Bonsoir, bonjour ! Voilà le chapitre 22, on retrouve notre Lexa face à son père Archibald ! Grandes révélations en perspective ! Bon chapitre !

Chapitre 21

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Mon père m'observa un instant, laissant comme un temps mort dans l'atmosphère. Il huma une nouvelle bouffée de son cigare avant de se lever du fauteuil.

-On doit parler.

-Je n'ai rien à te dire, répondis-je sèchement.

-Alexandria… Si tu pouvais juste pour un instant, le temps de parler, oublier que tu me déteste… Tu penses pouvoir faire ça ?

Mes mâchoires se serrèrent de colère. Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir me dire ? Après toutes ses années, après tout se mal qu'il a fait. Je ne suis pas mon frère, je ne suis pas sa nouvelle femme, je ne peux pas oublier.

-Lexa ?

Clarke m'appela depuis le couloir. Je tournai la tête dans sa direction et la vit entrée dans le salon. Elle marqua un arrêt lorsqu'elle vit mon père en face de moi.

En la voyant, là, sur le pas de la porte, ma colère s'estompa d'un coup. Le simple fait de la voir m'emplissait de bien être, peut-être me rendait-elle meilleure, peut-être me donnait-elle le courage de devenir plus clémente. Lorsque je reposai mes yeux sur mon père je le vis autrement que comme il y a quelques secondes. Au lieu de voir un monstre, je voyais un homme. Au lieu de voir l'ivrogne, je voyais le père aimant de quand j'étais enfant. Au lieu de voir un homme plein de méchanceté, je voyais un homme triste, brisé mais sincère.

Je repoussai rapidement toutes ses pensées de mon esprit. Je ne pouvais pas le voir comme ça, toutes ses choses positives n'étaient pas ce que je devais penser.

La rage repris alors le dessus.

-Je veux que tu t'en ailles.

-Lexa…

Clarke me rejoignit derrière moi et me pris la main.

-Je crois que tu devrais l'écouter, chuchota-t-elle à mon oreille.

Je ne répondis pas, je ne savais pas quoi dire. Je me contentai de rester là, debout entre mon père et la femme que j'aime. Clarke me poussa gentiment en direction du canapé, tandis que mon père se rasseyait sur le fauteuil. Je m'assis à mon tour, suivis par Clarke dans le canapé en face de mon père.

-Je suis content de vous revoir mademoiselle Griffin.

Clarke répondit d'un signe de tête.

-De quoi veux-tu parler ? demandai-je.

-J'ai cru comprendre que tu avais des problèmes avec les Reapers, dit-il en reprenant son cigare.

-C'est exact, mais je n'ai pas besoin de ton aide.

-Je crois enfaite que si. Je suis justement la seule personne qui puisse t'aider.

Archibald s'avança sur son fauteuil et posa un regard dur sur moi.

-Je t'écoute, soupirai-je.

-Bien… Premièrement, les Reapers ne te trouverons jamais ici.

-Comment tu peux savoir ça ?

-Et bien… Quand j'étais jeune, je travaillais avec eux, avoua-t-il finalement.

Je me levai d'un bond, furieuse, manquant de me cogner contre la lampe derrière moi.

-Tu faisais partie des Reapers !?

-Alexndria laisse moi le temps d'expliquer …

-Tu m'as reprocher toute mon enfance de passer du temps avec mes cousins sous prétexte qu'ils étaient dangereux, alors que toi-même tu as fais partie du gang le plus odieux de Los Angeles ?!

Clarke se leva et posa sa main sur mon épaule me faisant respirer plus lentement, calmant mon cœur.

-Lexa…

-C'est bon, j'ai compris, je m'assied et j'écoute papounet, répliquai-je avec ironie ce qui ne manqua pas de faire rire mon père.

Pour lui montrer que je ne rentrais pas dans son jeu, je haussai un sourcil et le regarda sans ciller. Il retrouva alors son sérieux et se racla la gorge.

-Je t'écoute.

-Tu sais que quand j'étais jeune je travaillais au garage avec ton oncle Gustus, commença-t-il.

-Oui, et tu es partie pour un meilleur boulot et maintenant vous ne vous parlez plus.

-Enfaite ça ne c'est pas réellement passé comme ça. Je ne gagnais pas masse d'argent et ta mère et moi venions de nous mettre ensemble. Alors un jour j'ai postulé pour travailler chez Mont Weather Industrie. Gustus ne m'en a pas voulu, au contraire il m'a encourager, tu le connais, cet homme ferait tout pour ceux qu'il aime. J'ai donc travailler pendant plusieurs années chez eux, en gagnant un salaire raisonnable, jusqu'au jour où mon patron m'a appelé dans son bureau. Je pensais que j'avais fais une connerie ou-

-Viens en au but, Archibald !

Il se stoppa net, leva les yeux au ciel et soupira longuement avant de reprendre.

-D'accord, Alexandria, c'est toi qui décide… Alors… Ce jour là, mon patron m'a offert une opportunité. Gérer les dépenses, les commandes, les contrats. Mais pas de l'entreprise, de son réseau secret. Son gang. Il me proposait de devenir l'un des hommes les plus importants dans la hiérarchie des Reapers. J'ai accepté et j'ai découvert tout son réseau de drogue. Au début on gérait que les dealeurs d'herbes, les braqueurs, les voleurs de voiture, les raquetteurs. Puis les Reapers ont élargis leur horizons. Prostitution, trafic de drogues durs, puis même de trafic de sang après l'acquisition de l'hôpital. Quand Gustus à appris que je bossais dans un gang qui faisait la misère au siens, il ne me la pas pardonné. C'est pour ça que ton oncle Gustus et moi sommes en froid.

En quelques mois j'ai gagné plus d'argent que je n'en avais jamais gagné durant toute ma vie. Mais j'ai aussi vu et fais des horreurs qui m'ont changé à jamais…

J'écoutais son récit les yeux et les oreilles grands ouverts. Remerciant presque silencieusement qu'il ai continuer à y mettre des détails malgré ma demande. Je pouvais enfin avoir les réponses que j'avais chercher durant toute mon enfance. Je me rappelais les questions que je mourrais d'envie de lui demander. « Papa, pourquoi tu prends ses médicaments en cachette ? » « Papa, pourquoi tu fais les 100 pas la nuit quand tu crois que tout le monde dors ? » « Papa, pourquoi tu lèves la main sur moi quand tu bois trop ? » « Papa, pourquoi tu m'empêche de jouer avec Anya ? » Aujourd'hui, j'aurais mes réponse.

-Ses choses m'ont changé et j'ai su qu'il fallait que je fuis ce cercle vicieux. Tu m'en a donné la force, dit-il en plongeant ses yeux d'acier dans les miens. Quand ta mère est tombée enceinte de toi, j'ai parlé à mon patron et contre toute attente il m'a laisser partir. J'avais quitté le gang, j'avais une fille merveilleuse qui avait les yeux de sa mère. J'avais de l'argent, beaucoup d'argent. Bientôt, j'avais un fils. J'avais tout ce qui pouvait rendre un homme heureux. Mais j'avais aussi l'une des seules choses qui puisse détruire un homme – Mes souvenirs. J'ai vu des psy, j'ai pris beaucoup de médicaments, comme les vétérans souffrant de choc post-traumatique. Pendant un temps je m'en sortais bien, je réussissais à vivre sans penser aux jeunes femmes, majeurs où mineurs qui se prostituaient sous mon nez, à ses clients qu'on retrouvait morts parce qu'ils ne payaient pas. A ses amis, tués, durant des fusillades. A ses pauvres diables saignés à blanc parce qu'ils avaient fait une erreur, ou à ses innocents qu'on torturait parce qu'il y avait une petite chance qu'ils aient une information sur l'ennemi. J'ai tenu le coup jusqu'à ce que ta mère nous quittes. Tu avais 8 ans, je me suis fais virer de mon boulot de comptable. C'est là que le fils de Wallace est venu à ma porte. Il m'a proposé de retrouver mon ancien poste au sein des Reapers et j'ai accepté.

-Tu es retourné travaillé pour eux ?

-Oui, j'ai travaillé pour eux une seconde fois, pour une période de six ans. C'est là que j'ai commencé à sombrer dans l'alcool et que … je t'ai ...

Il ne réussi pas à finir sa phrase, ce qui m'irrita encore plus.

-J'aimerais savoir une chose, dis-je après un long moment de silence. A quoi tu pensais quand tu me frappais ?

Ses yeux s'humidifièrent mais il ne craqua pas. Il déglutit, cligna des yeux pour effacer les larmes naissantes.

-Je ne me souviens pas. Je n'ai aucun souvenir d'avoir levé la main sur toi. Je ne peux pas te répondre à cette question. Je ne m'en souviens peut-être pas, mais la culpabilité me ronge.

-Tu es venu ici pour que je te pardonne ?

-Non, je sais que jamais je n'obtiendrais ton pardon pour ça. Mais je peux t'aider à mettre un terme à tes problèmes avec les Reapers.

Archibald sortie une série de photos, et les posa sur la table. Je me penchai et pris les clichés dans les mains. Clarke se pencha au dessus de mon épaule et regarda avec moi. On voyait deux hommes, habiller de costard aux tons gris. L'un deux devait avoir la quarantaine, tandis que l'autre avait probablement septante ans. Ils se ressemblaient beaucoup, ils avaient le même regard détérminé.

-Qui sont-ils ? demanda Clarke en levant les yeux sur mon père.

-Dante et Cage Wallace, père et fils. Dante était mon patron à l'époque et il était aussi le chef des Reapers, mais le flambeau à été légué à son fils Cage. C'est Cage dont il faut s'occuper pour que tu ai la paix.

-Tu dis qu'on est en sécurité ici, dis-je en lançant les photos sur la table. Mais on est dans la maison de l'ennemi !

-Tu penserais toi, à chercher ton ennemi dans ta propre maison ? dit-il en souriant en coin.

-Tu es fou.

-C'est le genre de folie qu'on appelle aussi avoir du cran.

-Je suis plutôt de l'avis de Lexa, intervint Clarke en se levant.

-Je sais que ça vous fait peur, les filles. Mais je vous assure que cette maison n'est utilisé que pour des galas organisé pour l'entreprise. Et ils n'ont lieu qu'une fois par année.

-Ce n'est pas raisonnable, Archibald.

-Faites moi confiance ! Je vous assure qu'il faut me croire.

-Et c'est quoi ton idée ?

-Vous restez ici pendant quelques temps, vous laissez Marcus et la police s'occuper de Pike et Wallace.

-Je ne resterais pas ici les bras croisés pendant qu'eux risques tout pour quelqu'un qu'ils ne connaissent pas, répliquai-je.

-Lexa, qu'est-ce que tu dis ?

-Pourquoi m'aideraient-ils ? Bellamy a passé des nuits blanches à cause de moi, la vie de sa sœur à été menacée parce qu'il devait m'arrêter. Il a failli devenir un criminel à cause de moi. Pourquoi devrait-il faire tout ça pour moi ?

-Lexa, que tu lui dises oui ou non il en aura rien à foutre.

J'arquais les sourcils en entend Clarke parler comme ça.

-Bellamy s'occupera de cette affaires que tu le veuilles ou non, continua-t-elle d'argumenter. Tu l'as bien vu toi-même, il ne t'a pas lâché.

Je souris malgré moi en me rendant compte qu'elle avait raison.

-Bellamy est têtu comme une mule… soupirai-je.

-Comme toi Lexa, fit-elle remarquer.

-Qu'est-ce que tu feras toi ? Tu as cours.

-Je viendrais dès que je pourrais.

-Enfaite, dit mon père en se raclant la gorge. Ce serait mieux de limiter les va et viens dans cette maison. Dès que Clarke s'éloignera de la police de Los Angeles elle ne sera plus protéger. Et ils ont profiteront pour la suivre.

-Alors quoi ? On vient de se retrouver et on doit à nouveau se quitter ? demanda Clarke totalement dépitée.

Je l'a pris alors par les mains, et la forçai à me regarder.

-Un mois, quatre semaines, trente jours, c'est le temps qu'on passera séparer et ensuite tu auras tes vacances, tu pourras venir ici aussi longtemps que tu le voudras. D'accord ?

Clarke appuya sa joue contre ma main.

-D'accord.

Je me retournai alors vers mon père.

-Très bien, on te fais confiance, mais ça ne veux pas dire que je te-

-Pardonne, je le sais Alexandria. Une dernière chose, je sais que tu crois savoir pourquoi les Reapers t'en veulent. Ton oncle m'a dit que tu leur avait fait perdre beaucoup d'argent, que tu leur avait manquer de respect. Mais ce n'est pas tout.

-Que veux-tu dire ?

-Tu trouveras les réponses au premier étage, dans la seconde chambre d'ami. Alexandria, je… je vous remercie de m'avoir écouter, toi et Clarke. Si j'ai pus aider…

Je réfléchis un moment, ne sachant pas quoi dire. Ma bouche s'ouvrit, se referma. Je voulais lui dire quelque chose, je ne voulais pas le laisser partir sans lui dire quelque chose. Mais quoi ? D'accord, effectivement il nous avait aidé. Maintenant on savait qui était le chef des Reapers, ce serait une énorme avancer. Mais je ne pouvais pas lui dire merci. Soit parce qu'il ne le méritait pas ou parce que j'avais l'impression que ça ne suffisait pas.

-Vous nous aidez, vraiment Archibald, répondit Clarke à ma place.

Je me contentai de hocher la tête en esquissant un maigre sourire. Archibald fit de même, ne sachant visiblement pas quoi dire non plus.

-Bien, je vais y aller. S'il y a quoique se soit vous m'appelez, ou vous appelez Marcus, ou Bellamy.

-On y manquera pas, dit Clarke en l'accompagnant à la porte.

La blonde se retourna et d'un mouvement de tête me dit de venir moi aussi pour l'accompagner.

J'écoutai la jeune femme et me m'y à leur suite. Une fois à la porte, Clarke s'empressa de dire au-revoir à mon père et s'ecplipsa pour me laisser seule avec lui.

-Alexandria, je-

-Lexa, le coupai-je.

-Quoi ?

-Plus personne ne m'a appelé Alexandria depuis que j'ai rejoins les Grounders.

-Je vois, dorénavant je ne t'appellerais plus Alexandria. Donc… Lexa, je veux que tu saches que je suis fier de toi.

-Je croyais que tu me renierais si je devenais Grounder.

Archibald sembla chercher ses mots. Toujours sur ses gardes, veillant à ne pas dire un mot qui m'énerverait.

-J'avais peur que tu finisse comme moi. Mais je me trompais sur les intentions des Grounders.

-Tu t'es trompé sur beaucoup de chose.

-Je sais et maintenant je vis avec ça… Je survis avec ça… Je ne vais pas m'éterniser Lexa, je t'ai promis que je ne m'immiscerais plus dans ta vie. Au-revoir Lexa.

-Au-revoir, Archibald.

Mon père hocha la tête et me sourit tristement avant de se retourner et sortir de la maison. Je le regardai descendre les marches en pierre, puis marcher le long du chemin serpentant, jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière la grille de fer forgé.

Je refermai la porte derrière moi et tout de suite après des bras vinrent m'enlacer.

-Je suis fière de toi, dit Clarke, son souffle dans ma nuque.

-Pourquoi ? demandai-je les yeux toujours fixé sur la porte que je venais de refermer.

-Cette scène aurait pu tourner mal, mais tu as su te contenir.

-Grâce à toi, répondis-je en me retournant.

Je déposai un baiser sur son nez, puis sur sa joue et enfin sur ses lèvres. La blonde répondit à mon baiser le rendant plus intense, plus brûlant. Tout à coup je repensai à quelque chose et stoppa net le baiser.

-Qu'est-ce qu'il a ? demanda-t-elle, les joues rosées.

-Il a parler de la chambre d'ami.

Toutes les deux ont monta à l'étage et on se mit à fouiller toutes les chambres d'amis. Archibald avait parlé de réponses qui m'attendait ici, dans cette maison. Mais nos recherches ne donnèrent rien.

-Peut-être que c'était une métaphore ou une énigme, suggéra Clarke en me rejoignant dans l'une des chambres.

-Non, il est peut-être assez mystérieux comme type, mais il ne joue pas sur les mots.

De frustration Clarke s'appuya contre le mur et laissa tomber sa tête contre le mur. Le bruit creux que cela provoqua ne sembla pas la surprendre. Moi au contraire il ne me laissa pas indifférente. Les sourcils froncés, je m'avançai vers elle.

-Qu'est-ce que-

Je ne lui laissai pas le temps de parler, je la pris par les épaules et la décalai sur le côté pour que je puisse examiner le mur. Je calai mon oreille contre le mur et frappai deux coups avec ma main. Il était bien creux.

-Il y a quelque chose derrière ! s'exclama Clarke.

Je tapotai tout autour pour voir la grandeur du creux et celui-ci semblait faire la taille d'une porte. Sans plus attendre, je m'éclipsai quelque minutes et revint avec un marteau.

-Comment va-t-on ouvrir ça ? Il doit y avoir un système d'ouverture, dit Clarke qui me tournait le dos, en observant la parois.

-Je l'ai trouvé le système, décale toi.

Clarke se retourna et écarquilla les yeux en me voyant prendre mon élan pour défoncer le mur.

Les coups se succédèrent provoquant d'énorme trous dans la parois et faisant virevolter multitude de débrilles.

-Je … Je crois que c'est bon là, dit Clarke entre deux coups.

Je m'arrêtai alors réalisant qu'elle avait raison. Je tirai sur le dernier bout de paroi qui tenait encore debout jusqu'à ce qu'il cède. Une fois fait la lumière entra dans la pièce et on pu y découvrir une sorte d'ancien dressing aménagé en armurerie. J'échangeai un regard avec Clarke avant qu'on entre toutes deux dans la pièce. Des armes, mais pas que, aussi des restes de drogues, des mallettes vides qui devaient contenir de l'argent. Et des photos de femme, ce qui était sans aucun doute le plus troublant. Clarke pris une pile de photo qui étaient posé sur une table au fond de la pièce. Elle retourna dans la chambre pour avoir plus de lumière et commença à regarder les clichés.

-Ces femmes ont l'air totalement brisées, fit-elle remarquer.

Intriguée je sortis alors de la pièce et regarda avec elle les photos.

-C'est sûrement des prostituées, suggérai-je.

La blonde passa d'une photo à l'autre, jusqu'à ce que d'un coup mon estomac se torde. Je pris la main de Clarke et la stoppa dans son geste, l'empêchant de mettre la photo qu'elle avait dans la main à l'arrière de la pile. Clarke, étonnée par mon geste, s'attarda un peu plus sur le visage de la pauvre adolescente sur la photo.

-Mon Dieu.

Je n'avais toujours pas bougé, ma main toujours agrippé à celle de Clarke, mon regard lui, fixé sur le portait de Costia.

Flashback POV Archibald Woods

-Allez, Arch ! J'ai droit à plus de fric avec tout ce que j'ai vendu comme came !

-Les règles sont les règles, tu sais que je peux pas faire autrement.

-Après tout ce temps que je boss pour les Reapers c'est comme ça que tu me remercie ?

-Puisque je te dis que ce n'est pas moi qui gère les salaires ! Si tu as un problème tu dois en parler à Wallace !

L'homme frappa des poings sur mon bureau et se pencha contre moi, m'agrippant par la cravate.

-Écoute moi bien sac à pain, tu vas me donner ce que tu me dois, tout de suite !

Je souris malgré la menace et d'un mouvement habile je me dégageai de son emprise. Je passai ma main sur sa nuque et lui plaquai la tête sur mon bureau avec force.

-Aujourd'hui tu auras droit à ça et rien d'autre, Quint.

L'homme grommela quelque chose et finit par se calmer, je le relâchai alors. Quint se redressa et se massa la nuque en me lançant un regard noir.

-J'aurais jamais du quitter les Grounders ! dit-il en sortant de la pièce.

Quelques minutes plus tard alors que je remettais un peu d'ordre dans mon bureau la porte se rouvrit. Je pensais de nouveau avoir à faire à Quint, mais lorsque je me retournai, je me retrouvai face à une adolescente.

-Que puis-je faire pour toi ? demandai-je à la gamine.

-On m'a dit que j'aurais mon argent ici.

J'écarquillai les yeux.

-Désolé ma petite mais on ne paye pas les stagiaires mineurs à Mont Weather Industrie.

-Je travaille pas pour la compagnie, je travaille pour Wallace. Enfin vous savez... le côté secret de l'entreprise, répondit-elle en se grattant l'intérieur du coude.

Je me redressai alors et observai plus en détail la gamine qui se tenait devant moi. Robe très courte, beaucoup trop de maquillage et probablement une perruque, des lunettes noires visiblement pour cacher ses yeux injectés de sang. Mais avant tout, sous ses traits durs et fatigué un visage d'ado d'environs quinze ans.

-Tu travaille dans quel domaine, demandai-je en redoutant la réponse.

-Ça paraît évident, non ? demanda-t-elle en riant jaune.

C'est pas vrai, la gosse était bien dans la prostitution.

-Tu as quel âge ?

-Ce sont vos enfant ? demanda-t-elle en prenant un carde photo, pour esquiver la question.

-Oui, Alexandria et Aden. Tu ne m'as pas répondu.

-Et eux ils ont quel âge ? lança-t-elle en passant un doigt sur le visage de ma fille.

-J'ai demandé en premier, répliquai-je en lui prenant le cadre des mains.

-C'est si important que ça ?

Je ne dis plus rien, réalisant que je n'avais peut-être pas envie de savoir. Je remarquai alors un bleu sur sa pommette droite.

-Tu es blessée ? demandai-je en montrant sa blessure du doigt.

Elle porta sa main jusqu'à sa pommette et grimaça.

-Oh ça, c'est… Je suis maladroite.

-Maladroite… répétai-je.

Mais oui bien sûr… elle était juste tombée sur un client trop violent.

-Voudrais-tu une tasse de thé ? Il fait froid dehors.

-Je suis juste venu récupéré mon salaire.

-Et bien aujourd'hui il y a une tasse de thé avec le salaire, je serais toi j'accepterais, dis-je en lui proposant une chaise.

La fille hésita un instant, mais me voyant m'asseoir à mon bureau et lui préparer un thé, elle finit par obtempéré et s'assit devant moi.

-Je m'appelle Costia, finit-elle part dire alors que son thé infusait.

-Et moi Archibald, Archibald Woods, répondis-je en lui serrant la main.

Elle m'accorda enfin un vrai sourie et enleva ses lunettes. Effectivement ses yeux étaient injectés de sang. Elle continua à regarder la photo de mes enfants, puis elle passa sur celle de ma femme.

-C'est votre femme ? demanda-t-elle.

-Oui, c'est Alycia.

-Archibald, Alycia, Alexandria et Aden Woods, dit-elle en observant les photos. C'est une belle famille.

-Merci, répondis-je simplement n'ayant pas envie de parler de ma famille au travail.

Costia s'attarda encore une fois sur le portrait de ma femme, puis elle posa ses yeux ténébreux sur les miens et descendit jusqu'à mes mains.

-Vous ne portez plus d'alliance.

Je ne répondis pas.

-Il n'y a plus de madame Woods ? Vous lui avez brisé le cœur ?

-Elle a brisé le mien le jour de sa mort.

Costia déglutit.

-Vos enfants sont jeunes, ils réussissent sans leur mère ?

-Aden, s'en sort plutôt bien, il avance gentiment.

-Et votre fille ?

-Je ne sais pas, elle est partie de la maison… Elle a choisit de fuir son foyer par ma faute.

Après une longue discussion Costia finit par récupéré son salaire et s'en alla. Je ne pensais pas la revoir avant le mois suivant, mais contre toute attente elle revint le lendemain pour discuter avec moi. Les jours se suivirent ou on se vit tout les jours. On parla de nos rêves pour l'avenir, de nos loisirs, de nos souvenir.

Mais un jour elle finit par disparaître, elle ne vint plus me voir et je commençai à m'inquiéter, je me mis donc à sa recherche. Je l'a retrouvai à l'hôpital dans un salle état, quelqu'un l'avait passé à tabac. J'ai mené mon enquête et j'ai finis par trouver le coupable, Cage Wallace. Cage avait choisit Costia comme sa prostituer personnelle et la menait à mal régulièrement. Il y tenait beaucoup et je savais qu'il ne la laisserais jamais partir. Je pris alors une grande décision, il fallait que j'arrête de travailler avec les Reapers et que je sorte Costia de cette enfer.

Je pris alors la fille sous mon aile à sa sortis d'hôpital, la cacha quelques temps des griffes des Reapers, pour qu'elle se soigne. Je ne voulais pas perturbé Aden, je l'installai donc dans un studio que j'avais acheté juste pour elle. Lorsqu'elle fut remise sur pied, je l'emmenai promener à Venice Beach.

-Qu'est-ce qu'on fait à Venice Beach ? C'est pas le territoire d'un autre gang ? demanda Costia en regardant autour d'elle.

-Si, celui des Grounders, dis-je simplement.

On marcha jusqu'à un bar, un peu plus loin dans les rues de Venice. Je m'arrêtai devant, assez loin pour que les propriétaires ne me voient pas.

-Qu'est-ce qu'on fait ici, Archibald ?

-C'est le Trikru bar, il est dirigé par ma nièce, Anya. Ma fille l'aide en faisant le service. Et mon frère Gustus y est souvent. C'est ici que se regroupe les Grounders.

-Un autre gang ? Je croyais que tu voulais me faire sortir de tout ça !

Je me retournai alors vers la fille et posa mes mains sur ses épaules.

-J'ai longtemps cru que les Grounders deviendraient autant pire que les Reapers, mais mon frère en à fait un havre de paix. Venice n'est pas atteint par les autres gang, les Reapers ne viennent jamais ici. Tu seras en sécurité ici. Tu te feras une place parmi eux, j'en suis sûr.

Au même moment, des ados en vélo, à peine plus jeune que Costia débarquèrent a toute alures et déposèrent leurs véhicules dans le bar. Costia les observa et réalisa qui était la seule fille du groupe.

-C'est Alexandria ! C'est ta fille !

Mon cœur loupa un battement en voyant ma fille. Elle avait déjà quitté la maison depuis un moment et vivait dans l'appartement au-dessus du bar. Je savais que j'avais perdu ma fille, mais à chaque fois que je la revoyais la réalité me frappait encore et encore, comme pour m'empêcher de m'y faire.

-Tu dois me promettre une chose, Costia, dis-je en plongeant mes yeux dans les siens. Alexandria ne doit jamais savoir que l'on se connaît, d'accord ? C'est notre secret.

La gamine se contenta de hocher la tête.

-Promet le moi, Costia.

-Je te promet que ta fille ne saura jamais que tu m'as sauvé la vie Archibald, dit-elle en accentuant bien le côté ironique de sa promesse.

Je soupirai en entendant sa phrase et posa ma main sur son épaule, ne sachant pas quoi dire. Elle reprit alors :

-C'est vrai Archibald… Tu m'as sauvé la vie … Si ta fille le savais peut-être que-

-Non, elle ne me pardonnera jamais. Quoique je puisse faire, c'est terminé. Jamais…

-Je disais la même chose, je pensais ne jamais pouvoir changer de vie. Je suis qu'une ado et je croyais que ma vie était finit, que je n'aurais jamais droit au bonheur. Mais s'il y a bien une chose que tu m'as appris, Archibald… c'est qu'il peut se passer énormément de chose entre maintenant et jamais.

- Maintenant -

Cela faisait une dizaine de minutes que j'avais quitté la villa où se cachait ma fille et Clarke. J'étais assis dans ma voiture, derrière le portail en fer forgé, hérissé de piques noirs. Les souvenirs de Costia me revinrent comme une bombe. Cette gamine avait à jamais changé la vie de ma fille et la mienne. Je me souviens du jour où je l'ai laissé à Venice. Je pensais dur comme fer qu'elle serait à jamais en sécurité là-bas.

Quelques jours après, elle m'appela et m'expliqua qu'elle avait rejoins un groupe de jeune qui jouait de la guitare sur la plage et qu'elle avait demandé si elle pouvait jouer une chanson. C'est lorsqu'elle commença à jouer Between the bars que des yeux émeraudes se sont posés sur elle. Je n'aurais jamais pensé qu'elles tomberaient amoureuses.

Lorsque j'ai appris qu'elle était morte, j'ai encore sombré plus bas, je pensais cette fois jamais me relever. Mais c'est lorsque nous sommes au fond du gouffre que nous sommes le plus enclin à accepter le changement. Je me suis alors relevé, je suis aller en desintox et je me suis promis de devenir quelqu'un de meilleur.

Je regardai une dernière fois en direction de la villa et démarra la voiture pour quitter Belvedere. A ce moment je ne pensais pas que j'allais revoir ma fille très bientôt, la vie me réservait encore beaucoup de surprise entre maintenant et jamais.

Voilà pour le chapitre 21, j'espère qu'il vous aura plu. Je vous mens pas on approche de la fin. Je vous souhaite une agréable journée, ou une bonne nuit. N'hésiter pas laisser un petit mot, pour me dire votre avis. J'ai toujours énormément de peine à écrire si je ne sais pas vos avis. Les reviews me permettent de savoir que je n'écris pas pour rien.

A bientôt !