Musique Disney : Directement inspiré de la chanson « Être un homme comme vous » de « Le Livre de la Jungle ». Musique par Richard M. et Robert B. Sherman; Adaptation française de Louis Sauvat et Christian Jollet ; Interprétée par José Bartel, Claude Bertrand, Jean Stout et Pascal Bressy.

Sur un défi de Flo'wTralala. Ma Flow, j'espère toucher ton tralala avec mon tout premier Mystrade ! Il m'aura donné bien du mal mais j'espère qu'il restera tout de même assez convainquant dans sa simplicité. Merci de m'avoir donné l'opportunité de m'essayer à ce couple :p

Genre : OS. Friendship, Romance. Saison 1 ou Saison 2.

Rating : K +.

Pairing : Mycroft/Greg,relation fraternelle Mycroft/Sherlock, évocation de Sherlock/John et d'amitié John/Greg. Slash.

Bêta-Lecture : Ma Gargouilles chérie qui est orpheline de correction depuis un peu trop longtemps XD Heu promis je vais m'y remettre (j'ai peur de tes plumes sous le pied !)


Être un homme comme vous

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Mycroft Holmes, personnification même du Gouvernement Britannique, homme le plus puissant d'Angleterre, confident personnel de la Reine, directeur du MI6, MI5 et du GCHQ tout à la fois, avait pour ainsi dire l'habitude de ne jamais se laisser aller aux futilités de la vie.

Ainsi, les plaisirs d'assister à un match de rugby, de passer des soirées au Pub entre amis ou de s'essayer aux conquêtes amoureuses étaient autant de concepts parfaitement étrangers à son auguste personne. Par ailleurs, il méprisait profondément les pauvres mortels sans saveur se vautrant dans ces inepties débilisantes et prenait grand soin de se tenir loin des singes ennuyeux qui s'y adonnaient avec ferveur.

Du fait de ses hautes fonctions et de ses grandes responsabilités, il n'avait, en outre, pas une seule seconde à perdre avec ces stupidités affligeantes.

Surtout avec un pays à mener et, plus dur encore, avec un petit frère à surveiller, que diable !

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Avec l'arrivée inopinée du Docteur Watson dans la vie de Sherlock, Mycroft y avait vu l'opportunité rêvée d'épier son jeune frère de plus près. Bien évidemment, un agent dévoué et discret lui rendait déjà régulièrement compte de ses faits et gestes professionnels et ce, depuis plusieurs années. Mais jamais encore il n'avait eu l'occasion d'accéder à l'intimité de Sherlock. Et ce colocataire sorti de nulle part était une potentielle source infinie de menus détails des plus précieux : sautes d'humeurs, fluctuation d'appétit, consommation de patch de nicotine, litres de théine absorbés, temps consacré au sommeil et autres indicateurs de son état tant physique que psychologique.

Un kidnapping dans les règles de l'art dramatique plus tard, et il prit rapidement conscience de l'étendue colossale de sa propre déconvenue. John Watson, ex-militaire aux nerfs d'acier et à la fidélité redoutable, était déjà totalement acquis à la cause de son frère, et donc, absolument incorruptible.

Il garda cependant un œil attentif sur ce duo des plus improbables rapidement devenu inséparable. Et au fil des semaines, un constat aussi inattendu qu'appréciable se profila à l'horizon : le gentil docteur intègre et l'estimable agent du Yard qui n'était ni plus ni moins que ses yeux et ses oreilles lorsque Sherlock enquêtait pour leur compte, semblaient s'être liés d'une discrète mais sincère amitié.

Amitié que Mycroft voulu bien évidemment tourner à son avantage.

Et c'est ainsi qu'il décida sans plus attente d'augmenter de façon exponentielle la fréquence de ses rencontres dites « fortuites » avec l'inspecteur Greg Lestrade.

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Jusqu'ici, leurs entrevues se déroulaient toujours de manière strictement identique : le DI lui indiquait succinctement par texto, message sur son répondeur ou, à de plus rares occasions, de vive voix à travers le combiné, une date, une heure et une adresse où il pouvait être certain de « croiser » Sherlock sur une scène de crime.

En bon grand frère attentionné et inquiet qu'il était, il s'y rendait alors dans la mesure du possible – il arrivait parfois qu'une guerre outre atlantique ou qu'une menace nucléaire contrecarre ses plans – demandait à son chauffeur de se garer en limite des bandes de police jaunes criardes et sortait de son véhicule, nonchalamment appuyé sur son parapluie, prêt à cueillir Sherlock à la sortie et à se quereller avec lui pour toute sortes de broutilles primordiales.

Une fois assuré que le brun s'était bel et bien évaporé dans son habituel tourbillon de laine indigné, l'agent du Yard s'approchait de la berline avec un sourire en coin, s'y adossait et lui tendait un gobelet de ce café infect qu'il acceptait pourtant toujours d'un hochement de tête poli. Tel était le signal pour que le policier se lance dans un rapport complet sur le comportement rarement raisonnable du petit génie arrogant ayant une fois encore sauvé la mise de leur institution policière mise à mal.

Mycroft écoutait attentivement, triait et cataloguait chaque détail dont pouvait se remémorer l'inspecteur, tout en sirotant l'immonde mixture tiédasse menaçant de désagréger son contenant plastifié de par sa seule amertume. Et quand ce dernier en avait fini, il le remerciait avec simplicité et courtoisie, bien que d'un timbre dépourvu de toute chaleur, avant de retourner au confort des sièges en cuir de sa voiture de luxe. Temporairement rassuré sur l'état de son cadet, il se débarrassait alors du gobelet malodorant dans la petite poubelle de voyage astucieusement dissimulée à l'arrière du véhicule et se plongeait dans le travail, oubliant jusqu'à l'existence même du DI et ce, jusqu'à leur prochain contact que lui-même n'initiait qu'à de très rares occasions.

Telle était la relation strictement professionnelle qui les animait depuis maintenant cinq ans, avant que le Docteur Watson ne vienne inconsciemment chambouler cet équilibre, certes morne mais tout à fait satisfaisant.

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Au grand mécontentement de l'homme d'Etat, il s'avéra que Sherlock n'était pas aussi demandé par le Yard qu'il ne le pensait au premier abord. Et si jusqu'ici il faisait fi du temps écoulé entre deux rapports dispensés par son agent, il se mit à compter les quinzaines, puis les semaines, dévoré par la curiosité. Avant d'en être pitoyablement réduit à en compter les jours, il entreprit à contrecœur de contacter le policier de son propre chef.

Ce dernier, bien que quelque peu surpris par cette démarche inhabituelle de sa part, accéda à sa requête et lui donna rendez-vous sans plus tarder au vendeur de café ambulant le plus proche de Scotland Yard.

La rencontre fut des plus enrichissantes et Mycroft ne s'y était pas trompé : la nouvelle amitié entre John Watson et Greg Lestrade lui apporta effectivement foule de paramètres inédits quant au bien-être de son frère. Ce dernier semblait au demeurant avoir retrouvé auprès du médecin une sérénité égalant presque celle de leur lointaine et paisible enfance, avant la disparition tragique et toujours non élucidée de Barberousse qui fit de Sherlock un jeune garçon tourmenté, solitaire et plus renfermé que jamais.

Rasséréné et effrayé tout à la fois par les changements rapides bien que positifs observés par le représentant de la loi sur l'attitude de Sherlock, Mycroft exigea alors des entrevues hebdomadaires.

L'inspecteur s'y plia sans protester, lui accordant même un de ses fameux sourires en coin, bien qu'accompagné pour ce qui lui sembla être la toute première fois d'un regard mystérieusement pétillant qui provoqua aussitôt une sensation des plus anormales au creux de son estomac. Sans y réfléchir à deux fois, il mit ce curieux phénomène sur le compte du café particulièrement immonde du kiosque, plus âpre encore que le brassage noirâtre et sans nul doute toxique habituellement servi sur les scènes de crimes.

En fin gourmet et gastronome qu'il était, Mycroft Holmes possédait après-tout un antre pylorique extrêmement sensible…

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Les entrevues s'enchaînèrent et bientôt Mycroft ne put ignorer l'évidence : bien plus qu'un équilibre, Sherlock avait trouvé en John Watson l'alter ego qui manquait à son existence, la seule et unique personne capable de l'accepter pleinement tel qu'il était et de le faire enfin vivre pareil aux autres hommes, complet, comblé et accompli en tout point.

Néanmoins, être affecté n'était pas un avantage, leur passé commun l'avait déjà amplement démontré. Et bien que Sherlock ait délibérément choisi d'en oublier une partie, certes traumatisante, ses propres souvenirs restaient douloureusement intacts. Alors, plus soucieux que jamais pour le cœur de son petit frère, l'aîné des Holmes en vint à rencontrer son informateur privilégié de façon quasi-quotidienne.

Sauf qu'à mesure que lesdites rencontres se rapprochaient, Mycroft s'étonna de retenir bien plus de détails sur le policier en lui-même que sur le contenu de ses rapports : ses cernes plus ou moins apparents, témoins muets de ses insomnies après une affaire difficile, les plis de ses chemises, dénonciateurs d'un divorce enfin consommé, l'épi dans ses cheveux grisonnants, confirmant une maturité véritablement appréciée, ou encore l'incroyable palette des onze nuances de brun de ses iris, indicatrice manifeste de ses humeurs tout aussi variées que captivantes.

Bien sûr, sur le papier, il connaissait déjà tout de la vie banale de Greg Lestrade, son dossier ayant été savamment décortiqué avant même qu'ils ne scellent leur accord concernant Sherlock, mais ces connaissances s'avérèrent finalement bien trop insuffisantes au goût du politicien.

Sous prétexte qu'il ne pouvait décemment pas imposer plus longtemps au policier toutes ces pauses café abjectes sans que cela n'interfère sur son travail – il avait besoin d'un agent planqué au Yard et ne souhaitait pas que l'inspecteur perde son emploi du fait de sa trop grande loyauté à son encontre, bien qu'elle soit des plus plaisantes – il proposa de reporter leurs rendez-vous après sa journée de service, et ce, à sa propre convenance.

Et sans qu'il ne s'en rendit compte, le haut gradé du gouvernement se retrouva à accepter l'improbable : une invitation à rejoindre l'inspecteur au stade de Twickenham pour assister au match opposant les Quins aux Leicester Tigers lors de la finale de l'Aviva Premiership.

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Bientôt la surveillance de Sherlock, tout comme l'évolution de sa relation avec son colocataire, ne furent plus que de lointains prétextes à peine abordés lors de leurs tête-à-tête au stade, au Pub ou plus cliché encore, à Hyde Park.

Bien que complètement inexpérimenté en la matière, Mycroft, indûment surnommé l'homme de glace, était loin d'être ignare et savait reconnaître les élans du cœur, d'autant plus lorsqu'il s'agissait des siens. Il ne put donc ignorer plus longtemps ses sentiments pour l'inspecteur à la barbe de trois jours toujours savamment entretenue et au sourire un peu tors mais exquis dans sa parfaite imperfection.

Il mit alors de côté son aversion pour toute sorte d'affect et se donna les moyens d'être un homme, un point c'est tout : après avoir invité Greg dans un restaurant digne de ce nom, loin de la food street qu'il avait pour habitude d'ingurgiter entre deux enquêtes, il se déclara purement et simplement en cueillant les dernières saveurs d'un excellent café pur arabica de Sumatra à même les lèvres moelleuses du détective.

Ainsi commença pour Mycroft Holmes l'ouverture de son monde étriqué et solitaire à celui des douces futilités de la vie.

Et s'il avait toujours de hautes fonctions, de grandes responsabilités, un pays à mener et pire que tout, un petit frère à surveiller, il pouvait maintenant compter sur l'humour, la prévenance et surtout l'amour de son compagnon, toujours prêt à le soutenir après une longue journée de bataille contre la Corée du Nord ou plus épuisant encore, contre son jeune cadet exaspérant.


Fin.


Je suis toute stressée de vous fournir ici mon tout premier Mystrade. Sachez qu'à la base je ne suis pas du tout convaincue par ce couple mais j'ai essayé d'y mettre le plus de conviction possible ! J'espère que je ne l'ai pas massacré et que vous apprécierez mes efforts pour élargir mes horizons :p

Dites-moi ce que vous en avez pensé !

Remerciements :

Waow je ne sais pas quoi vous dire, j'ai ces 15 derniers jours j'ai été envahie par les reviews sur mes anciens chapitres et franchement, j'en ai pleuré d'émotion. MERCI à tous et toutes, je n'ai même pas les mots ! Je câline très fort Madou-Dilou, Elie Bluebell, Adalas, Mimi Kitsune, Gargouilles, shinobu24, Lanae's World x9 et surtout eirame x 29 qui m'a fait l'immense honneur de se lancer dans l'aventure en laissant une review à chaque chapitre ! J'ai une chance inouïe d'avoir des lectrices comme vous *explosion de petits cœurs sirupeux*

Une dose supplémentaire de bisous pour eirame pour ses reviews sur « L'Île aux Trésors », « Rosae Mundi Magnifica Familia », « Don't Be Dad » et à ses reviews sur mes fics Hannibal ainsi qu'un remerciement tout particulier à John Gently pour ses superbes reviews sur « Mind Ship », « L'Île aux Trésors » et « La Poussière en Dit Long ».

Comme de coutumes, je n'oublie pas celles et ceux qui me laissent des follows et des favs, merci merci c'est une trace de votre passage qui vaut tout l'or du monde !

Donnant-Donnant :

Depuis 19/05/18 l'ai lancé l'opération « Donnant-Donnant ». En effet je me retrouve avec enfin plein de temps libre devant moi pour lire (vive le congé maternité) et comme cela fait plus de 2 ans que je n'ai pas exploré les contrées d'ffnet mis à part les auteurs que j'ai followé entre mi-2014 et mi-2016, je ne sais absolument pas par où commencer. Alors histoire de découvrir toutes les petites perles d'écriture que j'ai loupé ces dernières années j'aimerais vous mettre à l'honneur, vous qui me laissez des reviews et qui êtes peut-être également auteur sans que je ne le sache !

Alors je vous annonce qu'à partir de ce jour, je ne me fie plus à mes vieux follows mais au principe suivant : une review laissée sur mes fics = une review que je vous laisse à mon tour sur une des vôtres ! (je précise tout de même qu'il faut que le résumé ou le fandom me plaise, je ne laisse jamais de review de complaisance, uniquement des reviews sur quelque chose qui me plait réellement ^^).

C'est très sérieux, j'ai déjà commencé un décompte et tout et tout :p

Alors à vos reviews et donnez-moi plein de lecture \o/

Des Bisous !

Clélia K.


Chansons faites :

Voie chapitres précédents

Chansons à venir :

Aladdin : « Je vole » et « Ce rêve bleu » ; Alice aux Pays des Merveilles : « Je sais ce que je dois faire » ; Cendrillon : « C'est ça l'amour » ; Hercule : « Jamais je n'avouerai » et « Zéro en Héros » ; Il était une fois : « Comment savoir » ; La Belle et la Bête : « Gaston » et « Tuons la Bête » ; La Petite Sirène 2 : « Ce grand moment » ; La Princesse et la Grenouille : « Au bout du rêve », « Mes amis viennent de l'au-delà » et « Le Nouvelle-Orléans » ; La Reine des Neiges : « L'amour est un cadeau » ; Le Bossu de Notre-Dame : « Les cloches de Notre-Dame », « Reste ici » et « Charivari » ; Le Livre de la Jungle : « Il en faut peu pour être heureux » ; Le Roi Lion : « Je voudrais déjà être roi » et « L'histoire de la vie » ; Le Roi Lion 2 : « Nous sommes un » ; Mulan : « Honneur à tous » ; Pirates des Caraïbes : « Hissons nos couleurs » ; Pocahontas : « Si je ne t'avais pas connu » ; Pocahontas 2 : « Au seuil de mon avenir » ; Raiponce : « Je veux y croire », « Où est la vraie vie ? » et « J'ai un rêve » ; Robin des bois : « Nous n'étions encore que deux enfants »; Tarzan : « Toujours dans mon cœur » ; Vaiana : « Le bleu lumière », « Notre terre » et « Pour les hommes ».


Ecrit le 07/04/18, version définitive rédigée le 04/06/18, publié le 04/06/18.

Prochain défi : heu je sais paaas je n'ai pas fini de l'écrire !