Hi ^^
J'ai quelques fictions sur mon blog que je pense publier ici. Ça fait longtemps que je n'ai rien écrit sur ce pairing, mais je les aime toujours autant.
J'espère que cette petite histoire vous plaira. Bonne lecture.
- ... Tu plaisantes j'espère ?! dit Takano d'un ton irrité à son interlocuteur.
Ritsu leva la tête vers son chef en se demandant pourquoi toute couleur avait disparu de son visage. Celui-ci raccrocha son téléphone portable, rangea son bureau et déclara avant de partir :
- Désolé, j'ai une affaire urgente à régler les gars, je compte sur vous !
Il se dépêcha de quitter les lieux sous les regards intrigués de ses subordonnés et se trouva bientôt en train d'attendre l'ascenseur. Si on lui avait un jour dit qu'il serait dans cette situation, il aurait bien ri, pensait-il en enlevant ses lunettes. Il quitta les locaux des éditions Marukawa et se dépêcha de rentrer chez lui en métro. Il aurait dû écouter son intuition ce matin et prendre directement la voiture pour aller travailler, mais non, Ritsu avait dit qu'ils pouvaient très bien prendre le métro. Une fois arrivé chez lui, il déposa ses affaires sur son canapé, prit ses clés de voiture, et sortit de nouveau en claquant la porte de son appartement. Il roula ensuite en direction de la banlieue de Tokyo, et s'arrêta bientôt devant un immeuble qui abritait une grande société d'avocats. Il n'avait pas souvent mis les pieds ici, et souffla de façon exaspérée avant de se rendre au cinquième étage, celui où on l'attendait. Lorsqu'il y arriva, il se dirigeait vers l'accueil quand une voix l'interpella :
- Masamune !
Il se retourna pour voir arriver sa mère. Quand elle se trouva à sa hauteur, elle le serra dans ses bras. Plus petite que lui, il lui ressemblait néanmoins, ce qui le dérangeait encore aujourd'hui.
- N'en fais pas trop, quand même, marmonna Takano.
- N'ai-je pas le droit d'être heureuse de voir mon fils ? Bien qu'il faille que je t'annonce quelque chose d'invraisemblable dans ton cas pour que tu daignes venir me voir. Viens avec moi.
Il la suivit dans son bureau et elle l'invita à s'asseoir.
- Masamune, comment vas-tu ?
- Eh bien, ça allait jusqu'à ce que tu m'appelles ce matin. On peut en venir au fait ? Et dis-moi que c'est une mauvaise plaisanterie !
- J'étais vraiment sérieuse, Masamune, dit-elle en lui tendant une enveloppe.
Il prit connaissance des documents qui s'y trouvaient puis la regarda de nouveau.
- Et comment tu peux être si sûre que c'est vrai ? questionna-t-il un peu abruptement.
- On peut faire des tests si tu veux mais personnellement, je pense qu'il n'y en a pas besoin.
- Pourquoi ?
- Quand tu la verras, tu comprendras.
- Pourquoi ? répéta-t-il. Elle est ici ?!
- Évidemment ! Détends-toi un peu, mon grand, à ton âge, tu devrais prendre la situation avec philosophie.
- C'est ça... Est-ce que tu te rends un peu compte de ce que tu viens de m'annoncer ?
- Tu as eu des relations... avec des femmes, non ?
- Je n'ai vraiment pas envie de discuter de ma vie avec toi !
- De toute façon, je sais que c'est vrai, répliqua-t-elle.
Il prit son visage dans ses mains, il ne lui manquait plus que ça. Il entendit sa mère se déplacer mais n'y prêta pas plus d'attention que ça. Il se demandait juste quelle attitude adopter maintenant.
- Hina ? Tu veux bien venir par ici s'il te plaît ?
Takano se retourna pour voir sa mère prendre par la main une petite fille de quatre ans, une peluche d'un lapin qu'il ne connaissait que trop bien sous le bras, puis s'approcher ensemble. Il n'avait pas remarqué sa présence quand il était entré dans le bureau de sa mère. Il observa la fillette avec attention : des cheveux noirs, des yeux marrons, le visage très fin. Elle lui ressemblait étonnamment.
- Tu te rappelles de ce que je t'ai expliqué tout à l'heure quand tu es arrivée ? demanda-t-elle à la fillette.
- Oui.
- Alors, tu te souviens que je t'ai dit qu'on allait appeler ton papa pour qu'il vienne te chercher, n'est-ce pas ?
- Oui, je me rappelle.
- Alors viens là, je te présente mon fils, Takano Masamune.
"Bon sang !" pensa Takano qui se demandait dans quel pétrin il s'était encore fourré.
Il observa son petit visage d'un peu plus près et comprit ce que sa mère avait voulu dire un peu plus tôt. En plus, il avait effectivement eu une relation qui avait duré quelques mois avec la mère de la petite. C'était à un moment de sa vie où il avait voulu oublier qu'il préférait les hommes et redevenir "normal". Ça avait été un bide total, surtout qu'il avait toujours Ritsu dans le cœur. D'ailleurs, il se demanda tout à coup comment il réagirait à cette nouvelle.
- Masamune ?
- Quoi ?! sursauta-t-il en entendant sa mère. Ah désolé... Je suis ravi de te rencontrer Hina-chan. J'aurais bien voulu te connaître avant, si seulement j'avais su que tu existais...
- C'est toi mon papa ?
- Eh bien... Apparemment...
La petite ne répondit pas et sourit timidement pendant qu'il lui tendait une main qu'elle prit. Takano se tourna ensuite vers sa mère.
- Et maintenant...
- On dirait toi au même âge, le coupa-t-elle, une copie conforme, en fille.
- Euh... Oui d'accord, dit Takano en mettant une main sur son visage effaré.
- Tu veux qu'on fasse les tests pour vérifier qu'elle l'est bien ? Ça ne prendra pas longtemps et on en sera sûrs au moins.
- Pourtant, ce genre de tests prend du temps, non ?
- Pas pour moi, assura-t-elle.
- Ça ne m'étonne même pas ce que tu dis là, railla-t-il.
- Bon, on va le faire, décida-t-elle. Le temps d'aller déjeuner, on aura les résultats en revenant.
Elle décrocha son téléphone sans le laisser ajouter quoi que ce soit. Il n'avait aucune envie de rester ici avec sa mère. Ni d'aller déjeuner en sa compagnie. Il reporta son regard sur la fillette et lui demanda qui lui avait donné sa peluche. Elle lui répondit que c'était sa mère en lui disant que son père en avait plein des comme ça. Il sourit et lui expliqua que Twinkle était la mascotte du magazine Emerald pour lequel il travaillait. Après avoir permis à un type de lui mettre une sorte de coton tige dans la bouche, ainsi qu'à Hina, Takano suivit sa mère hors de l'immeuble, tenant la fillette par la main. Aussitôt dehors, il alluma une cigarette.
- Masamune, il faudra cesser cette mauvaise habitude si la petite vient habiter chez toi.
- Tu penses vraiment que c'est quand j'atteins presque la trentaine que tu dois te souvenir de jouer à la mère ?
- Justement, quand un fils atteint la trentaine, il pourrait faire une croix sur le passé, tu ne penses pas ?
- Ce serait trop facile, dit Takano entre ses dents.
Ils entrèrent dans un restaurant et Takano se focalisa sur Hina plutôt que sur sa mère. Lorsqu'ils en sortirent, il était déjà complètement sous son charme. Ils revinrent ensuite dans le bureau de sa génitrice, les résultats étaient déjà là, n'ouvrant aucun droit à confusion. Il était bien son père. Il signa quelques papiers dans un état un peu second et se retrouva bientôt dans sa voiture, sa fille à l'arrière sur un siège auto que sa mère lui avait fourni. Il se demandait encore s'il n'était pas en train de rêver en entrant dans son appartement. Heureusement, il avait une chambre qui ne lui servait pas. Ils rangèrent ensemble les quelques affaires qu'elle avait et ce qu'il lui avait acheté avant de rentrer.
"J'ai eu des parents totalement absents, alors comment je suis censé élever une fillette de quatre ans ?" pensa-t-il encore en la regardant jouer avec sa peluche.
Il continua de l'observer un moment, elle était bien calme pour une petite fille de cet âge, qui venait de perdre sa mère, mais il ne put s'empêcher de sourire et lorsqu'elle leva les yeux vers lui, son cœur fit un bond dans sa poitrine.
"Ah zut ça y'est, je suis totalement conquis, je suis un cas désespéré."
Il consulta sa montre et vit qu'il était l'heure de dîner. Mais avant, il devait voir Ritsu.
- Tu m'attends là deux minutes, je vais aller voir le voisin, d'accord ?
- Oui, papa ! s'exclama-t-elle en le regardant s'éloigner.
"Papa ?! J'imagine qu'il va falloir que je m'y habitue !"
Il inspira un grand coup avant de frapper à la porte de son amant, le stress lui nouant le ventre. Ritsu n'arrivait déjà pas à lui dire qu'il l'aimait, comment allait-il prendre ça maintenant ? Il appréhendait vraiment le moment de lui dire, mais il n'avait pas envie de traîner à le faire. Il appuya une nouvelle fois sur la sonnette de son voisin, il en mettait du temps à ouvrir ! Il avait déjà sonné un bon nombre de fois et Ritsu ouvrit enfin la porte, sortant apparemment de la douche.
- Laisse la sonnette tranquille ! s'exclama-t-il en le voyant.
- Tu ne pourrais pas essayer de montrer un peu plus de joie quand tu me vois ?
- Quoi ?! s'étonna Ritsu. Pourquoi tu dis ça ?
- Je ne sais pas, tu pourrais me sauter au cou en disant que je t'ai manqué, par exemple !
- Mais oui, bien sûr... Au fait, est-ce que tu as pu régler ton problème ?
- Eh bien... Est-ce que tu pourrais venir dîner à la maison, j'ai besoin de te parler, répondit-il.
- C'est grave alors...
- En fait... Pas vraiment... Du moins, ça dépend du côté où on se place. Vu du mien, je pense que ce n'est que du bonheur. Par contre, je me demande ce que toi, tu vas penser.
- Je ne comprends pas, Takano.
- Habille-toi et viens à la maison après... S'il te plaît. J'ai vraiment besoin de toi.
Takano rentra chez lui et commença à préparer le repas. Hina se percha sur une chaise et l'aida du mieux qu'elle pouvait du haut de ses quatre ans. Trop concentré sur le comment il allait s'organiser, il n'entendit pas qu'on frappait à la porte. Hina sauta de la chaise et alla ouvrir à Ritsu, qui ne sut quoi dire en la voyant.
- Konbanwa ! dit-elle joyeusement.
- Euh... fit Ritsu en regardant le numéro de l'appartement, croyant qu'il s'était trompé.
- Hina, tu es où ? l'appela Takano du salon.
- Y'a quelqu'un à la porte, papa !
- Papa ?! s'exclama Ritsu en voyant arriver Takano.
- Et oui, répondit celui-ci. J'étais aussi étonné que toi quand je l'ai appris ce matin.
- Tu...
- Entre Ritsu.
Il le tira par le bras et ferma la porte, puis regarda sa fille repartir au salon, avant de se tourner vers son amant qui avait l'air d'avoir vu un fantôme.
- C'est quoi cette blague ?! s'exclama ce dernier.
- Ce n'est pas une blague, répondit Takano légèrement amusé par la situation.
- Sérieusement, comment tu as pu avoir un enfant ?
- Tu veux que je te fasse un dessin ?
Ritsu le regarda avec ahurissement, mais fut coupé dans ce qu'il allait dire par la bouche de Takano qui se posa sur la sienne.
- Vraiment, tu devrais encore moins faire ça maintenant que tu as une fille !
- Pourquoi ? Je vais lui apprendre ce que tout bon parent devrait apprendre à un enfant : la tolérance. Et son arrivée ne change pas le fait que je t'aime. Et si je t'ai demandé de venir, c'est parce que je veux que tu me le dises toi aussi !
- De quoi est-ce que tu parles ? Lâche-moi, tu veux ?
Déjà rouge comme une pivoine, il se débattait dans les bras de Takano.
- Pas envie, fit Takano en le serrant contre lui, j'ai besoin d'un peu de soutien, et si je ne peux pas compter sur toi, alors sur qui je peux me reposer ?
- Sur Yokozawa, par exemple.
- Je te signale qu'à cause de toi, il me parle à peine. De toute façon, c'est toi que j'aime, alors c'est sur toi que je veux pouvoir compter !
- Franchement, je ne vois pas ce que tu veux dire, soupira Ritsu qui avait cessé de se débattre.
- Vraiment ? Tu ne sais pas mentir. Viens, je vais te la présenter et je t'expliquerai tout après.
Il le prit par la main et l'emmena dans le salon où sa fille s'était installée sur le canapé à regarder un dessin animé.
- Hina, je voudrais te présenter quelqu'un.
Ritsu resta un peu interdit mais sourit à la fillette. Il la trouvait adorable.
- Je te présente Ritsu Onodera.
- Konbanwa, je suis Hina Takano, dit-elle en s'inclinant.
- Ravi de te rencontrer, Hina-chan. C'est trop bizarre !
- Pourquoi ? dit Takano dans un rire.
- Parce que ! Elle te ressemble... Tu ne peux pas la renier celle-là hein !
- J'en ai pas envie. Tu sais ce que c'est que de s'attacher à quelqu'un au premier regard, n'est-ce pas ?
- Je sais ! s'agaça Ritsu. Elle est mignonne.
Ça l'énervait un peu de dire ça à Takano mais tant pis. Celui-ci l'entraîna dans la cuisine pour qu'ils puissent parler.
- J'aimerais bien savoir comment tu vas t'organiser avec elle, se demanda Ritsu. Avec le travail et surtout les horaires, ça ne va pas être facile.
- Ben, je me suis aussi posé la question, mais le mot nounou m'a tout de suite frappé, répondit moqueusement Takano.
- Parce que tu crois que tu vas en trouver une en claquant des doigts ? Et demain ? Tu n'iras pas travailler ?
- J'ai une réunion importante demain et je l'ai déjà inscrite à l'école du quartier. Je suis doué comme père non ?
Il sourit et Ritsu aussi. Il avait sûrement envie d'être meilleur que ne l'avaient été ses parents.
- Et sa mère, où est-elle ? demanda Ritsu.
- Décédée, expliqua Takano à voix basse. C'est pour ça qu'elle est là avec moi.
- Ah désolé.
- Ne sois pas désolé, mon histoire avec elle date d'il y plus de quatre ans. Et d'ailleurs, c'est elle qui a rompu, soi-disant parce que je devais décider si j'étais prêt à m'engager ou pas. Je ne comprends même pas qu'elle ne m'ait rien dit.
- Elle avait sans doute une bonne raison.
Takano ne répondit pas. La raison de la rupture, il la connaissait. Elle ne voulait pas s'engager avec un homme qui aimait les hommes. Quant au fait qu'elle n'ait pas cherché à lui parler de Hina, là, c'était autre chose. Il ne dit rien pendant de longues minutes puis leva les yeux vers Ritsu et demanda sans crier gare :
- Tu vas m'aider ?
- A quoi ?
- A l'élever, bien entendu !
- Tu es fou ?! s'étrangla Ritsu. Comment on pourrait faire ça ?!
- Je te l'ai dit tout à l'heure, son arrivée ne va pas me faire oublier ce que j'éprouve pour toi depuis dix ans ! Je t'aime, bordel ! Quand vas-tu le comprendre ?!
Il avait haussé le ton et ils se tournèrent vers Hina qui les regardait avec des yeux ronds.
- Désolé, s'excusa Takano en faisant cuire son riz.
- Franchement, t'es plus tout seul, évite de hurler ! le réprimanda Ritsu.
- Depuis quand tu as raison toi, d'abord ?
- J'ai toujours raison !
- Bien sûr... Je peux les compter sur les doigts d'une main, les fois où tu as raison. Par contre, les fois où tu étais en tort, je peux t'en citer un tas et en commençant par ta fuite il y a dix ans. Quand je pense à tout ce temps de perdu...
- Je t'ai déjà dit que c'était de ta faute !
- Je l'ai déjà accepté que c'était de ma faute, mais si tu m'avais parlé à l'époque, on en serait pas là aujourd'hui. Si je pouvais remonter le temps et changer ce moment-là, je le ferais, mais je ne peux pas, alors ne peux-tu pas faire une croix sur cette histoire et me dire que tu m'aimes ? Et venir vivre ici ensuite, ajouta-t-il.
- Tu es dingue, fit Ritsu en s'éloignant.
Il alla voir Hina et remarqua sa peluche Twinckle. C'était vraiment trop bizarre cette histoire. Rien que le fait que Takano pouvait avoir une histoire avec une femme, c'était déjà bizarre, mais qu'il ait un enfant, ça l'était encore plus. Décidément, il lui aurait tout fait.
- Tu vas être mon deuxième papa ? lui demanda la fillette.
Son regard interrogateur et tellement ingénu faisait craquer Ritsu.
- Où as-tu été chercher ça ?!
- C'est papa qui vient de dire qu'il t'aime.
Le papa éclata d'un rire bruyant et Ritsu lui envoya une boule de papier qui trainait sur la table, à la figure.
- T'arrête ?! Non, mais vraiment, t'es bien sa fille, y'a aucun doute là-dessus, soupira Ritsu.
- Oui, grand-mère a vérifié.
- Grand-mère ?
- Ma mère, expliqua Takano, c'est elle qui m'a annoncé la bonne nouvelle. Elle m'a aussi dit que je devrais arrêter de fumer, que j'avais fait d'elle une grand-mère avant l'âge, que je devrais arrêter de ressasser le passé...
- Elle a raison, l'interrompit Ritsu.
- Non, elle parlait de mes relations avec elle !
- Bien, peut-être que maintenant, tu vas comprendre son point de vue.
- Pardon ? fit Takano entre ses dents.
- Non, non ! Je voulais dire qu'elle pense peut-être que tu vas comprendre la difficulté d'être parent, c'est tout ! se corrigea Ritsu.
- Je ne ferais pas passer mon travail avant elle, assura calmement Takano.
Ritsu haussa les sourcils. Avec les horaires qu'ils avaient, il allait lui être difficile de tenir cette promesse.
- Je sais ce que tu penses, mais au pire, je me fais transférer en littérature.
- Quoi ?!
- En admettant qu'Isaka-san soit d'accord avec ça, ce qui m'étonnerait beaucoup.
- Tu parles comme si tu y avais réfléchi longuement !
- Je ne fais que ça depuis ce matin, Ritsu. Je n'arrête pas d'y penser et je me sens un peu dépassé.
- Je comprends, mais ce ne serait plus pareil sans toi, chez Emerald.
- Je te manquerais ? sourit Takano.
- Oui, probablement...
Ritsu soupira devant ce constat, et sursauta quand Takano se retrouva tout à coup trop près de son visage.
- Takano, arrête !
- Tu penses que je vais oublier ce que tu viens de dire ?
- Ça, je m'en doute que tu n'oublies rien.
- Alors dis-moi que tu m'aimes !
Ritsu sentit ses joues chauffer dangereusement et détourna le regard vers Hina qui les observait en silence.
- Va plutôt finir de préparer le repas, marmonna-t-il finalement.
Takano leva les yeux au ciel mais obéit et se dirigea de nouveau vers la cuisine. Ritsu discuta un peu avec Hina, puis ils passèrent à table. Il eut la désagréable impression d'un repas normal, dans une famille normale. Enfin, ce n'était peut-être pas si désagréable que ça après tout. Hina avait encore un peu de mal à se débrouiller avec ses baguettes alors Takano lui proposa une fourchette. Ritsu sourit devant cette scène. Après ça, ils restèrent un moment à s'amuser avec elle puis Takano décréta qu'il était l'heure qu'elle aille se coucher.
- Y'en a qui bossent demain, ajouta-t-il à l'attention de Ritsu.
Lorsque la fillette fut dans son lit, Ritsu pensa qu'il était temps pour lui de partir, mais c'était sans compter sur Takano, qui lui, avait décrété le contraire. Il se retrouva bientôt allongé sur le lit de son amant, des mains et une bouche trop entreprenante au goût du jeune éditeur. Mais peut-être que ça ne lui déplaisait pas tant que ça au fond. En fait, c'était même certain. Et ça, Takano le savait bien.
Fin du premier chapitre. Review please ?