Avec mon retard sur Bien des façons d'aimer, j'ai complètement oubliée de vous poster une autre fic ! J'avais décidée avec moi-même que le dimanche serait pour les longues fics et les mercredis pour les courtes. Pas trop réussit en ce moment, mais je me soigne =w=

Donc voici un bébé sur Supernatural, sans aucune prétention, ni très longue, ni même beaucoup de suspense (vous voyez comme je sais trop bien vendre mon histoire ?)

J'espère que ça va vous plaire tout de même !


Les rêves sont un miroir de réalité

(1/4)


La peur était tapis au fond de lui, mais il savait que s'il ne prenait pas son courage à deux mains, personne ne le feras à sa place. Devant lui, de l'autre côté de l'encadrement de la porte, se trouvait son frère. Il était différent de celui qu'il connaissait, celui qui lui faisait face avait le corps tendu dans l'attente du combat, la mâchoire serrée pour retenir sa propre peur et les yeux durs de ceux qui avaient eut à lutter pour rester en vie. C'était un soldat qui lui faisait face, pas son Sammy qui ne savait pas vraiment rire, mais qui riait quand même avec tout son cœur, ce n'était pas le jeune homme ayant réussit à brandir son diplôme au nez de leur père en lui hurlant qu'il était le meilleur. Et le soldat hocha la tête, et son corps réagit à ce mouvement en faisant face à la porte comme si c'était la seule chose qu'il attendait depuis des lustres.

Le panneau de bois s'envola presque de ses gongs, il n'eut que le temps d'apercevoir une ombre se jeter sur le côté alors qu'il vidait son chargeur sur le mur derrière. Il avait été trop lent et l'avait manqué, mais Sam derrière lui entra à son tour dans la pièce pour bondir au-devant de la créature et l'assaisonner à son tour. Puis il tourna un visage vers lui, un sourire et hochement de la tête pour signaler que c'était fini, un peu de sang éclaboussant son pantalon et le bas de son tee-shirt. Mais ce n'est pas grave, à ce moment là Dean est fier de son frère. A ce moment là il se réveil en hurlant entre ses draps, saisissant son oreiller pour le brandir devant lui tel une maigre rempart contre ses cauchemars.

Le seul bruit de la pièce est son souffle haletant s'échappant d'entre ses lèvres, le seul mouvement c'est cette poitrine se soulevant et s'abaissant trop rapidement. Puis il pousse un gémissement agacé en ramenant ses genoux contre lui, posant son front sur ceux-ci pour essayer de calmer les tremblements qui étreignaient son corps. Ce n'était pas quelque chose de réel, de tangible, mais l'odeur renfermée de la demeure le hantait, le bruit des détonations trop familières pour être ignorées et cela lui laissait le désagréable goût du déjà vécu.

Il jeta simplement le coussin à travers la pièce dans une colère qu'il ne se connaissait pas, il se sentait trahis sans pouvoir savoir d'où venait cette sensation. Son horloge n'indiquait que trois heures du matin, pourtant il savait qu'il ne pourrait pas se rendormir avant un moment, aussi se leva-t-il et après avoir attrapé de quoi grignoter, il se laissa tomber sur son canapé afin d'allumer la télé pour tomber sur un vieux film d'horreur. C'était un loup-garou de série Z, pourtant la créature lui donna la nausée et il dû aller rapidement aux toilette vider le peu que son estomac avait avalé. Sa nuit aurait pu être pire, aussi se contenta-t-il de rester prostré à côté de ses chiottes, la tête posée sur la cuvette et le besoin de savoir toute sa famille en sécurité le prendre au tripes.

- Tu va bien Dean ?

- Je vais bien Bobby, je vais bien.

- T'as l'air d'un déterré.

Il se contenta de jeter un regard fatigué à l'homme avant de baisser la tête sur le moteur, plissant les lèvres avant de lui demander si sa femme était toujours en vie. Ce matin, après avoir pris une douche rapide, Dean appela sa mère pour simplement entendre sa voix et se rassurer sur le fait que son seul soucis aujourd'hui était de savoir si elle accordait le droit à son père de faire un barbecue dans le jardin alors qu'elle venait à peine de planter ses rosiers. Les précédentes fleurs n'ayant pas survécu au précédent barbecue. Une fois sur le trajet du boulot, il avait hésité grandement à appeler son cadet, quelque chose le retenait, pourtant il voulait être sûr, aussi mit-il ses doutes en sourdine pour passer l'appel. Au mauvais moment, son frangin était sur une affaire délicate de braquage et lui annonça qu'ils parleraient plus ce soir au barbecue et qu'il avait intérêt à ramener quelqu'un cette fois-ci.

La voiture réparée, Bobby donna une heure de pause à son employé, lui disant de faire une sieste vu sa tête de mort-vivant et la femme du barbu vint lui apporter son repas ainsi que celui de son mari. Karen était une bonne amie de sa mère tout comme Bobby était le meilleur ami de son père, dès qu'ils avaient découvert que le jeune Dean était un féru de mécanique, l'homme n'avait pas hésité un seul instant à l'embaucher. Depuis Dean se pensais autant le fils de John et Marie Winchester que celui de Bobby et Karen Singer. Et c'était plaisant d'avoir sa place quelque part, de ne pas parcourir les routes sans cesse à chercher un but à son existence, à se battre pour laisser la chance à d'autres de vivre ce qu'on lui refusait.

Son regard émeraude fixé sur la cafetière de la salle de pause, Dean broyait du noir. Hier encore il avait bu avec ses amis dans le bar d'Helen, depuis son rêve de cette nuit il n'avait que le goût de cendre sur sa langue et tous les noms de ses proches étaient devenu un synonyme de pertes, de mort ou de douleur. La porte de la salle s'ouvrit sur une blonde qui abordait un grand sourire, un petit Tupperware dans les mains et les yeux pétillants des gamins ayant encore fait une connerie. Jo travaillait le jour au garage avec lui et faisait les soirées dans le bar de sa mère, la jeune fille désirait rassembler le plus d'argent possible pour se payer un tour du monde dans de bons hôtels et certainement mettre la main sur un riche héritier. Bien que la dernière partie ne soit que pur délire dans leur groupe.

- Dean ! Il faut que je te dise, j'ai rencontré le partenaire de ma vie, c'est pas au goût de ma mère, mais il est tellement merveilleux !

Elle continua sur sa lancée, ignorant le fait qu'il avait levé les yeux au ciel et décroché dès la première phrase, la jeune blonde devait encore parler de ce chien que donnait ses voisins ou alors de celui de l'animalerie, à moins qu'elle parlait de celui croisé dans la semaine. La jeune femme qu'il voyait comme la petite sœur qu'il n'avait jamais eu développait une étrange obsession pour les canidés, elle en voyait de partout et en voulait de partout. Bobby débarqua à son tour, annonçant que la pause était finie et ils retournèrent au travail, l'homme ne faisant aucun commentaire en remarquant que son fils de cœur avait à peine touché à son repas.

La journée s'écoula doucement, il s'abîma dans les voitures, travaillant comme s'il était le seul à pouvoir faire le travail et Bobby préféra le laisser ainsi, sachant que son employé ne parlerait pas tant qu'il n'aurait pas mariné un temps. Dean était comme ça, ayant du mal à parler de sentiment, se dérobant quelques fois par des blagues ou détournant les conversations avec habilité, mais il disait toujours tout à Bobby ou Sam, du moins il finissait par le dire rapidement après y avoir réfléchit de façon à ne blesser personne. Lorsque la dernière voiture qu'il fut possible de réparée passa sous ses mains, son patron lui hurla qu'il devrait aller prendre une douche rapidement avant d'être en retard au repas qu'organisait son père ce soir. Tout le quartier semblait invité et cela arracha un sourire au blondinet qui se dépêcha de rentrer chez lui pour se changer et reprendre une douche.

Son corps se figea de lui-même devant un miroir où se tenait une gamine aux longs cheveux noirs cachant son visage. Retirant la serviette de ses cheveux qu'il essuyait, une fascination morbide le pris pour l'enfant, au contraire de son instinct qui lui hurlait qu'il devait s'éloigner de ce miroir, de se cacher de tous les miroitement, s'enfuir rapidement. Un clignement de paupière plus tard, le reflet étranger avait disparut et il se traita plusieurs fois d'imbécile, certainement qu'il devrait ralentir sur les bières. Si ce n'était que ça qui le faisait se sentir mal.

- Dean, mon chéri, tu a encore grandit, non ?

- Maman, je ne grandis plus depuis des années.

La femme eut un petit rire avant d'embrasser son fils et le garder dans une étreinte forte. Une émotion sans nom s'empara de son être, lui faisant refermer ses bras sur la dame pour la coller contre lui avec douceur, mais possessivité. Il était heureux qu'elle soit en vie, bien qu'il ne comprenne pas pourquoi cela lui semblait si merveilleux alors qu'il le savait, c'était un sentiment puissant, apaisant.

- Tu vas bien Dean ?

- Ouais. Je t'aime maman.

La femme lui tapota l'épaule en s'écartant, affichant un grand sourire, celui d'une personne heureuse. Puis le traîna vers le jardin en babillant sur le fait qu'Ash aurait du retard parce qu'il avait encore fait du zèle à son travail. A l'arrière de la maison était déjà rassemblé quelques personnes. Jo et sa mère étaient assises à la table en plastique, discutant énergétiquement avec Jessica qui possédait deux voyage à l'étranger à son compteur. Sam se trouvait derrière sa fiancée, les mains sur le dossier en écoutant leur conversation sans pour autant participer, ce que faisait également Karen sirotant son verre en attendant le retour de Marie. Se tenant dans un coin du jardin un Kevin occupé à essayer d'échapper à l'araignée qu'Adam tentait de lui mettre sur la tête, ayant sensiblement le même âge, les deux jeunes hommes avaient grandit en faisant les quatre cents coups. Charlie gloussait en compagnie d'un Benny plutôt bruyant et à leur côté se tenait Bobby embêtant son père à côté du barbecue grésillant.

Il y avait d'autres personnes, mais ce n'était que celles-ci qui avaient retenu son attention et alors que son frère cadet remarquait sa présence en s'approchant, abordant un grand sourire, il fut triste de ne pas croiser une paire d'yeux céruléen dans son observation. Aucun trench-coat clair parmi les invités, ni même de question embarrassantes à ses oreilles. Dean se contenta de rendre l'étreinte de son cadet, remarquant à peine son air soucieux à son égard avant de rejoindre son père pour le saluer, passant ainsi d'invités en invité, aidant même son petit-frère à mette cette fichue araignée sur un Kevin hurlant au meurtre. Puis ils se mirent à table et Dean observa sa mère virevolter entre les invités, elle adorait ça et il le savait, avoir sa famille réunie, ses amis proche d'elle et partager son bonheur à ceux qui y participaient. Ce fut Sam, posant une main sur son épaule en désignant la cuisine qui lui fit comprendre que ses sourires n'étaient pas aussi convaincant pour tout le monde.

- Qu'est-ce qui t'arrive Dean ?

- Rien Sammy.

- Ne me le fais pas, tu est ailleurs, voir déprimé.

- Ce n'est rien que je ne puisse pas gérer seul.

- Si tu le dis.

Au regard de son frère, Dean sut qu'il aurait à se mettre à table à un moment donné. Mais pas tout de suite, simplement savoir qu'il aurait de l'aide au moment même où il la demanderait allégea un poids sur ses épaule, l'un de ceux qu'on ne se rends pas compte d'avoir avant qu'il ne se retire. La soirée lui parut plus supportable malgré le fait qu'elle soit douce et une de celle qu'il avait plaisir à vivre, après tout qu'est-ce qu'il pourrait demander de plus qu'une famille aimante ? Des amis sur qui compter ? Une vie calme et parfaite à son goût ? Un regard bleu s'imposa à son esprit et jusqu'à ce qu'il rentre chez lui s'endormir, ces yeux là ne le quittaient pas. Mais le nom de l'être les portant s'échappait sans cesse trop loin.


Continuously looking for me