Chapitre 1

Les yeux de Castle étaient rivés sur la porte de la chambre de Beckett, espérant la voir s'ouvrir à nouveau. Parce que, là, sur ce canapé, quelques minutes auparavant, quelque chose s'était passé. Il l'avait senti. Ils l'avaient senti tous les deux. Ils discutaient au sujet de l'enquête.

- Vous savez ce que je me suis dit quand je vous ai rencontré ? Lui avait-il demandé, alors qu'elle venait juste de lui parler de sa première rencontre avec Royce.

Elle lui avait jeté un regard interrogateur.

- Que vous étiez un mystère que je n'arriverais jamais à résoudre! Et même aujourd'hui, après tout ce temps passé avec vous, je suis toujours aussi impressionné par votre force de caractère, votre courage et votre sex-appeal!

- Vous n'êtes pas mal non plus, Castle, lui avait t-elle alors répondu spontanément.

Ils avaient alors échangés un long regard intense, mesurant chacun la portée des mots prononcés. Puis, gênée d'avoir osé laisser parlé son cœur, elle avait fui. Une fois de plus.

- Je vais me coucher, il est tard.

Elle s'était dirigé vers sa chambre. Il avait tenté de la retenir.

- Kate...

- Bonne nuit Castle, avait-elle dit en fermant la porte.

Il se leva, fixant toujours la porte. Soudain, il vit la poignée s'abaisser et la porte se rouvrir. Les battements de son cœur s'accélérèrent. Kate resta quelques secondes sans bouger, plongeant ses yeux dans les siens. Puis elle s'avança lentement. Lorsqu'elle fût face à lui, elle posa sa main sur sa joue, qu'elle caressa doucement. Il frémit sous ses doigts, mais ne bougea pas. Il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras, mais il se retint, de peur de la brusquer. Elle effleura ses lèvres du bout des doigts. Puis elle approcha son visage et ses lèvres vinrent se poser délicatement sur les siennes. Ce baiser lui fit l'effet d'une douce décharge électrique telle qu'il resta figé. Mais la voyant reculer, incertaine devant son absence de réaction, il eut peur de la voir faire demi-tour. Il posa donc ses mains sur ses hanches, l'attira contre lui et l'embrassa à son tour. D'abord tendre, son baiser devint rapidement plus exigeant. Sa langue effleura les lèvres de Kate, réclamant ainsi un passage qu'elle lui accorda sans hésitation. Leurs langues se trouvèrent, se caressèrent et s'entremêlèrent dans un délicieux ballet. Elle entoura sa nuque de ses bras, se serrant ainsi un peu plus contre lui. Puis ses mains, comme mues par leur volonté propre, s'aventurèrent sur son torse, défaisant un à un les boutons de sa chemise, qu'elle finit par lui enlever. Elle sentit les mains de Castle s'aventurer sous sa blouse et venir se poser délicatement sur chacun de ses seins. A ce contact, elle se mit à gémir de plaisir et se cambra un peu plus contre lui, collant son bassin contre celui de son partenaire.

Elle quitta ses lèvres pour parsemer son cou de petits baisers légers. Mais elle voulait plus. Elle le débarrassa donc de son t-shirt. Ainsi, elle pût venir explorer son torse avec ses lèvres, pendant que ses mains parcouraient son dos.

Castle gémit à son tour. Mais lui aussi voulait plus. Il lui enleva donc sa blouse et dégrafa son soutien-gorge, libérant ainsi sa poitrine tendue de désir sur laquelle il déposa une nuée de baisers. Sa langue vint taquiner le bout de ses seins, arrachant à Kate de nouveaux gémissements. Elle passa ses doigts dans ses cheveux, l'attirant un peu plus contre elle.

Mais en manque de sa bouche, elle l'obligea à relever la tête afin de l'embrasser à nouveau. A bout de souffle, ils se séparèrent et elle plongea son regard dans celui de Rick.. Elle lui prit la main. Leurs doigts s'entremêlèrent. Ils se sourirent tendrement et ils se dirigèrent vers la chambre de Kate. Arrivés au pied du lit, les yeux dans les yeux, ils basculèrent sur celui-ci dans un même mouvement. Et tout en s'embrassant fiévreusement, ils s'enlevèrent petit à petit et mutuellement le reste de leurs vêtements. Lorsqu'ils furent entièrement nus, Castle ne put s'empêcher de s'écarter un instant pour contempler le corps parfait de sa compagne. Ses yeux se posèrent sur sa poitrine sublime, descendirent sur son ventre plat et musclé, sur ses hanches fines, pour finir sur ses jambes interminables. Sans qu'il s'en rende compte, ses mains avaient suivie le même chemin que ses yeux, déclenchant les gémissements de Kate.

- Castle.., murmura-t-elle, impatiente.

- Tu es si belle, dit-il d'une voix rauque, tandis que ses mains reprenaient le chemin inverse.

Les gémissements de Kate s'accentuèrent, ce qui ne fit qu'accroître son désir. Il s'allongea sur elle et replongea avidement sur ses lèvres, qui s'ouvrirent aussitôt pour lui laisser le passage. D'une main posée sur sa nuque, il rapprocha encore plus son visage afin d'approfondir leur baiser, tandis que l'autre prenait délicatement possession d'un de ses seins. Son corps entier frémissait sous les caresses que lui prodiguait Beckett. Et lorsqu'il sentit ses jambes s'enrouler autour de ses hanches, il comprit qu'elle ne pouvait attendre plus longtemps. Mais il voulait être sûr. Il voulait le lire dans ses yeux. Il voulait l'entendre de sa bouche. Il se détacha donc de ses lèvres pour plonger dans son regard. Il ne fut pas déçu. Les yeux de Kate brillaient d'un désir impatient.

- Castle.., gémit-elle à nouveau.

- Dit-le, Kate. Dit-moi ce que tu veux.

- Toi. Tout ce que je veux, c'est toi, répondit-elle dans un souffle.

C'était tout ce qu'il souhaitait entendre. Alors, sans plus attendre, les yeux dans les yeux, ils s'unirent enfin dans un soupir de bien-être. Ils restèrent un instant sans bouger, un sourire aux lèvres. Leurs corps s'épousaient à la perfection. Puis, les yeux toujours rivés l'un à l'autre, ils se mirent en mouvement. Lentement d'abord, afin de savourer chaque sensation, puis de plus en plus vite jusqu'à se laisser emporter à l'unisson par une vague de plaisir qui les laissa le souffle court. Épuisés, mais comblés, ils s'endormirent alors dans les bras l'un de l'autre.

Le lendemain, Rick se réveilla le visage enfoui dans les cheveux de Kate. Peu à peu, le souvenir de la nuit lui revint en tête, et un sourire apparu sur ses lèvres. Pensant qu'elle dormait encore, il se souleva légèrement, prit appui sur son coude et se mit à la contempler.

- Arrête de me regarder! Dit-elle, les yeux encore fermés.

Il sursauta, surpris.

- Hey! Comment tu le sais? Je croyais que tu dormais!

- Je sens tes yeux sur moi, lui répondit-elle en ouvrant les yeux. Chaque fois que tu me regardes. Elle bougea légèrement et se tourna vers lui.

Il se pencha sur elle et ils échangèrent un baiser. Puis il plongea son regard dans ses magnifiques yeux verts, et lui dit:

- Tu avais raison, j'aurais jamais imaginé!

À ces mots, elle sourit.

- Donc, t'as aimé?

- Oh oui!

- Même le moment où…?

- Surtout le moment où…, j'ai adoré!

- Bien. Moi aussi, dit-elle.

Durant la nuit, ils avaient enchaînés deux rounds supplémentaires, aussi tendres et aussi intenses que le premier.

- Alors, qu'est ce que tu aimerais faire aujourd'hui? dit-il avec un air coquin, passant une main sous le drap et commençant à la caresser.

Cette question ramena brutalement Beckett à la réalité.

- Castle, je te rappelle qu'on n'est pas venu à L.A. pour une virée romantique. On est au beau milieu d'une enquête, lui répondit-elle en se levant précipitamment.

Surprit, il la regarda enrouler le drap autour d'elle et s'engouffrer dans la salle de bain.

Lorsqu'elle sortit de la chambre un peu plus tard, prête à se remettre au travail, elle constata qu'il était lui aussi douché et habillé, et qu'il avait commandé un somptueux petit-déjeuner.

- J'ai pensé qu'on devait reprendre des forces avant de nous y remettre, dit-il, hésitant.

- Merci, c'est gentil, lui répondit-elle doucement avec un petit sourire, regrettant d'avoir été si brusque quelques instants auparavant.

Il lui retourna son sourire et lui tendit une tasse de café, sans rien dire.

Ils avaient donc repris l'enquête, remontant petit à petit jusqu'au meurtrier de Royce. un certain Russell Ganz. L'arrestation de ce dernier eut lieu sous la jetée de Santa Monica Beckett venait de lui tirer une balle dans la jambe pour stopper sa tentative de fuite. Elle s'approcha de lui et lui dit:

- Je suis le Lieutenant Kate Beckett, de la police de New-York, et Mickael Royce était mon ami!

- Avant de mourir, il m'a dit que l'enfer était sur le point de s'abattre sur moi. J'aurais jamais pensé que l'enfer avait ce visage!

Beckett, le doigt sur la gâchette, hésita un instant. Puis elle entendit la voix de Castle derrière elle.

- Kate !

Il arrivait à sa hauteur avec le Lieutenant Seeger, de la police de Los Angeles. Elle rangea alors son arme, se tourna vers eux et dit à ce dernier:

- Il est à vous, Lieutenant.

- Kate, ça va? lui demanda Castle, inquiet, en reprenant le chemin de la jetée avec elle.

- Oui, maintenant, ça va, lui répondit-elle en souriant.