Pairing: AsaNoya

Notes: OS écrit en une heure dans le cadre de la quatre-vingtième nuit du FoF sur un thème déterminé. Et comme d'habitude, je n'ai pas eu d'inspiration pour le titre.

Thème: Fantôme


La maison hantée

Pourquoi s'était-il laissé entraîner là-dedans ? Pourquoi s'était-il convaincre par Noya que visiter la maison hantée réalisée par les classes de seconde serait sympa. Asahi n'en avait aucune idée, même si l'expression enthousiaste de Noya avait très certainement joué un grand rôle dans sa décision, et le regrettait maintenant amèrement, même s'il était heureux de pouvoir partager quelques instants avec le libéro.

Même si les décors et l'atmosphère lugubre que les étudiants étaient parvenue à recréer lui donnait vraiment la chair de poule.

L'ace ne put réprimer ainsi un hurlement de terreur lorsque qu'un hurlement à vous glacer le sang retentit tandis qu'un vampire surgissait du cercueil près duquel ils passaient.

- T'es quand même un peu couillon sur les bords, commenta impitoyablement Nishinoya.

Asahi rit, embarrassé. C'était tout de même extrêmement gênant pour un grand échalas de dix-sept ans de sursauter comme une fillette au moindre cri effrayant ou au moindre fantôme fait de vieux draps de tissus surgissant devant eux.

- Je suis désolé. C'est que les histoires de de vampires et fantômes, les films d'horreur et tous ces trucs d'épouvante, ça m'a toujours fait un peu peur. Quand on était petits mes sœurs ricanaient de moi parce que je criais quand elles glissaient une araignée dans mon lit. Et je n'ai jamais réussi à supporter le moindre film d'horreur : à chaque fois que mes amis en regardaient un pour Halloween, je passais toute la durée de film le visage sous les coussins du canapé, déclara-t-il nerveusement. Ils se foutaient toujours de moi, mais même en sachant que c'était presque du ketchup et des effets spéciaux, je ne savais pas regarder.

Et voilà. Ca recommençait. Comme à chaque fois qu'il était paniqué ou stressé, il se mettait à raconter des choses sans queue ni tête et surtout très embarrassantes. Il aurait voulu pouvoir s'enterrer profondément dans un trou et ne plus pouvoir en sortir, chose malheureusement impossible.

Si seulement il pouvait être aussi cool que Noya. Lui, malgré sa petite taille, n'avait vraiment peur de rien. Alors que lui était effrayé par tout et n'importe quoi – même son ombre avait coutume de plaisanter son père -, le libéro affrontait tout avec ce sourire bravache qu'il aimait si bien. Il n'esquivait pas, il ne fuyait pas, peu importe la difficulté il saisissait le taureau par les cornes.

Son malaise ne passa pas inaperçu aux yeux de son compagnon, habitué à ses moments d'angoisses.

- Ne t'inquiète pas, déclara Noya en glissant sa petite main dans sa paluche nettement plus grande. Ca ne me dérange pas. Au fond, ton côté nounours, c'est ce qui fait ton charme précisa-t-il en riant.

Asahi ne savait pas trop comment réagir, même s'il supposait qu'il devait s'agir d'un compliment. Il avait parfois tant de mal à comprendre Noya, ils étaient si différents tous les deux, presque le jour et la nuit. Et comme cela ne faisait que peu de temps qu'ils sortaient ensemble – grâce à Noya qui, prenant les devants, l'avait embrassé un soir après l'entraînement puisque lui, même s'il entretenait un sérieux béguin pour lui depuis plusieurs mois, lui n'aurait jamais osé rien faire –, il avait tellement peur de foirer quelque chose et que Noya réalise qu'il y pouvait avoir tellement mieux que lui. C'était une crainte viscérale qui le paralysait parfois au pont de ne pas pouvoir réagit. Par le passé, il n'avait pas toujours assuré – l'épisode après le match de Date Kogyo en était la preuve – et, maintenant qu'ils sortaient ensemble, les enjeux étaient tellement plus élevés qu'il redoutait encore plus de ne pas être à la hauteur des attentes de son compagnon.

- Même si je n'ai pas été très honnête avec toi, ajouta le libéro. Je savais bien que, même avec des décors en carton et des araignées en plastique, ça te ficherait une trouille pas possible. Mais, comme avec les matchs qui approchent et l'entraînement d'Ukai qui nous met tous les soirs sur les rotules, on n'a vraiment plus le temps de se voir, puis que tu n'aimes pas les regards de travers de tous ces autres imbéciles dès qu'on est un peu trop proche, c'est la seule chose à laquelle j'ai pensé pour qu'on puisse passer plus de temps ensemble que lorsqu'on se croise en cou-de-vent entre deux cours.

Asahi sentit l'émotion lui nouer la gorge. Chaque jour, Noya parvenait à accomplir l'exploit de le faire fondre davantage pour lui. Il avait tellement de chance de l'avoir…

- Après, comme tu n'es pas vraiment à l'aise, on ne va peut-être pas trop traîner non plus.

Asahi hocha négativement la tête même si avec l'obscurité ambiante Nishinoya ne risquait pas de le remarquer.

- C'est bon, le rassura-t-il, prenons notre temps. Après tout, rien ne presse.

Mais peut être fut-il amené à réviser sa position quelques secondes plus tard lorsqu'un momie verdâtre surgit devant lui en lui causant une peur bleue…