Coucou tout le monde ! Je suis un peu déçue, je n'ai pas eu beaucoup de reviews pour le chapitre précédent, mais bon, je l'ai posté le week-end et en général j'en ai moins ( ce que je comprends hein, vous avez d'autres choses à faire aussi lol )

Bref, voilà le dernier chapitre, j'espère que vous allez l'apprécier, j'ai eu du mal à l'écrire celui là !

Bonne lecture !

Chapitre 04

Douze ans, déjà douze années que Elina Queen et sa mère vivaient au manoir, douze années qu'elle avait rencontré son père et il ne se passait pas un seul jour sans qu'elle ne lui soit reconnaissante de les avoir sauvé sa mère et elle. Mais pas seulement. Sa mère et lui étaient mariés depuis près de onze ans maintenant et il la rendait tellement heureux. Elle avait vu sa mère changer depuis toutes ces années, au début, elle avait peur, avait du mal à faire confiance, mais son père avait réussi à gagner son cœur avec le temps et depuis quelques années, sa mère était plus ouverte, plus heureuse et elle n'avait pas fait de cauchemars depuis très longtemps et quand parfois elle se sentait mal à l'aise dans une situation qui la mettait mal à l'aise, quand par exemple elle voyait un maître maltraiter un esclave, son père était toujours là, la tenant contre lui, la rassurant, lui disant que le monde ne changerait pas, mais que lui ferait tout pour que leur vie soit la plus belle possible.

Elina sourit en voyant son père jouer aux échecs avec Aaron, son petit frère était très doué à ce jeu, vraiment doué. Leur père lui avait appris l'an dernier et depuis il s'améliorait à chaque fois.

- Alors petit frère, tu arrives à battre papa ?

- Parfois seulement, il me laisse jamais gagner !

Son père ri doucement, il ne laissait pas Aaron gagner afin qu'il s'améliore, mais le petit Queen battait souvent son père à ce jeu. Elina embrassa son frère et son père sur la joue. Oliver se leva et suivit sa fille un moment.

- Attends Elina...

Elle se retourna et sourit.

- Oui papa ?

Oliver sourit, onze ans qu'elle l'appelait ainsi et il ne pouvait pas s'en lasser. Elle non plus d'ailleurs, il était son père, elle n'en avait pas d'autre et n'en voulait pas d'autre non plus. Il était son père tout comme sa mère était la sienne.

- Tu sors souvent, et ce sont les vacances... Je...

- Je vais bien papa, je te le promets. Je sais que je ne suis pas du genre à sortir en temps normal, mais je passe du bon temps... Et non, je n'ai pas de petit copain. Promis.

Il sourit et embrassa sa fille, il n'était pas trop rassuré mais lui faisait confiance. Elina alla chercher sa veste, elle vit sa mère en train d'aider Raisa à ranger quelques affaires dans un placard, malgré toutes ces années à être la femme d'Oliver Queen, Félicity ne pouvait pas se résoudre à rester sans rien faire à attendre que Raisa lui fasse tout. Elle les salua et sa mère posa ce qu'elle portait avant de venir embrasser sa fille.

- Tu peux ramener du vin pour ce soir ? Tommy et Laurel viennent dîner.

- Pas de soucis, je le ramène.

- Merci ma puce. A toute à l'heure.

- Bye maman.

Elina quitta le manoir, elle fit quelques pas avant d'attraper un ballon à la volée. Elle rit et le renvoya à son cousin Jesse, il venait d'avoir sept ans, Roy et Théa avait eu un bébé surprise. Jesse n'était pas prévu et ils s'en étaient rendu compte à quatre mois de grossesse mais ils avaient bien pris la nouvelle et Jesse était là. Le petit garçon attrapa le ballon et shoota doucement dedans pour le renvoyer à son père. Elina se baissa et accueilli sa petite sœur Malia, la fillette venait de prendre cinq ans et ressemblait beaucoup à sa mère, un bébé surprise comme disait son père, qui était arrivé peu de temps après Jesse.

- Tu vas où ?

- Faire une course pour maman. Je reviens vite.

- D'accord.

Malia retourna jouer avec son cousin en riant. Roy lui lança le ballon et elle réussi à shooter dedans. Elina lui fit un petit signe avant de continuer son chemin.

Elina quitta enfin la propriété le cœur lourd, elle avait menti à son père... Elle lui cachait quelque chose et ne savait pas comment lui dire... Elle continua sa route en essayant de trouver une explication sans leur mentir, parce qu'elle connaissait ses parents, ils devaient se douter de quelque chose, elle passait ses journée dehors alors qu'elle aimait son chez soi, passer du temps avec son frère, sa sœur et son cousin, faire ses devoirs. Elle voulait devenir quelqu'un et pas devenir comme tout ces jeunes qu'elle détestait à l'école. Oh bien sur, elle avait des amis, Clara et Lilly, mais elles étaient en vacances en dehors de la ville. Et son meilleur ami Henry venait de perdre son grand père, il n'était pas d'humeur à sortir, ce qu'elle comprenait parfaitement. Elle s'arrêta dans une boutique et acheta un sandwich et une bouteille d'eau. Elle ressortit et continua sa route.

Elle entra dans une vieille maison abandonnée, elle fit doucement avant de s'annoncer.

- C'est moi, tu es là ?

Aucune réponse, elle avança encore un peu mais ne vit rien.

- Je suis revenue. Je t'ai apporté à manger.

Elle entendit du bruit et sourit en voyant qu'il sortait enfin. Il s'agissait d'un jeune garçon, environ l'âge de son petit frère, Aaron. Elle lui tendit le sachet qu'il prit sans attendre, il s'installa dans un coin et dévora ce repas. Elle avait rencontré ce garçon trois jours auparavant, il avait été jeté à la rue par son maître, elle l'avait conduit ici en lui disant qu'elle allait l'aider, mais elle ne savait pas comment annoncer l'existence de ce jeune garçon à ses parents. Il ne lui parlait pratiquement pas, elle ne savait même pas son prénom, elle se contenta de le regarder manger, en se disant qu'il faudrait qu'elle en parle à ses parents, que eux pourraient l'aider, enfin peut-être, elle, ne savait pas quoi faire. Elle n'avait que dix sept ans et savait qu'elle ne pourrait rien faire de plus pour venir en aide à son protégé.

Elina entendit un bruit dans son dos, elle se retourna vivement en espérant ne pas tomber sur une bande de voyou ou de brutes, ils étaient de plus en plus nombreux dans le quartier. Elle fut rassurée quand croisa le regard bleu de son père, regard à la fois étonné et soulagé. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, craignait la réaction de son père, mais quand elle vit celui ci s'approcher et venir la serrer contre elle en entourrant son dos et posant un baiser sur sa joue.

- Dieu merci Elina, tu vas bien !

- Papa, mais... Tu m'as suivie !

- Oui... Ecoute, je suis désolée mais on s'inquiètait ta mère et moi... Tu était tellement différente ces derniers jours...

Oliver a fixé un point au dessus de l'épaule de sa fille, celle ci s'est retournée et Oliver a aperçu le garçon que son aînée avait caché ces trois derniers jours. Il s'était levé et avait posé son sandwhich mangé de moitié sur le vieux fauteuil. Il était debout prêt a fuir, le regard rempli de crainte, comme celui qu'Elina avait quand elle était petite.

- Ne pars pas... Mon père ne dira rien... Tu peux lui faire confiance...

Oliver a sourit en entendant sa fille parler, il était heureux qu'elle parle de lui de cette façon. Le jeune garçon se stoppa, a regardé Elina, à regardé son père avant de se rasseoir, il était plus loin qu'au début, mais ne bougeait pas. Oliver s'est avancé vers lui doucement, puis s'est baissé pour être à sa hauteur. Le garçon a eu un geste de recul et s'est retrouvé collé contre le mur, puis a entouré sa tête de ses mains... Il se protégait, il a vraiment pensé que Oliver l'aurait frappé...

- Papa, tu lui fais peur...

Oliver se tourna de nouveau vers sa fille, il connaissait trop bien ce regard, cette peur, Félicity et Elina étaient comme lui lors de leur rencontre. Mais il voulait savoir qui était ce jeune garçon que sa fille s'évertuait de protéger. Il regarda ce garçon, il devait avoir l'âge de son fils, ou en tout cas pas beaucoup plus vieux. Les cheveux bruns et mi long, sans doute d'origine asiatique. Les yeux tristes et une légère cicatrice au dessus de l'oeil gauche, mais elle ne se voyait pas beaucoup. Ses vêtements étaient propre et Oliver les reconnu, c'était un T shirt et un Jean appartenant à Aaron, mais il en avait tellement que Félicity n'avait pas du se rendre compte de leur disparition.

- Elina, qui est ce garçon ?

- Un esclave... Je l'ai rencontré il y a quelques jours au milieu de la rue sale et en pleurs... Il avait des ecchymoses sur les bras, et un oeil au beurre noir... Papa, je ne pouvais pas le laisser la... Je ne pouvais pas...

La voix d'Elina tremblait et la jeune fille tentait vraiment de ravaler ses larmes, elle avait du mal à se contenir, se souvenait de ce qu'elles avaient vécu elle et sa mère avant de rencontrer son père. Elle savait que son père n'était pas mauvais et qu'il voulait aider les esclaves si possible, mais elle avait peur... Peur qu'il ne la juge et qu'il lui dise qu'elle avait été inconsciente de faire ça, de se mettre en danger pour un étranger. Cette fois les larmes ne furent pas retenues, Elina pleura et laissa quelques larmes couler sur ses joues. Oliver s'approcha et essuya les larmes de sa fille, s'il y a bien une chose qu'il détestait c'était de voir ceux qu'il aimait malheureux, verser des larmes et les voir couler.

- Ma puce, ne pleure pas... Je suis fière de toi, ce que tu as fais été un geste très courageux que peu de personnes auraient fait...

- Telle père, telle fille, non ?

Il sourit et posa un baiser sur le front de sa fille. Elina essuya ses larmes et s'approcha du jeune garçon dont elle ne connaisait pas encore le prénom.

- Je te présente mon père... Oliver Queen... Il n'est pas méchant, tu peux lui faire confiance, je te le promets.

- Je ne fais pas confiance aux riches...

- Je comprends ce que tu ressens, je te le promets. Mais je t'assure mon père n'est pas comme les autres.

Le garçon regardait les yeux de la jeune fille, il avait vu cet homme serrer sa fille dans ses bras alors qu'elle avait caché un garçon comme lui, un esclave.

- Tu sais, j'étais comme toi avant, et il nous a sauvé ma mère et moi. On peut t'aider. Du moins on peut essayer.

Le garçon réfléchit un instant, il avait une question qui lui brulait les lèvres, il voulait savoir ce qu'elle voulait dire par là, comment avait-il pu les sauver ? Mais il demanderait plus tard, quand cet homme ne sera pas là. Il se leva et hocha la tête. Elina regarda son père qui lui fit un petit sourire. Elle savait, que son père ferait tout pour aider ce garçon, parce que c'est ce qu'elle voulait, et que depuis le premier jour de leur rencontre, Oliver ne voulait qu'une chose. Rendre Elina heureuse.

Une fois au manoir, Elina était assise à table avec ce garçon qu'elle venait de ramener alors que Félicity observait cette scène, se remémorant elle aussi son passé, quand elle avait ce jeune garçon, Oliver lui avait dit brièvement qui il était, et elle avait vu qu'il était effrayé et qu'il n'avait pas confiance, alors elle n'avait rien dit, se contentant de laisser sa fille le conduire à la cuisine. Elle sentit les bras de son mari la serrer contre elle et la rassurer.

- Tout va bien... On va l'aider. Du mieux qu'on peut.

- Il est si jeune... A peine plus vieux que Aaron... Si Elina ne l'avait pas trouvé...

- Elle l'a trouvé, et on va l'aider.

Elle se retourna et se blottit contre lui. Elle était vraiment fière de sa petite fille, fière de ce qu'elle devenait et c'était en grande partie grâce à Oliver, sans lui, elle serait à la place de ce garçon...

- Je t'aime...

Oliver sourit et releva le visage de sa femme avant de l'embrasser tendrement. Ils restèrent un moment ainsi avant que Oliver se ne retire mais sa femme avait une toute autre idée en tête, il lui prit la main et la conduisit à l'étage en veillant bien à ce que Aaron et Malia soient occupés. Ils savaient qu'ils devraient parler à ce garçon plus tard, mais pour le moment, ils préféraient laisser leur fille aînée gagner sa confiance.

Dans la cuisine, Elina resservait des pâtes au garçon, elle sourit car c'était le premier repas qu'elle avait mangé au manoir, son père à côté d'elle qui la rassurait parce que sa mère n'était pas là. Elle observait le garçon manger et lui raconta que son père avait sauvé sa mère de l'esclavage en la rachetant à un maître. Il leva les yeux levant enfin son visage de son assiette.

- Votre mère était esclave ?

- Oui, et moi aussi. Il y a très longtemps. Mon père nous a sauvé.

- Ouais... Il a forcé votre mère à l'épouser pour qu'il fasse ce qu'il veut ! Les maîtres font tous ça.

Elina était furieuse d'entendre ce qu'il disait, mais elle ne dit rien, il avait du mal à faire confiance et elle devait lui laisser le temps. Il ne devait connaître que la violence.

- Non... Je n'ai jamais vu ma mère aussi heureuse que quand elle a épousé mon père. Tu sais, je n'ai vu mon père crier après ma mère qu'une seule fois... Une fois en douze ans, et c'était bien la faute de ma mère, elle l'a inquiété, et il a eu peur.

Le garçon fronça les sourcils, il ne semblait pas comprendre.

- Comment ça ? Elle a fait quoi ?

- C'était il y a six ans. Aaron avait cinq ans et était sorti avec ma tante et Roy ce jour là. Moi j'étais malade donc j'avais du rester à la maison.

Flash Back

Félicity ferma son téléphone, elle espérait que le médecin la rappelle bientôt, une semaine déjà qu'elle ne se sentait pas en forme, elle ne disait rien à son mari pour ne pas l'inquiéter mais elle devait vraiment consulter. Le reste de la journée passa normalement, Félicity prenait soin d'Elina dont la fièvre était baissée, Oliver était souvent passé voir si tout allait bien. Il s'inquiétait vraiment pour sa fille. Quand ils finirent par sortir une fois que la petite fut endormie, Félicity alla dans leur chambre chercher un gilet. Le téléphone sonna, Oliver décrocha et quand il entendit le médecin dire qu'il pouvait la recevoir dès le lendemain de bonne heure, il paniqua. Se demanda pourquoi sa femme ne lui avait pas dit qu'elle devait consulter un médecin, selon ce dernier, il faudrait passer une prise de sang... Il s'imaginait déjà le pire.. Apprendre que sa femme était malade, très malade. Il paniqua. Quand Félicity le rejoignit, elle vit son regard inquiet, et même plus que ça. Jamais elle n'avait vu son mari dans cet état, il semblait furieux. Elle ne comprenait pas.

- Pourquoi tu ne m'as pas parlé du médecin ?!

Elle sursauta, ne sachant pas quoi dire, comment réagir à la façon dont il venait de lui parler. Elle ne l'avait jamais vu comme ça. Oliver vit son regard terrifié, vit sa main serrer son chemisier, elle avait peur... Il venait de lui faire peur alors qu'il s'était juré de ne jamais le faire. Il s'approcha, se rendant compte de ce qu'il venait de faire, il la serra dans ses bras.

- Excuse-moi mon ange... Pardonne-moi, je n'aurais pas du crier. Mais dis-moi, je t'en pris, qu'est-ce que tu as ?

- Oliver, je suis désolée, j'aurais du te le dire...

Elle lui expliqua alors son état, lui dit qu'elle se sentait très fatiguée et très mal depuis quelques temps et qu'elle ne savait pas quoi faire pour qu'il ne s'inquiète pas. Oliver s'éloigna un peu et posa ses mains sur ses joues, il les caressa doucement et lui sourit.

- Ne me refais jamais ça... Je t'en pris... Je veux savoir quand tu vas mal... Je t'en pris... Je t'aime, je m'inquiète pour toi...

Fin Flash Back

- Je me suis levée quand j'ai entendu mon père crier, ça m'a fait peur, je dois bien le dire, mais quand je les ai vu tout les deux, l'un contre l'autre, j'ai su que mon père était juste très inquiet.

- Elle avait quoi ?

- Ma petite sœur... Mais maman ne s'en est pas doutée. Quand elle a attendu Aaron, tout s'est bien passé. Elle n'était pas fatiguée, ne ressentait rien du tout de désagréable. Alors elle ne savait pas ce qui se passait. Le médecin a fait une prise de sang et on a su quelques jours plus tard que Malia était en route. Mon père était heureux, vraiment très heureux. Et ma mère se sentait un peu stupide d'avoir paniqué pour rien et du coup d'avoir fait peur à mon père.

- Votre père ne s'énerve jamais ?

Il avala deux ou trois bouchées de pâtes avant de lever de nouveau les yeux vers elle.

- Non, personne dans cette famille ne s'énerve jamais. Une fois j'ai cassé deux verres sans faire exprès, j'ai eu peur, de me faire frapper comme avant... Mais ma grand mère est venue et m'a prise dans ses bras, j'étais au milieu de morceau de verres, pieds nus... Elle m'a fait asseoir sur la table et a regardé partout pour voir si je n'étais pas blessée.

- Elle ne t'a pas frappé ?

- Jamais elle ne fera ça, mon père non plus. Je te le promets... Ici, tu es en sécurité.

Il baissa le regard et continua son assiette, elle ne dit rien de plus, bu un verre d'eau et le regarda finir de manger. Quand il eut enfin finit, il la regarda et ne dit qu'un seul mot.

- Isaac...

Elle sourit et lui tendit la main.

- Enchantée Isaac... Moi c'est Elina.

Isaac attendit quelques secondes avant de serrer la main qu'elle lui tendit. Plusieurs jours passèrent et Elina s'en voulait un peu d'avoir ramener ce garçon chez elle. Isaac était tellement distant, tellement en colère qu'elle ne savait pas comment l'aider. Il refusait tout contact avec les adultes en disant que les adultes étaient violent et qu'ils finiraient par lui faire du mal tout comme le maître qu'il avait eu, et pourtant ni Oliver, ni Félicity, ni Moira, ni personne ne l'approchaient. Isaac était juste proche de Aaron et de Malia, avec eux ça allait à peu près.

Félicity vit sa fille aînée dans sa chambre, en train de pleurer doucement. Elle entra dans la chambre et vint la serrer dans ses bras et la conduisit jusqu'au lit, elles s'installèrent et Félicity caressa doucement la joue de sa fille tout en essuyant ses larmes.

- Comment papa a su gagner ta confiance ? J'étais petite... Je ne me souviens pas de tout...

- Ton père t'a sauvé, tu t'en souviens de ça ?

- Oui, il m'a acheté avant toi...

- Non, bien avant ça. Tu as failli te faire renverser par une voiture, mais il t'a sauvé, et après il t'a aidé. J'ai su qu'il était différent mais je ne voulais pas faire confiance, par peur d'être déçue encore une fois. Le temps a passé et je passais plus de temps avec lui, au début c'était juste pour te protéger, mais je me suis rendue compte que je lui faisais confiance... Et puis je suis tombée amoureuse... C'est quelque chose que tu ne contrôles pas Elina... La confiance... Ça viendra quand il se sentira prêt... Pas avant.

- Quand as-tu su que tu aimais papa ?

- Quand j'ai compris que je n'étais pas heureuse quand il n'était pas là...

Elina sourit et se blottit contre sa mère.

- Je pensais que ce serait plus simple quand il est arrivé... Pour nous ça été très simple. Enfin je trouve.

- Ça n'a pas été simple ma puce. Mais ton père nous aimais tellement... Et nous l'aimions aussi, alors on ne voulait pas le quitter.

- C'est le meilleur papa.

- Je trouve aussi. Pour Isaac, laisse-lui du temps. Et puis, tu sais, il n'est pas forcé de rester ici s'il ne le veut pas. On ne peut pas l'obliger. On peut lui trouver un autre endroit, où il sera en sécurité...

- Oui... Je le sais maman... Je voulais juste rendre à quelqu'un ce que papa nous avais donné...

- Et tu l'as fait...

La porte s'ouvrit et Oliver entra, Elina essuya le reste de ses larmes elle savait que son père détestait la voir pleurer. Il rejoignit sa femme et sa fille et les serra dans ses bras. Il était fière de sa petite fille, même si celle ci avait bien grandit, elle serait toujours sa petite fille. Ils restèrent ainsi un moment, à discuter de leur passé, en souriant la plupart du temps, Aaron et Malia ne savaient pas encore d'où venaient leur mère et leur sœur, ils leur diraient plus tard, quand ils seront plus grands.

Isaac avait écouté la conversation de la famille Queen, et même s'il reconnaissait qu'ils étaient différents des autres riches qu'il avait pu rencontrer, il ne pouvait pas rester ici. Il quitta le manoir en faisant attention de ne pas se faire remarquer, il partit le cœur lourd, il aimait beaucoup Aaron, Malia et même Elina. Il aimait bien les parents Queen aussi, même s'il ne le disait pas, il ne voulait pas s'attacher de peur d'être déçu par la suite. Mais pour le moment, il devait partir, retourner là où Elina l'avait caché.

Quand il entra dans cette maison, il ravala ses larmes, cette maison abandonnée était froide et sans vie, au manoir, il y avait de la chaleur et pas seulement grâce au chauffage, mais de la chaleur humaine et beaucoup d'amour. Ça allait lui manquer, vraiment. Il sortit un sac qu'il avait caché et fouilla dedans. Il en sortit la lettre que sa mère lui avait écrite, peu de temps avant qu'elle ne meure, peu de temps avant que Elina ne le trouve dans cette rue... Sa mère était morte, assassinée par son maître alors qu'elle refusait de se donner à lui, il avait tout entendu et n'avait rien pu faire, il se trouvait enfermé dans un placard à ce moment là. La lettre qu'il tenait lui demandait de retrouver sa sœur aînée, Sora. Le maître l'avait jeté dehors quand elle avait treize ans, elle devait en avoir quinze maintenant, il ne l'avait pas vu depuis tout ce temps et elle lui manquait mais il ne savait pas comment faire pour la retrouver. Mais c'était la dernière demande de sa mère, il devait le faire. Il devait retrouver sa grande sœur.

Il essuya rageusement ses larmes et rangea la lettre dans sa poche. Il ne savait pas par où commencer, mais il devait essayer. Il quitta la maison et se retrouva face à Oliver Queen.

- Tu as inquiété Elina. Elle se demande où tu es. Je lui ai dis que je te ramènerais.

- Je ne veux pas revenir, c'est votre maison, pas la mienne.

Oliver sourit et posa une main sur l'épaule de Isaac.

- Elle peut être ta maison, si tu le souhaites. Je sais que tu ne nous fais pas confiance, et je ne t'en veux pas.

- Pourquoi vous faites ça ?

Oliver sourit et se mit face au jeune garçon qui serrait la lettre dans sa poche.

- Pour plusieurs raison... La première, je déteste ce mot... « Esclave », je l'ai toujours détesté. Les gens, peu importe leur naissance, devraient être libre. La seconde... Je suis tombé amoureux de l'une d'elle, je l'ai épousé, j'ai adopté sa fille et on a eu deux autres enfants tout aussi merveilleux... Ils sont ma famille, et je les aime plus que tout. Je me fiche de ce que Félicity et Elina étaient pour certains... Pour moi, elles sont ce que j'ai de plus précieux.

Oliver sourit en repensant à ces années avec elles, avec sa famille.

- Ensuite... Elina t'adore. Elle veut te protéger, elle veut te sauver, mais tu ne nous laisses pas faire... Mais crois-moi... On continuera, peu importe à quel point tu nous repousses, nous ferons de notre mieux pour toi.

Isaac ne put retenir ses larmes cette fois, il les laissait couler devant lui pour la première fois. Oliver se mit à son niveau et le serra contre lui et pour la première fois également Isaac ne le repoussa pas, il se laissa aller et pleura tout ce qu'il avait, ses pleurs durèrent longtemps, très longtemps, Oliver ne dit rien et le laissa pleurer, il en avait besoin. Au bout d'un moment, il se rendit compte que le jeune garçon s'était endormi, épuisé, pour la première fois... Il se laissait aller dans les bras de quelqu'un en qui il avait confiance. Oliver le prit dans ses bras et l'installa dans sa voiture puis il le ramena au manoir. Félicity était là, à attendre, elle ouvrit la porte et son mari put entrer avec Isaac.

- Il va bien ?

- Oui, il s'est endormi, tout va bien.

Quand ils montèrent à l'étage, Elina les rejoignit, heureuse de le voir rentré. Oliver l'allongea sur le lit et le couvrit avant de prendre discrètement la lettre qu'il tenait dans sa poche. Il laissa sa fille se mettre dans le fauteuil près de lui et veiller sur lui.

- Si tu as besoin hésite pas ma puce. Ok ?

- Oui... Merci papa.

- De rien, il a besoin de repos. Je pense qu'il n'a pas vraiment dormi depuis très longtemps.

Elina sourit et le regarda dormir. Oliver sortit de la chambre tout en tenant la lettre. Félicity l'attendit.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Une lettre, il la tenait fermement.

Oliver l'ouvrit et sa femme vint se coller à lui afin de lire ce que Isaac essayait de cacher. Ils apprirent dans cette lettre que la mère de Isaac se battait depuis un moment contre son maître, qu'elle refusait de se donner à lui et qu'elle savait que ça finirait mal pour elle. Elle demandait à son fils que si c'était le cas, si elle venait à mourir, qu'il retrouve sa grande sœur. Elle ne savait pas grand chose si ce n'est que sa fille avait été secourue par une bonne famille et qu'elle vivait bien, qu'elle était bien traitée. La lettre finissait simplement par « retrouve Sora ».

- Oliver...

- Je sais... Je m'en occupe.

Félicity sourit et essuya ses larmes, cette pauvre femme avait vécu l'enfer et ne s'en était pas sortie, elle était triste pour elle, pour ses enfants, les pauvres se retrouvaient seuls... La seule chose bonne qu'ils pouvaient ressortir de tout ça, c'était que maintenant, les enfants étaient en sécurité. Oliver prit la main de sa femme et la conduisit à leur chambre, il était très tard, les enfants dormaient tous, il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Une fois au lit, Félicity se blotti contre son mari, il lui ouvrit les bras et la serra contre lui, posa un baiser sur son front et ferma les yeux.

Durant la nuit Oliver sentit sa femme s'agiter, il se réveilla et alluma la lumière, elle repoussait quelque chose, il s'approcha et la prit dans ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes, ça faisait des années qu'elle n'avait pas fait de cauchemars. Il la berça et elle se réveilla en pleurant. Quand elle sentit que c'était son mari qui la tenait contre elle, elle se calma aussitôt.

- Je suis là...

- Je sais... C'est cette histoire avec Isaac...

- Je le sais mon ange, mais tout va bien. Tu es en sécurité, avec moi...

- Je le suis depuis que tu m'as ramené à la maison... Je t'aime tellement.

Il sourit et la rallongea sur le lit, elle se colla à lui et l'embrassa tendrement.

- Je t'aime aussi mon ange. Plus que tout.

Ils se rendormirent l'un contre l'autre et Félicity continua sa nuit sans faire le moindre mauvais rêve. Quand elle se réveilla le lendemain, Oliver n'était plus à ses côtés, elle sourit quand elle vit la petite note qu'il avait laissé près d'elle. « Je suis parti chercher Sora... Je reviens bientôt. Je t'aime ». Elle se leva de son lit et rejoignit sa fille dans sa chambre. Elina lui dit que Isaac prenait le petit déjeuner avec Aaron et Malia et qu'elle les rejoignait.

- Où est papa ? Déjà au travail ?

- Non... Isaac a une grande sœur, on sait où elle est. Il est parti la chercher.

Elina se tourna un grand sourire aux lèvres.

- C'est vrai ?

- Oui ma puce, c'est vrai.

Elina était ravie, Isaac n'était pas tout seul, il avait une famille lui aussi. La mère et la fille rejoignirent les enfants dans la cuisine, ils discutaient autour du petit déjeuner et Félicity put voir que Isaac aimait bien s'occuper de Malia. Il l'aidait à se servir, à attraper ce qu'elle ne pouvait pas attraper.

Une heure plus tard, les enfants jouaient dans le jardin et Elina faisait ses devoirs, Félicity sourit en entendant son mari rentrer. Elle alla à sa rencontre et le prit dans ses bras. Il sourit et lui rendit cette étreinte. Tommy et Laurel le suivaient, accompagnés de leur fille Rebecca âgée de huit ans et de Noah, leur fils de 4 ans. Elle serra les enfants dans ses bras et leur dit que Aaron et Malia jouaient dehors, ils ne se firent par prier et coururent rejoindre leurs amis.

- Décidément, quand ils sont ensemble, ils sont intenables.

Les parents se mirent à rire. Félicity sourit en voyant une jeune fille derrière ses amis, elle devait être Sora. Tommy avait acheté cette jeune fille un an auparavant à un maître qui voulait la vendre pour prostitution... Elle avait quatorze ans à ce moment là, alors il n'avait pas hésité, et depuis Sora vivait avec eux et était en quelque sorte la nourrice des enfants. La jeune fille leur demanda si elle pouvait suivre les enfants, Laurel lui dit d'y aller, Sora n'aimait pas qu'ils soient seuls, elle préféraient les savoir en sécurité. Ils regardèrent la jeune fille sortir.

- Isaac est dehors lui aussi. Il ne sait pas encore.

- On ne l'a pas dit à Sora non plus... On préférait être sur avant...

Ils se sourirent et rejoignirent le jardin, Oliver prit la main de sa femme dans la sienne et ils suivirent leurs amis.

Dans le jardin, les enfants jouaient avec un jet d'eau, ils s'arrosaient et riaient. Sora était près d'eux. Isaac lisait un livre que Elina lui avait prêté, sa mère lui avait appris à lire et il aimait beaucoup ça. Il entendit les enfants rire et décida d'aller voir ce qu'ils faisaient. Il vit Malia, Aaron et Jesse qui jouaient avec deux enfants qu'il n'avait jamais vu avant. Près d'eux, il vit une jeune fille de dos, il ne la reconnut pas de suite, il fit quelques pas dans sa direction avant qu'elle ne se retourne un peu et qu'il ne voit son visage. Des larmes coulèrent sur ses joues sans qu'il ne s'en rende compte, il courut dans sa direction en criant son prénom.

- Sora !

Celle ci se retourna et pleura en voyant son petit frère qui avait bien changé en deux ans, elle courut vers lui et Isaac se jeta dans ses bras, en pleurs. Il était heureux de la retrouver, vraiment heureux, mais il devait lui dire, maintenant, il le fallait elle avait le droit de savoir.

- Je n'ai pas su la protéger Sora... Je n'ai pas su... Je suis désolé. Je n'ai pas réussi... Pardon...

Sora comprit aussitôt ce que son frère voulait dire, elle tomba à genoux en le tenant toujours contre lui et les frères et sœur pleuraient comme ils n'avaient pas pleuré depuis longtemps... Si ce n'est jamais.

Les parents regardaient cette scène avec tristesse, ces deux enfants se retrouvaient seuls au monde, sans personne pour les protéger. Ils les regardaient, à genoux sur la pelouse, leurs enfants ayant cessé de jouer se demandant ce qu'il se passait. Tommy lâcha la main de sa femme et alla vers eux. Laurel le suivit de même que Oliver et Félicity.

Tommy se mit au niveau des enfants et posa une main sur l'épaule de chacun.

- Sora... Si tu es d'accord, tu peux rester avec nous. On te l'a dit, tu es chez toi à la maison... Et Isaac, tu peux venir aussi. Si tu le veux. Vous pouvez rester tout les deux. Je vous promets que même si on ne remplacera jamais votre mère, on fera tout ce qu'on peut pour que vous soyez heureux, pour que vous soyez libre. Vous serez traités au même titre que Rebecca et Noah.

Laurel s'approcha et hocha la tête quand Sora la regarda. Rebecca et Noah arrivèrent près de leur parents en leur demandant si Sora allait partir maintenant. Noah pleurait presque en demandant ça, ils s'étaient tout les deux attachés à la jeune fille. Isaac ne lâchait pas la main de sa sœur, il voulait aller avec elle mais se sentait bien aussi chez les Queen et il ne savait pas s'il aurait le droit de partir. Oliver vit le regard que lui lançait le jeune garçon et s'approcha de lui.

- Isaac, tu devrais y aller... Mais tu pourras venir quand tu veux.

Il sourit et hocha la tête avant de serrer sa sœur dans ses bras. C'était décidé, il allait repartir avec les Merlyn, il irait vivre avec sa sœur, il retrouverait une partie de sa famille.

Elina était descendue quand elle avait entendu Isaac crier le prénom de sa sœur, elle avait une boule au fond de la gorge, elle était certes très heureuse qu'il ai retrouvé sa sœur, mais il allait partir et il allait lui manquer. Félicity serra sa fille contre elle et tenta de la consoler, mais Elina n'était pas triste, bien au contraire, elle était très heureuse pour Isaac et pour sa sœur.

Le jeune garçon vit Elina, vit celle qui l'avait sauvé, il se détacha de sa sœur et courut dans les bras de la jeune fille, pour la première fois depuis son arrivée, il prononça des mots qu'il voulait dire depuis longtemps.

- Merci... Elina... Merci de m'avoir sauvé... Merci de m'avoir aidé à retrouver ma famille... Merci...

Elle pleura, lui aussi, mais ils savaient tout les deux que ce n'étaient pas des adieux, juste un petit au revoir, qu'ils se reverraient quand ils voudraient, quand ils pourraient. Isaac retourna auprès de sa sœur et de ses futurs protecteurs, Oliver rejoignit sa femme et sa fille, les enfants étaient repartis jouer en voyant que tout s'arrangeait. Laurel enlaça Isaac comme pour lui souhaiter la bienvenue dans leur famille et les Queen purent voir un sourire se dessiner sur le visage du jeune garçon, un sourire sincère qui leur réchauffa le cœur. Quand elle vit cela, Elina se dit que même si sa famille ne pourrait jamais sauver tout les esclaves, en sauver ne serait-ce qu'un seul, était déjà un grand pas en soit. Un grand pas vers un autre monde.

Voilà ! Alors qu'avez-vous pensé de ce final ? J'ai beaucoup aimé l'écrire malgré beaucoup de mal lol.

Lâchez vos reviews please ( aimerais bien aller jusqu'à 50 pour cette fic * o * )

A bientôt avec une nouvelle fic !