Après réflexion, ma bêta et moi trouvons que lafin est un peu ( hum hum) guimauve... Je vous laisse en juger.
( WP, si tu préfère un truc plus viril, je ferais ;) )

Chapitre 3. (Martin Garrix - Forbidden Voices. Bring me the horizon – Follow you )

Sa main gauche était prise en otage. Depuis qu'ils avaient quitté le Water Seven, Lucci n'avait pas lâché sa main.
Pas que ça le gène, loin de là ! Sa main était agréablement chaude et rassurante autour de la sienne, mais … avait-il peur qu'il fuit ? Kaku eut un petit sourire à l'idée que Lucci puisse avoir peur.
Il le suivait depuis quelque minutes sans broncher, observant ses cheveux onduler dans son dos, lorsque Lucci se retourna soudainement, plongeant son regard dans le sien, pressant ses doigts autour des siens. Kaku eut un léger mouvement de recul, pour éviter de lui rentrer dedans, et sentit ses joues le brûler à nouveau en levant les yeux vers lui. Son visage était particulièrement sensible ce soir, qu'est ce qui lui arrivait ? Il déglutit.

_ Kaku, si tu ne veux pas, dis-le. Je ne veux pas profiter de ton état d'ébriété, ni… te forcer la main.

Kaku resta un petit moment sans réagir face à l'expression plus si calme et presque inquiète, avant de sourire, et qu'un petit rire lui échappe.

_ C'est un peu tard, non ? répondit-il en montant sa main toujours emprisonnée. Pour l'ébriété aussi, quoi que j'ai dessaoulé avec tes baisers. T'as peur que je fuie, c'est ça ?

Il le vit se mordre la lèvre et acquiescer, et ça le fit rire, parce qu'il le trouvait mignon. Lucci, le chef de la sécurité de la CP9 Corporation, léopard garou, était mignon lorsqu'il s'inquiétait. Du moins, c'est l'impression qu'il lui donnait. L'alcool faisait peut-être toujours effet… De sa main libre, il lui caressa la nuque et déposa brièvement ses lèvres sur les siennes.

_ J'ai pas bronché, tout à l'heure, quand tu as dit être un léopard. Je ne pense pas partir en courant, sauf si tu te transforme en pleine action… Ce qui serait assez gênant.

Lucci sourit, son visage proche du sien, sans pour autant le toucher.

_ J'éviterais.

_ Merci.

Le brun le couva de son regard brûlant et lui vola un baiser, avant de reprendre sa route. Kaku eut un petit sourire idiot, agréablement étonné par la … tendresse qu'il y avait entre eux. Cette complicité lui faisait énormément de bien, presque autant que savoir que Lucci le désirait. Ils n'avaient pas beaucoup échangé pourtant… ça devait sans doute se passer à autre niveau, physique, physiologique, chimique, il n'en savait rien, et honnêtement, là, il s'en fichait. Il trouvait ça terriblement bon, et c'est ce qui lui importait.

Le garou s'arrêta devant la façade d'une résidence et tapa rapidement le code, avant de lâcher la main de Kaku – enfin !- et de lui ouvrir la porte. Le châtain-rouquin le remercia d'un mouvement de tête en passant devant lui, se frottant doucement les mains pour se donner une contenance, observant le hall sobre et propre. Il eut un frisson quand le brun le frôla pour rejoindre l'ascenseur et l'appeler.

Les portes s'ouvrirent en délicatesse, les laissant passer. Quand elles se refermèrent, Kaku sentit très nettement la tension électrique envahir la cabine et dresser les petits cheveux sur sa nuque. De nouveau, ses baskets eurent soudainement un grand intérêt à ses yeux. Mais pas assez fort, car sous la sensation d'être dévoré du regard, il releva la tête et se perdit dans les prunelles ambrées enflammées.

Lucci se tenait de l'autre côté de la cabine, trop loin, trop près, l'épaule contre la paroi. Malgré la pose qui se voulait détendu, Kaku observa la tension dans ses épaules, comme s'il se retenait.
Il voulait détourner ses yeux, mais n'y arrivait pas : Lucci était trop magnétique pour qu'il arrive à s'en détourner. Il ne fit même plus attention à la chaleur de ses joues, qui réapparaissait à chaque fois qu'il croisait son regard. Il nota dans un coin de sa tête qu'il fallait impérativement qu'il arrête de boire en présence du garou… avant de se rappeler que sa présence n'était pas prévue, à la base…

Il resta là, immobile, les joues en feu, se laissant déshabiller du regard. Il cligna des yeux, et l'espace de cette seconde, se dit que lui aussi avait bien le droit de mater. Il eut un petit sourire idiot avant de se pincer les lèvres : il était seul dans cet ascenseur avec une statue grecque et il ne réalisait que maintenant qu'il avait le droit de se rincer l'œil ? Eh bah mon cochon, pour la rapidité, tu repasseras. Il n'y avait pas de raison que Lucci soit le seul à profiter.

Kaku expira, laissant glisser son regard sur les lèvres de Lucci, mordant inconsciemment les siennes, descendant sur son cou et son col de chemise noir. Alors qu'il détaillait la courbe de ses épaules, l'ascenseur s'arrêta souplement et les portes s'ouvrirent sur un couloir non-éclairé.

Le brun se redressa et sortit, Kaku sur les talons. La lumière s'alluma, dévoilant un couloir aux murs écru et des portes sombres. Lucci partit sur la gauche, jusqu'à la porte du fond, sortant de sa poche arrière un petit trousseau de clé.

Kaku se mordit les lèvres. S'il voulait fuir, partir en courant, c'était le moment. Son cœur battait fort dans sa poitrine, au point qu'il voyait son t-shirt et sa veste bouger en rythme. Mais il ne voulait pas partir. Alors il s'avança, passant devant Lucci, pénétrant dans son appartement.

Sobre, classe, fonctionnel. L'entré donnait directement sur le salon avec une verrière, où trônait un magnifique canapé d'angle gris et deux fauteuils moderne écru, face à un grand meuble télé, de la même teinte que le parquet, et chaîne hi-fi, encadré par une collection de DVDs et CDs impressionnante. La salle à manger sur le côté gauche, moderne et sobre elle aussi, donnait sur la cuisine grâce au bar.

_ Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Demanda Lucci, après avoir fermé la porte.

Kaku baissa la tête, étouffant un rire. « Cliché ! ». Il se tourna vers lui, l'observant quelque seconde. Bon sang c'qu'il était beau ! Grand, sculptural, masculin… avec cette aura magnétique, ces yeux ocre brûlant… Il eut un frisson, ses petits cheveux se dressant sur sa nuque. Il eut un petit sourire et baissa les yeux, retirant ses chaussures sans se pencher, les faisant glisser près de ce qu'il se doutait être le meuble à chaussures. Relevant la tête, il retira lentement sa veste tout en regardant Lucci dans les yeux. Il le vit suivre ses mouvements, le touchant avec les yeux, épousant du regard les formes angulaires qu'il gardait cachés sous son t-shirt. Il sentit nettement son regard sur ses clavicules.

_ Un verre d'eau, s'il te plaît, répondit-il doucement, déposant sa veste sur l'un des portes manteaux muraux.

Lucci cligna des yeux, comme s'il avait oublié sa question, avant d'hocher la tête lentement et de retirer à son tour ses chaussures et sa veste longue. Il passa dans le salon et la salle à manger, entrant dans la cuisine, ouvrant un placard puis le frigo. Kaku s'arrêta un instant face à l'étagère, reconnaissant les grandes pochettes de vinyles. Il alla s'accouder au bar tandis que Lucci remplissait un verre galbé, ses yeux courant sur sa nuque voilé de cheveux et la chemise noir tendue sur les formes de son dos.

_ Qu'est-ce que tu écoutes comme musique ?

Lucci se tourna vers lui, un petit sourire en coin, pour déposer le verre d'eau fraîche devant lui.

_ Du jazz et de la soul essentiellement.

Kaku eut un rire discret.

_ Tu m'aurais répondu rock et métal, ça m'aurais étonné, glissa-t-il en buvant une gorgée.

_ Ça m'arrive.

Kaku mit en vitesse sa main devant sa bouche pour éviter de recracher ce qu'il avalait de travers.

_ Sérieusement ?

Un fin sourire amusé, joueur et inconsciemment prédateur étira les lèvres de Lucci.

_ Sérieusement. Je me suis assagie, mais ça m'arrive encore de secouer mes cheveux dans tous les sens.

Kaku cligna des yeux... puis le sérieux avec lequel il avait dit ça eut raison de lui : il éclata de rire. Il reposa son verre, s'imaginant Lucci faire du Head bang… Il dû s'y reprendre à deux fois pour réussir à se calmer.
Le brun s'était rapproché, ce sourire prédateur toujours sur le visage.

_ Désolé, murmura Kaku, se pinçant les lèvres pour parer toute récidive.

_ Y a pas de mal, j'aime te voir rire, même si c'est à mes dépends, déclara-t-il avec ce calme désarmant, levant doucement une main pour lui caresser la joue, stoppant net toute envie de rire chez Kaku, dont les joues, une fois n'est pas coutume, se mirent à chauffer. Je te ferais peut-être une démonstration, un jour. Et toi, qu'est-ce que tu écoutes ?

L'homme-à-tout-faire dû se reposer deux fois la question, louchant sur les lèvres face à lui, l'esprit trop focaliser dessus pour se rendre compte du « un jour », qui impliquait plein de choses. Il cligna des yeux, les relevant pour se perdre dans les prunelles ocre bouillonnantes d'un désir maîtrisé.

_ … Pop, Rock, électro… Du reggae, quand on fume un joint avec Ace… Du métal… de temps … en temps …

Sa phrase ralentit au fur et à mesure que Lucci se penchait vers lui, jusqu'à ce que leurs lèvres entrent en contact. Un artifice de papillons s'alluma dans son ventre, descendant dans son entre-jambe. La tension s'envola. Il ferma les yeux, répondant au baiser avec douceur d'abord, lui mordillant tendrement la lèvre inférieure. C'était presque un réflexe: cette lèvre était faite pour ça, pour être happée, mordillée, suçotée. Et ça avait le don de faire grogner son propriétaire… Kaku frissonna de la tête aux pieds.

Il entre-ouvrit les yeux, tombant directement dans le brasier ocre. Il recula légèrement, se mordillant la lèvre… avant de perdre ses doigts sur la nuque brune et dans ses cheveux, pressant son corps contre le sien, ressoudant leurs lèvres en un baiser brûlant et passionné. Lucci passa ses bras autour de son corps, l'enveloppant dans sa chaleur et son odeur, épousant son corps de ses mains, les doigts largement écartés pour couvrir le plus le surface possible. Le vêtement fut très vite de trop. Il passa ses mains en dessous et dû retenir un grognement de plaisir quand ses paumes entrèrent en contact direct avec la peau de ses reins, chaude et souple sur ses muscles fermes.

Kaku inspira profondément, le désir battant ses veines avec force. Ce simple contact enflamma ses sens. Il se cambra contre lui, pressant l'éveil avancé de leur anatomie l'une contre l'autre. Il avait chaud, plus chaud encore que la dernière fois. Tout son corps le voulait, et il savait que c'était réciproque. Il dû rompre le baiser pour retrouver son souffle et rassembler un peu d'esprit.

_ Un joint… ?

_ Hum, parfois … Marco a un plan de cannabis… Mais je ne devrais peut-être pas t'en parler.

Lucci eut un rictus prédateur et lui vola un baiser tout en glissant sa main dans la sienne.

_ Je ne suis pas sûr que vendre ton ami soit un moyen de rester en bon terme avec toi. Ceci dit, je ne suis pas tout blanc non plus, ajouta-t-il en l'entraînant dans le salon, montant l'escalier aérien que Kaku n'avait pas vu.

Ils arrivèrent sur une mezzanine et une chambre, cachée par un paravent. Lucci s'éloigna pour allumer une lampe, l'ambiance se tamisa doucement. Le lit était large, les draps écrus étaient fait, plusieurs oreillers et coussins trônaient en tête. De petites tables de chevet en bois sombre encadraient le lit, de belles lampes design étaient posées sur chacune d'elles.

Kaku déglutit et se mordit la lèvre, son estomac dansant dans son ventre. Il se tordit les mains, se doutant que ses pupilles étaient dilatées au maximum. Lucci se tourna vers lui, l'embrassant du regard, ce qui le fit tanguer d'un pied sur l'autre. Ils restèrent quelque seconde à se regarder, seul le bruit de leur respiration troublait le silence. Il se doutait que Lucci entendait son cœur battre lourdement dans sa poitrine.

Le brun se rapprocha doucement, le regard voguant sur l'homme-à-tout-faire, dont il sentait le trouble. Lentement, il leva ses mains, attrapant le bas de son t-shirt. Il ne le remonta pas tout de suite, se penchant pour l'embrasser, goûtant à nouveau ses lèvres pleines et tentantes. Il remonta ensuite le vêtement, laissant ses doigts courir le long de ses flancs, de ses côtes, effleurant ses bras, ses cheveux, lui passant le tissu par-dessus la tête et l'envoyant sur un fauteuil vide. Il prit le temps d'observer son corps, fin et musclé par les heures de boulot, son ventre plat, la ligne de poil châtain qui disparaissait sous l'élastique de son boxer. Il se mordilla la lèvre et posa ses doigts sur son ventre, sentant les muscles se contracter. Ses doigts glissèrent sur ses flancs, Kaku se déroba sous son contact.

_ Ça chatouille … gémit le châtain-rouquin, posant ses mains sur ses poignets pour qu'il arrête.

_ Intéressant … Murmura le brun, un petit sourire espiègle en coin.

_ Eh …

Kaku fit la moue et remonta ses mains le long de ses bras, faisant glisser ses bretelles et déboutonna les quatre premiers boutons de sa chemise, avant de la sortir de son pantalon tout en douceur et de la faire passer par-dessus sa tête, à lui aussi. Il inspira profondément en découvrant son torse magnifiquement dessiné, plus sec et galbé que le sien. Il s'approcha et embrassa sa clavicule droite, en profitant pour respirer son odeur mâle et obsédante. Il ne résista pas longtemps à la tentation et fourra timidement son nez dans son cou, inspirant à fond. Il expira longuement, s'attaquant ensuite à sa ceinture et au bouton de son pantalon, toujours en douceur. S'en était presque religieux… Alors que le désir battait ses veines, il gardait la maîtrise autant que possible … Mais pour encore combien de temps ?

Lucci suivit le mouvement, et les deux pantalons rejoignirent bientôt le sol. Le tissu du boxer noir et celui du bleu nuit étaient tendus sur des anatomies qui n'attendaient qu'une chose : être libérées. Il vit la chair de poule hérisser la peau du châtain et ses joues se colorer à nouveau. Instinctivement, il passa ses bras autour de sa taille pour le rapprocher et partager sa chaleur, embrassant la peau rougissante de légers baisers, qui le firent rougir encore plus, appréciant la friction de leurs dermes.
Un désir farouche de protection le prenait à chaque fois que Kaku était dans les parages. Il ne se l'expliquait pas c'était inné, même s'il se doutait que l'homme-à-tout-faire était capable de se défendre et de se protéger seul. C'était viscéral…

_ Si tu veux arrêter, c'est maintenant, le prévint-il dans un murmure.

Kaku sourit en coin.

_ T'aurais pu me dire ça avant de me déshabiller.

_ Il te reste le plus important, se justifia le brun.

_ S'il tombe, c'est fini pour moi ?

Lucci acquiesça. Kaku se mordilla la lèvre et recula d'un pas, passant ses doigts sous l'élastique de son boxer, le faisant glisser le long de ses cuisses avant de se dandiner maladroitement pour le retirer, le poussant vers le tas de vêtements délaissé. Il releva la tête et rougit des oreilles en découvrant le regard enflammé de Lucci. Bon … Machine arrière impossible, on va de l'avant !
Il s'approcha, prit le visage de Lucci entre ses mains et l'embrassa doucement, épousant ses formes des siennes, pressant sa peau contre la sienne. Le contact plus ténu de leurs anatomies le fit frissonner, seulement séparé par une unique barrière très fine, et pourtant insupportable.

Il sursauta légèrement et rouvrit les yeux en entendant un ronronnement bas et guttural provenir de la gorge de Lucci. Un rire discret lui échappa, jusqu'à ce que le grand brun le fasse basculer sur le lit. Il atterri sur le dos, frémissant au contact des draps frais, appréciant la souplesse du matelas. Il releva la tête, observant Lucci retirer son dernier vêtement … et monter sur le lit à quatre pattes. Il s'en mordit les lèvres d'excitation, son regard capturé par l'embrasement des rétines ocre et la démarche féline et prédatrice du chef de sécurité.

Lucci dévora Kaku des yeux, remontant doucement sur son corps, effleurant sa peau, se glissant entre ses jambes, les écartant en douceur. Il tendit le bras vers la table de nuit et l'unique tiroir, sachant pertinemment que s'il ne sortait pas les préservatifs et le lubrifiant maintenant, il aurait la tête bien trop ailleurs pour y penser plus tard.

L'homme-à-tout-faire suivit son geste du regard, un petit sourire en coin, avant de reporter son regard sur lui, déplaçant le rideau de cheveux brun, perdant ses doigts dedans un instant, avant d'attirer son visage à lui, attrapant ses lèvres à nouveau.

_ Quelle prévenance… murmura Kaku, un sourire dans la voix, passant ses bras autour de son cou.

_ Je ne suis pas un sauvage, fit Lucci avant de lui mordiller sensuellement la lèvre, pressant son corps contre le sien, épousant ses formes, partageant sa chaleur. Te faire fuir, c'est vraiment pas mon but.

Kaku eut un léger rire et lui mordilla la lèvre en retour, déplaçant une jambe pour mieux se retrouver contre lui, leurs deux aines brûlantes en contact. La sensation du corps puissant sur le sien lui faisait un bien fou, tout autant que le contact peau contre peau … Il glissa une main dans ses cheveux, l'attirant plus près, les yeux mi-clos, dévorant sa lèvre de légères morsures, souriant en l'entendant ronronner. Il expira un gémissement lorsque Lucci remua ses hanches lascivement contre les siennes, adorant la friction.

Le brun recula légèrement la tête, l'embrassant encore une fois avant de faire glisser ses lèvres sur son cou, ses larges mains sur ses flancs, retraçant les lignes de ses clavicules de ses lèvres, descendant sur sa poitrine, narguant ses mamelons, prenant son temps pour les taquiner, avant de reprendre sa route, descendant sur son ventre.
Kaku eut bien du mal à rester tranquille, ses caresses le chatouillant.
Il goûta la peau près de son nombril, avant de laisser sa langue traîner jusqu'à son aine, enfouissant son nez dans le duvet châtain, inspirant son odeur mâle. Bientôt, son odeur se mêlerait à la sienne : il voulait le marquer comme sien, pour que tout le monde, garou ou humain, sache que Kaku n'était plus sur le marché. Qu'il lui appartenait. Et que si quelqu'un osait l'approcher, il lui referait le portrait. Il lui embrassa le creux de la cuisse, s'amusant de le voir se tortiller sous ses attentions. Doucement, il prit son sexe entre ses lèvres, pompant avec ferveur.

Kaku ferma les yeux et se mordit la lèvre, laissant sa tête partir en arrière. Le plaisir s'éparpilla dans ses veines en une puissante vague de chaleur. Ça faisait une éternité qu'il n'y avait pas eu droit, et la bouche de Lucci lui fit un effet incomparable. Chaude, humide, expérimentée… Il glissa une main dans les cheveux, en empoignant une partie sans pour autant tirer dessus. Les gémissements passèrent ses lèvres sans retenues. Bon sang… C'que c'était bon … ! Il redressa la tête lorsque Lucci embrassa son gland et le délaissa, frustré. Il n'eut pas les mots pour protester en le voyant ouvrir le tube de lubrifiant…et laissa retomber sa tête, fixant un instant le plafond.
Puis une question lui traversa l'esprit : pourquoi serait-il seul à profiter ?
Il se redressa et s'assit face au brun, le tube toujours entre les mains, posant ses lèvres sur les siennes et enroula ses doigts autour de son sexe, le masturbant avec souplesse. Le grognement de Lucci le fit frissonner de la tête aux pieds.

_ J'vois pas pourquoi je serais le seul à profiter, murmura Kaku, yeux mi-clos, avant de se faire dévorer la bouche. Il n'aurait su décrire le regard de Lucci à se moment-là.

_ Pas besoin de te justifier, articula le brun , la voix rauque. Fais ce que tu veux.

_ Aaah...? Même ça ?

De sa main droite, il glissa ses doigts sur ceux lubrifiés du garou, récupérant de la crème. Il passa ensuite sa main dans son dos, plantant son regard dans les prunelles ocre, et passa sa barrière de muscle de l'index, en se mordant la lèvre.
Il inspira profondément, les mains de Lucci se plaquant sur ses fesses. Le contraste entre la peau brûlante et la crème froide le fit se cambrer légèrement. Il continua à le masturber, le narguant du regard, fuyant sa bouche pour mieux revenir la taquiner. Lucci mit fin à son petit jeu en le pénétrant de ses deux index, rattrapant ses lèvres.

_ Nan, ça, c'est mon taff…

Kaku rit du nez et le laissa faire, passant son bras désormais libre autour de son cou, prenant garde à ne pas toucher ses cheveux. Il remua ses hanches sur ses doigts autant que sa position lui permettait, pressant sa joue contre sa tempe, fermant les yeux, se laissant submerger par les sensations que lui offrait le brun. Étonnamment, son corps se détendit assez rapidement, malgré le dernier mois d'abstinence, sa chair s'assouplit aisément. L'excitation y était pour beaucoup…

Il gémit de frustration lorsqu'un doigt déserta son corps. Lucci prit l'emballage du préservatif et lui présenta, entre le pouce et l'index. Kaku eut un léger sourire et lui prit, ouvrant le petit paquet. Il resta deux petites secondes dans l'expectative pour trouver le sens dans lequel il devait lui enfilé. Lucci ne lui facilita pas la tâche, tout en continuant à le préparer et déposant ses lèvres dans son cou, mordillant sa peau.

_ Eh … tu m'aides pas là, protesta-t-il faiblement, essayant de ne pas rire, déroulant la protection.

_ Désolé… ronronna Lucci au creux de son cou.

_ C'est ça, jt'e crois. Ça chatouille…

Une fois sa mission achevé, il prit son visage entre ses mains, soustrayant ainsi sa peau à ses lèvres ravageuses, plantant son regard dans le sien. Il resta un instant perdu dans les prunelles ocre bouillonnantes de désir.

_ Profiteur … murmura-t-il du bout des lèvres.

Lucci eut un magnifique sourire en coin.

_ T'imagines pas à quel point …

Il l'embrassa à nouveau, avec une tendresse infinie. Doucement, il le fit de nouveau basculer sur le lit, dévorant des yeux son corps finement musclé, cette peau sensible et délicieuse qu'il pourrait embrasser jusqu'à ce que mort s'en suive, ses charmantes lèvres et son regard aguicheur et innocent. Il resta quelques secondes à le contempler, imprimant son image dans sa mémoire.

Il se glissa de nouveau entre ses jambes, enduisant son sexe de lubrifiant. On est jamais trop prévenant.

Tout en douceur, il se présenta à lui, passant son anneau de chair.

Kaku inspira profondément par la bouche avant de bloquer son souffle, ses doigts se crispant sur les reins de Lucci.

_ Respire, lui murmura le brun, se penchant sur lui, déposant de nombreux baisers papillons sur sa joue et son cou, pour détourner son attention.

Il gémit en réponse, fermant fort les yeux, remontant une main sur la nuque de Lucci pour l'attirer à lui et étouffer ses gémissements contre sa peau. Pas encore tout à fait habitué, il remua ses hanches maladroitement, brusquement, avant de trouver son rythme. L'écartement des chairs et la sensation de brûlure lui firent serrer les dents, jusqu'à ce qu'elles ne deviennent qu'une impression en fond, laissant place au plaisir, de plus en plus brut et distinct.

Lucci suivit sa cadence, se repositionnant pour avoir plus de liberté de mouvement et décala son déhanchement, faisant gémir de plus belle le châtain-rouquin. Ses allers et venues gagnèrent en puissance l'envie de l'entendre crier prit peu à peu le pas sur son désir de ne pas l'effrayer…
Il dévora sa peau de baisers, remontant sur ses lèvres pour se les approprier et boire ses gémissements, se perdant quelques fois dans l'éclat jade de ses yeux.

Quand il sentit Kaku se tendre et presser ses doigts plus forts sur sa peau, il sut que sa prostate était sur son chemin. Maintenant, il ne restait plus qu'à la retrouver, et lui faire sa fête.
Il se redressa, un petit sourire en coin en l'entendant geindre de frustration, et déplaça légèrement les hanches de son amant pour changer l'angle de pénétration. L'effet fut quasi immédiat. Kaku se cambra, poussant ses hanches vers lui, ondulant son bassin pour plus de contact, se mordant les lèvres, deux petites larmes venant perler aux coins de ses yeux.

Le brun se laissa aller, le dévorant des yeux, le pilonnant avec vigueur. Le bruit de leurs peaux claquant l'une contre l'autre envahissait la mezzanine, et probablement l'appart' entier. Passant ses mains sur ses cuisses, il le souleva par les fesses et le pilonna avec force, se gavant de ses cris.

Kaku ne savait plus où il en était… Le plaisir lui éparpillait les idées aussi efficacement qu'un courant d'air le ferait d'un tas de papiers. Tout ce qui faisait sens, c'était Lucci, et seulement lui. Il se cambra encore, ayant un peu plus de mal à suivre son rythme, contractant ses muscles en cadence quand il se rappelait que ça leur faisait du bien à tous les deux. Il avait chaud…
Quand la rupture fut proche, il leva faiblement les bras vers lui, perdant son nom dans un gémissement.

Lucci se pencha sur lui, ses cheveux revenant sur eux, leurs ventres se rencontrant à nouveau.

_ Robb… Mon prénom c'est Robb…murmura-t-il avant de poser ses lèvres à la commissure des siennes, le mouvement de ses hanches se faisant plus lent et intense.

Kaku cligna des yeux lentement, avant qu'un sourire embrumé relève un coin de sa bouche.

_ Enchanté, Robb…

Il passa ses bras autour de son cou, enfouissant son visage contre celui-ci, tentant de calmer la montée du plaisir, sans succès. Après quelques coups bien sentis du brun, le corps de Kaku fut pris de légers spasmes, de longs jets de spermes brûlants vinrent souiller leurs ventres respectifs. Lucci ne tarda pas à venir, emplissant sa protection.

Kaku ferma les yeux et laissa glisser ses bras, qui atterrir sur le matelas dans un bruit mou, essayant de reprendre son souffle. Lucci se redressa et le libéra de son emprise doucement, le faisant gémir d'inconfort. Il se débarrassa de sa capote, y fit un nœud et se leva du lit pour aller la mettre dans la poubelle, le tout au ralentit. La puissance de son orgasme le laissant un peu chancelant et pantois. Il ne se risqua pas à descendre l'escalier pour aller chercher une serviette et retourna vers le lit, où Kaku avait roulé sur le côté. Il s'approcha et s'assit à côté de lui.

_ Est-ce que tu aimes les câlins après le sexe ? Demanda-t-il, cachant son hésitation du mieux qu'il put, la voix basse.

Kaku eut un petit rire discret et se tourna un peu pour lui ouvrir les bras.

_ Ouiii …

Il rougit légèrement, ne s'attendant pas à ce que sa voix le trahisse en allongeant sa réponse. Lucci rit du nez et se pencha de nouveau sur lui, pressant son corps musculeux et moite contre le sien, nichant son nez contre son cou, embrassant sa peau salée et la goûtant du bout de la langue. Kaku rit et passant une main dans ses cheveux, lui massant doucement le crâne. Il le sentit se détendre instantanément.

_ Le chef de sécurité de la grande CP9 Corporation aime les câlins et les grattouilles… remarqua Kaku, la voix rendu basse par la fatigue et la satisfaction. Si j'avais su …

_ Qu'aurais-tu fais ? …

_ Je t'aurais gratté derrière les oreilles dès le premier baiser.

Lucci rit du nez, relevant son visage pour planter son regard dans le sien, son nez proche du sien.

_ Ça m'étonnerais.

_ Hum moi aussi … Tu m'intimides trop …

_ Même maintenant ?

_ Toujours …

_ …

Lucci secoua la tête et s'avança un peu pour déposer ses lèvres contre les siennes. Il allait devoir remédier à ça.

Fin.