When memories come back, it hurt.
Ch. III
Disclaimer : Seul l'histoire m'appartient. La série et ses personnages appartiennent à Thomas Astruc.
Bonne Lecture !
Une vieille chanson flottait dans les airs de la cité endormie.
Une mélodie très douce, apaisante mais à la fois mélancolique et désordonnée.
Ladybug, assise sur le bord d'un toit, contemplait d'un regard vide la lune incandescente. Elle n'arrivait décidément pas à s'empêcher d'écouter ces musiques un peu déprimantes qui avaient envahies la playlist de son baladeur depuis deux jours. Inlassablement, elle bloquait sur les paroles marquantes que chantaient les divas de la pop.
Un akumatisé l'avait sorti de sa torpeur – ainsi que des bras de Chat Noir, à grand regret – et elle avait dû prendre ses responsabilités malgré son abattement. Elle qui pensait que revêtir la peau de l'héroïne l'affligerait bien plus, elle s'était au contraire senti soulagée et libérée d'un énorme poids.
Sous les traits de la coccinelle, elle se devait de montrer de l'assurance et de la confiance en soi. Alors, elle enfouissait au fond d'elle-même ses sentiments fragiles et sa tristesse futile. Bon sang, l'amour la menait à sa perte.
Malgré tout, une fois l'akuma battu, et Tikki requinquée, elle avait décidé de garder encore quelque temps son masque rouge et noir et d'arpenter comme une âme en peine les rues de la calme ville. Peut-être, avec un brin de chance, arriverait-elle à retrouver Adrien …
Mais la chance ne semblait pas être avec elle. Piètre constat pour la Lady de la Chance.
Alors, elle restait simplement assise, sur le bord du toit, et elle ne pouvait constater qu'une seule et unique chose.
Elle se sentait vide. Littéralement et désespérément vide. Lorsque ses sanglots avaient cessé, il ne restait plus que l'enveloppe de son corps désemplie de larmes et de motivations. Heureusement, d'ailleurs, que Chat Noir était resté là à la consoler. A ses côtés, elle avait trouvé une part de confort, et se sécurité dans ses bras.
Mais il ne lui ferait pas oublier Adrien. Elle en était consciente.
…
Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas le héros qui s'approchait d'elle. Ce fut seulement lorsqu'il s'assit à ses côtés, qu'elle consentit à tourner la tête vers lui. Elle retira ses écouteurs, et stoppa la mélo-musique.
— Tu n'es pas rentré chez toi, finalement ?
Il éluda la question, la regardant d'un regard inquisiteur.
— Et toi ? souffla-t-il doucement. Qu'est ce qui ne va pas ? J'ai bien vu, ce soir, que tu n'étais pas dans ton assiette …
Elle haussa les épaules, n'osant pas trop se confier à lui. Si elle lui en disait trop, il ferait rapidement le lien entre elle et son alter-ego, et elle n'avait pas envie de s'attirer plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà. Et puis, elle ne pouvait pas lui révéler les raisons de son chagrin … Elle était très bien consciente que Chat Noir brûlait d'amour pour sa collègue héroïne, et elle ne voulait pas l'attrister en se plaignant de la disparation de son amoureux, à elle.
A peine cette pensée effleura son esprit que ses craintes l'envahirent à nouveau. Bien que Chat Noir semblait apprécier la personne qu'elle était dans la vie de tout les jours – puisqu'il squattait chez elle depuis quelques jours, elle espérait bien qu'il l'appréciait –, elle avait quand même ces horribles angoisses qui lui rongeaient le ventre.
Elle ne voulait pas qu'on l'abandonne une deuxième fois.
Surtout qu'elle avait toujours eu un petit faible pour le matou mal luné.
Chat Noir ne se remettait toujours pas des confessions que lui avait fait Marinette la veille. Chamboulé, il n'avait pas su quoi lui dire sur le moment, et s'était contenté de la prendre dans ses bras et de la consoler alors qu'elle laissait le chagrin l'envahir. Il l'avait rejoint dans son lit, et bien qu'elle se soit endormie très vite, lui n'avait pas réussi à trouver le sommeil.
Ses mots résonnaient dans sa tête, inlassablement.
Il était touché par sa culpabilité, par sa tristesse, par son amour. Et il ne pouvait rien faire, pour l'aider ou la soulager. Il gâchait tout, et avec tout le monde. Il était vraiment le premier des idiots.
Ce soir, lorsqu'il avait dû rejoindre Ladybug pour combattre le crime, il n'était pas dans son assiette, mais il avait très vite remarqué que sa Lady non plus. Et elle semblait beaucoup moins habile pour le cacher que lui.
Il ne lui avait pas posé de questions, parce qu'il la connaissait, et il savait très bien qu'elle ne lui dirait rien. Si elle voulait se confier à lui, il était prêt à l'écouter et à la conseiller. Il fallait juste qu'elle fasse le premier pas …
Il ne s'était pas éternisé, une fois Paris sauvé. Il voulait les bras de Marinette, plus que pour la consoler elle, mais parce qu'il se sentait bien, entouré de sa peau sucrée et de son parfum cerise. Mais elle n'était pas là, quand il était rentré, et il l'avait attendu de longues minutes.
Il avait nourri Plagg, et s'était muré dans le silence. Trouvant le temps long, il avait décidé d'aller faire un tour, et quoi de mieux qu'une combinaison noire moulante et des pouvoirs magiques pour s'évader l'esprit ?
Sautant de toit en toit, il s'attendait à tous sauf à retrouver Ladybug, fixant tristement la Dame de Fer, perdue dans ses pensées. Il l'observa un long moment. Elle ne semblait ni l'avoir vu ou entendu. Et pour cause, elle avait enfoncé ses écouteurs dans ses oreilles, et ses yeux étaient perdus dans le vide.
Il soupira, sentant son cœur se pinça doucement. Il lisait dans son regard une immense tristesse, et tellement de vide et de grisaille, qu'il aurait pu s'y noyer.
Il se mordit la lèvre.
Toutes les personnes qui le côtoyaient finissaient par souffrir, ou sombrer dans la tristesse.
Était-ce donc cela, le destin de ceux qui accompagnait Chat Noir, le héros maladroit ?
— Dis, demanda-t-elle doucement, tout va bien pour toi ? Tu sais … euh … chez toi ?
Le chat ne s'était pas offusqué de son silence. Lui non plus ne voulait pas vraiment parler, après tout. Mais puisqu'elle engageait la conversation … Dire qu'elle ne répondait même pas à sa question, à lui et qu'elle le questionnait sur sa vie derrière le masque. Comme s'il avait de parler de ça.
— Tout va bien, pourquoi est-ce que tu t'inquiètes tout d'un coup ?
Elle tourna la tête vers lui, et elle haussa les épaules, un brin gêné.
— Tu sais que tu peux me parler si tu ne vas pas bien ! Je sais que … On ne se connaît pas derrière le masque, mais peut-être que … parler à quelqu'un qui est étranger à la situation peut être bénéfique !
Il baissa les yeux, se mordant les lèvres. Pourquoi lui disait-elle tout ça ? Avait-il baissé sa garde et brisé son masque d'impassibilité ? Décidément, il avait encore des efforts à faire pour dissimuler ses émotions. Zut.
Il se reprit néanmoins, et lui fit un grand sourire.
— Et toi ? demanda-t-il simplement – il ne voulait pas parler de lui et ne voyait pas quoi répondre à sa requête.
— Je crois que oui …., enfin, juste un peu pensive ces derniers temps.
Le chat hocha la tête. Il avait bien vu, ça, qu'elle n'était pas dans son assiette.
— Mais ne t'en fais pas, tout va s'arranger ! J'ai juste besoin de … temps. De temps, oui, c'est ça.
Du temps, oui. Mais pourquoi faire ? Chat Noir ne chercha pas à savoir la réponse, et il lui sourit simplement, sans rien ajouter.
Ils restèrent en silence, de longues minutes, puis Ladybug finit par se lever. Elle fit quelques pas pour se dégourdir les jambes, et invita le chat à en faire de même.
— On va faire un tour ?
Il haussa les sourcils, et se leva à son tour.
— Pourquoi pas.
Elle s'élança sur un toit non loin de là, et il la suivit rapidement, mais légèrement sur la retenue.
Cette fois-ci, Ladybug s'était arrêtée sur un des nombreux bras de la Reine de Fer, et elle glissait à son compagnon un regard en coin. Sous les traits de l'héroïne, elle avait essayé de lui tirer les vers du nez, mais il n'avait pas vraiment été réceptif.
Avant qu'elle ne se morfonde par la disparation d'Adrien, il y avait un tas de questions qui étaient restées sans réponses.
A commencer par la soudaine apparition du chat chez elle, un soir pluvieux, et quand sans lui donner la cause, lui proposait une colocation.
Elle ne l'avait pas questionné, parce qu'elle lisait une immense tristesse dans ses yeux. Et puis, elle avait oublié par la suite, trop accaparée par son propre chagrin.
Et comme ce soir, elle ne voulait pas penser au blond numéro 1 – du moins, essayer – elle décida de se consacrer au blond numéro 2.
…
— On fait un jeu ?
Il haussa les épaules.
— Je n'y vois pas d'inconvénients. Tu veux jouer à quoi ?
— On pourrait … poser des questions à l'autre, à tour de rôle, non …? Je ne sais pas, c'est sûrement stupide … pour … penser à autre chose et … euh …
— C'est une bonne idée, coupa-t-il avant qu'elle ne change d'avis.
Il sourit à pleine dent, ravie que sa Lady décide de se dévoiler un peu. Et puis, son idée n'était pas totalement stupide. Ils avaient les deux besoins de penser à autre chose.
— Mmmh … commença-t-elle. Ton dessert préféré ?
Il éclata de rire, devant la débilité de sa question, et elle rougit de honte et de colère.
— Ne te moque pas ! Espère de …. Sale matou !
Ce qui ne fit qu'augmenter son hilarité, bien sûr.
— Je ne me moque pas, je ne m'attendais juste pas à ça … Et pour te répondre, ce sont les moelleux aux chocolats !
— Tu t'attendais à quoi, alors ?
— Hé, c'est à moi de poser une question, non ? Tricheuse !
Il lui tira la langue, et elle croisa les bras, un air semi-boudeur sur le visage.
— Ta couleur préférée ?
— Rose ! Et tu t'attendais à quoi comme question ?
Il leva les yeux au ciel.
— Je ne sais pas … Que tu me demandes des choses personnels, comme tu as essayé de faire avant !
Piquée à vif, elle réprima tout de même un petit sourire. Dire qu'elle y avait pensé, et qu'elle s'était retenue, juste par égard pour lui ! Quel vaurien, parfois !
— Allez, ne boude pas ! Ton plat préféré ?
— Je ne boude pas ! Et les lasagnes de ma mère, ce sont les meilleurs !
— Bien sûr que tu boudes, tu as ce petit air sur le visage. Ce petit air tout à fait chat-rmant.
— Quel air ? demanda-t-elle, vivement, levant les yeux au ciel pour cause de son jeu de mots – une fois de plus des plus minables.
— Celui-là, que tu abordes en ce moment-même.
— …
— …
— Tu m'énerves. La chose dont tu es le plus fier ?
— Mes cheveux.
— Tes cheveux ? s'étrangla-t-elle.
Elle partit dans un grand fou rire, et il lui décocha un regard en biais, mécontent. Il finit par bouder légèrement lui aussi, se mordillant les lèvres pour ne pas sourire.
— « Ne boude pas, tu as ce petit air chat-rmant sur le visage » imita Ladybug.
Il lui tira la langue, et céda à l'hilarité, qu'il partagea avec la coccinelle.
Pendant quelques instants, ni l'un ni l'autre ne pensèrent aux problèmes qui les attendaient quand ils enlèveraient le masque. Ce soir, et pour quelques longues minutes, ils avaient décidé de ne pas y penser, et profitaient de la présence de l'autre pour s'évacuer l'esprit.
Ladybug s'amusait à taquiner Chat Noir, et Chat noir jouait à la vierge effarouchée avec Ladybug.
Ça aurait pu ressembler à une soirée normale. Mais ce n'était pas le cas.
Marinette fut la première à rentrer, et à peine posa-t-elle un pied dans la salle de bain qu'elle se rua à la salle de bain pour se défaire de son apparence d'héroïne, et de revêtir son pyjama rose. Elle laissa Tikki glisser dans sa poche, et lorsqu'elle sortit, apercevant le chat nonchalamment assis sur son petit canapé, elle essaya de dessiner une stupeur surfaite sur son visage.
— Oh, tu es revenu ? J'ai bien cru que tu étais parti sans me dire au revoir …
Il sourit légèrement, et lui fit de la place auprès de lui, sur le canapé.
— Joli pyjama, ricana-t-il et elle levait les yeux au ciel.
Elle s'assit à ses côtés, frissonnant quand la peau de ses jambes frôla la combinaison fraiche du héros. Là, à quelques centimètres de lui, alors que ses bras l'appelaient et qu'il souriait, elle pouvait sentir son odeur musquée et la chaleur qui se dégageait de son corps.
— Alors, tu as héroïquement sauvé Paris, une fois de plus ?
Il lui fit un petit clin d'œil, tout en bombant le torse, et elle pouffa de rire.
— Que feriez-vous, pauvres parisiens, sans le grand et invincible Chat Noir ?
Elle réfléchit lentement, et énuméra sur ses doigts.
— Les parisiens, je ne sais pas moi, mais moi je ne me ferais pas réveiller par tes visites nocturnes ou tes ronronnements quand tu dors avec moi. Ou bien, je ne devrais pas aller acheter du fromage en douce et mentir à mes parents parce que j'abrite un matou, qui mange beaucoup. Oh, et tu veux que je continue ?... Mais c'est vrai, après tout, que ferions-nous sans le grand Chat Noir ?
Il avait pâli, et elle, elle éclata de rire, visiblement ravie de sa petite tirade.
— Je … Je ne ronronne même pas déjà !
Elle lui fit un clin d'œil, et déposa un léger baiser sur sa joue.
— Ah ça, tu ne peux pas savoir …
Rire avec Chat Noir lui faisait du bien. Mais le pire, dans l'histoire, c'est qu'elle avait l'impression de reléguer Adrien loin dans son esprit quant le héros était près d'elle.
Il ne le remplacerait pas. Il fallait qu'elle s'y fasse.
HOLAAAA
OUI je sais que ça fait 6 mois pour un chapitre, et je suis sincèrement désolée, olala ! J'ai la mauvaise habitude de laisser traîner mes histoires, mais cette fois, je suis motivée à toute les finir avant d'en recommencer des nouvelles.
Plusieurs annonces, d'ailleurs, si vous êtes toujours là.
1) Il reste deux chapitres à cette histoire, qui sont en cours d'écriture. J'avais oublié ma trame principal et j'ai perdu mes fichiers ou j'ai écris ce que je voulais faire, mais au final, j'ai trouvé une jolie fin qui vous conviendra - je l'espère.
2) Je cherche vraiment un bêta-lecteur, que ce soit pour mes histoires Miraculous, ou pour mes projets à côté. Ma prochaine fiction sera sûrement du Harry Potter, et finir Alphabet et Fantôme, qui avancent lentement. Je mord pas, et j'ai juste besoin de quelqu'un pour me relire et me dire si c'est pas trop caca ce que j'écris héhé. En plus, ce sera l'occasion pour moi d'être plus régulière dans ce que j'écris. Histoire que vous ayez pas un chapitre chaque 6 mois ... *se fait taper sur les doigts*
Bref ! Une review et Chat Noir ronronnera en dormant avec vous !
Des bisous et à bientôt !