devoir quitter Poudlard pour une autre école, un tout autre univers et une autre culture – forcément, étant donné que Poudlard était la seule école dans les alentours – ne le rendait pas incroyablement heureux ou impatient, bien qu'il sache que ce soit temporaire.
Les protestations fusaient à la table des Gryffondor et Harry ne put qu'hausser des épaules en entendant Blaise marmonner « Ils s'attendaient à quoi encore ? » un peu méprisant. Millicent allait dire quelque chose pour lui répondre, mais Dumbledore ne laissa pas le bruit s'éterniser plus longtemps, tapant dans ses mains qui résonnèrent un peu trop pour ne pas être magiquement stimulées.
Les élèves se turent et se rassirent. Dumbledore soupira avant de reprendre la parole.
- Nous avons contacté vos parents et, à part une minorité qui souhaite que certains d'entre vous aient des cours particuliers à domicile, ils ont tous accepté que vous soyez transférés dans les écoles choisies le plus rapidement possible. A titre informatif, la liste des élèves qui devront reprendre dès ce soir le Poudlard Express afin de rentrer à Londres est d'ores et déjà affichée dans le hall d'entrée. Vous pourrez aller la consulter après le dîner.
Dumbledore attrapa ensuite un bout de parchemin qui se trouvait à côté de lui, et l'agrandit d'un coup de baguette afin que chaque détail soit distinguable depuis le fond de la Grande Salle. Un sortilège de lévitation plus tard, une carte du monde interactive flottait désormais au-dessus de la table des Professeurs et quatre points étaient représentés en rouge à chaque coin du monde. Il ne fallait définitivement pas être un génie pour comprendre de quoi il s'agissait, et Harry s'étonna de voir quelques autres élèves froncer des sourcils d'incompréhension.
- Voici donc les quatre écoles dans lesquelles vous serez répartis dès demain matin. Je tiens à préciser que ce sont des institutions extrêmement réputées dans l'intégralité du monde sorcier et que, en raison des coutumes et besoins différents, les matières ne seront pas exactement les mêmes ici que là-bas. Je ne me fais cependant aucun souci quant à votre intégration. Nous avons choisi pour chaque maison une école qui lui correspondait de sorte à ce que l'intégration ne soit pas compliquée.
A ces mots, Harry plissa des yeux en cherchant un point en Bulgarie : il fut surpris de n'en trouver aucun. Les Serpentard ne seraient pas envoyés à Durmstrang ? Ça, c'était étonnant.
- Les Poufsouffle iront à l'école Castelobruxo au Brésil.
A ces mots, la carte se focalisa sur le Brésil et des dessins de l'école apparurent. Elle était grande, un immense escalier se trouvait sur la façade principale et une forêt dotée d'une cascade entourait l'école. C'était vraiment… étrange.
- C'est une excellente école réputée dans le domaine de la Botanique et de la Magiezoologie. Le Professeur Chourave a spécialement choisi cette école en pensant que c'était celle qui vous correspondrait le mieux et je dois avouer que je trouve ce choix particulièrement pertinent. En raison de sa spécialisation, votre professeur a été invitée à venir avec vous au Brésil afin d'enseigner sa matière. Vous ne perdrez donc pas tous vos repères et elle vous guidera pour faciliter ce changement.
Il fit un mouvement de baguette et la carte bougea à nouveau. La France se retrouva bien vite en premier plan et Harry n'eut aucun mal à reconnaître Beauxbâtons sur les dessins présentés. Le château était somptueux.
- Les Serdaigle iront à l'académie de magie de Beauxbâtons, en France. C'est également une excellente institution qui est, cette fois-ci, spécialisée dans les Charmes et Enchantements. Etant donné que nous avons une relation plus que cordiale avec Beauxbâtons depuis des millénaires, les professeurs Flitwick, McGonagall, Trewlaney et Bibine viendront également avec vous en France afin de reprendre leur poste. C'est un échange particulièrement intéressant étant donné que Beauxbâtons n'a jamais fait étudier le Quidditch ou la Divination à ses élèves, ça permettra donc de faire découvrir de nouvelles choses à d'autres cultures.
Un murmure d'approbation parcourut les rangs des Serdaigle, qui avaient l'air particulièrement satisfaits – malgré l'idée du départ de Poudlard – du choix qui avait été fait pour eux. Beauxbâtons avait une excellente réputation dans le monde entier et Harry comprenait bien qu'on puisse être excité à l'idée d'avoir à la fois Poudlard et Beauxbâtons sur son CV.
La carte bougea à nouveau.
- En ce qui concerne les Serpentard, ils seront transférés à l'école Mahoutokoro au Japon.
Comme Dumbledore venait de le dire, la carte s'arrêta sur le Japon et des dessins apparurent dans la seconde. Il n'avait jamais été particulièrement curieux en ce qui concernait la culture japonaise, mais il devait avouer qu'il adorait le style et l'architecture que les dessins montraient de l'école. Elle n'était pas très grande – vraiment pas en fait – et donnait l'impression d'être extrêmement propre, immaculée. Elle était posée sur de grands blocs de pierres et avait un peu l'aspect d'un temple. Harry aimait bien. Ce n'était pas Poudlard, mais ça pourrait faire l'affaire.
- Ils comptent aujourd'hui les meilleurs scores académiques et sont également les premiers dans des domaines tels que le Quidditch ou l'Astronomie. Malheureusement, aucun professeur ne pourra se déplacer avec vous; l'école étant plutôt petite, ils ne veulent pas s'encombrer de personnes à loger en plus. La seule chose importante à savoir avant de s'y rendre est que l'honneur est une valeur extrêmement chérie dans cette école. Un seul dérapage peut mener à l'exclusion.
Quelques Gryffondor se mirent à rire de façon ironique, clairement provocateurs. Des Serpentard de 7ème année firent des doigts d'honneur discrets vers eux afin de riposter et Dumbledore, s'il le remarqua, ne dit rien.
Il continua finalement son discours en changeant de nouveau le focus de la carte. L'Amérique.
- Et enfin, les élèves de Gryffondor iront à Ilvermorny aux Etats-Unis. Très bonne école également, vous serez répartis dans des maisons – tout comme à Poudlard – mais cette fois-ci sur des critères différents. Appartenir à Gryffondor ne veut pas dire que vous serez tous dans la même maison là-bas, sachez-le et n'en soyez pas surpris. Mis à part ceci, il s'agit de l'école la plus réputée dans l'apprentissage de la magie sans baguette. Si vous êtes sérieux et appliqués, vous devriez tous être capables de la pratiquer à la fin de vos études.
L'école était plutôt grande, entourée d'une brume assez étouffante. Quatre grandes statues se trouvaient devant l'entrée principale et Harry devina sans peine qu'il s'agissait des représentations de chaque maison. Un oiseau, un serpent, et deux autres animaux qu'Harry était dans l'incapacité de reconnaître.
Harry soupira. Peut-être que Mahoutokoro était l'école qu'il avait le plus apprécié des quatre – ce qui était plutôt une nouvelle encourageante – mais il aurait préféré rester à Poudlard, de loin. Il aurait aimé ne pas perdre la moindre seconde, pouvoir continuer à jouer son rôle tranquillement et sans l'implication d'un grand changement géographique. Il aurait aimé ne pas avoir à s'inquiéter d'une telle chose alors qu'il avait déjà beaucoup de choses à penser et de problèmes à régler. C'était vraiment contraignant. Il ne savait pas comment il allait se débrouiller.
Il tourna la tête pour voir Hermione. Celle-ci le regardait déjà.
Peut-être qu'elle saurait quoi faire ?
A la fin de ce pesant dîner, Harry traîna des pieds et prévint Blaise et Millicent qu'ils pouvaient avancer sans lui. Ceux-ci étaient pressés de voir la liste des personnes restant en Angleterre, et lui devait absolument parler à Hermione. Il n'eut aucun mal à faire passer son manque d'empressement pour un spleen particulièrement prononcé et une envie de rester seul.
Il savait d'ores et déjà que les Dursley avaient accepté les nouvelles mesures sans broncher, il n'avait donc pas besoin de voir cette liste autant que ses amis. Ses tuteurs auraient préféré mourir que d'avoir Harry toute l'année dans les pattes et Harry pouvait affirmer que le sentiment était réciproque. Il n'y avait donc aucun malentendu.
Un regard vers Hermione lui indiqua que la jeune femme avait eu la même idée que lui. Elle était actuellement en train de faire de petits signes de la main à Ron et Seamus, qui se précipitaient pour être les premiers à voir la fameuse liste.
Harry prit une grande inspiration afin de s'insuffler un minimum de courage. La jeune femme était désormais seule – ou plus précisément entourée de Gryffondor à qui elle n'avait jamais parlé – et il savait que c'était le moment pour lui d'aller à sa rencontre. Les souvenirs de leur dernière conversation n'étaient pas les meilleurs de sa vie, mais il se devait de prendre sur lui afin d'arranger un minimum les choses. Ils étaient dans la merde et en majeure partie à cause de lui.
Ils avaient fait tous les deux le premier pas en se désencombrant de leurs amis respectifs, et Harry ressentait assez de culpabilité pour avoir le courage de faire le deuxième. Il se rapprocha donc avec hésitation, les mains dans les poches de son uniforme scolaire alors qu'il évitait de rentrer dans les autres élèves, et se racla finalement la gorge pour signaler sa présence à son amie une fois non loin d'elle. Celle-ci avait jusque-là le regard rivé sur ses pieds, l'air profondément plongée dans ses pensées, et avait sursauté en l'entendant tousser volontairement.
Elle le regarda quelques secondes. Avala difficilement sa salive.
- Harry…
Celui-ci montra la porte d'entrée d'un geste de la tête.
- Viens, on va parler ailleurs.
Elle acquiesça sans protester, se mordant visiblement la lèvre inférieure en évitant désormais son regard. Le trajet fut silencieux et Harry devina sans problème qu'elle était repartie dans ses pensées, ce qui n'était pas plus mal étant donné qu'il n'avait pas spécialement envie d'engager la conversation non plus. La Salle sur Demande étant, pour des raisons évidentes, évitée dans les circonstances actuelles, ils se retrouvèrent rapidement assis sur les escaliers qui menaient à la salle commune des Poufsouffle, endroit qu'ils utilisaient fréquemment avant de découvrir la salle magique en cinquième année. C'était un endroit isolé, peu de gens à part les Poufsouffle passait par-là et ils avaient tellement traîné que les couloirs étaient désormais totalement déserts. Rusard avait fini son tour dans les environs et ne repasserait que trois heures plus tard s'il conservait sa routine habituelle.
Ils n'avaient donc aucune chance de se faire repérer ou quoi que ce soit d'autre. C'était au moins ça.
Après un long moment sans parler, Hermione décida de briser le silence d'une voix incertaine et basse.
- Harry, je… je voulais m'excuser. Pour tout ce que je t'ai dit, pour tout ce que je t'ai injustement mis sur le dos.
Harry acquiesça, ne sachant pas vraiment quoi répondre à ça. Hermione avait déconné et il mentirait en disant qu'il ne lui en voulait pas, il préférait donc ne rien dire que mentir ou blesser un peu plus la jeune femme, qui avait déjà l'air de bien se torturer seule.
- J'ai vraiment été affreuse. Mais j'ai été déstabilisée tu comprends ? J'ai l'habitude de toujours tout contrôler, et te voir faire ça… ça m'a fait réagir de façon disproportionnée.
Elle passa une main dans ses cheveux, la lèvre inférieure coincée entre ses dents. Harry ne dit toujours rien.
- Quand… Quand je t'ai dit que tu avais guidé notre armée à sa mort, ce n'était pas vrai. Je voulais juste te faire réagir, je n'en pensais pas un mot…
La jeune femme déglutit.
- Harry… Je sais que tu n'as jamais demandé la moindre reconnaissance et que tu as plus tendance à être irrité qu'autre chose quand on t'en accorde, mais... Sache que, sans toi, on n'aurait pas dépassé notre première année et je ne l'oublie pas. Sans toi, Voldemort aurait eu la pierre philosophale, Ginny serait morte, la Chambre des Secrets serait encore introuvable et le Basilic toujours vivant. Sirius serait resté toute sa vie à Azkaban sans chance de revoir un jour le monde et de faire connaître la vérité sur son innocence, Ombrage ne serait jamais partie de Poudlard et aurait fait de l'école un objet du Ministère et Dumbledore aurait été en fuite toute sa vie… On n'aurait jamais pu tenir un seul putain de mois dans cette guerre sans toi. Bon sang, le monde sorcier serait en train d'agoniser à cette heure-ci si tu n'avais pas été là pour arrêter Voldemort quand t'étais bébé !
Sa voix était légèrement montée dans les aigües à force de parler, lui donnant un air de vulnérabilité profonde qu'Harry ne lui connaissait pas. Il l'observait en silence alors qu'elle reprenait plusieurs respirations. Elle devait certainement le faire afin de se calmer, se rendant compte qu'elle perdait son habituel sang-froid. Finalement, sa voix était plus calme quand elle reprit la parole.
- Je n'oublie rien Harry, et je suis désolée d'avoir remis en question tout ça. D'autant plus que tu as fait ton maximum et que tu es la meilleure personne que je n'ai jamais rencontrée à ce jour. Je n'aurais accepté d'être sous les ordres de personne d'autre et c'est un honneur d'avoir été à tes côtés durant toutes ces années. Je suis sincèrement désolée d'avoir été une véritable ordure avec toi.
Harry hocha difficilement la tête, les yeux rivés sur ses pieds afin d'éviter le regard d'Hermione. Il était touché par tout ce qu'elle lui disait. Vraiment. Mais il ne bougeait pas, n'arrivait pas à se résoudre à bouger. Il ne savait pas comment réagir, alors autant ne pas réagir du tout.
- Alors je ne dis pas que ce que tu as fait avec le journal n'était pas quelque chose de stupide, je trouve toujours que c'était une connerie monumentale et que tu aurais dû m'en parler avant de prendre une telle décision, mais j'aurais pu être plus… clémente. J'aurais définitivement dû.
Une nouvelle fois, Harry hocha la tête en se mordant la lèvre inférieure. Pour la première fois depuis qu'ils étaient arrivés dans les escaliers, il se décida à prendre la parole. Elle avait vidé son sac et il pensait qu'elle n'avait rien à ajouter.
Il n'accepterait rien de plus de toute façon. Comme elle l'avait deviné, cet éloge l'avait rendu mal à l'aise.
- N'en parlons plus. Je suis désolé aussi de t'avoir mis dans cet état.
Sa voix était bien trop roque et chargée en émotion pour que son trouble passe inaperçu, mais les deux firent comme s'ils n'avaient rien remarqué et s'adressèrent un petit sourire triste pour faire passer tout leur regret. Non, Harry ne lui pardonnait pas, ou du moins pas en totalité et la jeune femme l'avait compris, mais il était prêt à passer une trêve avec elle afin de pouvoir changer de sujet et vite. Il ne se sentait pas à l'aise dès qu'il était question d'étaler ses sentiments, ses doutes et ses regrets et Hermione le savait bien.
- Ça me va, dit alors la jeune femme d'une voix douce et plus légère.
Harry ne savait pas vraiment comment il se sentait. Bien. Mal. Curieux. Dégoûté. Frustré. C'était flou.
Il était dans le Grande Salle et le moment était venu. Ils allaient quitter Poudlard.
Hermione, dès qu'elle pénétra dans la pièce, se dirigea vers lui avec un petit sourire contrit et une mine fatiguée. Il s'écarta alors du groupe des Serpentard, leur signalant qu'il revenait vite, et s'approcha d'elle à son tour en souriant.
Ils s'étaient bien quittés la veille. A défaut d'être parfait, c'était suffisant ainsi.
Hermione pensait à toute vitesse. C'était flagrant.
- Je voulais aussi te dire que tout ce merdier n'était pas de ta faute. La mort de Justin, le changement d'établissement, ça n'a rien à voir avec ce que tu as pu faire avec le journal. C'est à cause de moi.
Cette fois-ci, Harry arqua un sourcil interrogateur en l'observant.
- De ta faute ?
- Ouais. J'ai fait une grosse erreur… Il m'a fallu du temps avant de faire le rapprochement, mais maintenant que je m'en suis rendu compte c'est indéniable.
Harry ne dit rien afin de l'encourager à prendre la suite.
- Tu te rappelles quand Dumbledore nous a convoqué dans son bureau pour avoir des détails sur l'affaire de la Chambre des Secrets ? On n'a rien voulu lui dire, mais j'ai quand même avoué qu'il n'y aurait aucun mort, seulement des pétrifiés. Suite à ça, c'est évident que Dumbledore a pris moins de précautions que la première fois en se disant que le danger n'était pas réel, la preuve même étant que le couvre-feu soit plus tard qu'avant... Sauf que le danger était bel et bien réel et Justin en est mort.
Elle inspira bruyamment avant de conclure :
- Si je n'avais rien dit, personne n'aurait été tué et l'école ne fermerait pas.
Harry la regarda quelques secondes, ne sachant pas vraiment comment réagir une nouvelle fois. Ca avait été prouvé à maintes et maintes reprises qu'il était vraiment incompétent dans l'art de rassurer quelqu'un.
Il ne trouva rien d'autre à faire qu'hocher distraitement la tête, assimilant l'information tout en se rejouant une nouvelle fois cette scène dans sa tête. Il se rappelait parfaitement de la détresse du directeur, de la réponse d'Hermione et du soulagement qu'il avait ressenti. Il s'en rappelait et ne pouvait même pas dire à Hermione que ce n'était probablement pas ça parce que c'était évident que ça l'était. Après tout, il était persuadé depuis le départ qu'il n'avait fait aucune erreur dans son parcours, et s'était torturé l'esprit un long mois afin de comprendre où il avait merdé au point qu'il y ait un mort. Il n'avait rien trouvé qui puisse justifier qu'une telle chose se produise. Finalement, il avait bien la confirmation que cette merde n'avait rien avoir avec lui et que, pour une fois, c'était Hermione la responsable de ce bouleversement.
- D'accord.
- D'accord ? s'étonna-t-elle en ne voyant aucune réaction excessive de la part d'Harry.
Il se contenta d'hausser des épaules de façon négligente.
- Ouais, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
La jeune femme fronça des sourcils, comme si elle réfléchissait véritablement à cette question pourtant rhétorique. Harry ne se retint pas de laisser échapper un long soupir de lassitude.
- C'aurait pu être de ma faute comme c'est actuellement de la tienne, dit-il finalement pour s'expliquer. On n'y peut rien. On ne pouvait pas prévoir que Dumbledore serait négligeant.
- On… on parle d'un mort. Une erreur qui a conduit à la mort de Justin.
- On en a vu d'autres, Hermione. Même si ça n'en a pas l'air, on est toujours en guerre. On est en mission. La mort de Justin est tragique et il nous manquera à tous, mais nous n'avons pas le privilège de nous apitoyer pendant une demi décennie dessus. Pour l'instant, le plus important est de trouver une solution à tout ce merdier. Alors trouvons une solution.
Hésitante au premier abord, Hermione acquiesça finalement en soupirant longuement. Il savait qu'elle pouvait parfaitement comprendre son point de vue et ne fut pas étonné qu'elle abdique aussi vite; elle n'était pas bête. Elle avait aussi vécu la guerre et savait se focaliser sur les choses importantes.
- Très bien, réglons le problème, dit-elle finalement en soupirant. Déjà, il faut qu'on se mette d'accord sur un moyen de communication rapide et efficace. Un hibou ne tiendra jamais la distance du Pacifique, et on ne sait absolument pas s'il y aura des cheminées accessibles à proximité. On ne peut pas compter sur une quelconque pièce de l'AD, car je ne sais pas si ça marcherait à une telle distance et autant dire que j'ai envie de pouvoir t'écrire un peu plus de deux mots par message.
Elle passa une main lasse sur son visage, absorbée par ce nouveau casse-tête qu'ils se devaient de régler vraiment rapidement.
- Non mais franchement, ça aurait été apprécié qu'ils évitent de nous mettre aux coins opposés du globe, rajouta-t-elle plus pour elle-même que pour son interlocuteur.
- Ne t'inquiète pas pour ça, l'interrompit finalement Harry en prenant une voix détachée. J'ai une idée.
Il ne savait pas vraiment comment prendre l'air particulièrement étonné qu'arborait désormais Hermione, mais il décida de tout bonnement l'ignorer pour le bien de sa dignité.
- A quoi tu penses ?
- Tu désapprouverais, répondit-il simplement en mettant cours à toute tentative d'Hermione.
Il ne suffit que d'une heure supplémentaire pour qu'Harry retourne finalement dans son dortoir, ayant habilement évité les questions indiscrètes d'Hermione et enrichit ses idées sur la façon la plus efficace de revenir rapidement à Poudlard. Comme lui, elle était arrivée à certaines conclusions qui rendaient le départ de l'école inévitable, mais contrairement à lui, elle avait trouvé une solution à peu près décente pour leur permettre de revenir. Ça allait être difficile et contraignant, mais c'était tout ce qu'ils avaient actuellement alors ils feraient avec.
Il était épuisé. Avait véritablement envie de se laisser mourir jusqu'à la fin de la nuit. Lorgnait sur la bouteille de sommeil sans rêves qu'Hermione avait réussi à lui procurer… Mais il se passa une main sur le visage et ferma ses rideaux d'un geste brusque, se donnant des claques mentales afin de rester réveillé. Avant tout, il devait régler le problème de la distance entre Hermione et lui. Il avait promis à son amie qu'il le ferait.
« Tom ? »
« Bonsoir Harry. Ça faisait longtemps que nous n'avions plus eu le plaisir de discuter. »
- Tiens.
Il tendit un carnet noir et simple à la jeune femme, qui le prit avec scepticisme sans dire un mot. C'est seulement en parcourant les pages vierges qu'elle comprit de quoi il en retournait, et qu'elle fronça des sourcils jusqu'à déformer complètement son visage.
- Ne me dis pas que…
- Je t'avais dit que tu désapprouverais, dit-il simplement.
Elle fit une grimace équivoque en glissant le carnet dans son sac, lui lançant un regard indéchiffrable qu'Harry se contenta d'ignorer.
Il avait passé des heures à suivre le protocole de Jedusor, des heures à peaufiner chaque détail de sa création. Mine de rien, il en était plutôt fier.
Harry n'avait pas mis longtemps à convaincre le Mage Noir de lui expliquer toutes les étapes de création d'un tel carnet. Celui-ci, bien que dubitatif dans un premier temps, avait finalement profité de l'occasion pour « initier » Harry à la magie noire, lui louant une nouvelle fois toute la beauté de cet art interdit. A la façon d'un véritable professeur bienveillant envers son élève, Jedusor lui avait répété maintes et maintes fois que ce n'était pas grave s'il ne parvenait pas à tout faire fonctionner d'un seul coup, que c'était un enchaînement de sortilèges très puissants et que ce serait plus étonnant qu'autre chose qu'il réussisse à les exécuter à son âge... et il avait eu raison, ça avait été compliqué. Seulement, avec de la persévérance et grâce à son expérience personnelle, Harry avait réussi à tout exécuter parfaitement, ce qui signifiait que les carnets fonctionnaient très bien et qu'il avait trouvé son moyen de communiquer avec sa meilleure amie.
Il avait tout de même proclamé à la fin que seul un des deux carnets pouvait envoyer des messages et que l'autre ne pouvait que les recevoir; il ne fallait pas non plus que Jedusor se doute de son réel niveau magique. Le souvenir du Mage Noir lui avait alors dit que ça ne l'étonnait pas, et que c'était déjà exceptionnel qu'il arrive à en faire fonctionner au moins un. Harry l'avait remercié et était allé se coucher, une sensation vraiment agréable dans tout le corps.
Il avait eu l'impression d'avoir fait quelque chose de bien. Quelque chose de juste.
Pour la première fois de sa vie, Harry avait fait de la belle magie noire. De la magie noire qui ne tuait, ni ne torturait qui que ce soit. Il en avait aimé chaque seconde. Il en était même venu à penser que la magie noire était peut-être plus adéquate pour son type de magie que la blanche. Il s'était promis de s'y pencher plus tard.
Le regard sceptique d'Hermione l'agaçait cependant. Elle attendait très visiblement une explication qu'Harry n'était pas sûr de vouloir lui donner. Cependant, il n'eut pas le temps de faire la moindre réflexion que Ron se trouvait déjà sur lui, l'étreignant par le dos. Il accueillit avec plaisir cette nouvelle distraction.
Il savait que cette situation ne durerait pas tant que ça, mais Ron allait quand même lui manquer. Vraiment. C'est pour cela qu'il se retourna et lui rendit rapidement son étreinte, au plus grand plaisir du roux.
- Je ne sais pas comment on va s'y prendre, mais on garde contact Harry !
- Ne t'inquiète pas, on trouvera bien.
Ron sourit tout en se détachant de lui, lui tapant amicalement l'épaule par la même occasion.
- Tu crois que si on se cotise pour acheter un aigle de compétition, il pourrait tenir toute la distance de l'océan ?
- Depuis quand un aigle est capable de délivrer du courrier ?
- J'en sais rien, c'était une idée.
Harry ébouriffa affectueusement les cheveux de son ami, pouffant légèrement alors que celui-ci virait au cramoisie en se dégageant. Un « Pas touche ! » plus tard, Harry se calma et regarda Ron en silence, souriant simplement en se disant à quel point il appréciait ce moment. Même si c'était une version beaucoup plus jeune que lui, Ron, à travers les âges, avait toujours gardé ce côté déconneur qu'Harry retrouvait actuellement. Avec l'insouciance en plus, c'était revigorant. Ça allait lui manquer pendant quelques temps.
Cette simple pensée le rendit beaucoup plus triste d'un seul coup.
- Peut-être que tu parleras couramment le japonais la prochaine fois qu'on se verra, se moqua Ron avec une légère pointe de tristesse dans la voix également.
- Peut-être. Mais n'oublie pas que toi, tu auras très certainement adopté l'accent américain d'ici là, répondit Harry en lui lançant un sourire contrit également.
Ils ne bernaient personne, ils étaient tristes de se quitter. Son piètre sourire déjà bien mince disparut entièrement en voyant Ron fixer le sol de manière obstinée, et il s'approcha de nouveau afin de le serrer une nouvelle fois contre lui. L'étreinte dura un peu plus longtemps cette fois-ci. Harry pouvait sentir le regard désolé d'Hermione sur eux.
- Tu viens Harry ?
La voix de Millicent l'avait fait brusquement sursauter, et il se retourna vers elle en faisant un signe de tête pour lui signifier qu'il arrivait. Elle acquiesça en lui faisant un petit sourire en retour, et reporta son attention sur Blaise pour l'asséner une nouvelle fois de ses babillages incessants. Habituellement, elle arrivait à réprimer cette partie d'elle en voyant que ça dérangeait un peu les garçons, mais l'excitation du départ devait certainement envoyer se faire foutre toutes ses précautions. Harry pouffa discrètement en plaignant son ami Serpentard, qui devait certainement subir les assauts de la blonde depuis la veille.
Il reporta finalement son attention sur ses amis Gryffondor, et esquissa un dernier sourire avant de faire un signe de main général adressé à Hermione, Ron, Ginny et Neville. Ils le lui rendirent, Ginny au bord des larmes et Hermione et Ron particulièrement préoccupés. Neville, lui, était persuadé que tout s'arrangerait très vite et c'est avec un immense sourire qu'il dit « A bientôt, Harry ! » qui lui fit, mine de rien, vraiment chaud au cœur. Neville était un véritable optimiste qu'il était bon d'avoir dans ses amis. Lui aussi allait lui manquer.
Il recula finalement et se retourna pour rejoindre les Serpentard en tentant de faire abstraction du pincement au cœur trop prononcé qu'il ressentait au creux de sa poitrine. Bien qu'il ne pense pas que du bien de son ancienne maison, il avait la désagréable impression qu'on avait laissé tomber un poids trop lourd dans son estomac et qu'il allait se mettre à vomir à l'idée de tous les quitter. Ou alors c'était simplement l'idée de quitter l'école pour quelques mois qui lui faisait cet effet.
Probablement.
- Prêt pour le grand voyage Harry ?
Millicent avait un immense sourire sur les lèvres. Harry ne réussit qu'à lui faire une légère grimace en retour.
- Pas vraiment, mais je suppose que je n'ai pas tellement le choix.
- Comment veux-tu que ça nous enchante Milli ? demanda Blaise d'une voix lasse.
- Toi, comment ça ne peut pas t'enchanter ?
- J'aime Poudlard, dit simplement Blaise en haussant des épaules.
Harry acquiesça. Il lui avait enlevé les mots de la bouche.
- J'aime aussi Poudlard, idiot. Mais Mahoutokoro quoi !
Pansy Parkinson, qui avait visiblement entendu Millicent s'exclamer, s'était retournée vers eux pour observer dédaigneusement la Serpentard qui était de dos et qui ne voyait donc rien – et tant mieux, bon sang. Le jugement dans ses yeux était bien trop visible pour passer inaperçu et Harry la fusilla du regard pour la dissuader de faire le moindre commentaire.
C'était parfois bon de faire jouer de sa mauvaise réputation.
Millicent avait, cependant, pris leur silence pour une invitation à développer son argument et alors que Parkinson se retournait après un long regard dans sa direction, Millicent reprenait la parole.
- Sans déconner les gars. Mahoutokoro est tout simplement l'école la plus réputée du monde sorcier ! Toutes les voies professionnelles vont s'ouvrir à nous avec une scolarité faite à moitié là-bas et à moitié à Poudlard. Ça ne peut qu'être bénéfique pour nous, on va pouvoir développer tout un tas de capacités et on sera vraiment appréciés…
- Si tu veux, souffla de nouveau le mulâtre.
La jeune femme ouvrit grand les yeux en se rendant compte de quelque chose et Harry lança un regard incertain à Blaise, qui haussa des épaules pour lui signifier qu'il ne comprenait pas plus que lui. La jeune fille avait toujours des réactions bizarres quand elle était dans ses bons jours.
- Attendez… Vous n'avez jamais entendu parler de Mahoutokoro ?
- Non, répondit Harry d'un ton détaché. Je ne suis même pas sûr de pouvoir prononcer ça correctement.
Blaise rit discrètement à sa réplique alors que Millicent posait une main devant ses yeux, comme scandalisée par ce qu'elle venait d'entendre.
- Peu importe, dit-elle finalement en prenant sur elle. Notre Portoloin va bientôt partir, il vaudrait mieux commencer à se rapprocher.
Et voilà pour ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu !
La décision de les faire changer d'école surprendra peut-être (ou peut-être pas d'ailleurs !) mais c'était la suite logique des événements d'après moi. Comme l'a expliqué Dumbledore, c'est hors de question de laisser des élèves dans une école ou quelqu'un a été assassiné et si Poudlard est resté ouvert à l'époque de Jedusor, c'est uniquement parce que le « coupable » a été trouvé à ce moment-là. Donc cette suite reste crédible dans mon sens x)
De plus, j'avoue être fascinée par les nouvelles écoles que a présenté. Toutes celles qui sont citées « existent » vraiment et je ne pense pas que ce soit compliqué de trouver des représentations sur internet, pour que vous vous fassiez une meilleure idée visuelle x) En tout cas, j'espère que l'idée vous plait !
(Franchement, je ne voulais pas mettre les Serpentard à Durmstrang. Trop cliché, pas intéressant. De plus, je voue un véritable culte au Japon alors bon…)
Doooonc, en résumé, ce chapitre contient l'annonce du départ, la liste des nouvelles écoles, la """"réconciliation""""" d'Harry et Hermione (n'abusons rien, ils se tolèrent à peine à nouveau), et enfin, le départ. Pas grand chose si on regarde objectivement, mais comme je l'ai dit, c'est un des fameux chapitres de transition qui ouvrent une nouvelle trame... Donc voilà voilà, j'aime pas trop mais c'est nécessaire à chaque fois !
A bientôt pour le début des Serpentard à Mahoutokoro !