Hello ! Pour ceux qui me connaissent, je sais que ça fait un bail. Je n'aurai pas d'excuses valables pour mon silence, donc je ne vais pas m'éterniser. Je vous présente cette histoire parce qu'elle est terminée. C'est ma nouvelle politique, je ne publie rien tant que je n'ai pas terminée l'histoire ou qu'il me reste moins de trois chapitres à écrire.
J'espère que cette petite fiction vous plaira. Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe, de grammaire ou de conjugaison que vous pourriez rencontrer lors de votre lecture. Je fais de mon mieux, désolée si ce n'est pas suffisant.
Sur ce je vous laisse, bonne lecture.
Partie I
Il était une fois, un monde où vivaient des personnes dotées de pouvoirs magiques et d'autres n'en disposant pas. Les premières étaient appelées des sorciers et les secondes des moldus. Ces dernières dénigrées, s'occupaient des travaux pénibles et de basse besogne, rare étant celles réussissant à monter leur propre commerce. Dans la plupart des cas, ce genre d'opportunité se présentait parce qu'un sorcier était redevable d'un service qui lui avait été rendu ou parce qu'il y avait un lien de parenté.
Les sorciers occupaient la place de leader, ils organisaient la politique interne et externe du pays, dirigeaient le commerce, faisaient les lois et étaient propriétaires des terrains les plus fertiles.
Dans les grandes villes, une séparation était établie entre les quartiers des sorciers et ceux des modlus. Le contraste était saisissant, les demeures sorcières étaient blanches immaculées ou couleurs pastelles et dégageaient des odeurs végétales ou fruités. Ces quartiers étaient la représentation de l'Olympe sur terre.
Contrairement aux habitations moldus, qui étaient certes solidement bâties pour empêcher le froid de pénétrer lors des hivers rigoureux ou les tempêtes d'inonder l'intérieur de leur lieux de vie, mais qui reflétaient le manque de soin, la pauvreté, la modestie des ménages.
Bien que supérieur numériquement, les moldus ne pouvaient rien faire contre les sorciers. Ceux ci avaient fait en sorte qu'aucune évolution technologique moldus ne puissent mettre en péril leur magie. Des sorciers appelés Langue de Plomb c'étaient spécialisés dans ce type de recherche. Ces mesures prouvèrent leur efficacité, puisque ça faisait maintenant plusieurs décennies, que les moldus vivaient dans la servitude. Les pays alentours avaient également succombé à la politique du dirigeant en place, l'espoir n'était plus permis.
La section des aurors avait vu le jour précisément pour veiller à ce que l'ordre soit maintenue et qu'aucun début de rébellion ne voit le jour.
Le dirigeant ou plutôt celui qui s'était fait proclamer roi, était un homme nommé Marvolo Gaunt, autrement connu sous le nom de Lord Voldemort en temps de guerre et par ses ennemis sous celui de Tom Marvolo Riddle.
Il était celui qui avait initié le changement après de nombreuses batailles aussi bien contre des personnes de sa communauté, que contre les moldus. Cela avait pris de nombreuses années, mais sa revanche personnelle contre ceux dépourvus de magie avait enfin pu voir le jour et même aller au delà de ses espérances.
Il n'était pas connu auprès de son entourage comme étant un sorcier patient et généreux. Il savait récompenser ceux qui faisaient du bon travail, mais ses punitions en cas d'échec étaient terribles. Il était donc plus redouté que véritablement apprécié. Cependant on ne pouvait lui retirer ses qualités d'homme politique stratège et de guerrier. Il avait accompli ce que beaucoup de sorciers dit de Sang Purs n'avaient fait qu'imager. Le roi Marvolo était allé au delà d'un simple rêve, il avait voulu du concret et avait tout donné pour y par venir, y compris de sa propre personne.
Aujourd'hui, aussi bien les sorciers dit de la lumière que ceux dit des ténèbres cohabitaient. Il n'y avait plus vraiment de différenciation entre les deux. La magie ne faisait qu'un. Le roi Marvolo avait bien ri de l'hypocrisie de ceux qui étaient anciennement ses ennemis et qui maintenant trouvaient ses idées merveilleuses et ses prouesses de l'ordre du divin. Ces mêmes gens qui quelques années auparavant auraient aimé le voir cramer sur un bûcher plutôt que de remplir ses rangs de mangemort.
Le roi avait bien compris qu'en réalité les sorciers se moquaient éperdument de ce qui pouvait advenir des moldus. Ils ne voulaient juste pas que leur quotidien, leur vie tranquille soient dérangés par des querelles politiques ou idéologiques. Si ces dernières pouvaient se faire dans une salle, à l'insu de tous, c'était pour le mieux. Ils ne voulaient pas se sentir responsables du malheureux des autres. Ils étaient tout simplement égoïstes.
Il y avait bien des exceptions, comme le sorcier Albus Dumbledore, qui avait toujours un poids politique dans la communauté sorcière. Il s'était battu plusieurs fois contre le roi, mais avait dû rendre les armes quand il s'était aperçu que son entêtement à combattre Marvolo causait plus de perte parmi ses troupes que de victoires significatives. Dorénavant les deux hommes s'opposaient à l'Assemblée, c'était pour les apparences. Au fond tout le monde savait que de toute façon c'était le roi qui aurait le dernier mot.
En plus d'être leader accompli, Marvolo Gaunt était un homme qui aimait les arts, que ce soit en musique, en peinture ou en écriture. Il avait donc fait en sorte que la culture sorcière se développe autant que celle des moldus par le passé. Il voulait que des siècles plus tard on puisse citer des auteurs, des musiciens ou des peintres pour leurs qualités prodigieuses dans leur domaine.
Le roi avait donc demandé à ce que dans toutes les écoles sorcières, il y ait un cours de musique, de danse et d'art plastique. A la fin de chaque année, les meilleurs élèves avaient le privilège de se présenter devant le roi et sa cours au travers d'un spectacle.
Comme il a été mentionné précédemment, le souverain n'était pas quelqu'un de patient ou d'indulgent face à la médiocrité. Il attendait toujours quelque chose qui se rapproche de l'excellence, aussi lors de ces spectacles, aussi bien les élèves que les professeurs étaient sujet à un stresse immense. Un mauvais commentaire de la part du dirigeant et la honte ainsi que l'humiliation étaient assurées. Plus personnes ne reconnaîtrait les qualités de l'élève ou du professeur dans ce domaine, ou voire encore dans n'importe quel autre. Ce n'était pas fréquent, mais il était arrivé que le roi demande à ce qu'un élève arrête sa représentation en plein milieu et ordonne qu'on passe à la personne suivante.
Il était particulièrement sévère avec ceux qui se lançaient dans le chant. Il les testait avec son rossignol et son serpent de toujours Nagini. Si l'oiseau se mettait à chanter pendant la représentation ça voulait dire qu'il s'ennuyait et que la musique ou le chanteur n'avait pas réussi à retenir suffisamment son attention pour qu'il prenne la peine d'écouter jusqu'au bout.
Nagini se fiait aux vibrations, si celles ci n'étaient pas agréables, elle le rapportait à son maître. Luna Lovegood était pour le moment la seule à avoir réussi à ne pas s'attirer la désapprobation des deux animaux et du roi. Mais il avait été fait mention que sa musique était particulière et qu'elle ne pouvait pas être écoutée régulièrement sous peine de d'ennuyer ou éventuellement irriter les tympans.
Face au manque cruel de vocation dans la musique, le roi sous l'avis de ses conseillers avait ouvert les portes de ses instituts aux moldus talentueux. Si dans un premier temps beaucoup se présentèrent dans l'espoir d'un avenir meilleur, très vite ils comprirent que leur sort en cas d'échec était pire que celui d'un sorcier.
Les conseillers du roi commencèrent donc à lancer des paris sur celui ou celle qui arriverait à trouver parmi les moldus celui ou celle qui satisferait les goûts de leur souverain. Le fait que les victimes de leur pari perdent la vie en cas d'insuccès, n'était que plus drôle pour ces sorciers.
Severus Snape n'était pas un homme à se laisser entraîner par des jeux de la sorte et ce pour plusieurs raisons. La première était que son épouse Lily était une née moldu, il savait donc que si elle apprenait qu'il avait participé à ce pari, elle serait blessée et il l'aimait trop pour la faire souffrir aussi stupidement. L'autre raison était qu'il était connu pour être quelqu'un de très peu sociable, froid, rigoureux dans ce qu'il faisait, surtout en potion et qu'il avait très peu de distractions, hormis celles partagées avec sa femme. Severus Snape n'était donc pas un homme de fête. Il ne se présentait aux réceptions que quand il y était obligé.
Aussi fut il surpris un jour, alors qu'il venait de déposer les potions dans l'hôpital qu'il finançait pour les moldus et les sorciers très pauvres, d'entendre une voix à faire trembler d'émotion tout homme, même le plus frigide.
Le chant provenait d'une des chambres du bâtiment, il n'eut donc pas trop de difficulté à trouver l'objet de sa recherche. Il fut saisi de se rendre contre que c'était la voix d'une jeune homme qu'il avait surpris. Celui ci était assis au pied du lit d'une patiente et laissait élever dans les airs les paroles d'une chanson réconfortante.
Le sorcier ne bougea pas tout le temps de la chanson, il avait même l'impression d'avoir arrêté de respirer pour profiter au maximum de la musique. Ce ne fut que lorsqu'une infirmière arriva que la quiétude fut troublée :
« Lord Prince ?! Avez vous besoin de quelque chose ? » demanda t elle surprise
« Non Madame Pomfrey, je ne faisais que passer. »
« Oh vous avez été également touché par le talent de ce jeune homme, n'est ce pas ? » répondit la femme d'un air entendu « Permettez moi de vous le présenter. Harry ? »
Le jeune homme concerné tourna légèrement la tête vers le lieu où se trouvait les deux adultes.
« Approchez vous monsieur Snape » indiqua l'infirmière en avançant avec lui. « Harry, j'aimerai te présenter le maître de potions, Monsieur Severus Snape, aussi connu sous le nom de Lord Prince. My lord, voici Harry Potter notre jeune chanteur. Il vient normalement tous les mercredis et vendredi après midi pour distraire nos malades. Mais il est plus présent ces jours ci en raison de la maladie de sa tante. »
Severus qui maintenant se trouvait en face du garçon, put mieux l'observer. Il n'avait pas vraiment une apparence athlétique, plutôt fine mais sans être pour autant maigre. Bien qu'assis, l'homme supposa que le plus jeune ne devait pas être très grand, au grand maximum 1m75. Il avait les cheveux noirs en bataille ce qui lui donnait un air plutôt négligé, ses traits étaient fins sans pour autant être féminin, la peau était un peu brune, quelque chose de normal parmi les moldus qui travaillait souvent sous le chaud soleil sans réelle protection. Mais ce qui décontenança quelque peu le sorcier, fut que l'objet de son observation n'avait pas les yeux ouverts. Un aveugle constata t il.
« Lord Prince, enchanté de faire votre connaissance » dit le brun en hochant la tête.
« Monsieur Potter » répondit il. « Je dois avouer que votre chant était... stupéfiant. Êtes vous élève à l'école de Poudlard ? »
« Non monsieur, je n'ai pas eu la possibilité de me présenter. »
« Voilà une bien triste nouvelle, vous avez un véritable talent. »
« Vous n'êtes pas le premier à la dire, milord, tous les patients de cet hôpital ne cessent de faire l'éloge de monsieur Potter. Certains vont même jusqu'à dire qu'il a des talents de guérisseur, car ils disent supporter d'avantage la douleur de certains traitements . » intervint fièrement l'infirmière.
« Madame Pomfrey m'a informé que vous étiez d'avantage présent à cause de votre tante, qu'a t elle ? »
« Elle souffre de pneumonie monsieur » répondit doucement Harry, en faisant courir sa main sur les draps pour toucher la main de la malade endormie. « Les médecins ne lui donnent plus beaucoup de temps à vivre, et je sais qu'elle aime m'entendre chanter donc je lui accorde ce maigre plaisir en venant la voir le plus régulièrement possible . »
« Et c'est tout à fait honorable de votre part. » affirma poliment le maître de potion. « Je ne vais pas rester plus longtemps. Monsieur Potter je vous souhaite bonne chance pour les futurs épreuves que vous aurez à vivre. Madame Pomfrey, je vous dis à très bientôt. »
Dehors, le lord ne put s'empêcher de se retourner une dernière fois pour fixer le bâtiment. Il avait lui aussi vécu des périodes difficiles, surtout pendant son enfance. C'était la présence de Lily qui avait permis qu'il ne sombre pas totalement dans les arts sombres. Il était plus sain d'être gris que tout noir ou tout blanc. Ce Harry lui avait en quelque sorte rappelé lui même. Il savait que le garçon vivait déjà des moments difficiles, rien qu'au fait d'être moldu. Le maître des potions ne voulait pas être pessimiste mais il avait peu d'espoir qu'il y ait un meilleur avenir pour le jeune homme. Il espérait sincèrement qu'il y avait d'autres personnes que sa tante pour l'aider dans son quotidien.
A chaque fois qu'il s'appesantissait sur le sort des moldus, il ne pouvait retenir un petit rictus sur ses lèvres, en ce disant que l'influence de Lily n'était jamais très loin.
Ce fut des semaines plus tard que Severus Snape rencontra de nouveau Harry. Il ne fut pas surpris de le voir dehors en train de mendier, mais il mendiait en chantant comme pour ne pas donner un air trop tragique à sa situation. A côté de lui se tenait un garçon un peu rondouillard qui observait les passants, empêchant certains de voler les quelques pièces présentes dans le chapeau à terre.
Le sorcier ne sut jamais ce qui lui prit de prendre cette décision, mais il se présenta devant les deux adolescents et leur fit une proposition. Dudley, le garçon rondouillard servirait dans les cuisines ou aiderait dans d'autres tâches dans la demeure. Harry, d'après ce qu'il avait appris pratiquait certains instruments de musiques et pourrait même en apprendre d'autres, il semblait avoir un don inné pour la musique. Le jeune brun serait donc un homme de compagnie pour son épouse.
Les deux garçons n'avaient pas crû à leur chance et avaient remercié avec profusion l'homme connu pour sa froideur. Sur le chemin du retour dans la calèche, Severus les questionna pour apprendre un peu plus sur eux.
« Ma mère, la tante de Harry est décédée il y a de cela trois semaines monsieur. Ce ne fut pas une surprise, on nous avait prévenu et elle était malade depuis longtemps. C'était déjà un miracle qu'elle est put tenir aussi longtemps. Mon père nous a abandonné il y a plusieurs années. Il n'appréciait pas beaucoup mon cousin qu'il voyait surtout comme une charge, moi il considérait que je ne remplissais pas toutes ses espérances. Quant à ma mère... il ne lui faisait jamais de compliments. » expliqua Dudley
« Quel âge avez vous ? » s'enquit le lord
« J'ai 19 ans, Harry en a 17 monsieur. »
«Harry tu m'as dis pratiquer d'autres instruments, qui t'a enseigné ? »
« Ma tante monsieur, elle était très douée elle aussi. Elle avait toujours voulu d'être chanteuse ou danseuse étoile, mais un accident brisa ses rêves. Nous avions à la maison, un vieux piano de même qu'un violon et une flûte traversière, qui venait de son héritage paternelle. »
« Je vois. J'espère avoir le plaisir d'entendre les fruits du travail de ta tante à la maison, nous avons tous les instruments dont tu parles. Mon épouse est elle aussi très portée sur la musique. »
« Le plaisir sera partagé monsieur. »
Le reste du voyage se fit dans le silence, le sorcier se demandant toujours ce qui lui avait pris. Il avait fini par conclure qu'il détestait voir des talents gaspiller dans la rue, et que c'était ce qui l'avait poussé à prendre ces deux garçons sous sa protection. Particulièrement Harry.
La rencontre entre son épouse et les deux garçons se fit de façon fort simple et agréable. Lily succomba, tout comme lui la première fois, au talent musical du jeune brun quand elle l'entendit. Elle ne pensa qu'à une chose permettre à ce talent de s'épanouir encore plus. Elle constata qu'il avait déjà de très bonnes bases, et qu'il développait déjà un style personnel . Elle lui donna tout de même des cours de chant, pour qu'il apprenne à échauffer sa voix et à en prendre soin.
Tous les serviteurs de la maison, qu'ils soient elfes ou humains purent se délecter de performances de Harry. Tout le monde savait qu'à 4 heure, heure du thé, la voix mélodieuse s'élèverait. Tous faisaient en sorte d'être le plus proche possible de la pièce. Les maîtres de maison remarquant se manège fort peu discret, avaient fini par autoriser les domestiques à les rejoindre dans le petit salon, quand ils ne recevaient pas.
C'était un plaisir privé, que la maison Prince gardait jalousement. Harry ne chantait pas quand des personnes étaient de passage, au mieux il avait la possibilité de jouer d'un instrument, mais ses talents dans ce domaine était moins époustouflants, quand ils n'étaient pas accompagné de paroles musicales.
Dudley aussi s'épanouit dans son nouvel environnement. Il était bien traité par les autres employés, qui ne cessaient de vanter la gentillesse du couple. Il avait très vite compris, qu'ils étaient tous dévoué à leur maître et qu'une critique de sa part lui ferait des ennemis. Le jeune homme n'avait de toute façon pas à se plaindre, il était nourrit, blanchi et logé. Seuls quelques domestiques dormaient dans la maison principale, les autres étaient logés dans le bâtiment secondaire qui était tout aussi bien entretenu. Dudley faisait parti des domestiques vivant dormant dans la villa principale à cause de Harry. Étant son cousin, Lady Prince avait considéré qu'il était plus humain qu'ils restent ensemble. Harry était assez indépendant avec sa canne pour l'aider à se diriger, c'était surtout les premiers jours où se furent compliqués car il n'avait pas du tout de repères, donc son cousin était souvent auprès de lui pour dire ce qu'il y avait autour de lui. Le brun ensuite mémorisait petit à petit. Cinq mois plus tard, il était assez à l'aise pour se balader tout seul.
Cette tranquillité fut malheureusement brisée par Peter Pettigrew. Cet homme qui était comptable de plusieurs familles sorcières nobles ou bourgeoises, eu le plaisir d'entendre par hasard la voix du jeune Potter. L'homme ne venait que très rarement chez les Prince, il était de notoriété public que le couple savait parfaitement tenir ses comptes. Il venait juste pour la formalité et pour admirer la lady des lieux. Une admiration que son époux avait remarqué et qui faisait qu'il était toujours présent quand Pettigrew mettait les pieds dans sa maison.
Après avoir entendu la voix du jeune protégé des Prince, l'homme n'avait pu s'empêcher de parler de ce talentueux chanteur à toutes les personnes qu'il croisait, et il en croisa beaucoup. Cette information alla jusqu'aux oreilles d'un autre lord, conseiller du roi, lord Malfoy.
Lucius Malfoy était un des hommes les plus riches du pays après le souverain. C'était quelqu'un de connu pour ses talents en politique, mais également en coup bas. Il n'était pas un homme à prendre une insulte à la légère, plusieurs sorciers virent leur commerce tomber en ruine à cause d'une confrontation avec Malfoy. Les Weasley était le parfait exemple, ils avaient mis plusieurs années avant de pouvoir revenir à un niveau assez proche de leur rang. C'était surtout dû aux talents commerciaux des jumeaux de la famille Frederic et George, mais également de William qui travaillait à la banque Gringotte et de Percy qui travaillait au sein du gouvernement en tant que secrétaire.
Lucius était aussi une personne qui aimait être bien vu et être le premier dans les bonnes grâces du roi. Aussi quand il apprit qu'un de ses plus proches amis, avait chez lui un jeune talent qui pourrait éventuellement lui permettre de remporter la somme mise en jeu pour le pari, il se fit un devoir de se d'aller se présenter le plus rapidement chez lui.
« Lucius ? C'est bien la première fois que je te vois ici sans m'avoir averti au moins deux jours à l'avance. Y aurait il une urgence ? » demanda Severus, qui avait été surpris par l'arrivée de son ami, pendant que lui et sa femme se trouvait dans un des petits salons du manoir.
« Non mon ami, il n'y a aucune urgence. Je voulais juste... passer. » informa le nouvel arrivant, avant de se tourner vers la sorcière et de pencher légèrement vers l'avant en signe de salutation « Lady Prince, c'était un plaisir de vous voir »
« Le plaisir est partagé lord Malfoy, je vous en prie venez vous installer je vais appeler un elfe afin qu'on nous serve le thé ».
« J'ai appris que Draco comptait suivre tes traces et se lancer dans la politique, quand il finirait ses études supérieurs à Dumstrang ? » s'enquit Severus quand tous furent de nouveau assis.
« C'est bien ça, je crains que les Malfoy ne soient pas très originaux quand il s'agit de plan de carrière, je pense qu'on peut compter sur les doigts de la mains, ceux ayant préféré se lancer dans le droit ou le commerce. Mais même eux avaient un pied bien ancré dans le milieu politique, ce sont des branches bien trop proche pour qu'on puisse faire abstraction. »
« Pour ma part » intervint Lily « J'ai appris que votre fils pensait prochainement se fiancer avec l'une des héritières Greengrass si je ne m'abuse ? »
« Vous avez bien été informé Lady Prince, Draco compte annoncer très prochainement ses fiançailles avec Astoria Greengrass. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de la rencontrer, mais cette jeune demoiselle a su attirer l'œil de ma femme et celui de mon fils quand elle leur fut présentée, en moins de temps que le jet d'un sort. Ce qui en dit long sur ses qualités aussi bien physiques qu'intellectuelles.»
« Voilà, une très bonne nouvelle. Je n'ai malheureusement pas eu le plaisir de rencontrer la jeune demoiselle, mais je me fie au jugement de votre épouse connue pour s'entourer de personnes d'agréable compagnie et d'esprit vif. »
« Pour ma part, j'ai également entendu une rumeur te concernant Severus. » avança le lord blond.
« Ce ne sera pas la première fois Lucius » répondit froidement ce dernier, avant de prendre une gorgée.
« Celle ci n'est pas bien méchante, je sais très bien que venir te rapporter que telle ou telle personne pense que tu as dans ton sous sol une cave de poisons et autres étrangetés, t'ennuies à mourir. Bien que j'avais particulièrement apprécié celle portant sur les loups garous et les chauves souris. » s'amusa Lucius.
« Tu n'as pas été le seul, Lily en a bien ri pendant au moins une semaine. » dit il en roulant des yeux.
« La rumeur que j'ai entendu cette fois, porte sur un trésor que vous garder jalousement entre vos murs. » reprit le blond.
Voyant que le couple ne laissait rien transparaître, mise à part un sourcil levé de la part du maître des lieux, Malfoy poursuivit.
« Un trésor ayant la voix d'or si je puis me faire plus précis »
Cette fois ci, il eu une réaction mais de la part de la femme qui pinça ses lèvres en signe de déplaisir.
« Peter Pettigrew ? » demanda t elle calmement
« Si je ne me trompe pas, il m'a semblé avoir entendu cette information de sa bouche. Est ce que cette rumeur n'en est finalement pas une ? »
Regardant son époux, avant de laisser échapper un soupir de résignation, Lily reprit :
« Je savais bien que ce plaisir serai de courte durée, mais je tiens tout de même à vous prévenir Lord Malfoy, que cette voix d'or comme vous dîtes, est un de nos protégés, pas un simple moldus des rues qui vient de temps en temps nous distraire d'une chansonnette. Il ne peut par conséquent faire l'objet du pari. »
« Milady je crains que cela soit impossible. Le pari n'étant pas quel moldu arrivera a distraire le roi, mais qui présentera le moldu en question au roi. Severus n'est pas dans les favoris, mais mon intuition avait vu juste en misant tout de même sur toi, tu as toujours eu le chic de surprendre là où on t'attendait le moins. »
« Ravie d'apprendre que je suis sujet à ton amusement Lucius » répondit le maître de potions d'un ton blasé.
« Il n'était de toute façon qu'une question de temps, ton épouse vient de le dire. La rumeur serai tôt au tard arrivée aux oreilles de notre roi et sa curiosité aurait été assurément piqué, parce que comme je te l'ai dis, ce trésor est en ta possession. Macnair, Fenrir ou encore Bellatrix aurait propagé cette rumeur comme quoi eux auraient trouvé la perle, je n'aurai même pas feint de ne pas écouter. »
Il était bien connu, que les trois proches serviteurs du souverain étaient ceux qui présentaient le plus de moldus juste pour le plaisir de les voir mourir ensuite. Bien entendu, ils faisaient tout de même en sorte que ces moldus sachent chanter, on n'importunait pas le roi juste pour l'amusement de la galerie. Rosier sentait encore les effets du doloris, même des mois plus tard.
« Mais je peux peut être éteindre la rumeur en écoutant moi même ce soit disant trésor. Je ne méjuge pas ton goût pour la musique, ni le vôtre lady Prince, mais il m'est regrettable de dire qu'aucun de vous n'êtes connus dans le milieu pour n'être qu'au plus des novices en la matière. On peut deviner un goût certain de votre part, mais est il suffisant pour ceux qui s'abreuve de notes et de chants à longueur de journée, je ne pourrai m'avancer. » reprit le blond
« Tu vas me faire croire Lucius que toi, contrairement à moi, a un talent pour déceler ce qui est vraiment de qualité ? » demanda moqueusement son ami.
« Tu as le nez pour ce qui est des potions, mon ami, permets moi d'être ton oreille en musique. »
« Un avis extérieur ne fera pas de mal Severus. Si après avoir entendu Harry, Lucius n'est pas convaincu, il pourra propager une rumeur contraire à celle de Pettigrew. Je crains malheureusement, que cela ne se fasse pas. J'ai beau ne pas être une très grande connaisseuse, je pense tout de même avoir une assez bonne oreille. Peut être pas aussi délicate que celle de notre souverain, je l'admets, mais je pense avoir assez de goût en la matière. »
« Loin de moi l'idée de dire que vous n'en avez pas lady Prince. Narcissa ne cesse encore de faire l'éloge de vos qualités, quand elle vous écoute jouer au piano. » s'empressa de dire Malfoy.
Lucius avait mis du temps à se faire au mariage de son ami. Au sein de la communauté sorcière, il existait trois catégories. Il y avait ceux qu'on appelait les sangs purs, qui généralement étaient descendant d'une lignée de grands mages ayant vécu à l'époque de Merlin. Puis venaient les Sang Mêlés, qui étaient le fruits d'une union entre un sorcier de Sang Pur avec un ou une née moldu ou d'un moldu tout simplement. Enfin la dernière catégorie étaient celle des nés moldus, ceux issus de l'union entre de personnes n'ayant pas de magie.
Quand Severus lui avait annoncé qu'il comptait épouser Lily Evan, une née moldue, il n'avait pas été très enchanté. Son ami était descendant d'une grande ligné de potioniste émérites, et prendre le risque de perdre ce don en s'unissant avec sorcière de troisième catégorie, était affligeant.
Mais le temps avait fait les choses. Le lord avait pu apprécié au fil des réceptions qu'il avait pu donner, de connaître d'avantage la jeune femme et de pouvoir apercevoir ses qualités. Il n'était toujours pas enclins à avoir un cercle d'amis nés moldus, mais il pouvait maintenant tolérer leur présence à certaines festivités. De toute façon ils étaient indispensables pour que le régime en place tienne. Les mettre de côté viendrait à affaiblir la communauté sorcière, et elle était déjà en sous nombre comparé aux moldus, pour se diviser d'avantage.
Lily Evans était juste une des rares personnes avec qui Lucius Malfoy pouvait discuter, jusqu'à oublier ses origines.
« Je vais faire appeler Harry » annonça la maîtresse de maison.
Quelques instants plus tard, le jeune se présenta devant eux. Tout comme Severus, Lucius fut surpris de constater que leur protégé était aveugle, mais se fut vite oublié quand celui ci se mit à chanter avec Lily au piano pour l'accompagner.
Le lord fut tout simplement transporter, et dû admettre qu'il y avait peu de chance que cette voix déplaise à toute personne qui l'entendrait.
Après la performance, Lucius se tourna vers son ami :
« Je crains de ne pas pouvoir démentir les rumeurs Severus. Ce garçon a les sons du paradis dans sa gorge ! »
« Le divin doit avoir des goûts bien douteux, si c'est moi qui le fourni, après tout je n'ai l'oreille que pour le bruit des bulles qui éclatent dans un chaudron. » répliqua paresseusement le concerné, le sourire au coin.
« Je regarderai les potions avec plus d'attention dorénavant, si cela me permet de rencontrer des raretés pareils » sourit le blond.
« Je compte faire une réception dans deux semaines, ce sera le moment idéal pour présenter ce jeune homme » reprit l'homme « Je ne suis pas sûr de la présence de notre roi, mais ça ne sera qu'un plus si c'est le cas. »
« Il faudra absolument insister sur le fait qu'il n'est pas là pour la compétition et que c'est notre protégé Lucius. Le fait que vous ne soyez pas sûr de la présence de notre souverain peut être à notre avantage. S'il est présent et qu'il ne lui plaît pas, il pourra toujours lui dire de s'en aller et que nous, nous avons un piètre goût en musique » insista Lily quand elle revint à sa place.
« Ma très chère je doute fortement qu'il soit déçu, mais il est vrai que je suis pas dans la tête de sa majesté. Dîtes à votre protégé de donner le meilleur de lui même et tout devrait bien se passer. Faîtes confiance à mon sens des affaires, il me fait rarement défaut. Vous avez un diamant de grande valeur entre vos mains, je vous l'assure. »
La femme ne put tout de même s'empêcher de lancer un regard inquiet vers son époux et lui prendre la main pour chercher du réconfort. Ça lui ferait tellement de peine d'apprendre la mort du garçon, juste parce qu'il n'avait pas plût pas suffisamment à la fantaisie du roi ou de ses animaux.
HpMgHpMg
Le jour J arriva bien trop rapidement au goût de Lily. Elle et Severus avaient décidé de ne rien dire des enjeux à Harry ou à Dudley qui venait avec eux pour aider son cousin. Ils ne voulaient pas créer un stress qui pourrait affecter la performance du jeune homme. Ni faire subir à son cousin l'attente effroyable de la sentence. Severus avait déjà rassuré sa femme qu'il ferait tout son possible pour ramener le jeune Potter en vie chez eux, si le souverain n'était pas satisfait.
Pour l'occasion, les deux cousins étaient richement vêtus. Lady Prince était allée acheter elle même les tenues. Elle ne voulait pas que les deux garçons jure avec le décor de la maison Malfoy. Elle avait vu plus d'une fois, des conseillers du roi ramener des moldus mal habillés, ce qui n'avaient pas aidé ces derniers à se sentir à l'aise et chanter juste par la suite.
Harry était peut être aveugle, mais il avait l'ouïe très fine, si c'était un atout quand ils jouaient ensemble, Lily craignait que les mauvaises langues ne soient pas en sourdine.
Durant tout le voyage en calèche tirée par des pégases, le jeune brun afficha une expression joyeuse, le sourire aux lèvres, le visage tourné vers la vitre légèrement baissée, pour sentir le vent sur son front. Dudley était quant à lui content pour son cousin, il allait encore éblouir du beau monde ce soir. Les deux garçons avaient vécu tellement de galères ensemble par le passé, qu'il se demandait parfois si maintenant qu'ils vivaient des jours meilleurs, le destin les séparerait.
Le châtain espérait que cela n'arrive jamais. Il était aussi dépendant du brun, que lui était de Dudley. Ils étaient l'élément stable de chacun, dans un univers où tant de personnes avaient défilé devant eux soit pour leur cracher dessus soit pour avoir pitié d'eux.
Ils avaient eu la chance de rencontrer le couple Prince, qui fut assez gentil pour les accueillir tout les deux. Aujourd'hui, Harry vivait de sa passion et lui pouvait l'écouter tout en travaillant .
Quand ils atterrirent, Dudley se positionna rapidement près de son cousin pour l'aider à descendre. Il avait bien sa canne avec lui, mais ils avaient décider de ne pas trop l'utiliser pour éviter qu'une personne se prenne les pieds dedans par inadvertance ou pire fasse une mauvaise blague. Le groupe fut reçu poliment par la famille Malfoy, si les parents ne laissèrent rien transpirer quand ils serrèrent la mains aux moldus, leur fils fut un peu moins discret. Sa poignet fut molle et un rictus de dégoût avait figé ses lèvres.
Harry ressentit le sentiment mais laissa couler, de toute façon il ne pourrait rien y faire. Dudley fit de même et tout en prenant le bras du brun suivit le couple devant eux.
Les cousins mangèrent en cuisine avec les elfes. Les Malfoy n'avaient pas de domestiques humains, ça ne gêna pas les deux garçons. C'était la norme de toute façon, qu'on leur ait serré la main était déjà un immense privilège. Dudley avait décrit pour divertir Harry, l'habillement des gens faisant partie de la haute société. Il décrit aussi leur physique discrètement pour ne pas attirer l'attention sur eux, amusant le brun quand il exagérait sur une caractéristique ou quand il pensait qu'une personne venait de se faire humilier. Cette conversation légère détendit énormément le brun.
Ça n'avait pas été le cas de lady Prince quand elle sut sur place que le roi était présent. Elle avait à peine mangé quoique se soit du plat dans son assiette, tellement elle était angoissée. Elle avait bien essayé de faire la conversation à Madame Bones, mais son esprit partait à chaque fois ailleurs.
Elle avait vraiment l'impression d'avoir échangé les rôles avec Harry, elle se faisait un sang d'encre, alors que le jeune homme assis dans un coin reculé de la salle, avait toujours le sourire aux lèvres laissant parfois échapper un petit rire à cause des plaisanteries que sortait sûrement son cousin.
A chaque fois que le regard de Lily se posait sur le leader de la communauté magique, elle sentait un frisson la parcourir. L'homme dégageait un fort charisme, sa beauté l'y aidant fortement. Il était grand, d'une carrure musclé bien proportionnée et avait une grâce féline ou serpentine quand il marchait. Il avait de longs cheveux fins noirs qui lui tombaient jusqu'au bas du dos, mais qu'il nouait d'un ruban rouge, pour ensuite les ramener vers l'avant. Ses yeux étaient rouges bordeaux, s'illuminant quand il était en colère. Il avait la peau très blanche et les traits fins, tout comme le doigts de ses mains. Sa baguette semblait être le prolongement de ses membres.
Bien des femmes et des hommes étaient venus réchauffer le lit de leur roi, peu importait qu'ils soient mariés, cependant aucun d'entre eux n'avaient encore pu se flatter d'avoir été convoqué une seconde fois. Bellatrix était la plus insistante pour une deuxième opportunité, mais elle avait beau être une des favorites parmi les conseillers du souverain, elle n'avait jamais pu remettre les pieds dans sa chambre.
« Severus, j'ai appris que finalement tu avais cédé à la tentation de la musique et que tu y avais succombé » déclara moqueusement le roi, quand tout le monde se dirigea vers le petit amphithéâtre pour pouvoir enfin écouter les différents chanteurs de la soirée.
« Il est vrai votre majesté, que mon ouïe fort peu connaisseuse en la matière a été charmé par une voix de mon entourage. » répondit l'homme calmement
« Tu aurais trouvé une voix plus charmante que celle de ta femme, mon ami ? » feinta d'être surpris le leader, déclenchant quelques rires autour de lui.
« Mon épouse a aisément reconnu, qu'une telle voix ne pouvait être comparable et ne prends donc pas ombrage quand les compliments sont dirigés principalement vers cette personne après sa performance. »
« Nous allons voir cela . C'est la première fois que tu me présentes quelqu'un et je sais que tu me déçois très rarement quand il s'agit de me faire plaisir Severus. » dit Marvolo quand il s'installa dans le fauteuil qui lui était réservé.
« Je ne donne que le meilleur de moi même, quand il s'agit de vous satisfaire votre majesté » répondit l'homme en se penchant vers l'avant tout en posant sa main droite sur son cœur.
Il se tourna ensuite dans une envolée élégante de sa robe, vers sa femme pour l'installer près de lui au rang juste derrière le roi. Nagini avait déjà pris place à ses pieds, tandis que le rossignol venait juste de se poser sur une de ses épaules.
« Lucius, fait donc venir nos chanteurs » ordonna le leader
« Tout de suite votre altesse »
Cinq chanteurs étaient passés avant Harry. Trois étaient sorciers, aucun n'avait pu aller au bout de leur chanson. Les commentaires avaient été cinglants, beaucoup avait ri de leur déconvenue, mais c'était le risque quand on se présentait. Les deux autres chanteurs, moldus ne furent pas plus chanceux. Un des malheureux ne put se retenir de se pisser dessus devant toute l'assemblée, n'aggravant que d'avantage sa situation. C'était comme ci les sorciers devenaient des bêtes sauvages excités par la chasse à venir, le goût du sang. Certains lançaient des jurons, d'autres des sorts vers l'infortuné .
Ces comportements inquiétèrent les deux jeunes garçons, particulièrement Dudley. Il ne voulait pas que son cousin subisse la même humiliation. Était on dans un cirque de mauvais goût ? Est ce que leur protecteur n'étaient en faite pas si différents de ces gens ? Leur avait on fait voir un morceau de paradis pour mieux le leur arracher ensuite ?
Lily était bouleversée par le comportements de ses congénères, si elle pouvait encore les appeler ainsi. Ses lèvres ne formaient plus qu'une ligne et ses poings serraient fortement sa jolie robe. Elle n'avait envie que d'une chose s'en aller et prendre avec elle les deux garçons, pour ne plus jamais revenir. Ce genre de réception n'était pas sans lui rappeler à chaque fois pourquoi elle prenait temps plaisir à les éviter.
Très vite un elfe monta sur l'estrade pour nettoyer les dégâts et diffuser un parfum plus agréable. Mais la rouquine avait toujours peine à respirer, car son angoisse était montée d'un cran. Son protégé allait faire son entrée.
Quand Harry entendit son nom, il présenta son bras à son cousin qui le pris doucement. Ensemble ils se dirigèrent vers ce qui devenait pour le châtain, un lieu d'exécution. La salle était remplie de murmures mais aucun des jeunes ne firent attention, le plus important était d'arriver et de monter sur l'estrade sans encombre.
Dudley plaça le brun bien au milieu de la scène et se tourna vers les musiciens derrières eux pour leur dire quelle chanson Harry allait interpréter. Tapotant légèrement sur leur partition, ils firent ensuite un signe d'assentiment confirmant qu'ils avaient trouvé la chanson.
Avant de partir, le plus rondouillard se penchant vers le plus mince :
« Donne le meilleur de toi même Harry. Fais en sorte que maman t'entende de la haut pour qu'elle puisse t'accompagner.»
Les paroles de son cousins lui firent plaisir, il se contenta d'un petit sourire avant bien caler ses épaules, manifestant qu'il était prêt.
Quand les premières notes de musiques s'élevèrent, Harry fit ce qu'il n'avait jamais fait auparavant, sauf devant sa famille. Il ouvrit les yeux.
L'audience eu comme un choc pendant un instant. Le jeune homme qui était pour beaucoup plutôt ordinaire semblait avoir porté jusque là un glamour, avant qu'ils ne perçoivent la prunelle de ses yeux. La couleur de l'avada kedavra semblait ironiquement donné vie à sa beauté. Ces yeux pourtant morts s'illuminèrent d'une force inconnue, quand enfin sa voix s'éleva. Tous eurent l'impression d'être transportés dans un autre monde. Un monde que décrivait les paroles de la chanson.
Des images défilaient sous leurs yeux émerveillés, la voix qu'ils entendaient ne faisaient que les accompagner dans leur voyage. La chanson parlait d'une princesse vivant dans une forêt qu'elle défendait farouchement contre les humains qui voulaient la détruire. Détruire sa magie et tuer les êtres qui y vivaient, pour construire des maisons et utiliser les terres disponibles pour les transformer en champs agricoles. Cette princesse rencontra un jour un guerrier d'une contrée lointaine qui lui luttait pour établir un monde sans haine où les humains et les animaux pourraient vivre ensemble.
Pendant toute la chanson, l'audience enivrée par les paroles eut le sentiment de voir l'échange entre les deux héros de l'histoire, sentir leur peine, leur doute, leur colère et leur amour l'un pour l'autre.
Quand enfin les dernières paroles furent prononcées, les invités se sentirent ramener à la réalité en douceur. Ils regardèrent tout de même autour d'eux pour savoir s'ils avaient été les seuls à avoir vécu cette expérience.
Lily était en larmes, Harry n'avait jamais chanté aussi merveilleusement. Elle n'avait jamais senti autant d'émotions dans une chanson. La sorcière ne cessait de battre des cils pour essayer d'empêcher les larmes de couler d'avantage. Elle aurait tellement voulu applaudir et le serrer dans ses bras en cet instant même, mais comme tout le monde, elle devait attendre l'avis du roi. D'où elle était, elle ne pouvait apercevoir que son profil, il avait de toute façon toujours été difficile de lire son expression même quand il était de face.
Harry attendait sagement, les yeux de nouveaux fermés, le cœur battant à un rythme régulier. Il venait de chanter une de ses chansons préférées. Il savait qu'il avait donné le meilleur de lui même, comme le lui avait demandé son cousin. Il avait bien compris que son auditoire ce soir serai plus sévère et plus vicieux que la normale. Il s'était dit que si jamais ça ne plaisait pas au roi, ce n'était pas si grave parce qu'il n'aurait pas pu faire mieux de toute manière. Du moins pas dans ce type de contexte où certaines personnes n'étaient présentes que pour lyncher.
Le brun sursauta cependant, quand il entendit un claquement, puis un autre et encore un autre, ainsi de suite avant que ça ne ressemble à une slave d'applaudissements. Il sourit, d'un sourire éclatant avant de se pencher bien bas en avant pour remercier tout le monde.
Il ne le savait pas mais la salle était debout, le roi s'était levé pour lui, un moldu. Bien que l'expression du souverain resta neutre, dans son regard il pouvait être lu la convoitise et un peu d'admiration.
Quand la salle fut de nouveau silencieuse, la voix du leader s'éleva :
« Jeune homme, pourrions nous avoir le plaisir de connaître ton nom ? »
Le concerné fronça des sourcils :
« Votre majesté ? »
« Ah oui, il faut croire que je suis encore sous l'effet de ta performance que j'en oublie ta déficience. C'est bien ton roi qui te parle en effet. »
« Je m'appelle Harry James Potter, votre altesse » répondit le chanteur en se courbant de nouveau légèrement cette fois.
« Potter...c'est un nom sorcier, serais tu cracmole ? »
« Pas à ma connaissance, votre majesté, mes deux parents étaient moldus d'après ce que m'a dis ma tante. »
« Hum. Severus ? » s'enquit Marvolo sans quitter du regard le jeune homme sur scène
« Oui votre altesse ? »
« Tu viens de prouver encore une fois que tu es l'homme qui ne déçois pratiquement jamais mes espérances. Si j'avais eu plus des personnes comme toi autour de moi à une certaine époque, la guerre eut été plus courte. Pour ta trouvaille, je t'accorde une faveur. Tu n'es pas obligé de me la demander maintenant. »
« Merci votre majesté »
« Harry j'aimerai entendre de nouveau ta voix, fais nous donc encore voyager. »
« Ce sera un honneur votre altesse »
Dudley remonta sur scène pour savoir ce que son cousin voulait chanter, avant de transmettre l'information aux musiciens , puis se retirer.
De nouveau Harry ouvrit les yeux et chanta.