Félicity

Le trajet de retour s'est fait dans le silence, je souriais béatement mais je n'avais pas grand chose à dire. Je n'en revenais pas que nous allions avoir non pas un mais deux enfants. J'ai poussé un petit soupir. Je sens que Oliver s'inquiète.

- Tout va comme tu veux ?

- Honnêtement... Oui... Je suis heureuse, mais je me demande juste comment nous allons gérer la situation. Déjà que j'étais stressée avec un enfant... Mais alors deux...

- Hey ! Ça va aller, il n'y a pas de raison... Et puis je suis là, je serais toujours là...

Oliver a prit ma main dans la sienne et la serre doucement. Il roula encore dix minutes avant de se garer devant notre immeuble. Une fois rentrée je me suis allongée sur le canapé et j'ai posé mes mains sur mon ventre. Oliver s'est approché, il m'a embrassé, à caressé doucement mon ventre puis il a ensuite pris le téléphone pour demander à Théa si elle voulait bien venir dîner chez nous. Elle n'a pas refusé.

- Tu crois qu'elle sera heureuse ?

- Bien sûre, elle t'adore... Puis être tata, c'est génial... Et en plus, elle pourra nous aider de temps en temps. Repose-toi, je vais préparer le repas avant qu'elle n'arrive.

J'ai sursauté lorsque j'ai entendu la sonnette retentir, je me suis redressée vivement, j'ai regardé aux alentours, aucune trace d'Oliver mais ça sentait divinement bon dans l'appartement. je me suis levée et suis allée ouvrir la porte. Théa se tenait devant, une bouteille de vin dans une main et une boite de chocolat de l'autre. Elle m'a sourit, je me suis effacée pour la laisser entrer, elle a déposé le tout sur le bar avant de revenir vers moi.

- Dis-moi Félicity, je sais que ça ne se dit pas, mais tu n'aurai pas un peu grossi ?

Je l'ai regardé hébété, je ne savais pas quoi dire... J'ai regardé mon ventre puis Théa, je suis certaine que j'ai viré au rouge. Oliver est descendu à ce moment interrompant notre petite entrevue, il s'est approché de sa sœur l'a embrassé sur la joue puis l'a serré doucement contre lui.

- Je suis content que tu ai accepté l'invitation. Ça faisait un moment que nous n'avions pas passé une soirée ensemble.

Théa lui a sourit puis l'a suivie dans la cuisine. Tandis qu'il s'affairait sur les plats, elle a retiré le bouchon de la bouteille de vin, puis a ensuite pris trois verres et les as remplis sauf qu'en arrivant sur le troisième, Oliver a arrêté son geste.

- Quoi ! Ne me dis pas que tu ne vas pas en boire Ollie, c'est le meilleur celui ci, je sais que tu l'aimes.

Il m'a jeté un coup d'œil, j'étais assise au bar, à proximité de Théa. Je sais qu'une femme enceinte peu boire un peu d'alcool, mais il est hors de question que je prenne ce risque, je ne veux pas risquer d'attenter à la santé de nos bébés.

- En fait, c'est Félicity qui ne boit pas !

- Tu n'aimes pas le vin ?

- Si mais je ne suis pas en forme.

Je souris, je sais qu'elle n'est pas dupe, mais alors vraiment pas. Et je pense que Oliver s'en rend compte lui aussi.

- Dites-moi tout les deux vous ne me cacheriez pas quelque chose ?

- Non Théa...

Elle nous a regardé tour à tour dubitatif. Nous nous sommes assis tout les trois. Oliver a levé son verre pour porter un toast. Nous avons entrechoqué nos verres, le mien était rempli de jus d'orange.

- Je porte un toast à notre futur vie de famille.

- Oh je suis contente, ce toast veut dire qu'un jour je serai tata...

Oliver sourit et me prend la main doucement, je souris aussi et pose une main sur mon ventre, j'ai vraiment hâte de commencer à les sentir bouger.

- Et tu le seras plus tôt que tu ne le penses !

- Quoi ? Oh attend, je comprends mieux, pas d'alcool pour Félicity... Tu es enceinte ! Vous allez avoir un bébé ! Je comprends mieux ta prise de poids... Oh pardon ça ne se dit pas.

- (Oliver) Nous n'allons pas avoir un bébé.

- Quoi ! Bah alors Félicity pourquoi tu ne bois pas ?

- (Félicity) Théa, nous venons d'apprendre que nous allons avoir deux enfants...

- Eh bah... Vous ne faites vraiment pas les choses à moitié tout les deux. Je vais être deux fois tata, deux fois le même jour !

Nous sommes parties dans un éclat de rire, Théa semblait vraiment heureuse pour nous.

Oliver

Trois mois viennent de s'écouler depuis que nous avons appris que nous aurons des jumeaux. Hier nous sommes allés au rendez-vous mensuel avec le gynécologue et, nous avons appris que nous allions avoir une fille et un garçon. Nous étions aux anges... C'est ce que nous voulions tout les deux. Nous sommes sortis du cabinet plus qu'heureux et comme Félicity n'était pas trop fatiguée, nous sommes allés faire quelques achats pour les bébés. Leur première tenue, Félicity leur a pris le même pyjama mais dans des coloris différentes, un prune avec une petite inscription toute mignonne "Si je ne dors pas, personne ne dort" et pour notre fils elle a prit un bleu clair ainsi qu'un petit bonnet et des petits gants assortit. J'ai sourit en voyant l'inscription sur le pyjama et j'ai pensé très fort que nous étions vraiment mal barré. D'ici quelque temps, nos journées seront interminables, de même que nos nuits. Mais j'ai vraiment hâte

- Félicity, je suis parti, l'équipe m'attend.

- Je te rejoins vers dix huit heures. A toute à l'heure, bon entraînement. Je ne peux pas croire que je rate ça une fois de plus.

Je me suis avancé vers elle, souriant. Je sais que ça lui manque de ne plus venir.

- Je te ferai une petite démonstration dès que les autres seront partis.

- Humm ! Tu ferais ça pour moi ?

- Je ferai n'importe quoi pour toi et tu le sais très bien. Mais en attendant il faut que j'y aille, je vais être en retard et je pense que toi aussi si tu ne te dépêches pas. A ce soir.

J'ai quitté le loft sans omettre de l'embrasser et de caresser son petit ventre, puis je suis parti en direction du Qg. Dig voulait absolument que l'on s'entraîne en même temps, ça fait un sacré bout de temps que nous n'avons pas eu l'occasion de nous retrouver seuls pour faire de l'exercice.

- Ah te voilà, je suppose que ça a été dur de quitter Félicity.

Je lui ai donné une tape amicale sur l'épaule avant de partir me changer. Si il savait à quel point c'est dur de ne pas rester avec elle tout le temps...

- Félicity vient ce soir ? Parce que nous avons besoin d'elle, pour débloquer cette foutue porte...

- Elle sera là, t'inquiète pas.

Félicity

Ray m'a convaincu de revenir travailler le temps que je sois en congé maternité, je dois dire que je ne suis pas trop ravie, mais ça m'occupe, j'ai déjà Oliver qui me couve comme jamais. Oh je suis heureuse de ça, mais au bureau au moins je ne l'entends pas me demander si ça va toutes les cinq minutes, même si ses sms le remplacent. Je souris, c'est fou ce que je l'aime quand même... Ray et moi on ne se parle pratiquement pas, je pense qu'il m'en veut d'avoir choisi Oliver, mais ça m'est égal, j'ai Oliver près de moi, le reste je m'en fiche.

Ma réunion chez Palmer s'est éternisée, la nuit est déjà tombée sur Starling et j'avoue ne pas me sentir en sécurité le soir ici. Heureusement, Curtis m'a proposé de m'accompagner au parking et je n'ai pas refusé. Durant le trajet jusqu'au sous sol nous avons continué de discuter de l'entreprise, c'est lui qui me remplacera durant mon congés maternité et aussi après la naissance des bébés. J'ai totalement confiance en lui et je sais qu'il ne me décevra pas, qu'il fera tout ce qu'il faut pour que l'entreprise garde la tête hors de l'eau. Et puis Ray semblait approuver ma décision. Il m'a déjà montré de quoi il était capable et j'avoue qu'il m'impressionne.

- Et voilà princesse, je t'ai amené à ton carrosse. Passe le bonjour à Oliver.

Je l'ai embrassé sur la joue avant de m'engouffrer dans ma voiture, j'ai quitté le parking sous le regard protecteur de Curtis, j'ai souris, j'ai vraiment de la chance d'avoir de bons amis. Lorsque je suis arrivée près du QG, il n'y avait aucune place pour se stationner à proximité. Je me suis garée trois rues plus loin. Tout en marchant, j'ai appelé Oliver.

- Félicity, tu es où ?

- En chemin, je serai là rapidement, je me suis garée à trois rue du QG, rue middletown.

J'allais lui raconter mon entrevue lorsque j'ai sentit une lame passer sous ma gorge. Je me suis tétanisée de suite, posant machinalement une main sur mon ventre.

- Félicity, tu disais ?

Je n'ai pas esquissé le moindre mouvement.

- Ma jolie, je ne vais pas te tuer... J'ai besoin de toi, enfin pas vraiment de toi mais j'ai besoin de ça.

Elle a posé sa main sur mon ventre tout en me poussant pour que j'avance. Je sais qui elle est, j'en ai entendu parler dans les journaux, c'est une femme qui a déjà agressé deux femmes enceinte, et en a tué une. Elle l'a éventrée pour prendre son bébé... Mais l'enfant n'a pas survécu. Je m'arrête en essayant de ne pas montrer mes larmes, je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à mes bébés... Et il est trop tôt pour qu'ils naissent, ils ne survivraient pas...

- Avance, je suis garée à deux cent mètres. Ne fais pas de geste qui pourrait me mettre en colère.

J'ai gardé mon sang froid, même si je n'avais qu'une envie, courir mais la lame était toujours contre ma peau. J'ai avancé et j'ai prié pour qu'Oliver arrive rapidement, la communication étant toujours active, il a du entendre le moindre son. Nous sommes arrivées près de la voiture, elle l'a ouvert à distance.

- Assieds-toi ! Et n'essaie même pas de t'échapper...

Je me suis baissée pour m'asseoir et j'ai senti la femme s'écrouler sur le sol, je me suis redressée et me suis agrippée au cou d'Oliver.

- Tu vas bien ? Elle ne t'a pas blessé ? Et les bébés ?

J'ai laissé les larmes couler et j'ai poussé un soupir de soulagement, tout en posant une main protectrice sur mon ventre.

- Je vais bien... Oliver c'est la femme qui s'en prend femmes enceintes depuis quelque temps.

- Je sais, Dig a contacté Lance, il arrive... Merde j'ai eu si peur Félicity... Heureusement que nous étions en ligne... Je n'ose même pas imaginer...

- Moi non plus ! N'imaginons pas Oliver... Tout va bien, ils vont bien et moi aussi.

On pose tout les deux nos mains sur mon ventre et on est rassurés en sentant nos enfants bouger. Je vois John qui arrive près de nous en courant.

- (Dig) Tu vas bien ? Tu n'as rien ?

- (Oliver) Elle va bien. Je l'emmène à l'intérieur... Tu t'occupes de ça ?

- Oui, Lance ne va pas tarder.

Nous sommes arriver au QG rapidement, sans le vouloir cette folle nous avait approché de ma destination. Je tremble de tout mon corps, j'ai eu si peur...

- Assieds-toi ! Tu saignes un peu au cou. Je vais désinfecter et voir si la blessure est profonde.

Il s'approcha avec la trousse de secours et regarda ma blessure.

- Bon bonne nouvelle c'est léger.

- Et la mauvaise ?

- Je ne veux plus te laisser seule une seconde.

Je souris et pose une main sur sa joue, il a l'air aussi inquiet que je l'ai été, et je le comprends. Mais je ne veux pas qu'il s'en fasse de trop.

- Je me doutais que tu aurais dit un truc du genre... Mais Oliver cette folle va être mise sous les verrous. Et c'est grâce à moi... Enfin en quelque sorte...

- Félicity, je ne plaisante pas... Imagine ce qui aurait pu arriver !

- Oui, mais ça n'est pas arrivé Oliver tout va bien, je vais bien, les bébés vont bien... Elle ne m'a pas frappé... Je t'assure, je peux me débrouiller seule.

- J'ai failli te perdre trois fois rien que cette année... Je ne veux pas prendre le risque que ça finisse par arriver.

Je veux lui dire quelque chose mais il pose un doigt sur mes lèvres.

- Tu sais de quoi je parle, la première fois à cause de Slade, quand je t'ai repoussé et que tu as été distante... J'ai cru te perdre... La seconde fois quand j'ai reçu cet appel de l'hôpital, si tu savais comme j'ai eu peur... Et ensuite après ton enlèvement... Je ne veux pas te perdre Félicity, je ne le supporterais pas, toi et nos bébés, vous êtes ma vie...

Il s'est approché de moi et m'a embrassé doucement. Je passe mes bras autour de son cou et le serre contre moi, je sais qu'il a souffert, qu'on a souffert tout les deux et je comprends qu'il soit inquiet, je ferais ce qu'il veut, il a besoin de me protéger et je mentirais si je disais que je n'ai pas besoin de lui à chaque secondes. Je souris et lui dis quelque chose à l'oreille.

- Et, tu ne m'avais pas promis un truc ce matin ? J'ai besoin de distraction !

Il m'a relâché doucement, à retiré sa veste, à saisi le bas de son tee shirt puis s'est dirigé vers la Salmon Lader. Mon regard ne l'a pas quitté jusqu'à ce qu'il décide qu'il en avait fait assez mais surtout jusqu'à ce que nous entendions les voix de Dig et Théa en haut de l'escalier.

4 mois plus tard

Félicity

- Je ne sais pas si c'est raisonnable Félicity.

- Mais si, je vais bien... Je ressemble seulement à une baleine échouée...

- Mais non tu es magnifique...

- Ouais tu dis ça parce que tu ne peux pas faire autrement... Mais Oliver j'ai besoin d'y aller. Curtis m'a parlé de ce nouveau truc qu'il a inventé et je veux le voir de mes propres yeux. Une fois les jumeaux la, je ne sortirai plus.

Il s'approche et m'embrasse tendrement sur les lèvres.

- Tu sais que tu sais te montrer convaincante.

- Hum... Oui. Mais tu m'aimes comme ça.

Je souris contre ses lèvres avant de l'embrasser doucement. Il me serre contre lui puis me relâche. Nous descendons au parking, je m'installe dans la voiture, nous avons acheté un gros Suv il y a trois mois, parce que je n'arrivais plus à monter dans la berline, enfin monter n'était pas un problème mais en sortir oui. Je m'assois confortablement pendant qu'Oliver sort la voiture du parking. Nous roulons en direction de Palmer, pour une fois la circulation est fluide, je souris comme une idiote.

- Qu'est-ce qui te fait sourire ainsi ?

- Hummm... Le fait que je vais voir un nouveau jouet... J'ai hâte de voir de quoi il s'agit. Curtis a fait un tel mystère la dessus. Je sais ce que tu penses Oliver... Et oui, on dirait une enfant le jour de Noël.

- Hey, je n'ai rien dit de cela...

- Non mais rien qu'a voir ta tête, je sais.

Il se gare devant l'entreprise, descend, fait le tour pour m'ouvrir la porte et surtout m'aider à descendre, bon certes c'est plus facile qu'avec l'autre voiture mais ce n'est pas encore ça.

- Je reviens te chercher dans une heure d'accord.

- Ok...

- Et Félicity une fois la haut, je veux que tu restes calme. Pas de marche, tu te reposes d'accord. Curtis est là.

Je passe mes bras autour de sa nuque et l'embrasse tendrement, je veux le relâcher mais il me garde contre lui et m'embrasse bien plus passionnément. Curtis a détourné le regard, il est adorable quand même. On reste ainsi quelques minutes avant qu'il ne me relâche doucement, je pose un baiser sur sa joue, puis je marche doucement vers les portes de l'entreprise, tenant Curtis par le bras. Oliver ne m'a pas proposé de m'accompagner, parce qu'il savait que j'aurai refusé.

- Dis donc Félicity tu vas finir par exploser.

Je lui tape doucement sur l'épaule puis nous éclatons de rire. Une fois arrivés au bureau de Curtis autrement dit mon ancien bureau, Curtis m'avance une chaise et m'aide à m'installer.

- Je vais chercher l'objet en question tu verras c'est révolutionnaire.

Je lui souris, je n'ai aucun doute la dessus, je suis certaine qu'il s'est surpassé.

- Arghhhhhhhhhhhhhh !

Il n'a pas eut le temps de passer les portes que je hurle. Il court vers moi.

- Félicity ! Est-ce que ça va ?

- Non...

Je regarde le sol puis Curtis et de nouveau le sol. Il plonge son regard sur le sol et relève la tête.

- Tu as fait...

- Non idiot, je viens de perdre les eaux... Appelle Oliver ! Vite !

Je regarde Curtis qui s'affole, il prend son téléphone et je peux voir ses mains trembler, je pousse un petit gémissement, la première contraction arrive.

- Je n'ai pas son numéro... Félicity, je ne l'ai pas.

Je lui tends mon téléphone, il le prend les mains toujours tremblante, moi qui pensait que Curtis était maître de toute situation je me suis bien trompée. Jamais je n'aurai cru qu'il soit aussi stressé pour une si petite chose, enfin je veux dire passer un coup de téléphone... Pas se retrouver avec une femme sur le point d'accoucher dans la même pièce que lui...

Oliver

Je regarde Curtis et Félicity passer les portes de chez Palmer. Je déteste la laisser seule mais je pense qu'elle en avait besoin, depuis son agression je suis toujours avec elle, je ne la quitte que le soir lorsque nous avons des missions et elle a ordre de ne pas quitter le loft, ce qu'elle a respecté à la lettre d'ailleurs. Enfin de toute façon elle n'a pas eut vraiment le choix, il y a deux mois elle a commencé à avoir des contractions qui heureusement n'ont pas agi sur le col mais le gynécologue lui a alors prescrit le repos complet. Autant dire que ça à été un calvaire pour elle, elle a détesté rester allongée des journées entières même si comme elle le disait c'était pour le bien être de nos enfants. Elle a commencé à pouvoir de nouveau se lever il y a deux jours, mais elle n'a pas abusé parce qu'elle est juste à huit mois de grossesse, ce qui est très bien surtout pour des jumeaux, mais j'aimerai qu'ils restent encore un peu au chaud.

Je m'insère dans la circulation, j'ai rendez-vous avec ma sœur dans dix minutes. Elle a quelque chose d'important à me dire et elle a souhaité qu'on se voit, elle ne voulait pas me le dire au téléphone. J'avoue avoir été inquiet mais comme m'a assuré Félicity si ça avait été grave elle aurait voulu me voir de suite et pas trois jours plus tard. Je roule en direction de son appartement, si tout va bien j'y serai dans cinq minutes, je suis presque arrivé lorsque mon téléphone sonne.

- Félicity tout va bien ?

- Euh... C'est Curtis...

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Euh je crois... Qu'elle a perdu les eaux... Oui c'est ça.

Je freine brusquement, regarde dans mon rétroviseur, aucune voiture sur le côté ni sur la voie opposée, je fais un demi tour rapidement et fonce vers l'entreprise.

- J'arrive ! Dites-lui que j'arrive.

Je me gare rapidement, probablement mal mais je m'en fiche c'est le cadet de mes soucis pour le moment. Je cours dans le hall jusqu'à l'ascenseur, par chance il est disponible, j'appuie sur le bouton du vingtième étage, puis je passe les mains devant mes yeux. Bon dieu je vais être papa, ça y est nos deux bout de choux ont décidé que c'était le moment, j'espère que ça ira, je suis vraiment nerveux. J'inspire un grand coup, je ne sais pas si je suis prêt, enfin si je le suis, enfin on verra sur le moment mais je suis sure d'une chose, j'ai hâte de les voir, de les tenir contre moi.

Je sors en trombe de l'ascenseur et court vers le bureau. Félicity est assise sur la table se tenant le ventre à deux mains, Curtis à l'air paniqué, il passe sans cesse ses mains dans ses cheveux.

- Ah Oliver je ne savais pas quoi faire...

Je m'avance vers Félicity, passe un bras autour de sa taille et l'aide a descendre.

- Je l'emmène à l'hôpital... Tout va bien se passer.

- Je suis désolée pour le sol.

Je souris, même dans ces moments elle trouve le moyen de plaisanter. Durant le trajet jusqu'à l'hôpital Félicity n'a pas émis un mot, elle n'a fait que souffler et serrer ma main dans la sienne.

Une fois arrivés, elle a été de suite prise en charge et à été dirigé dans une salle d'accouchement.

- Très bien madame... Depuis combien de temps avez-vous perdu les eaux ?

- Trente minutes...

La sage femme disparaît entre ses cuisses pour réapparaître deux secondes plus tard.

- Ok on va vous administrer une péridurale pour vous soulager. Je pense que ce sera rapide.

Une fois la péridurale posée, je vois les traits de Félicity se détendre. Elle me sourit puis serre doucement ma main.

- Merci d'être là.

- Et où voulais tu que je sois ! Ce sont nos enfants.

Je caresse doucement son ventre avant de venir passer ma main dans ses cheveux. Elle sourit, je me redresse et pose mes lèvres sur les siennes.

- Essaie de te reposer, tu as besoin de force.

Elle ferme les yeux et soupir doucement. Après vingt minutes elle rouvre les yeux et fait une grimace.

- Tu as de nouveau mal ?

Elle hoche la tête. je pose un baiser sur son front en signe de réconfort, je ne sais pas trop quoi faire d'autre pour elle mais une chose est sure, si je pouvais prendre sa douleur je le ferais sans hésiter parce que je déteste la voir ainsi. La sage femme revient et l'ausculte de nouveau.

- Oh il va falloir commencer à pousser. Je vous installe et on y va.

Une fois la table prête, elle décroche le téléphone et appelle du personnel supplémentaire.

Pendant tout le travail, j'aide Félicity soit en tenant sa nuque soit en l'aspergeant avec le brumisateur, après quinze minutes d'effort, notre fille pointe le bout de son nez. Félicity est épuisée mais heureuse, l'infirmière enveloppe notre fille dans un linge puis la présente à Félicity avant de l'emmener dans la petite pièce juste à côté. Je ne peux détacher mon regard de ma fille. Elle est si petite et à l'air si fragile. Elle est beaucoup plus petite que Sara à sa naissance...

- Vous êtes prête mademoiselle ? Il y a le second à sortir.

Félicity soupire, je vois qu'elle est à bout de force et honnêtement je ne sais pas si elle arrivera à fournir l'effort nécessaire pour notre fils.

- Tu peux y arriver mon amour...

Je l'encourage le plus que je peux mais après cinq poussée elle est à bout et le cœur de notre fils ralentit.

- Ok... Madame n'en peut plus et le bébé commence à souffrir, on l'emmène a bloc. Ce sera plus sur.

Je vois des larmes rouler sur le visage de Félicity, je les essuie avec mes pouces et pose un bisous sur son front.

- Ne t'en veux pas, tu as été courageuse.

- Je ne veux pas qu'ils me découpent... Oliver ne les laisse pas faire.

Je serre doucement sa main, je jette un regard à notre fille qui est dans une petite couveuse chauffante, puis je suis Félicity jusqu'au bloc.

- Monsieur vous devez rester dehors. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.

J'embrasse mon amour, et lui insuffle du courage. Elle esquisse un petit sourire puis je la vois disparaître dans la pièce. J'arpente le couloir comme un fou, me faisant du soucis pour la femme que j'aime et mon fils. Je connais Félicity, et je sais qu'elle s'en veut de ne pas avoir réussi jusqu'au bout. Je peux la comprendre, elle a déjà tout donné pour notre petite fille, elle n'est pas surhumaine. Je vois la sage femme revenir en tenant un bébé dans les bras, je vais vers elle sans attendre.

- Monsieur Queen, voici votre fils. Tout s'est bien passé, votre femme va bien. Suivez-moi, nous allons retrouver votre fille. Pouvez-vous me donner le prénom des enfants ?

- Olivia et Gabriel.

Je souris, on a passé du temps à choisir leurs prénoms mais on a finit par se mettre d'accord. Je trouve qu'ils sont parfaits pour eux. Je regarde nos enfants dans leur couveuse, ils sont magnifique, j'ai hâte que Félicity soit là pour les voir.

Quinze jours viennent de s'écouler depuis la naissance de nos enfants, quinze jours de bonheur intense, mais aussi quinze jours de nuits catastrophiques, nous espérons tout les deux qu'ils feront bientôt leur nuit parce que mine de rien c'est usant les enfants. J'observe Félicity qui vient de nourrir Olivia, Gabriel dort dans son berceau, elle se lève et la couche dans son petit lit avant de venir me rejoindre. Je la prends dans mes bras, elle passe ses bras autour de mon torse et enfoui son visage dans ma poitrine. Il y a peine deux ans, je pensais l'avoir perdu à jamais parce que j'étais trop stupide pour aller vers elle et là, elle est dans mes bras, on se tient devant les lits de nos enfants.

Je ne m'étais pas imaginé à quel point ça pouvait être épuisant d'avoir des enfants mais je ne pouvais pas non plus imaginer à quel point mon amour pour eux et pour celle que j'aime pouvait être aussi inconditionnel.

Voilà c'est ainsi que se termine notre fiction, Amazing et moi sommes actuellement en train de travailler sur une prochaine.

J'espère que ça vous a plu. Je vous remercie pour vos review qui sont toujours agréable à lire.

Bonne journée. Et à bientôt.