Alors me revoilà avec une autre fic ! Je tiens à précisez que c'est un Univers Alternatif total ! Pas de Arrow du tout, les personnages ne m'appartiennent pas, mais l'histoire oui !

Chapitre 01

Un monde sans esclaves, c'est ce dont beaucoup de gens rêvent, un monde libre, sans que personne ne soit forcé de travailler pour des gens qu'ils haïssent au plus haut point. Un monde où il est légal de frapper ses esclaves quand ceux ci ont fait quelque chose qui selon leurs propriétaires était mal. Ce monde qui ne changera sans doute pas parce que les riches sont trop occupés à penser à leur vie parfaite pour se soucier de la vie des gens étant forcés de travailler pour eux.

Ce monde Oliver Queen le détestait, depuis son enfance. Certes il avait des esclaves. Faisant parti d'une des plus grande et riche famille du pays, le manoir Queen abritait plusieurs esclaves, mais la mère d'Oliver et son père lui avait toujours dit que quoi qu'il se passe, quoi qu'ils fassent les esclaves étaient des êtres humains et ils méritaient le droit de vivre, le droit d'être respecter, le droit d'être bien traités et c'est pour cela que même quand ils commettaient des erreurs, il fallait juste leur dire que ce n'était pas grave, qu'ils feraient mieux la prochaine fois et les laisser continuer leur travail.

Les esclaves portaient des bracelets, rouges pour ceux appartenant à des maître, orange pour ceux n'appartenant à personne, et jaune pour les enfants. Ces derniers étaient vendus à l'âge de cinq ans, voir six, ça dépendait du maître de leurs parents. Oliver détestait ces bracelet. Un jour il en avait mis un, juste pour voir ce que ça ferait, il avait neuf ans... Les gens l'ignoraient, le bousculaient, le faisaient tomber, sans même prendre le temps de le regarder... C'est à ce moment là, qu'il a comprit ce que disaient ses parents... Qu'un esclave est une personne, exactement comme lui, ce sont les gens autour qui ne sont pas dignes d'êtres appelés des hommes.

Il ne connaissait pas beaucoup de personne qui pensaient la même chose que sa famille. Son meilleur ami Tommy pensait la même chose, même si son père n'était pas du même avis, Malcolm Merlyn avait la fâcheuse tendance à faire disparaître ses esclaves dès que ceux ci ne lui convenaient plus. La famille de la fiancée de Tommy pensait pareil, les Lance, des gens très bien qui se battaient pour libérer des esclaves depuis des générations. Malheureusement ça ne dépendait pas d'eux, ces lois étaient tellement ancrées dans l'histoire que personne ne savait comment faire pour lutter contre elle.

Il sortit de sa chambre et croisa sa mère Moira qui discutait avec Raisa, cette femme que sa mère avait sauvé il y a dix ans, elle était esclave chez un maître absolument horrible qui la frappait tout les soirs, et qui frappait aussi son fils, Roy. Le maître de Raisa se ventait de ce qu'il faisait à ses esclaves et la mère de Oliver avait appris la vérité. Elle n'avait pas hésité et avait été chez lui, achetant cette femme et son fils. Elle les avait ramené au manoir, les avait nourri, leur avait donné du temps pour se reposer et reprendre des forces et depuis ils travaillaient ici. Raisa était au manoir en temps que cuisinière et femme de chambre et Roy s'occupait des chevaux. Raisa et son fils étaient vraiment reconnaissant envers la famille Queen et ne se considéraient pas du tout comme des esclaves tant ils étaient bien traités.

Moira sourit à Raisa qui continua ce qu'elle faisait. Oliver les laissa et alla dans l'entrée, il enfila sa veste quand il entendit une voix en haut des marches.

- Monsieur, votre mère vous demande si vous dînerez avec nous ce soir.

Il se retourna et sourit.

- Je dîne avec Tommy ce soir Raisa, merci.

Raisa sourit, malgré les dix ans qu'elle avait déjà passé à travailler pour cette famille, elle était toujours surprise de voir à quel point ils étaient gentils et prévenant. Pas une fois ils n'avaient levé la main sur elle, pas une fois ils ne lui avaient crié après, pas une fois elle n'avait eu peur de se voir priver de manger. Son fils avait même été à l'école grâce à eux, même si Roy voulait continuer de travailler ici, il pourrait changer de vie un jour s'il le souhaitait, Moira Queen lui avait dit... Que si un jour Roy ou elle voulaient partir, ils le pourraient, elle leur rendrait leur liberté. Mais Raisa avait dit que Roy ferait ce qu'il voudrait, mais qu'elle resterait toujours ici. Avec eux.

- Entendu Monsieur, je vous souhaite une bonne fin de journée.

- Merci Raisa, à demain.

Il quitta le manoir bien décidé à retrouver son meilleur ami. Tommy Merlyn et lui avaient pratiquement grandi ensemble, ils étaient très proches. A la mort de la mère de Tommy celui ci avait vécu quelques temps au manoir, le temps que son père se reprenne, mais quand Tommy était parti, Moira et Robert Queen lui avait dit qu'il serait toujours le bienvenu ici. En vivant avec eux, Tommy avait changé, au début, il était comme son père à traiter les esclaves comme des moins que rien, mais avec le temps il avait comprit et depuis il était comme Oliver, à les défendre et à tenter d'en sauver quand il le pouvait. Tommy était fiancé depuis peu, à Laurel Lance. Oliver était heureux pour eux, même si Laurel et lui étaient sortis ensemble pendant un temps, ils n'étaient pas fait pour être ensemble alors quand il avait su pour eux deux, il avait été ravi.

En chemin il serra les poings plusieurs fois, il vit un homme tirer les cheveux d'une femme, plus âgée que lui et la traîner à l'intérieur d'un immeuble, elle portait un bracelet rouge, ce qui signifiait que c'était sans doute son maître. Oliver ne pouvait pas intervenir, pourtant il aurait vraiment aimé, il aimerait pouvoir sauver chaque esclave maltraité qu'il croisait, mais il n'y parvenait pas et surtout, il n'en avait pas le droit.

Oliver voulut s'arrêter pour acheter une bouteille de vin pour la soirée quand il entendit un cri.

- Elina !

Il se retourna et vit une fillette au milieu de la route, à genoux, elle était sans doute tombée, il n'attendit pas et courut vers elle, une voiture fonçait sans essayer de freiner. Il attrapa la petite fille et roula sur le côté. Il se redressa rapidement et releva la petite fille. Il la regarda de près, elle portait une chemise abîmée et un pantalon noir déchiré au genoux droit. Ses longs cheveux blonds n'étaient pas attachés, ils étaient sale, gras et plein de terre, et ses jolis yeux bleus se retenaient de verser des larmes. Il lui prit les mains et la conduisit sur le trottoir. Il remarqua avec horreur un bracelet jaune... Couleur qui montrait que d'ici quelques temps, cette petite serait vendue à son premier maître. Elle était si jeune, devait avoir cinq ans, pas plus.

- Elina !

Il se tourna et vit une femme courir vers elle et la serrer contre elle. Sans doute sa mère, un maître ne réagissait pas comme ça, et encore moins envers un enfant. Il s'écarta de la petite et la regarda à son tour. Oliver put voir un bracelet rouge à son poignet. Il baissa le regard, il détestait tellement voir ça. La jeune femme posa les mains sur les joues de l'enfant et essuya ses larmes. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en une queue de cheval et ses vêtements étaient en meilleur état que ceux de la fillette, enfin un petit peu.

- Tu vas bien ?

- Oui maman, ça va.

La jeune femme se tourna vers lui tout en serrant sa fille contre elle. Oliver put voir qu'elle avait de jolis yeux bleus elle aussi.

- Merci, merci infiniment monsieur.

- Ce n'est rien. Elle va bien ? Je peux vous conduire chez un médecin.

La jeune femme allait parler quand un homme s'approcha d'elle.

- Rentre avec la gamine Félicity, grouille-toi !

- Oui maître.

Elle remercia Oliver une dernière fois avant de rentrer dans la maison de cet homme. Elle tenait toujours l'enfant dans ses bras. Oliver resta un moment sans bouger, il sourit quand il vit le rideau bouger et la petite fille lui faire un petit signe de main, il le lui rendit sans attendre avant de continuer son chemin. Il alla à son dîner avec son ami et lui raconta ce qu'il avait vu. Tommy sourit en entendant l'histoire de son ami, lui non plus n'aurait pas résisté à l'envie de sauver cette petite fille. La soirée se passa très bien et Oliver oublia un peu cette mésaventure. Il rentra chez lui le cœur léger, épuisé, mais heureux d'avoir passé du bon temps avec son ami.

Durant les jours qui suivirent, malgré son travail, ses occupations, il ne pouvait s'empêcher de penser à cette fillette et à sa mère, la soirée avec Tommy n'avait été qu'un passe temps temporaire. C'était difficile de ne pas penser à elle. Se dire que cette enfant qui avait quoi, cinq ans peut-être serait bientôt vendue au plus offrant en tant qu'esclave le rendait malade. Il avait essayé de ne pas en parler, mais Tommy s'était vite rendu compte de ce qui tourmentait son ami et celui ci essayait tant bien que mal de lui remonter le moral.

Ce jour là, il était en train de se diriger vers sa voiture après son travail quand il entendit des cris. Il était d'un naturel curieux, alors il n'hésita pas à aller voir de quoi il s'agissait. Il découvrit avec horreur la même petite fille, Elina s'il se souvenait bien, se faire gifler par un homme du même rang que lui, sans doute un riche qui se croyait tout permis. Il avança sans attendre.

- Que faites-vous ?

- Cette petite peste a volé. Son maître l'a mal éduqué !

Il lui remit une gifle et la petite se mit à pleurer encore plus, il allait la frapper de nouveau mais Oliver lui attrapa le bras et se mit devant elle afin de la protéger.

- D'une elle n'a pas de maître, son bracelet est jaune. De deux, si elle a volé c'est qu'elle a faim.

- J'ai pas volé... C'est tombé, j'ai ramassé...

Oliver se tourna vers la petite fille qui tenait un petit paquet de bonbons non ouvert, il sorti un billet de sa poche et le donna à l'homme.

- Je vous le prends. Laissez-la, je la ramène chez elle.

L'homme ne put rien dire, Oliver prit la main de la petite qui pleurait encore. Quand ils furent hors de vue, il se baissa à son niveau et lui essuya les yeux. Elina pleurait beaucoup même si elle essayait de se calmer, sa petite joue était rouge, Oliver posa sa main dessus et la frotta doucement.

- Tu te souviens de moi ?

Elle hocha la tête.

- Bien, je vais t'apprendre une petite chose, ok ?

- Oui...

- Quand tu es toute seule, ne touche à rien. Je sais que tu voulais bien faire, mais il ne faut pas, car ils seront toujours en colère contre toi.

- J'ai pas volé...

Elle tenait toujours le petit paquet entre ses mains.

- Je le sais, mais c'est à toi maintenant, tu peux le garder si tu veux.

- Merci maître.

Oliver sourit, Elina s'essuya les larmes avec sa chemise souillée, il sortit un mouchoir de sa poche et le fit à son tour afin d'ôter ses larmes sans non plus salir son joli visage.

- Appelle-moi Oliver.

Elina secoua la tête.

- Non ! C'est interdit ! Vous êtes un maître, je dois vous appeler maître.

Oliver sourit et lui reprit la main, il devait la reconduire chez elle, sa mère s'inquiétait sans doute de ne pas la voir revenir. Ils arrivèrent rapidement, Oliver essaya de parler avec elle tout le long du chemin mais Elina ne parlait pas vraiment, elle avait même lâché sa main. Une fois devant sa porte, elle se retourna.

- Pardon de pas avoir parlé... Mais j'ai pas le droit de parler aux maîtres...

Elina rentra dans la maison après un petit signe de la main à Oliver, il lui rendit son petit signe, s'assura qu'elle soit bien rentrée et retourna à son bureau afin de récupérer sa voiture, il avait fait tout ce chemin à pieds, Elina avait refusé de monter dans sa voiture craignant de la salir avec ses vêtements sales...

Félicity Smoak a toujours su qu'elle deviendrait esclave, sa mère en étant une, elle savait que son père était un homme riche qui avait mis sa mère enceinte avant de la vendre à un autre maître. Sa mère était morte peu de temps avant qu'elle soit achetée par son premier maître et elle en avait eu une dizaine depuis son enfance, cette vie l'avait endurcie mais avait entachée sa capacité à faire confiance aux autres. Elle était incapable de croire ce qu'on lui disait, ayant trop peur de se faire avoir, de se faire blesser ou pire encore, de voir sa petite fille se faire blesser.

Elle savait malgré tout que certaines familles étaient gentilles et bienfaitrices, mais elle n'avait jamais eu la chance d'en rencontrer une, pas une fois. Son rêve le plus cher était que sa petite fille ne vive pas ce qu'elle vivait, qu'elle puisse soit échapper à l'esclavagisme, soit trouver une famille bienfaitrice qui ne la traiterait pas mal, mais elle savait que c'était vraiment trop espérer. Son maître avait déjà trouvé des maîtres possible pour Elina, mais refusait de lui dire quoi que ce soit, elle était effrayée... D'ici quelques mois, sa fille serait vendue... Et elle ne savait même pas à qui.

Elle commençait à s'inquiéter, Elina était partie depuis longtemps, elle devait juste aller poster une lettre, elle aurait déjà du être rentrée... Elle était en train de nettoyer les sols quand elle vit sa fille arriver, elle posa le balai et alla vers elle.

- Elina, tu as été longue, tu sais que tu ne dois pas traîner.

- Pardon maman.

Elina lui parla de sa rencontre avec le maître qui l'avait sauvé l'autre jour, Félicity sourit, cet homme devait vraiment être gentil pour s'évertuer à venir en aide à une pauvre petite esclave. Elle remit une mèche blonde derrière l'oreille de sa fille, elle avait du mal à croire qu'elles se ressemblaient autant, les cheveux blonds toutes les deux, les yeux bleus... Alors qu'elles n'étaient même pas liée par le sang. Elle se souvint du jour où elle l'avait trouvé, enfermée dans un sac poubelle alors qu'il faisait tellement froid dehors. Elle pleurait, Félicity avait ouvert le sac et avait été horrifiée de voir ce bébé à l'intérieur, elle devait avoir quelques mois seulement. Elle l'avait emmené à son maître qui avait voulu se débarrasser d'elle mais Félicity lui avait demandé de la garder, qu'elle l'élèverait comme sa propre fille, il aurait deux esclaves maintenant. Le maître avait accepté, il aurait deux esclaves d'ici quelques années, ce serait parfait pour lui. Alors il avait accepté. Félicity l'avait appelé Elina, ça voulait dire éclat de soleil, et pour elle c'est ce qu'elle était, du haut de ses dix sept ans, elle avait un enfant à élever. Un enfant qui lui donnait de l'espoir, une enfant qui était sa lumière dans ce monde cruel. Ce maître avait fait faillite dans son entreprise et avait du vendre Félicity et Elina, la fillette n'ayant que deux ans à ce moment là, le nouveau maître du les prendre toutes les deux, mais avait déjà décidé de revendre Elina dès qu'elle aurait l'âge.

Félicity avait tout dit à sa fille, elle lui avait raconté comment elle l'avait trouvé, elle ne voulait pas qu'un jour le maître lui dise par colère et qu'elle soit furieuse après elle. Elina avait au début chercher à savoir qui était ses parents, mais maintenant elle s'en moquait, elle n'avait qu'une seule mère et c'était elle.

- Fais attention d'accord ? Même si ce maître est gentil...

- Promis.

Félicity serra sa fille dans ses bras et elles passèrent le balais toutes les deux, discutant de cet homme qui semblait à l'opposé du maître qui les effrayait.

Le lendemain Oliver retourna près de cette maison, il avait une envie folle de voir cette petite fille et de l'aider si besoin. Il la vit sortir au bout d'une heure et se diriger vers le marché. Une fois sur place, il vit des gens essayer de l'arnaquer, elle allait se laisser faire, en même temps, à cinq ans, elle ne devait pas tout savoir. Il s'approcha et négocia avec le commerçant. Elina ne disait rien et une fois qu'elle put avoir ce qu'elle voulait, elle remercia Oliver.

- Merci maître.

Il sourit, il savait bien qu'elle n'utiliserait jamais son prénom, alors il décida de lui donner un titre à elle aussi.

- De rien mademoiselle.

Elina fronça les sourcils, ils s'éloignèrent un peu et s'installèrent sur un banc. Oliver lui tendit un petit paquet de bonbons, Elina sourit et le prit. Elle n'avait pas réagit quand il l'avait appelé "mademoiselle" mais il savait qu'elle finirait par le faire.

- Merci maître.

- Encore de rien mademoiselle.

Elina ne comprenait vraiment pas pourquoi il l'appelait comme ça, personne ne l'appelait comme ça, c'était soit Elina, ou gamine, ou petite, mais jamais mademoiselle.

- Pourquoi vous dites ça ? Je suis pas « mademoiselle », je vais être esclave bientôt, comme ma maman.

Oliver fut étonné de la façon de la fillette lui parlait, comme si c'était normal. Elle avala un bonbon en souriant. Elle n'en avait jamais mangé avant.

- C'est bon !

- Tu ne devrais pas être esclave Elina.

- Si, maman est esclave, alors moi aussi. Maman m'a dit que ça marche comme ça.

Il finit par la raccompagner chez elle et comme la dernière fois, Oliver lui fit un petit signe et Elina le lui rendit. Ce soir là Oliver parla de cette rencontre à son meilleur ami, et quand il lui dit chez qui Elina était, il ne fut pas rassuré. Il aurait tant aimé qu'elles soient tombées sur un maître gentil, quelqu'un qui se souci de ses esclaves, qui ne les traite pas comme si elles n'étaient rien. Quand il rentra chez lui, il trouva sa petite sœur Théa en pleine discussion avec Roy, ces deux là avaient grandis ensemble et s'entendaient à merveilles, Roy salua Oliver et laissa Théa avec son frère. Cette dernière remarqua que son frère n'était pas au meilleur de sa forme depuis quelques temps.

- Tu as l'air ailleurs Ollie... Et je ne parle pas que d'aujourd'hui.

Il sourit, Théa savait qu'il détestait ce surnom, mais il ne disait rien, c'était leur petit truc à eux.

- Tu me connais trop bien... Speedy.

Elle fit une grimace et ils rirent tout les deux. Oliver s'installa sur le canapé et prit sa tête entre ses mains, Théa le rejoignit et se mit dos à l'accoudoir, les genoux sur le coussin et elle attendit que son frère lui parle. Il se décida à lui parler, il lui raconta sa première rencontre avec Elina, puis avec sa mère, de sa seconde rencontre, de ce qu'il avait découvert sur ce maître qui les maltraitait sans doute. Théa essuya une larme rapidement, elle était vraiment très sensible et savoir qu'une petite fille vivait tout ça lui faisait très mal.

- Je n'arrête pas de penser à elles Théa... Je sais, que je ne devrais pas mais...

- Ce n'est pas moi qui te dirais d'arrêter... Et tu le sais... Tu sais ce que je ressens pour Roy, maman doit s'en douter aussi. Mais j'ai peur de dire quoi que ce soit, parce que c'est mon meilleur ami... Et aussi à cause de son stupide statut...

Il sourit, en effet, il se doutait vraiment que sa sœur et Roy ne ressentaient pas que de l'amitié l'un envers l'autre mais il ne disait rien, il ne savait pas comment leur mère réagirait si elle apprenait la vérité.

- Je sais ce que tu penses, tu te dis que tu pourrais les sauver si tu le voulais, et bien je ne pense pas que tu y parviendras si tu ne les connais pas... Surtout la mère de cette petite... Elle doit se méfier de tout le monde... Alors essaye déjà de gagner sa confiance...

Oliver sourit, se leva et embrassa sa sœur sur le front. Il la remercia et prit sa décision, il devait gagner leur confiance à toutes les deux, les aider, même de loin, et faire en sorte que un jour, elles aient suffisamment confiance en lui pour qu'il les sorte de cet enfer.

Oliver allait tout les jours dans cette rue, il voyait Elina quand elle allait au marché acheter ce qu'on lui demandait, il l'accompagnait et ils parlaient tout les deux. Il pouvait voir que cette petite était intelligente et que sa mère l'élevait vraiment bien. Elle était polie et aimable. Elle lui faisait de grands sourire et lui parlait un peu de sa vie de tout les jours. C'était une vie assez difficile, surtout pour si petite fille, se lever à six heures tout les matin, se coucher vers vingt deux heures pour elle et plus tard pour sa mère... Faire le ménage, jouer avec le fils de son maître qui pouvait faire ce qu'il voulait... Il se disait que si Elina lui parlait de tout ça, elle lui faisait sans doute confiance.

Depuis trois jours, sa mère l'accompagnait, mais Félicity ne faisait pas ça de gaieté de cœur, elle n'avait aucune confiance en lui, elle n'avait confiance en aucun maître, elle avait trop souvent été déçue par ceux qui l'avait possédé avant. Elle ne voulait pas que sa fille connaisse la déception, même si dans le fond, elle savait que c'était inévitable.

Elina était en train de faire la queue au stand pour du pain, Oliver et Félicity se tenaient l'un à côté de l'autre. Félicity observait sa fille qui semblait bien se débrouiller. Elle devait parler à ce maître, lui dire de laisser sa petite fille tranquille. Elle avait peur de le faire, peur qu'il la frappe et qu'il finisse par s'en prendre à sa fille.

- J'aimerais que vous arrêtiez de faire ça.

- Quoi ?

Félicity se tendit quand elle l'entendit lui parler, elle ne voulait en aucun cas se mettre cet homme à dos. Il sourit et s'approcha un peu d'elle.

- Je pense savoir ce que vous craignez, et vous n'avez pas tort d'avoir peur. Mais vous avez tort d'avoir peur de moi. Jamais je ne ferais quoi que ce soit qui vous mettrais en danger vous et Elina.

Voyant comment il lui parlait, si gentiment, sans colère, sans s'énerver, Félicity prit son courage à deux mains et continua de dire ce qu'elle voulait qu'il comprenne.

- Vous semblez gentil, pas comme les autres, mais vous semez le doute dans son esprit. Elle va finir par croire que tout le monde est comme vous. Elle se fera avoir et je ne le veux pas. Je veux qu'elle soit forte, et vous êtes en train de l'affaiblir en vous montrant gentil.

Elle se dirigea vers sa fille et lui prit la main sans un regard pour lui puis quitta la place en traversant la rue pour l'éviter un maximum, Oliver resta là sans bouger, c'était la première fois qu'il se sentait impuissant, il savait qu'elle avait raison mais il ne voulait pas les laisser tomber, pas alors qu'il savait ce qui les attendait chaque soir quand elles rentraient dans cette maison horrible.

En rentrant chez lui, Théa vint à sa rencontre, elle vit que son frère ne semblait pas bien. Elle le prit dans ses bras et le serra contre lui.

- Ça ne s'est pas bien passé ?

- Elle m'a dit de les laisser tranquille... Je ne veux pas parler pour le moment Théa... Peut-être plus tard...

Une semaine plus tard Oliver n'avait pas réussi à se sortir cette femme et sa fille de sa tête, c'était impossible, à chaque fois qu'il fermait les yeux il les voyait, il aimerait tellement les sortir de cet enfer, il a continué de voir Elina, il ne pouvait pas s'en empêcher, il l'observait de loin et faisait en sorte que rien ne lui arrive.

Il avait prévu de sortir ce jour là, prêt à faire comme chaque jour, à la suivre et à s'assurer que tout aille bien pour Elina. Il fut surprit, car ce ne fut pas Elina qu'il vit mais Félicity, les bras chargés de courses, Elina n'aurait jamais pu prendre ça toute seule, c'est sur. Il résista autant qu'il put à l'envie d'aller l'aider, mais elle ne semblait pas vouloir de son aide, elle lui avait bien fait comprendre. Il vit un homme qu'il connaissait bien, cet homme détestait les esclaves et les traitait mal, comme des moins que rien. Cet homme bouscula Félicity et ses courses tombèrent sur le sol. Il ne l'aida pas et écrasa même un sac de son pied en riant. Félicity ne dit rien et se contenta de garder le regard baissé. Cette fois Oliver ne put se retenir, il alla vers elle sans attendre et l'aida à ramasser ses courses. Félicity leva les yeux vers lui et Oliver lui sourit.

- Vous n'êtes pas blessée ?

Elle était vraiment surprise de le voir et ne savait pas quoi lui dire, surtout après tout ce qu'elle lui avait dit l'autre chose. Elina lui en avait voulu, elle lui avait dit qu'il était gentil et que peut-être il l'aurait acheté plus tard... Félicity s'était tout de suite dit que sa fille avait raison... Il allait peut-être finir par acheter Elina... Et elle serait tombée chez un maître gentil...

- Mademoiselle ?

- Je... Je vais bien, merci.

Il continua de l'aider et ramassa le sac que cet homme venait d'écraser.

- Oh non, les œufs ! Ils sont cassés...

Félicity paniqua, elle n'avait plus d'argent et les œufs étaient cassés, si elle ne rentrait pas avec, son maître risquait de s'en prendre à elle où à Elina. Oliver se leva et l'aida à se redresser. Il la fit s'installer sur un banc et lui dit de l'attendre, lui promit qu'il allait revenir vite. Elle ne comprenait pas et attendit un long moment, voyant qu'il ne revenait pas, elle se leva et reprit ses courses, espérant que son maître soit de bonne humeur aujourd'hui. Elle continua sa route et se trouva dans sa rue, elle s'arrêta et pria intérieurement pour que tout aille bien. Félicity fit quelques pas quand elle entendit une voix.

- Félicity !

Elle se tourna et vit cet homme qui venait de l'aider, cet homme qui lui avait dit de s'asseoir et qui lui avait promit de revenir. Elle ne pouvait pas l'appeler par son prénom, même si elle le connaissait, ce serait très disconvenu et elle le savait.

- Je vous avais dit de m'attendre...

Il lui sourit, elle ne comprenait pas. Il lui tendit un sac.

- Désolé... Il y avait la queue.

Elle prit le sac et vit une boîte d'œufs à l'intérieur. Elle était à deux doigts de verser des larmes. Oliver s'approcha et posa ses mains sur ses joues.

- Vous allez devoir vous faire à l'idée, que nous ne sommes pas tous les mêmes. Et que quoi que vous disiez, ou pensiez... Quoi que vous fassiez pour m'éviter, je ferais en sorte qu'il ne vous arrive rien, à vous et à votre fille.

Elle hocha la tête involontairement et lui sourit. C'était la première fois depuis des années qu'elle souriait à une autre personne que sa fille. La première fois qu'elle avait tort, cet homme était vraiment quelqu'un de bien, elle allait devoir s'y faire. Elle rentra chez elle avec toutes ses courses et son maître fut ravi. Elle eut le droit de sortir se promener avec Elina cet après midi là, son maître était de très bonne humeur.

Les semaines passèrent et la confiance de Félicity envers Oliver grandissait de plus en plus. Il tenait ses promesses. Quand ils se voyaient, il les emmenait manger quelque chose, à certains moments il avait l'impression qu'elles n'avaient pas mangé depuis des jours et il détestait ça. Alors quand il ne faisait que les croiser, il leur donnait un sandwich qu'elle pouvait avaler vite fait avant de rentrer.

Un jour, Elina était tombée malade, et son maître ne voulait pas payer de médecin, alors Félicity avait fait une chose interdite, en pleine nuit, elle était sortie de la maison et était allée voir Oliver. Elle s'était retrouvée face à la plus jeune de Queen, elle connaissait son prénom et quand celle ci avait vu la jeune femme, trempée par la pluie, elle avait su que c'était la jeune femme dont son frère lui parlait si souvent. Théa lui avait mis son manteau sur le dos en lui disant qu'elle revenait avec son frère. Il était arrivé rapidement, inquiet de la savoir ici à cette heure de la nuit.

Quand il l'avait vu devant le manoir, en larmes, qu'elle lui avait raconté que Elina avait de la fièvre mais qu'elle n'avait rien pour la faire baisser, il lui avait prit la main afin de la conduire à la pharmacie et avait acheté tout ce dont elle pourrait avoir besoin, Elina avait mit deux jours à guérir, deux jours durant lesquels Oliver était venu les voir, il était passé par la fenêtre et avait passé les nuits à veiller sur la fillette afin que Félicity puisse se reposer, car même si sa fille était malade, elle devait quand même travailler. Durant ces deux jours, Félicity avait raconté à Oliver qu'elle avait trouvé Elina dans la rue quand elle était bébé, qu'elles n'étaient pas liées par le sang mais qu'elle était sa fille malgré tout. Quand elle lui avait raconté ça, Oliver avait trouvé cette femme encore plus courageuse qu'elle ne l'était déjà. Il s'était même dit qu'il aimerait que Elina soit malade un peu plus longtemps afin de pouvoir rester avec elle, mais il avait vite chassé cette idée de son esprit. Elina devait vite guérir. Et c'est ce soir là, qu'il comprit... Qu'il était tombé amoureux.

Aujourd'hui Elina n'était pas là, le maître avait demandé à ce qu'elle passe la journée avec son fils de huit ans, en général ça se passait bien, le fils n'était pas aussi mauvais que le père, ce qui était déjà un bon point. Ils étaient donc tout les deux. Oliver parlait de sa famille, lui disait qu'ils étaient une famille qui haïssait le mot esclave mais qu'ils ne pouvaient rien y faire. Il aimerait faire changer les choses, mais n'en avait pas le pouvoir. Félicity comprenait et ne le jugeait pas, Oliver était un homme bien, elle avait finit par le comprendre et dans une autre vie, elle aurait peut-être pu lui avouer que ce qu'elle ressentait allait au delà de la confiance.

Félicity allait repartir, l'heure du couvre feu allait arriver. Oliver comprenait et lui dit au revoir, elle tourna les talons après un sourire, mais il ne pouvait pas la laisser partir comme ça, il ne le pouvait plus. Il lui prit doucement le bras et colla ses lèvres aux siennes, Félicity ne répondit pas de suite au baiser mais quand elle sentit Oliver approfondir le baiser, elle ferma les yeux et se laissa faire quelques secondes avant de répondre au baiser. Ils restèrent ainsi un très long moment avant que Félicity ne le repousse doucement.

- Non... On ne peut pas... C'est impossible.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Vous le savez... Vous êtes un maître... Et moi une esclave...

Il la fit taire d'un autre baiser mais elle le repoussa aussitôt. Elle ne le voulait pas, mais ne pouvait pas faire autrement, ce serait dangereux, pour elle, pour Elina, et pour lui aussi. Alors elle ne devait pas écouter ce que son cœur disait, mais seulement écouter sa raison. Qui lui disait de s'éloigner, au plus vite.

- Félicity, tu es une femme avant d'être une esclave, je ne suis pas tombé amoureux de ton rang, mais de toi, de toi entièrement.

Félicity secoua la tête et s'éloigna en lui disant de ne pas la suivre, elle le supplia pratiquement, il la laissa partir, se disant que dans quelques jours, il la reverrai. Félicity tourna au coin de rue et tomba à genoux en pleurant, elle avait eu raison de faire ça, mais ça faisait mal, vraiment très mal.

Au bout de plusieurs jours Moira Queen en avait assez de voir son fils aussi mal, ça faisait quelques jours qu'elle ne le reconnaissait plus, qu'il était malheureux. En effet, depuis ce fameux baiser Oliver n'avait revu ni Félicity, ni Elina. Elle voyait son fils qui regardait par la fenêtre et qui n'avait pas l'air de savoir ce qu'il voulait faire.

- Oliver, dis-moi ce qu'il y a.

Il se tourna vers sa mère et fit quelques pas vers elle. Il ne savait pas trop comment lui dire mais il avait besoin de lui parler. Théa était adorable, mais elle ne faisait que lui dire de laisser du temps à Félicity, et il ne le voulait pas, il voulait la retrouver, et vite.

- J'ai rencontré quelqu'un maman... Et je sais que tu ne l'appréciera pas, mais elle en vaut vraiment la peine.

Moira sourit, elle était heureuse que son fils ai rencontré quelqu'un et elle s'était toujours dit que même si ce serait difficile, peu importe la personne que ses enfants choisiraient, elle les accepterait, parce qu'elle aimait ses enfants plus que tout et voulait qu'il soit heureux.

- Comment peux-tu savoir que je ne vais pas l'apprécier ?

- Parce qu'elle n'est pas comme nous.

Oliver ne dit rien de plus, il n'était pas prêt à lui dire toute la vérité, à ce qu'elle sache absolument tout, bientôt. Enfin s'il arrivait à convaincre Félicity que ses sentiments étaient vraiment réels et qu'ils peuvent être heureux, sinon, il ne voyait pas l'intérêt de tout lui avouer pour rien.

Ce soir là, il allait aller se coucher, il en avait marre de ne pas les voir et se disait que demain il aurait plus de chance, mais sa sœur le prévint que Tommy était dans l'entrée. Il soupira mais y alla quand même. Il fit semblant de sourire, même si Tommy savait ce qu'il se passait.

- Je ne veux pas sortir Tommy...

- Oh que si... Parce que j'ai appris qu'elles allaient être vendues, ce soir ! J'ai trouvé le lieu de vente, tu as intérêt de te grouiller si tu veux avoir une chance de les récupérer !

Oliver n'en revenait pas, vendues ? Elles allaient être vendues ! Il n'attendit pas et ne prit même pas la peine de prévenir sa famille, il suivit son meilleur ami et monta dans sa voiture. Sur le trajet Oliver s'imaginait déjà le pire, qu'elles soient vendues à leur arrivée, que ce soit des monstres qui les avait acheté... Ça ne pouvait pas être possible, il ne pouvait pas les perdre. Il devait les acheter avant quiconque.

- Tu es sur de toi Tommy ?

- Laurel a trouvé la liste de son père, il ne peut rien faire comme tu le sais, ces ventes sont légales, mais la police doit avoir une trace.

- Dépêche-toi Tommy... Je dois les sortir de là.

Ils s'arrêtèrent la banque avant, ces ventes ne prenaient que du liquide. Oliver put retirer vingt mille dollar sans attendre, Tommy en fit de même au cas où son ami n'aurait pas assez.

- Merci...

- On en parlera plus tard, allons-y.

Ils arrivèrent sur place rapidement, c'était un immeuble tout à fait normal contrairement à ce que Oliver avait pensé, il n'avait jamais mis les pieds à une vente d'esclaves et s'était juré de ne jamais y aller. Mais il devait les acheter. Ils entrèrent et se dirigèrent vers la salle des ventes. On leur remit une liste que Oliver parcourut. Quand il vit les noms il crut sentir le sol s'ouvrir sous ses pieds... Le nom de Félicity était barré, ce qui voulait dire qu'elle était déjà vendue... Il arrivait trop tard, il n'avait pas pu la sauver...

- Désolé mec...

- Je dois trouver qui les a acheté... Je dois les retrouver !

Il s'apprêta à partir quand Tommy le retint par le bras.

- Attend, le nom de la petite, il y est toujours !

- Quoi ?

Il regarda et en effet que le nom de Elina s'y trouvait encore. Ils s'installèrent donc sur le côté et attendirent qu'on vienne la présenter. Au bout d'une demi-heure, Oliver vit Elina arriver sur l'estrade. Elle le vit mais il fit un non discret de la tête, ses yeux étaient rouges de larmes et ses joues humides, elle hocha la tête, serra ses petits poings et attendit. Il voulait l'emmener loin d'ici et vite, mais il devait faire ça légalement. Les enchères commencèrent. Trois personnes proposèrent des prix pour elle en comptant Oliver, les sommes n'étaient pas très importantes pour des gens comme eux mais Oliver était prêt à mettre le paquet.

- Tu es sur de vouloir me suivre si besoin Tommy ?

-Vas-y.

Voilà ! Qu'en pensez-vous ? Je sais que ça change totalement de ce que j'ai l'hbaitude d'écrire, mais ceci sort d'un rêve que j'ai fait la semaine dernière et je n'arrivais pas à me la sortir de la tête, du coup je l'ai écrit.

J'espère que vous avez apprécié cet univers différent ^^

A vos claviers pour les reviews !

PS : 4 chapitre sont prévus et le dernier est presque fini d'écrire ^^

A bientôt, et lâchez vos comm's !