Coucou les loulou:) J'espère que vous allez tous bien^^ Je vous ai quitté il y a peu avec ma première AU mais voici donc la seconde qui j'espère, vous plaira^^ Je pars dans un environnement totalement différent que celui que j'avais exploité avec le monde des affaires et une relation entre patron et employé. Tout ne sera donc pas comme vous l'imaginez simple mais l'amour triomphe toujours:)

Pour le titre, j'ai choisi une chanson de ma chanteuse préférée, j'ai nommé Pink. Je sais pas si vous connaissez ou non, mais je trouvais que les paroles collaient bien avec mon histoire, fin vous allez voir au fur et à mesure :) Bonne lecture^^

POV Clarke

-Clarke, tu n'as plus que trente minutes, alors dépêche-toi de finir ta page au lieu de tourner comme un lion en cage! Cria mon supérieur de l'autre côté du couloir.

-Oui oui! Affirmais-je en étant le plus assurée possible.

Quand enfin il s'éloigna, je me laissais enfin sombrer à la panique. Respire Clarke, respire. J'ai trente minutes devant moi pour réparer la plus grosse boulette de ma vie et espérer ne pas être renvoyée. Mais pourquoi ai-je deux mains gauches putain?! Non Clarke, arrête de penser au problème, réfléchis plutôt à la solution. Oui j'ai cassé ma pellicule ayant les seules copies de ma photo spéciale journée de la femme. Oui je n'ai que trente minutes pour trouver de quoi la remplacer sur ma page du magasine. Oui je suis vraiment dans la mouise.

Je travaillais comme photographe dans le plus grand magasine des alentours, dans la plus grande ville nommée Polis, dirigée par la plus jeune et importante dirigeante de magasine pour femme, et j'avais commis la plus grande boulette qu'on puisse faire ici! Mais quelle était-elle? Roulement de tambours...et oui mesdames et messieurs, c'est gâcher le numéro spécial journée femme! C'était ma chance en plus. Ma chance de faire mes preuves dans ce magasine en tant que grande photographe et de, peut-être, pouvoir enfin rencontrer ma grande patronne mais non. C'était la première fois que Kane, le dirigeant de la rubrique photographie du magasine, m'avait laissé la responsabilité de la photo la plus importante de notre treizième rubrique et j'allais le décevoir et me faire renvoyer. Non non Clarke! C'est pas le moment de baisser les bras... Je me décidais enfin. Au lieu d'une photographie, ils auront un dessin. Je n'avais plus tellement le choix à présent. Je pris donc ma tablette graphique, réfléchis cinq minutes à ce que je pouvais dessiner pour représenter la femme sous son meilleure jour et commençai. Au bout de vingt minutes, je terminais de le peaufiner, l'enregistrais sur mon PC et l'envoyais en urgence à l'imprimeur par PDF. Je rejoignis Kane pour lui dire que l'imprimeur avait tout et qu'il pouvait aller signer le BAT (bon à tirer) comme nous étions la dernière rubrique à avoir terminé le numéro spécial. Il souffla un ''et bah c'est pas trop tôt'' avant de rejoindre l'imprimeur. Une fois chose faite, le numéro serait tiré en quelques milliers d'exemplaires pour Polis et ses alentours. C'était le magasine féminin incontournable puisqu'il n'était pas centré seulement sur la mode, sur les mannequins pesant moins lourd que mon gros chat d'appart, ou encore les adultères de stars. Non. Ce magasine était pour toutes les femmes. C'était le symbole du girl power alors imaginez l'importance de ce numéro spécial et donc l'énorme gaffe que j'avais commise. Je pouvais dès à présent ranger mes affaires et chercher un nouveau travail, parce que ça m'étonnerait qu'un simple dessin pourra faire passer le manque de la photo des plus grandes dames de Polis...

Je rentrais ainsi chez moi, dépitée. La sentence tomberait le lendemain, quand ma supercherie serait vue au grand jour. Je n'avais plus qu'à me souhaiter une bonne fête devant Netflix avec mon pot de glace, mon gros chat, et mes deux colocataires qui, elles, ne perdraient pas leur job au magasine. Car oui, mes deux colocataires travaillaient également chez Heda, nom du magasine et de l'entreprise, censée représentée le girl power, mais je ne sais pas pourquoi. Octavia travaillait dans la rubrique sport. Elle donnait des conseils, de nouveaux exercices et les vêtements au top adaptés pour rester tout de même sexy comme sportive. Raven, elle, travaillait dans la rubrique technologie et innovation. Tout ce qui touchait à la mécanique, elle était incollable et travaillait donc à la rédaction des articles concernant les nouvelles technologies qui voyaient le jour à Polis et ses alentours. On avait toutes les trois été engagé en même temps, il y a déjà près de huit mois, grâce à Kane, le nouveau copain de ma mère, qui nous avait pistonné. Il m'avait trouvé ce boulot, m'avait fait confiance pour que je perce dans la photographie, et je venais de tout bousiller par ma maladresse...

Arrivée chez moi, je tombais épuisée sur le canapé, pris mon magasine fétiche dans mes mains et regardais la photo de couverture. C'était le tout premier magasine de Heda et c'était Lexa Carey, la dirigeante, qui posait pour la première, et seule fois au final, sur ce premier numéro en businesswoman avec son tailleur strict, sa chemise blanche entièrement fermée et ses lunettes de secrétaire sex..secrétaire tout court. Raven et Octavia choisir ce moment-là pour arriver et s'étaler sur le canapé, et sur moi par la même occasion, dans un bruit sourd. Je les poussais du mieux que je pouvais, désirant pouvoir respirer à nouveau avant de m'exclamer:

-Bordel les filles je ne suis pas à ce point invisible?!

-Oh pardon Clarke, on t'avait pas vu...souffla Raven, grand sourire.

Je les fusillais du regard et Octavia me prit le magasine des mains. Après y avoir jeté un coup d'œil, elle leva les yeux au ciel avant de me demander:

-Encore en train de fantasmer sur la patronne?

-Je ne fantasme pas sur elle! M'écriais-je, rougissante.

Les deux roulèrent des yeux et je me corrigeais:

-Il est vrai qu'elle est belle..bon elle est magnifique même, mais c'est pas mon type et vous le savez.

-Ton type c'est belle brune sportive, mignonne, responsable mais un peu fo-folle pour suivre tes délires...une fille comme moi en fait, sembla réaliser Octavia. Mais désolée mon chou, je ne suis pas du même bord que toi! Rigola-t-elle.

Je lui frappais l'épaule avant de confirmer d'un hochement de tête et d'ajouter:

-Elle semble trop stricte et coincée pour son jeune âge.

-Mais ses beaux yeux et son air mystérieux t'attirent n'est-ce pas? Demanda sérieusement Raven.

-Oui, il y a bien un côté chez elle qui m'attire, mais en même temps, oui, c'est une bombe cette fille. Mais faudrait que je la vois en vrai pour vraiment en juger, répondis-je honnêtement.

Je ne pouvais rien leur cacher. Elles étaient les premières à avoir su mon homosexualité quand nous avions seize ans. Je sortais avec Finn pour sauver les apparences mais elles avaient clairement vu que quelque chose n'allait pas et m'avaient poussé à rompre et à m'assumer. Aujourd'hui, 23 ans, toujours célibataire mais sortie du placard comme on dit, j'avais eu des aventures mais jamais rien de sérieux. Je n'arrivais pas à tomber amoureuse et les filles finissaient par se lasser, surtout que je n'étais pas moi-même en leur présence et cela se faisait ressentir. Oui, j'attendais mon "âme sœur" si on peut dire ainsi.

Je soupirais doucement et alla me chercher un grand pot de glace et trois cuillères avant de lancer Orphan Black et de m'installer confortablement entre mes deux meilleures amies. Au bout de trente minutes de film, Octavia coupa la série et Raven se tourna vers moi et me demanda:

-Bon, qu'est-ce qu'il se passe?

-Rien rien, répondis-je, mentant du mieux que je pouvais.

-Bon allez, ça fait trente minutes qu'on a lancé l'épisode et tu n'as toujours pas ouvert la bouche et ça, c'est mauvais signe! Argumenta Octavia.

-Je suis juste fatiguée, soufflais-je.

-Ne nous mens pas Princess! S'écria Raven.

Les deux me couvaient d'un regard inquiet, enchaînant à tour de rôle leurs arguments et je finis par avouer:

-J'ai fait une grosse boulette aujourd'hui. Je vais me faire renvoyer à coup sûr...

-Quoi?! S'écrièrent-elles en même temps cette fois-ci.

Je me sentais comme prise au piège entre deux tranches de pain de mie. Bonjour, je suis un jambon qui a perdu son job... Je m'expliquais:

-J'ai échappé ma pellicule avec la photographie que j'avais prise et que je devais envoyer à l'imprimeur...

-Qu'as-tu mis alors à la place, souffla Octavia, horrifiée.

-J'ai dessiné...répondis-je, honteuse.

''Oh'' est le seul mot, si on peut appeler cela un mot, qu'elles purent souffler. J'approuvais et remis en marche l'épisode, câlinée cette fois-ci par mes deux meilleures amies qui ne savaient plus quoi dire pour me réconforter et qui optèrent donc pour un big câlin. J'avais vraiment de la chance de les avoir. Je ne savais pas comment j'allais me tirer de ce mauvais pas, mais je ne serais pas seule...

POV Lexa

-C'est quoi ça! M'écriais-je, révoltée.

-Un dessin je suppose...répondit Marcus.

-J'ai bien compris que c'était un dessin Marcus, mais pourquoi est-il à la place de la photographie des grandes dames de Polis que j'ai eu tant de mal à réunir pour l'occasion? Demandais-je, sarcastique.

-Je..je ne sais pas.. Lexa je vais parler à Clarke pour...

-Clarke?le coupais-je, perdue.

-La fille qui a fait ce dessin, répondit-il.

-Je suis désolée Marcus mais c'est une erreur que je ne peux pas tolérer. En tant normal, j'aurais pu fermer les yeux, mais là, c'était le numéro spécial le plus important de l'année, celui où on a le plus d'acheteurs puisque mon magasine est le symbole du girl power. J'ai mis des semaines à réunir ces dix femmes dont tu connais les exigences pour qu'elles prennent une stupide photographie et je me retrouve avec un dessin! M'exclamais-je à nouveau avant de reprendre plus doucement. Je suis désolée mais tu vas devoir lui annoncer qu'elle est renvoyée. Pour la peine, dis-lui qu'elle sera payée pour tout le mois et non ces deux seules premières semaines...

-Bien, c'est..gentil...Clarke était là depuis huit mois. Ces deux semaines de plus payées lui permettront je l'espère de rebondir pour trouver un nouveau job, affirma-t-il.

-Bien. Tu peux disposer...soufflais-je avant de retourner à mon bureau.

Je m'assis, remis mes lunettes bien en place et regardais le dessin qui me faisait face. Il était vraiment magnifique malgré qu'il semble inachevé. On voyait au centre une femme à moitié de profil ramenant son bras vers son visage, montrant son biceps en rapport aux photos slogans des femmes travailleuses des années 50. Elle était peinte de différentes couleurs qui semblaient naître en elle et irradiées tout autour d'elle comme une aura. Rapidement, je compris que chaque couleur symbolisait un domaine, allant de la justice à l'amour. Ce dessin représentait purement et simplement la femme mieux qu'aucune photographie n'aurait pu le faire. Cette Clarke avait de l'or entre les mains. J'espérais qu'elle puisse s'en sortir. Malheureusement, je n'avais pas d'autres choix. Cette photographie était attendue de bien des fidèles de mon magasine dont ces dix femmes qui ne pourront être que vexées d'avoir été évincées de la page leur étant consacrée. Avant l'entrée de Marcus, presque tous mes chefs de rubrique étaient venus s'insurger contre cette femme qui avait osé aller contre les plans de ses supérieurs. Je ne voulais pas semer la discorde et avais donc dû prendre la décision de la renvoyer. Cela me faisait de la peine. Je ne connaissais certes pas cette fille personnellement, mais j'avais l'impression qu'elle livrait un morceau d'elle à travers ce dessin, et cela me touchait. Je soufflais donc à nouveau. Il n'était vraiment pas facile de diriger un magasine aussi réputée maintenant. Plus de deux ans que je tenais ce magasine et jamais une telle chose ne s'était produite. Le seul scandale était dû à mon jeune âge. Beaucoup de rumeurs contre moi se répandaient. J'avais beau faire la sourde oreille, tout n'était pas totalement faux...

Le lendemain, alors que je rangeais mes quelques dossiers, Marcus fit irruption et me posa un document sous les yeux. Mes yeux semblèrent quitter leur orbite quand je vis que nous avions battu un record de ventes et c'est alors que je lus les commentaires. Le dessin de Clarke avait eu tant de succès que la majorité des review que nous avions tournait autour de celui-ci. Une retint mon attention: «Enfin un peu d'originalité chez Heda avec l'art symbole de la féminité». Je n'en revenais pas. Comme moi, les lecteurs semblèrent grandement apprécier le travail de la femme que j'avais renvoyé hier. Je levais les yeux vers Marcus et avant que je ne puisse lui demander quoi que ce soit, il me devança :

-Oui tous les papiers sont signés,Clarke ne fait plus partie du magasine...

J'espère que ce premier chapitre vous aura plu. L'histoire se met doucement en place. Merci à Edas44 et GeekGirlG pour leur idée qui m'ont beaucoup inspiré. N'hésitez pas à me laisser une review pour que je sache si l'idée vous plaît ou non, je dois admettre que je ne suis pas sûre de moi sur ce coup-là. Portez-vous bien et à bientôt pour la suite :)