Salut à tous et voilà le chapitre 9. J'avais pas prévu d'en faire un si petit, mais on va dire que j'ai eu de l'inspiration en écrivant pour l'anniversaire. Donc le prochain sera intitulé "voûtes et Neville". Soit je mettrais le début du bal à la fin soit au chapitre 11 je sais pas encore, ça dépendra de mon inspiration et de la quantité que j'écris.

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Bonne lecture !

Héritages chapitre 9 : anniversaire

Peu après le départ de Séraphin Green et d'Altair Parker, Dumbledore était posté à sa fenêtre, réfléchissant.

-Nous avons des nouveaux assez prometteurs, commenta Minerva.

Il acquiesça distraitement, fronçant les sourcils. Elle continua :

-Vous ne pensez pas qu'ils pourraient donner un peu de fraîcheur aux rivalités entre maisons ? Comme ils sont nouveaux ils ne connaissent personne et ne sont pas affectés par les préjugés.

-En effet Minerva, ce serait agréable de voir les conflits entre maisons s'alléger.

-Est-ce qu'ils ont fait disparaître vos doutes sur leur implication chez les mangemorts ?

-Il est encore trop tôt pour le dire, mais je n'ai ressenti aucune magie noire chez eux. Ce qui est sûr c'est que ce sont des aristocrates et donc il est fort possible qu'ils partagent la même vision sur les nés de moldus que les autres serpentards tel le jeune Malfoy et sa bande, le jeune Flint et encore bien d'autres.

-Nous les garderons à l'œil.

Sur ce, elle prit congé et laissa son patron à ses réflexions.

-Lord Serpentard hein ? Murmura Dumbledore à lui-même.

Il était intrigué, mais aussi inquiet par cet homme inconnu sorti de nul part. Ça ne l'arrangeait pas du tout de voir cette illustre et influente famille reprendre vie. Rien que son nom lui ouvrait des portes chez les sangs purs et plus particulièrement vers Voldemort, à moins que l'ego surdimensionné du mage noir n'accepte pas cet héritier qui prenait sa place en tant que véritable héritier de Serpentard. Cette possibilité était valable, mais également celle où Voldemort serait comme lui intrigué et le voudrait dans ses rangs. Après tout, le seul homme que le mage noir respectait était Salazar Serpentard, il pourrait en conclure que cet héritier aurait la même vision des choses que lui. Albus devait à tout prix savoir qui était cet homme et ce qu'il comptait faire dans la guerre. Il n'avait vraiment pas besoin qu'un nouvel ennemi puissant fasse son entrée. Après tout, la famille Serpentard avait depuis toujours possédée une puissante magie, mais aussi beaucoup de ressources financières et d'influence en tant que famille fondatrice de Poudlard et de beaucoup d'entreprises dans le Royaume-Unis et au Japon. Il était certain que les autres Lords l'accueilleraient à bras ouverts, raffermissant ainsi davantage leur puissance sur la communauté sorcière. Dumbledore ne pouvait pas laisser faire ça. Mais que faire ? Tant qu'il ne connaissait pas son identité ni son lieu de résidence il était bloqué. Il avait essayé de lancer un sort de traçage sur le faucon du Lord, mais sans résultat. L'homme savait comment se protéger et Albus pouvait donc en conclure qu'il était à la fois puissant et expérimenté. Si un tel sorcier rejoignait Voldemort se serait la catastrophe assurée. Il soupira, commençant à se faire vraiment vieux pour toutes ces choses. Son autre problème majeur était Harry Potter. Dire qu'il aimait manipuler le gamin serait mentir, mais dans sa tête il n'avait pas le choix. Il se devait de le considérer comme une arme, c'était primordial pour ses plans. Le monde magique avait besoin d'une arme du bien, qui se sacrifierait pour lui. De plus, la prophétie disait bien que seul Harry pourrait vaincre Voldemort. Le jeune Potter était né avec d'incroyables pouvoirs et Albus n'avait pas pu le laisser sans contrôle. Il ne pouvait pas se permettre qu'un autre mage noir fasse son apparition et c'était souvent le cas pour des gens avec de si grands pouvoirs. Alors il les avait scellés, lui laissant juste assez de puissance pour être un élève normal, mais même ainsi Harry restait l'un des plus puissants élèves de Poudlard, ce qui avait perturbé et inquiété le directeur, car cela signifiait que sa puissance continuait de grimper même à l'intérieur des scellés. Néanmoins, il ne les avait pas resserrer, pensant qu'il serait assez suspicieux et grotesque que le survivant, le futur sauveur ne soit qu'un élève lambda. Il fallait aussi qu'il pense à commencer son entraînement afin qu'il soit près à affronter la guerre. Il l'avait laissé relativement tranquille durant ces 5 dernières années par acquis de conscience pour tout ce qu'il lui avait fais, pour que le jeune homme ait au moins un semblait d'adolescence normale et des souvenirs heureux dans son esprit. Mais désormais il fallait passer à la vitesse supérieure. Déjà, l'entraînement à l'occlumencie n'avançait à rien et Harry avait bien exprimé son désir de ne plus faire cours avec Severus. D'un côté ça l'arrangeait, car ainsi son esprit restait lisible pour lui, d'un autre c'était dangereux en temps de guerre et Voldemort pourrait l'influencer comme il l'avait déjà fait pour le faire venir au département des mystères. Pour Albus, peu importait les ignobles choses qu'il lui avait faites comme sceller sa magie, le manipuler, faire en sorte d'exacerber la répulsion des Dursley envers lui, le priver de magie accidentelle à Privet Drive, utiliser son argent, corrompre ses amis à le surveiller, manipuler Sirius et Remus ou encore tout lui cacher sur sa famille et ses voûtes. Tout était pour le bien, pour gagner cette guerre et envoyer Voldemort six pieds sous terre une bonne fois pour toute. Peu importait qui il sacrifiait dans ce but même un enfant, selon lui il valait mieux sacrifier une personne plutôt que des milliers. C'était logique, même si on pouvait penser que la façon de faire était discutable. La fortune des Potter reviendrait à la communauté sorcière anglaise afin de se reconstruire et de continuer à prospérer que ce soit grâce à la mort de Harry ou le mariage arrangé avec Ginevra Weasley. Harry ne voudrait certainement pas sacrifier sa fortune familial dans ce but, mais pour pallier à ce problème Albus avait dégoté une ancienne potion d'asservissement. Tout allait bien, Harry ou Sirius et Remus ne se doutaient de rien et il avait des alliés parmi les proches de Harry. Son plan avançait sans embûches de ce côté là. Maintenant, restait à savoir ce qu'allait faire Voldemort, ce Lord Serpentard ainsi que les deux étudiants sous sa garde, les seules données floues dans ses calculs.

Harry se réveilla en sursaut, coupant son rêve agréable et découvrit un certain fondateur de Poudlard qui s'amusait follement à sauter sur son lit. Il soupira et ramena son drap sur sa tête.

-Saaaaaal', gémit-il, il est trop tôt...

-Qu'est ce que tu dis Harry ?! C'est ton anniversaire ! Tu as 16 ans aujourd'hui ! Aller lèves-toi marmotte ! S'exclama Salazar avec enthousiasme en lui sautant dessus.

Il lui retira de force le drap pour révéler son visage à moitié endormi sous les lamentations du plus jeune qui voyait sa grasse matinée s'envoler.

-Et il est pas si tôt, il est neuf heure flemmard !

Harry soupira, regarda le visage joyeux de son ancêtre et consentit finalement à se lever. Ils se rendirent dans la salle à manger et le petit brun fut surpris par les décorations d'anniversaire, les guirlandes colorées et les ballons accrochés un peu partout dans la pièce. Un petit-déjeuner copieux l'attendait.

-Waouh, c'est magnifique, s'extasia Harry.

-Oh, c'est pas grand chose et les elfes nous ont aidés. Ils ont même décorés le jardin et la façade.

-Sérieusement ? Vous n'auriez pas dû. C'est vraiment gentil. Merci.

-Finny et Lopy t'ont préparé un beau gâteau pour midi, ça te va si on te donne tes cadeaux à ce moment-là ? Demanda Alhas qui était déjà assis à la table en train de lire le journal.

-Euh...Oui, bien sur. Vous avez eu le temps de m'acheter des cadeaux ? Vous n'auriez pas dû, dit Harry, touché.

-Arrêtes de répéter ça, rit Salazar. C'est ton 16e anniversaire, il faut bien marquer le coup. Et en plus c'est le premier qu'on fête ensemble !

Harry leur sourit joyeusement, puis vint leur embrasser la joue avant de s'asseoir à sa place.

-Merci, c'est la première fois qu'on me fait des décorations.

-Tu n'as jamais fêté ton anniversaire chez les Weasley ou à Grimmault ?

-Non jamais, toujours chez les Dursley enfermé dans ma chambre. Mais des fois je recevais des bonbons ou des gâteaux de Ron, Hermione, Neville, Hagrid, les Weasley et Sirius et Remus.

Les deux adultes étaient stupéfaits et un peu choqués.

-Ils ne t'ont même pas sortis de Privet Drive pour au moins une journée ?! C'est inadmissible ! Ton parrain n'a rien dis ? Ils t'ont laissé là-bas pour ce jour si spécial en sachant comment tu y étais traité ? Dis moi au moins que ton incompétent de parrain t'a offert des cadeaux dignes de ce nom ! S'insurgea Salazar.

-Euh...Pas à mon anniversaire, mais au noël de ma troisième année Sirius m'a offert un éclair de feu.

-Juste un cadeau ? Demanda Alhas avec colère.

Harry les regarda tour à tour avec confusion.

-Euh...C'est un fugitif vous savez, c'est compliqué pour lui et ses voûtes sont gelées. Et puis, ce n'est pas aux autres de m'offrir des cadeaux...Donc, euh...J'étais content avec ce que j'avais puisqu'à part eux personne ne m'en avait jamais offert.

Cela les calma, mais ils restèrent tout de même amer et triste pour Harry.

-S'ils étaient vraiment ta famille ils ne t'auraient jamais laissé retourner chez tes moldus en premier lieu, mais surtout pas pendant ton anniversaire. Ces jours sont spéciaux pour les sorciers.

Harry but une gorgée de thé en réfléchissant.

-Je sais que les sang-purs organisent de grandes fêtes pour leurs enfants et les couvrent de cadeaux selon leurs moyens. Je trouvais ça juste présomptueux avant, mais j'ai lu il y a quelques jours que la famille et les amis proches faisaient une sorte de cérémonie pour prier la magie de bénir l'enfant et pour lui souhaiter les meilleures choses. Ces cérémonies durent tous les ans jusqu'à la majorité de l'enfant.

-En effet, c'est ça. Pendant la cérémonie, la famille et les amis proches forment une ronde autour de l'enfant et libèrent leur magie pour qu'elle entoure l'enfant. C'est un rituel de protection et de bonne santé. Les études ont montrées que contrairement à un enfant qui fais ce rituel, un enfant qui ne le fais pas tombent plus souvent malade ou se blesse plus facilement. Parfois, pour ceux qui ont le moins de puissance magique et qui n'ont pas cette protection la maladie ou la blessure peut être grave.

Harry resta silencieux un moment.

-Waouh, je ne savais rien de tout ça.

-On s'en doute oui. Harry, on aimerait le faire pour toi aujourd'hui. Tu es déjà très puissant donc tu n'as pas été énormément malade ou blessé durant toutes ses années, même avec les scellés que Dumby t'a posés, mais ça ne fera pas de mal de te donner une protection. Et puis avec notre puissance, crois moi ça marchera très bien. On a pas pu être là pour toi avant, mais maintenant on aimerait se rattraper.

Harry les regarda avec de grands yeux. Il était vraiment touché par leur proposition. Personne n'avait jamais autant fais pour lui comme ses deux ancêtres le faisaient. Personne n'avait jamais autant voulu le protéger qu'eux, pas même Sirius et Remus et il commençait à comprendre certaines choses et à ressentir de l'amertume pour ceux qu'il considérait comme ses parrains. Ils disaient qu'ils l'aimaient, mais ils n'avaient jamais tentés quoi que ce soit pour le sortir de la maltraitance que lui infligeait son oncle et sa tante, ils n'avaient jamais fais quoi que ce soit pour le protéger et si auparavant il leur avait donné des raisons, des circonstances atténuantes, ce n'était plus le cas dorénavant. C'était douloureux, mais il leur en voulait. Et il savait que si ses parents auraient été encore en vie ils n'auraient jamais cautionnés l'ingérence de Sirius et Remus dans sa vie. Et même lui, Harry, commençait à comprendre que quand on aimait vraiment une personne on n'agissait pas comme ça, on ne traitait pas un enfant comme ça. Lui, il n'aurait jamais supporter que des personnes censés protéger et chérir son enfant le laisse dans une famille qui le maltraitait. Il aurait été offusqué et horrifié que personne ne célèbre son anniversaire comme tout enfant le méritait ou même le laisse dans une école où il affrontait le danger chaque année. Maintenant, lorsqu'il imaginait quelqu'un d'autre à sa place ou même son propre enfant, il éprouvait une immense colère envers ceux qui l'avait laissé comme ça alors qu'ils se targuaient de l'aimer. Ça, ce n'était pas de l'amour.

-Je...J'aimerais beaucoup, merci, souffla-t-il avec émotion.

Sal' et Al' lui sourirent chaudement.

-Alors on fera ça après avoir manger le gâteau et que tu ais ouvert tes cadeaux.

Harry leur sourit joyeusement, puis ils finirent de manger leur petit-déjeuner. Quand ils eurent finis, Salazar lui lança avant que le petit brun ne monte à l'étage :

-J'ai mis des vêtements sur ta chaise, mets les. Je pense qu'il est grand temps que tu ais ta première leçon d'équitation.

-C'est vrai ?! Génial ! S'exclama Harry avec un sourire excité, puis il courut jusqu'à sa chambre sous les rires des deux adultes.

Habillés tous les trois de vêtements d'équitation, de bottes en cuirs et les cheveux relevé en une haute queue de cheval pour Harry, ils se dirigèrent vers l'écurie, Harry sautillant presque d'excitation entre les deux hommes qui souriaient devant la joie manifeste de leur héritier. Les cinq chevaux étaient dans leur box respectif et renâclaient doucement. L'un était tout noir avec une longue crinière, un autre aussi blanc que la neige, encore un autre blanc tacheté de marron, l'avant dernier de couleur crème avec la crinière et la queue d'un brun foncé, et le dernier de couleur crème brillante quasiment doré.

-Lequel veux-tu Harry ? Tu pourrais en choisir un qui sera ton cheval personnel, dit Alhas.

-Euh...Je...J'en sais rien, ils sont tous magnifiques, répondit le petit brun en caressant le museau de celui couleur crème avec la queue et la crinière d'un brun foncé qui se frotta doucement contre lui.

Harry sourit et le caressa plus franchement.

-Et pour vous ? Vous avez une préférence ?

Alhas se tourna vers le noir et caressa sa grande joue.

-Celui là me plaît bien.

Harry rit.

-Je n'aurais pas dû demander. Et toi Sal' ?

-Le doré me plaît. Il est moins costaud que le noir ou le blanc, mais il est élégant.

Alhas leva les yeux au ciel derrière le dos de son amoureux, faisant glousser Harry. Il détourna la tête devant le regard interrogatif du serpentard originel.

-D'accord, je pense qu'avec celui-là on sera de très bons amis, hein Aiba ? Dit Harry en frottant le museau devant lui.

-Aiba ?

Il se tourna vers Sal'.

-Ça veut dire cheval favori en japonais, c'est joli je trouve.

-C'est vrai que c'est joli. Tu es plutôt doué pour trouver des noms. Et le blanc tu l'appellerais comment ?

Harry réfléchit une minute.

-Hum...Pourquoi pas Hakuba ? Ou Haku. Ça veut dire cheval blanc qui porte chance. Et pour le blanc tacheté de marron, Madara. Ça veut dire tacheté. Vous allez les appeler comment les vôtres ?

-Hum...Réfléchit Salazar. Tu as un mot japonais joli avec doré ?

-Euh...Doré c'est kin'iro. Sinon il y a Yamayuri qui est joli, ça veut dire lys doré du japon, lys des montagnes.

-Hum...Peut-être Kin tout seul ou Yuri tout seul. Yamayuri c'est un peu long.

-Yuri c'est joli, commenta Harry et Alhas d'une même voix.

-Alors c'est décidé. Tu t'appelleras Yuri mon beau, dit Sal' au cheval qui renâcla.

-Il a l'air de bien aimer. Et toi Al' ?

-Tu as quelque chose pour moi ?

-Noir c'est Kuro en japonais.

-Parfait ! Alors ce sera Kuro.

Maintenant décidés sur les noms des chevaux, ils passèrent à l'apprentissage pour Harry de comment bien s'occuper d'un cheval, sa nourriture et comment mettre le tapis, la selle, le filet et le licol, comment attacher la longe, etc. Cela leur prit un moment, mais finalement Harry pu monter sur le dos de Aiba aidé de Alhas.

-Tiens bien les reines surtout, tu t'en serviras pour le diriger ou l'arrêter, conseilla l'ombre.

Harry hocha ma tête, un peu nerveux, et ajusta bien ses étriers pour ne pas tomber. Alhas monta sur le cheval noir, Kuro, et Salazar sur le doré, Yuri. Alhas commença à faire marcher son cheval en premier.

-Suis moi Harry, pour l'instant on va juste marcher dans le champ.

Pendant les deux heures et demie qui suivirent Harry apprit à diriger son cheval et à aller au trot. Ils se baladèrent à travers le champ, puis la forêt où Salazar découvrit plusieurs sortes de plantes et de champignons magiques dont il en cueillit quelques uns pour lui servir pour ses potions. Ils traversèrent aussi une petite rivière dont les chevaux s'abreuvèrent, virent des oiseaux magiques et découvrirent un nid de niffleurs. Le point culminant de cette superbe balade pour Harry fut lorsqu'ils atteignirent une clairière de fleurs de toutes les couleurs. Pour la seconde fois de sa vie, Harry vit un Abraxan, un cheval ailé de très grande taille au pelage doré assortis à des crins blanc. C'était ces chevaux étranges et magnifiques qui tiraient les carrioles de Beauxbâton pendant le tournoi des trois sorciers. Mais celui qu'il vit là était sauvage. Alhas lui avait dit que d'après sa taille ce n'était encore qu'un tout jeune Abraxan et qu'il avait dû être abandonné par ses anciens propriétaires, obligé d'errer seul depuis sans doute plusieurs mois au vu des côtes seyantes et du pelage terne. Ne résistant pas aux yeux de cocker tristes de Harry, l'ombre plaça une barrière autour de la clairière et lui promit d'aller le chercher dans l'après midi. C'est heureux et ses soucis oubliés que Harry descella Aiba, le nettoya, lui fit quelques câlins et le remit dans son box. Ils allèrent ensuite se changer et se nettoyer avant de rejoindre la salle à manger où la table était déjà mise, Ticky les attendant en compagnie de tous les elfes au service de Harry.

-Joyeux anniversaire maître, dit les elfes en même temps en s'inclinant.

Harry les regarda avec de grands yeux étonnés.

-Tous vos elfes ont tenu à venir vous souhaiter un bon anniversaire, dit Ticky avec un grand sourire.

-Oh, je...Merci à tous, j'apprécie énormément, dit Harry avec surprise et bonheur.

Il était vraiment touché que tous ses elfes soient venu le voir.

-Vous voulez manger avec nous ?

Les elfes se regardèrent entre eux, étonné de la proposition et sautillant presque de joie, mais leur réserve en tant que servant les faisait hésiter.

-S'il vous plaît, renchérit Harry. Ça me ferait très plaisir que vous restiez.

Ils acceptèrent alors joyeusement et la grande tablée s'installa. Harry ne pouvait pas arrêter son sourire de s'étendre pendant tout le repas en écoutant les babillages de ses elfes. Il était si heureux qu'il avait l'impression que son cœur allait exploser. Il regarda Alhas et Salazar discuter avec certains elfes et il eut véritablement l'impression d'être en famille. Parce que ses elfes aussi il les considérait désormais comme sa famille. Pendant les discussions animées, il apprit qu'il avait un architecte et une décoratrice d'intérieur parmi ses servants. Ces deux là faisaient partis des elfes que ses grands parents avaient pris avec eux et ils leur avaient offert à certain une formation dans leur domaine de prédilection, tout comme Finny et Loppy qui s'étaient formés en cuisine. Profitant de leur présence Harry demanda :

-Tap et Loly, ça vous dirait de réaliser un projet pour moi ?

-Bien sur maître, que peut-on faire pour vous ? Demanda le mâle.

-Eh bien, je possède un terrain vierge en écosse près de Glasgow et j'aimerais en faire un refuge pour créature magique. J'ai donc besoin d'un architecte dans un premier temps, puis ensuite d'une décoratrice d'intérieur comme toi Loly.

-Bien sur maître, je serais ravi de dessiner les plans de votre projet.

Il fit apparaître un petit carnet et une plume.

-Vous avez des caractéristiques particulières à me donner ?

-Oui, hum...Déjà j'aimerais que ça soit grand, avec des jardins et il faut beaucoup de chambres. Aussi des appartements pouvant contenir une famille. Pour les chambres pas la peine d'en faire de trop grandes, environ 25 à 30 mètres carrés ça suffit, avec deux lits simples pour certaines, et d'autres lits doubles. Elles doivent toutes avoir une salle de bain annexes. Il faut une cuisine, une assez grande salle à manger pouvant contenir plusieurs grandes tables, une grande pièce à vivre avec une bibliothèque, des jeux, des canapés, même une télévision.

-Très bien maître, je me met aux plans dès aujourd'hui et quand je les aurais terminés je viendrais vous les montrer.

-Très bien, merci Tap. Pour toi Loly j'imagine qu'il te faut les plans avant de pouvoir dessiner quoi que ce soit ?

-Oui maître.

-D'accord. Une fois que les plans seront terminés et que la construction commencera j'aimerais que tous les elfes qui s'occupent de maisons vides ou de la plage au Mexique et ceux qui sont rétablis prennent part à la construction. Est-ce qu'il vous faudra des maçons sorciers ?

-On peut le faire nous même, mais si vous voulez que ça aille plus vite maître, il en faudrait quelques uns oui, répondit Tap.

-Alors Tap, une fois que les plans seront fins prêt, je te charge d'embaucher le nombre de maçons que tu jugeras bon. Tu me feras ensuite passer leurs dossiers d'embauche. Privilégie les créatures magiques qui s'y connaissent dans le bâtiment. Je fixerai un salaire plus tard.

-Ce sera fait maître.

-Merci.

Harry rougit un peu sous les regards fiers de Sal' et Al'.

-Tu t'occupes de ça comme un chef, commenta Alhas.

Harry rougit encore plus.

-Euh...Merci.

-Bon, et si on passait au gâteau maintenant ? Demanda Sal'.

Aussitôt les plats et assiettes disparurent pour être remplacés par des assiettes à dessert et par le plus énorme gâteau au chocolat que Harry n'avait jamais vus avec 16 bougies allumées plantées dessus. Les deux adultes et les elfes entonnèrent une chanson d'anniversaire et Harry fit un vœu avant de souffler ses bougies, celui de toujours garder son bonheur, sa vraie famille auprès de lui. Ils se partagèrent tous le gâteau, puis une fois celui-ci finit jusqu'à la dernière miette, Alhas et Salazar se levèrent en demandant aux elfes de rester encore un peu.

-Viens Harry, nous allons commencer la cérémonie, dit Alhas alors que Sal' allait chercher un panier posé sur le meuble un peu plus loin.

Harry se leva et rejoignit Alhas au fond de la salle, vers un petit autel que l'adolescent n'avait pas remarqué jusque là. Salazar revint vers eux et posa le panier aux pieds de Harry.

-D'abord, il faut que celui qui fête son anniversaire offre des offrandes de nourriture à la magie. Poses ces gâteaux sur l'autel et ensuite lis cette incantation, expliqua Sal' en lui tendant un bout de parchemin.

Harry fit comme expliqué et à la fin de l'incantation, les muffins explosèrent en petites paillettes qui s'évaporèrent dans l'air. Les sens d'Ouroboros d'Harry lui indiquèrent clairement que l'essence même de la magie naturelle avait acceptée l'offrande et l'avait changée en énergie. Il pouvait la voir virevolter pour un instant dans l'air, comme le remerciant et célébrant avec lui le jour de sa naissance.

-Waouh, c'était incroyable, souffla-t-il une fois la magie évaporée.

Alhas lui sourit et lui caressa les cheveux.

-Pour des yeux normaux les gâteaux ne font que disparaître, mais toi tu as sans doute vu autre chose. Bien, maintenant, places toi entre nous.

Les deux adultes se tinrent par les mains, entourant Harry, puis fermèrent les yeux en laissant leur magie s'étendre. Le petit brun sentit immédiatement la vague chaleureuse de magie lui caresser la peau et grâce à ses précédents entraînement il ne fit que tressaillir. Il sentit la magie de ses deux parents adoptifs lécher sa peau, la recouvrant d'une sorte de pellicule de protection, puis aussi vite que ça avait commencé c'était fini. Harry avait les larmes aux yeux face à cette preuve d'affection et de protection qu'il n'avait encore jamais expérimenté. Al' et Sal' lui sourirent, puis s'avancèrent pour le prendre dans leurs bras. Alhas lui embrassa le front.

-Bon anniversaire Harry, murmura-t-il et Sal' en fit de même.

Quelques larmes dévalant sur ses joues, Harry se blottit dans leurs bras.

-Merci.

Après quelques minutes où Harry calma un peu l'émotion qui le prenait à la gorge, Salazar se recula.

-Aller, maintenant les cadeaux !

Harry rit de son enthousiasme et ils revinrent vers la table qui avait été nettoyés.

-C'était une magnifique cérémonie maîtres ! S'exclamèrent les elfes.

-Merci tout le monde.

-Tiens, ouvres celui-là en premier, dit Salazar en faisant apparaître des cadeaux enveloppés de papiers multicolores.

Il lui en tendit un.

-Celui- là c'est de ma part, renseigna Alhas.

Harry le regarda avec interrogation en mirant la boîte rectangulaire et déchira le papier. Ce qu'il découvrit lui fit écarquiller les yeux. C'était un magnifique appareil photo noir avec un gros objectif.

-Mince alors, souffla Harry. Comment tu as su que j'en voulais un ?

-Une fois tu m'as dis que tu voulais garder pour toujours les souvenirs de ton temps passé ici avec nous.

-Merci, Al'. C'est...Vraiment merci.

L'ombre rit.

-Ce n'est pas encore fini, ouvres les autres.

Harry acquiesça, les prunelles brillant de milles feux et attrapa l'autre paquet que Sal' lui tendait. C'était un épais album photo, puis, toujours de Alhas il eut également un carnet finement ouvragé pour écrire ce qu'il voulait dedans. Il n'en crut pas non plus ses yeux lorsqu'il découvrit l'un des présents de Salazar : un ordinateur portable dernier cri. Le suivant était d'une forme rectangulaire assez imposante qui était posée sur la table et lorsqu'il l'ouvrit il resta ébahis. C'était un vivarium et dedans se trouvait un jeune serpent qui ressemblait de très près à celui tatoué sur son ventre, sauf qu'il n'avait pas d'ailes. Il était noir avec des rayures émeraudes et des yeux de la même couleur que ces dernières.

-Waouh.

Il ne trouva pas d'autres mots. Le petit serpent souleva la tête vers lui et fit vibrer sa langue fourchue, goûtant l'air. Il eut un mouvement étrange de surprise.

-Un ssserpent humain, dit-il avec étonnement.

Harry haussa un sourcil. Le serpent devait sentir qu'il était un Ouroboros.

-Je m'appelle Harry, tu as un nom ? Demanda le petit brun en fourchelangue, seul Salazar le comprit, alors que Alhas ne faisait que regarder.

-Non, tu es un ssserpent Harry ? Tu sssens comme moi, mais en plus puissssant. Mais tu sssens aussi autre chose.

-Non, je ne sssuis pas un ssserpent, rit Harry. Mais je sssuis un Ouroborossss. Tu sssais ccce que ccc'est ?

-Non, je sssais pas.

Alors Harry lui expliqua, puis lui donna le nom de Aigan. Il le prit délicatement autour de son cou, sa taille de bébé lui permettant à peine de faire un tour complet.

-Alors il te plaît ?

-Oui énormément, merci Sal', dit Harry en l'enlaçant.

-De rien, ça me fait plaisir, dit le serpentard en souriant, serrant le petit corps contre lui. Il y a aussi le nécessaire pour le nourrir et nettoyer son vivarium dans ta chambre. Fais bien attention à lui, c'est un serpent assez rare. Il appartient à une espèce très puissante. Lorsqu'il aura atteint sa maturité il pourra sécréter deux sortes de venin, un qui sert de protection de l'esprit et un autre qui au contraire le rend plus faible, plus facile à manipuler. Tu pourras peut-être t'en servir contre tes ennemis, expliqua-t-il.

Harry hocha la tête, un énorme sourire aux lèvres et se recula de l'étreinte.

-C'est le plus beau anniversaire de ma vie et je ne parle pas que des cadeaux. C'est la première fois que j'en passe un avec ma vraie famille. Et tout ce que vous avez fais pour moi, le rituel et tout ça, c'est...Merci infiniment. Et merci à vous aussi, dit-il en se tournant vers les elfes, certains le regardant avec les larmes aux yeux. J'aimerais que vous sachiez tous que vous n'êtes pas que des servants, vous êtes aussi ma famille et merci d'être là.

Sans qu'il ne comprenne ce qui lui arrivait, il se fit soudainement engloutir par une horde d'elfes pleurant de joie. Il éclata de rire et les enlaça à son tour.

-On n'aurait pas pu espérer meilleur maître. Nous vous serons toujours fidèle ! S'exclama Lopy, sa déclaration vivement soutenue par tous les autres.

Environ une heure plus tard, Harry était à moitié allongé sur Sal' qui lui caressait les cheveux sur le canapé, tandis que ses pieds reposaient sur les genoux de Alhas, son serpent autour de son cou et Hedwige et Tsubame perchées sur la bibliothèque. Les elfes étaient repartis à leurs occupations. Il se blottit plus confortablement contre le cou de Sal' et respira son odeur fruité. Il était si bien là, avec ceux qu'il considérait de plus en plus comme ses pères adoptifs. Eux étaient sa vraie famille, en plus des liens du sang qui les unissaient et de leur ressemblance physique. Il les aimait inconditionnellement, même si ça ne faisait que trois semaines qu'ils s'étaient rencontrés. Ça importait peu pour Harry. Ils avaient fais plus que quiconque pour lui pendant ces trois semaines que ceux qu'il avait auparavant considéré comme sa famille dans toute sa vie. Il comprenait désormais ce qu'était une véritable famille et il adorait ça. Avec eux, il ne se faisait pas juger ou critiquer, personne n'attendait rien de lui à part d'être heureux et en sécurité. Et aussi, il se sentait enfin libre.

En fin d'après midi ils allèrent chercher l'Abraxan sauvage et à la surprise de Harry il se laissa approcher tranquillement. Salazar lui avait expliqué que grâce à sa nature d'Ouroboros, les animaux et les créatures étaient attirées par lui et lui faisaient automatiquement confiance. Harry était émerveillé par le tout jeune Abraxan qui frotta même sa tête contre son torse. Sal' et Al' restant à l'écart, Harry lui attacha un licol avec une longe et le guida jusqu'au manoir. Le cheval ailé eut un instant de frayeur en entrant dans l'écurie, mais Harry sut le rassurer et la bonne rasade de granulés qu'il lui donna le détendit complètement. Harry fut un peu triste de le voir si maigre et affamé, mais il lui promit de bien prendre soin de lui et l'Abraxan sembla le comprendre. Ensuite Harry le mit dans un plus grand enclos que les autres chevaux pour qu'il puisse étendre ses ailes, le nettoya soigneusement, le recouvrit d'une couverture chauffante ensorcelé qui empêchait juste sa chaleur corporelle de baissée et le câlina encore en lui murmurant des mots réconfortants. La nuit était déjà tombée quand il referma la porte de l'écurie après avoir aussi câliné les autres chevaux. Ce soir là, il s'endormit encore une fois dans les bras de ses parents adoptifs, le sourire aux lèvres après cette extraordinaire journée d'anniversaire.

To be continued...