Bonjour à tous,

voici le dernier chapitre !

Et ma dernière fic après un peu plus d'une décennie à écrire.

Merci à tous ceux qui m'ont laissé des reviews.

Bonne année et meilleurs vœux à tous :)

Thefrenchfan

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Les enfants Potter-Snape

Gare de Kingcross

Je regarde John qui s'engouffre dans le Poudlard express. Malgré la retenue qu'il affecte, je sais à quel point il est impatient de rejoindre l'école. Nous avons laissé les plus petits à la maison pour se consacrer à notre aîné. Harry a passé son bras autour de ma taille. Je ne commente pas ce geste familier au milieu de la foule car je sais qu'il est aussi ému que moi.

Je ressens physiquement la séparation. Désormais, il ne m'appartient plus. Il appartient au monde sorcier.

Nous l'avons accompagné quelques jours plus tôt pour l'achat de ses fournitures scolaires. Je suis devenu indifférent aux regards d'autrui, juste sur le qui-vive comme disent les moldus. Il n'y a plus d'attaque depuis plusieurs années maintenant mais qui sait ? Je repense alors que le train s'éloigne déjà au milieu des nuages de vapeur, lorsque nous sommes entrés dans la boutique d'Ollivander. Son regard perçant que les années n'ont pas altéré, la même passion pour son art. Il a toujours gardé une profonde reconnaissance à Harry pour l'avoir délivré des griffes du seigneur des ténèbres et de lui avoir permis ainsi d'échapper aux tortures et à une mort certaine. Il a parcouru ses rayons et finalement après trois essais, John a été choisi par une baguette en noyer avec un cœur de plume de phœnix. Moment unique dans la vie d'un sorcier, alors qu'il fait tournoyer son poignet pour mieux sentir sa magie s'unir à celle de la baguette.

Harry me tire de ma rêverie, il est tant de rentrer au Manoir, le temps va me paraître long avant Noël.

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Manoir Prince

Bureau de lord Prince

John vient d'entrer à Poudlard, dans la maison Serpentard. Quand je le vois dans son costume d'élève avec les couleurs de mon ancienne maison, il fait déjà la une de la gazette des sorciers ! je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point il me ressemble et à quel point nous sommes différents. Il est très sur de lui, jusqu'à l'arrogance, trait qu'il tient sans doute des Potter. Il est beaucoup plus beau que moi, et je ne dis pas cela parce qu'il est mon fils. Il a les yeux clairs, d'un bleu vert turquoise hypnotique. Il a le visage anguleux qui se dessine à peine car ce n'est qu'un enfant. Ses cheveux sont longs et soyeux, bruns foncé presque noirs. Il refuse qu'on les coupe et les porte attachés le plus souvent comme sur le portrait de Sebastien.

Dans la lettre qu'il nous a écrite, pas la moindre trace d'un doute quand à sa maison. Je l'ai mis en garde sur les attentions qu'il va recevoir, les remarques aussi. Il a balayé tout ça avec son aplomb habituel. J'ai peur de ce trait de caractère, il peut le conduire à sous-estimer le danger. Lui, contrairement à son père et à sa mère n'a peur de rien mais contrairement à nous il ignore à quel point la vie peut-être injuste.

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Poudlard

Bureau du directeur de la maison Serpentard

J'ai été convoqué par le nouveau directeur de la maison serpentard, un de mes anciens élèves et un bon maître des potions, Louis Sombretour. Il me reçoit avec amabilité.

- Bonjour Professeur, je suis désolé de vous faire déranger !

- Bonjour Louis, ce n'est rien, je vous remercie. J'avoue être surpris de votre convocation. Les résultats de John sont excellents.

- Plus que bons, exceptionnels même, hormis en divination mais cela n'est pas très important.

Remarque bien serpentarde soit dite en passant.

- C'est plutôt...

Je vois à quel point il est gêné.

- C'est plutôt au niveau du comportement. Il est arrogant et cassant avec les autres élèves. Il s'est déjà attiré des problèmes au sein même de sa maison.

- Certes, cela est regrettable mais pas étonnant, son père et moi même avons traversé ce type de problèmes. Il est le fils d'Harry Potter. Dès son premier jour, il a fait la une de la gazette du sorcier... Malgré l'avis de son père et de moi-même, il est traité comme une célébrité par le monde sorcier.

- En effet,..Mais, comment dire, il ne se laisse pas faire et les intimidations ne lui font pas peur. Je l'ai entendu menacer des élèves. je n'ai pas de preuve, mais certains d'entre eux ont été blessés, sérieusement.

- Êtes vous sur? Ce sont des accusations très graves!

- C'est pour cela que j'ai préféré vous en parler pour que vous puissiez éclaircir cela avec lui.

- Pourquoi ne pas le faire vous même?

- J'ai tenté de lui parler, mais il n'a rien dit. Je sens qu'il me juge.

- Ce n'est qu'un enfant de 11 ans.

- mais déjà un puissant sorcier !

L'ombre de Voldemort plane encore sur nous. Lui aussi a été un enfant, un élève à Poudlard, un puissant sorcier. Mais cela ne reste qu'une crainte diffuse. John n'a rien de commun avec le seigneur des ténèbres.

Louis, je vous parle d'expérience, en tant qu'ancien directeur de la maison serpentard. N'oubliez pas qu'Harry a été mon élève. Vous ne devez jamais vous laisser influencer par la réputation d'un de vos élèves. Ils ne doivent jamais oublier que quelque soit leur fortune, le rang ou la notoriété de leurs parents, ici ils ne sont que des élèves de Poudlard. Harry et moi n'admettrons aucun manquement au règlement de la part de nos enfants. Quoiqu'il en soit, je vais lui parler.

Merci.

Je vois le soulagement dans ses yeux. La peste soit de ces enseignants trop doux !

Ne vous inquiétez pas. C'est normal au début. Quand avez vous pris vos fonctions?

C'est la deuxième année, depuis qu'Horace a pris définitivement sa retraite.

Puis-je voir mon fils dans un endroit calme et discret?

Je vous propose mon bureau. Je vais le chercher, il est en cours d'histoire de la magie.

bien. Mais je peux attendre la fin de son cours. Je vais en profiter pour rendre visite à la Directrice.

Je le préviens, pour qu'il vous rejoigne ici à la fin de l'heure.

Nous nous saluons.

Je réfléchis le long des couloirs si familiers qui conduisent des donjons au bureau du Directeur. je remarque à peine les regards inquiets des élèves qui me croisent. Comme leurs aînés avant eux, je gage qu'ils ne seraient pas ravis de m'avoir en professeur des potions. Juste pour le plaisir, je lance un regard assassin et courroucé et remarque avec plaisir qu'il n'a rien perdu de son pouvoir.

Je reviens à mon sujet. Je ne suis pas tellement surpris, entre son père et moi, il était irréaliste de penser que sa scolarité serait normale. Je crains juste qu'il soit ennuyé par les autres élèves à cause de nous. Pourtant ce que me dit Louis n'est pas anodin, il n'a rien d'un idiot ni d'un faible, alors je prends au sérieux ce qu'il m'a signalé.

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Poudlard

Bureau de la Directrice

- Bonjour Severus

- Bonjour Minerva

Son regard reste sévère, distant, malgré les années.

- Je viens de parler avec Louis au sujet de John.

- En effet, nous avons des soupçons quant à son implication dans divers incidents ayant entraîné des blessures à des élèves.

- Ce ne sont que des soupçons.

- Trois garçons ont été blessés, gravement, même si Pomona a réglé cela sans dommage.

- Ils ont accusé John?

- Non.

- Je ne comprends pas alors.

- Ils s'en étaient pris quelques jours auparavant à John, enfin des mots surtout comme nous en voyons régulièrement chaque année. Il suscite la jalousie à cause de ses notes et de la notoriété de ses parents. J'en ai été le témoin. Moins d'une semaine après, ils étaient tous à l'infirmerie.

- Ce n'est qu'une coïncidence. Il n'y a pas de preuve.

- Ils n'ont pas vu leur agresseur.

- Donc rien ne prouve que c'est lui.

- Justement Severus, hormis votre fils qui pourrait blesser trois garçons sans se faire prendre !

- Minerva, ce n'est pas une preuve. Il n'a que onze ans! Il n'est pas responsable de les actes !

- C'est vous qui dites cela ! Il est vrai que vous l'avez épousé ! Je me rappelle que vous étiez plus prompt à conclure à la culpabilité des élèves, en particulier s'ils étaient griffondor et s'il s'appelait Harry Potter !

- Vous n'avez pas le droit de vous venger sur lui !

- Il n'est pas question ici de vengeance mais de protection !

- S'il n'était pas mon fils, vous ne l'accuseriez pas !

- Je n'ai pas pris la décision de vous faire convoquer à la légère. J'aurais souhaiter qu'Harry soit présent également.

- Nous sommes d'accord tous les deux sur la manière d'agir.

Elle hausse les sourcils, sceptique.

- Je vous laisse lui parler dans ce cas. Je ne tolérerai aucun manquement au règlement. Si jamais la preuve était faite que John est impliqué dans l'attaque d'autres élèves, il serait immédiatement renvoyé de Poudlard.

Je la salue d'un simple hochement de tête et quitte le bureau.

Elle ne m'a jamais pardonné, jamais. Elle se méfie de moi.

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Poudlard

Bureau du directeur de Serpentard.

- Maman !

- Bonjour John.

Je l'embrasse et le serre contre moi. Il me manque terriblement.

- Il s'est passé quelque chose?

- non tout le monde va bien.

- et toi ?

- ça va.

Je vois dans son regard qu'il sait déjà la raison de ma présence. Un vrai serpentard.

- tu les a blessé.

- Non

A ce moment là j'ai appris deux choses sur mon fils qui m'ont fait mal. Qu'il était capable de me mentir et qu'à onze ans il était capable de blesser d'autres personnes.

- John, tu ne dois jamais, jamais tu m'entends utiliser tes pouvoirs contre les autres élèves.

- Même pour me défendre?

- tu as été attaqué?

Il a failli se laisser prendre.

- Ils sont jaloux de toi et papa, de mes notes, parce que je suis plus fort qu'eux.

- Il faut que tu apprennes à le gérer, tu n'as pas le choix.

- Je n'y suis pour rien ! Ils sont faibles et bêtes !

Un frisson glacé parcourt mon dos.

- La vie est injuste John mais tu peux te défendre autrement que par la violence, le mal. Se battre n'est pas être plus fort, c'est faire ce que l'on attend de toi, c'est te réduire à être faible. Ceux qui te poussent à ces agissements ont de l'emprise sur toi.

Je le vois réfléchir.

- Tu n'es pas seul John, tes professeurs, ta famille, nous sommes là pour toi.

- Vlad aussi.

- Vlad aussi.

- Tu me promets de réfléchir et de m'en parler.

- Oui maman.

Je le serre dans mes bras avant de le partir. Qu'il est dur de le laisser, je le regarde, mon bébé, mon premier né, mon out petit. Avec lui j'ai découvert un autre amour, tout neuf. Et déjà il s'éloigne de moi, il grandit et j'ai peur, peur de ce monde et du mal qui s'y cache, des obstacles que la vie lui mettra en travers de la route, j'ai peur d'échouer, de ne pas savoir. Je ne veux pas le perdre.

- maman?

- Promets moi John de m'appeler, de m'écrire. Tu sais depuis tout petit que tu es différent des autres. Nous t'aimons mon chéri, nous sommes là pour toi. Le professeur Sombretour n'est pas ton ennemi, il sera prêt à t'écouter. Ne reste pas seul, je suis sur que d'autres élèves aimeraient devenir tes amis. Tu as tous les choix devant toi, tu ne peux pas encore comprendre.

- oui.

Je quitte Poudlard le coeur gros.

Une fois rentré, je raconte tout à Harry qui comme d'habitude fait tout me rassurer. Il est tendu pourtant et ne sous-estime pas la situation. Je sais que je peux compter sur lui pour parler à notre fils le moment venu.

Les mois suivants, il n'y a plus eu d'incident. Je veux espérer que tout cela est derrière nous. Il nous parle de ses nouveaux amis, de ses découvertes. Au travers de ces récits d'enfant trop parfait, je pressent une réalité tout autre, une distance, une solitude volontaire ? Il est portant proche de ses frères, de nos amis...De Vlad, en particulier de Vlad. J'ai beau me dire que je me fait des idées, cela m'inquiète.

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Poudlard

Les géants, les loups garous et d'autres créatures se sont alliés pour attaquer les sorciers. Contre l'avis d'Harry, je suis présent à Poudlard pour défendre l'école. Harry est très nerveux, il n'est pas le seul, les souvenirs de la guerre contre Voldemort sont encore bien présents. John est à nos côtés. j'ai interdit à Ulysse et Brian se sortir du château. Connaissant leur père, je ne peux que m'inquiéter de leur obéissance.

Le sol commence à trembler, alors que la forêt interdite plonge dans le silence. Ils arrivent. J'aide Minerva à renforcer le bouclier.

Nous sommes en lisière du domaine avec d'autres parents et les aurors. Je lance des sorts et pétrifie mes opposants. Ma puissance crépite sous ma peau comme si la violence qui sommeille en moi depuis tant d'années, était impatiente de s'exprimer. Mes coups sont puissants, autant que ceux de mon époux, bien plus que les autres sorciers. Je ne peux résister à l'ivresse du combat, je me retrouve à l'avant de l'attaque, les duels m'ont tellement manqué. Toute ma magie se déchaîne, l'idée même qu'ils puissent toucher à mes enfants est insupportable. Je comprend à présent Lily, son sacrifice, la puissance de l'amour inconditionnel. Au bout d'un heure de combat, nos ennemis prennent la fuite. Je laisse les aurors prendre le relais. Je retourne à l'école, sans pouvoir ignorer les regards sur moi. Brian et Ulysse se lancent vers moi, ils n'ont pas une égratignure.

- trop fort maman, tu les as pulvérisés!

Ils n'ont pas conscience de mon passé, pour eux la plupart de mes actions de mangemort sont inconcevables.

Ils m'entourent de leurs bras. Harry nous rejoint.

- Vous êtes restés à l'intérieur?

- oui

Me répondent-ils en coeur.

- Où est John?

- Je croyais qu'il était avec toi !

Harry se précipite vers l'autre côté de l'école où des combats se sont tenus. Je cours à sa suite. Une allée de cadavres nous mène à un endroit que je ne peux regarder sans trembler. Nous descendons la pente. Nous ne le voyons pas parmi les morts. Il sort soudainement de la cabane et se dirige vers nous. A part des éclats de bois et de la terre sur ses vêtements et dans ses cheveux, il n'a rien. Il est seul et ne semble pas du tout traumatisé.

- tu vas bien?

- oui parfaitement.

-Pourquoi t'être aventuré ici tout seul? Tu aurais pu te faire tuer!

Harry est en colère.

- Ils n'avaient aucune chance papa.

- Tu es trop sur de toi! Tu as 15 ans!

- tu as tué un basilic à 11 ans!

- Ce n'était pas pareil. Et puis cela n'aurait jamais du arriver! faire courir des risques pareils à des enfants!

- Mais je n'ai rien!

- S'il t'arrivait quoi que ce soit, nous deviendrions fous ton père et moi.

Nous l'entourons de nos bras. Nous ne sommes pas assez fermes avec John, je le sais.

Nous retournons au château où le bilan des victimes est dressé.

Plus de peur que de mal. Il est décidé que sous la direction d'Harry une surveillance sera mise en place pendant plusieurs mois pour s'assurer qu'il n'y a plus de risques.

John est fêté comme un héros. Je le vois pourtant totalement détaché. Il trône à la table de serpentard, magnifique, avec plus d'aura que n'en a jamais rêvé Lucius. Difficile de le cerner, même pour moi. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, de m'interroger. Sans doute j'exagère les choses.

Je retrouve Harry pour un moment de tranquillité.

- ça va?

- oui et toi?

- oui. Severus, tu as remarqué l'état des cadavres?

- Vlad?

- Sans aucun doute.

- Il est toujours là. Je ne sais pas quoi en penser. Toutes ces années, il n'a cessé de nous protéger.

- Difficile à dire, pourtant nous n'avons rien à lui reprocher. Il est de ta famille, de notre famille.

- Harry, il faut qu'on parle à John, son attitude m'inquiète. J'ai peur qu'il bascule dans les ténèbres.

- Nous allons en parler avec lui. Tu t'inquiètes trop, il est juste la coqueluche de Poudlard.

- Cela n'est rien, mais il est amoureux de Vlad, il est obnubilé par lui et inversement. Vlad aime tous nos enfants mais avec John c'est différent.

- C'est vrai, il ressemble à Sebastien.

Nous décidons de rentrer ce soir avec tous nos enfants au Manoir et d'y passer la fin de semaine.

Adam est fou de joie à l'idée de revoir ses frères. Alistair tape des mains dans sa chaise haute.

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Prince Manor

- Votre mère et moi voulions vous parler de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Nous ne voulons pas que vous preniez la guerre pour un jeu.

- On vous a vu du château, vous les avez explosés maman et toi! Quand ils vous ont vu, ils avaient peur.

- Blesser et tuer des gens ce n'est pas bien. Nous avons été obligés de nous battre mais ce n'est jamais un sujet de fierté. Je regrette le mal que j'ai fait. Votre père et moi avons failli mourir plus d'une fois.

- Tout le monde dit que vous êtes les sorciers les plus forts, papa surtout.

- Ce n'est pas vrai. Il y aura toujours un sorcier plus fort, plus malin, plus méchant.

- Il dise que maman était un mangemort, le bras droit du seigneur des ténèbres, un assassin.

- C'est vrai, et j'en paye encore le prix.

- Severus...

- Ils doivent savoir la vérité. Et c'est pour cela que vous êtes en danger. Des sorciers essaieront de se venger de moi en s'en prenant à vous. Je suis un maître dans l'utilisation de la magie noire.

- ils disent que tu peux voler sans balais.

- Oui John, Voldemort m'a initié. Mais je le regrette tellement. J'étais à peine plus âgé que toi quand j'ai pris la pire décision de ma vie. Si ton père n'avait pas été là, j'aurais complètement sombré il y a bien longtemps déjà.

- Je n'ai jamais voulu être un héros. Et sans l'aide de votre mère, d'Hermione, de Ron et de bien autres jamais je ne l'aurais vaincu. Vous ne pouvez imaginer ce que l'on a vécu. On a tout fait pour que jamais vous ne viviez cela. L'attaque de tout à l'heure était très bête. Dans les guerres précédentes, nos proches sont morts, vos grands-parents, George, Lavande...

- Mais nous sommes forts! John et moi nous sommes les plus forts en duels et Ulysse le serait s'il voulait se battre !

- Les duels à l'école ne sont pas dangereux Brian, que feras-tu quand ils seront cinq ou plus contre toi, qu'ils t'attaqueront par surprise? Tu crois que les mages noirs attaquent comme de preux chevaliers? La guerre c'est sale, ils torturent, tuent par derrière. Tu as vu nos cicatrices?

- Brian, à ton âge, j'avais déjà frôlé la mort plusieurs fois, je ne pouvais pas étudier normalement, je n'avais quasiment pas d'amis, je ne pensais même pas pouvoir tomber amoureux. Je ne dormais quasiment jamais et souvent j'avais mal. Je passais la plupart de mon temps libre à l'infirmerie, tu crois que c'était marrant ? Je n'étais pas heureux Brian, j'étais seul dans un monde où rien n'avait de sens. Sans tante Hermione et oncle Ron, je serais mort.

- Mais Papa, Brian a raison, nous sommes assez forts pour nous défendre, et vous êtes là, et tante Hermione et oncle Ron, nous ne sommes plus seuls.

- Et tu es prêt à les voir mourir? Pour toi tout est certitude mais ce n'est pas la réalité. La réalité du mal est laide, froide, grise. Je me suis aventuré très loin dans la magie noire et je suis le seul à être revenu. Tous les autres sont morts ou sont devenus fous. Les mages noirs se laissent prendre à l'illusion de leur pouvoir. Aucune magie aussi puissante soit elle ne peut vous apporter le bonheur, la joie et l'amour. Regardez Voldemort, il était devenu un monstre, son entourage des repris de justice, des fous, des traitres...

- Il était fou.

John, c'est sa soif de pouvoir, son aveuglement qui l'ont rendu fou. A Poudlard, c'était un élève normal, très doué, admiré par les autres élèves, les professeurs...

Le parallèle est clair.

- La magie noire promet tout mais elle ne vous apportera jamais rien. La guerre, on peut y être contraint mais elle n'est source que de malheur.

- Maman? ta cicatrise est noire par qu'elle a été causée par de la magie noire ?

- C'est exact Ulysse. Voldemort m'a lancé un sort pour me trancher la gorge puis j'ai été mordu par Nagini dont le venin est magique.

Les enfants sont tristes. C'est un mal nécessaire. Ils sont puissants et donc des proies pour les adeptes de la magie noire qui souhaiteraient les recruter dans leurs rangs. Peut-on les protéger d'eux-même?

- Il est tant d'aller se coucher.

- Bonne nuit!

Ils me font de gros câlins avant d'aller se coucher, car malgré tout ces événements les ont remués.

En chemin je passe par la chambre d'Alistair. Je le prend dans mes bras et le berce tout contre moi. Il m'est impossible d'imaginer qu'un de mes bébés puissent devenir un mage noir. Mais Voldemort, Grindelwald ont été des bébés aussi.

Je sens sa chaleur, le poids de son petit corps dans mes bras, la douceur de sa joue potelée contre ma joue. Je le recouche dans son lit. Mon petit amour, mon petit garçon adoré.

Quand je rejoins notre chambre, Harry est déjà couché et chose inhabituelle, John est assis et il discute avec son père. Je les laisse et vais me changer dans la salle de bain. Quand je reviens, Harry me dit qu'il a demandé à John s'il s'était décidé pour un métier. Car si notre fils aîné est un très brillant magicien, il n'a pas de préférence bien marquée. Il penche pour les potions et la recherche.

- Severus, ne t'inquiète pas, tout ira bien.

- Je pensais que je serais fier d'avoir des enfants puissants, mais je sais maintenant que ce qui compte c'est leur bonheur. Je ne suis pas sur que les deux soient compatibles.

- Tu es une mère formidable. On ne s'en sort pas si mal avec nos passés respectifs...

- Nos fils ont, Merlin en soit loué, hérité de mon caractère rationnel, et studieux. Ils n'ont rien pris de ton côté paternel!

- Severus, j'y crois pas, après toutes ces années, toutes ces nuits...

- tu ne penses qu'à ça!

- Merlin m'en soit témoin, épouser un serpentard !

- Epouser un Potter...

faire plein de petits Potter !

A qui la faute !

Nous allons battre les Weasley !

Malédiction !

Harry dit qu'il adore mon rire, qu'il est chaud et doux. j'aime quand il me regarde comme cela, comme si chaque fois c'était un miracle de s'aimer. J'aime quand il me touche avec tendresse. Les années ont passé, plus de quinze années, et elles n'ont pas altéré cet amour auquel je ne croyais pas.

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Prince Manor

Nous sommes invités à un bal de charité. Nous avons accepté. La grande affaire est d'apprendre aux garçons les rudiments de la valse si des jeunes sorcières ou sorciers les invitaient.

Je fais une démonstration avec Harry dans le salon, les garçons sont a deux pieds gauches...

- Harry concentre toi!

- Oui professeur !

- Maman, c'est toi qui a appris à Papa à danser?

- oui !

- Il avait quel âge ?

- 15 ans

- Vous étiez déjà mariés?

- oui.

- c'était pourquoi?

- Pour le bal d'Halloween. Vous feriez mieux de regarder au lieu de jacasser comme des dindons!

Je me souviens de ces leçons de danse, des souvenirs pas très heureux.

- Tu te rappelles Severus?

Il pose sa tête sur mon épaule. Je mesure tout le chemin parcouru depuis lors.

- J'ai toujours l'écharpe que tu m'avais offerte ce jour là.

- tu l'a gardée? pendant la recherche des Horcruxes?

- oui, je l'ai porté quand il neigeait.

- Après sa mort?

- oui...Pour moi tu étais déjà le Prince.

Les enfants nous tirent de ce voyage dans le passé.

- Nous allons avoir encore un petit frère...

- Brian !

- Maman a déjà notre frère dans son ventre.

- Ulysse, que dis-tu là?

- J'ai deviné, maman fais toujours ça quand elle est enceinte.

Harry me regarde interrogatif. Il met la main sur mon ventre.

- Je vais appelé Poppy.

- Si rapidement après la naissance d'Alistair?

- Ulysse, je fais quoi ?

Mon fils rougit mais ne se dérobe pas.

- Tu fais plein de bisous et de câlins avec papa! Tu es toujours contre lui.

C'est à mon tour de rougir. Harry rit de bon cœur. Il propose aux garçons de faire un tour en balais, ce qu'ils acceptent avec joie.

- Bientôt nous pourrons former notre équipe de Quiddich! Ulysse tu sais si c'est un garçon ou une fille?

- C'est toujours un garçon !

Harry lui ébouriffe les cheveux, il est si fier de nos fils. Il aime passer du temps avec eux.

Poppy a confirmé que j'attendais à nouveau un enfant.

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Prince Manor

Il me dit que chaque jour est une nouvelle conquête,qu'il sait qu'un jour je peux partir. Ce miroir de mes propres peurs est surprenant. Je n'ai connu que lui, nos enfants sont la preuve, le fruit, de notre amour. J'ai plus de cinquante ans et je porte à nouveau un bébé. Il m'a demandé si à l'avenir je souhaitais prendre des contraceptifs. L'idée même de perdre le bébé m'est insupportable. je l'aime déjà...Je dis toujours que la conception est un miracle, que les chances sont faibles, mais nous avons déjà cinq enfants, bientôt six. La question, je n'ai pas voulu y penser après les jumeaux. Je ne veux pas y penser...Est-ce ce que je voulais? Non, mais que pouvais-je imaginer alors? O combien dérisoires étaient mes désirs. Ma main repose sur mon ventre alors qu'Ulysse révise studieusement en face moi. c'est de mes fils celui qui me ressemble le plus bien qu'il n'ai pas ma soif de revanche. Lui connaît le bonheur tranquille de notre famille, il est très proche de John. Serdaigle tendance serpentard dirait Harry. . Il me regarde, il sait que je l'observe.

Je lui tend les bras, je le serre contre moi.

- Je ne suis plus un bébé.

Il se serre contre moi.

- Non mais je suis toujours ta maman.

Harry entre et viens déposé un baiser sur mes lèvres avant d'embrasser Ulysse.

- Où sont tes frères?

- Brian s'entraîne dehors et John révise. Adam est avec Betsy je crois.

- Adam fait sa sieste.

- et numéro 6?

- tranquille aujourd'hui !

Nous prenons notre thé, Harry me parle de sa journé remonte dans sa chambre.

- Tu n'est pas fatigué?

- Non.

- Tes grossesses sont de plus en plus rapprochées. Poppy est très surprise.

- Tu ne veux pas d'autres enfants?

- Severus, j'aime déjà notre futur bébé mais ta santé passe en premier.

- J'ai plus de 55 ans... mais en âge sorcier ce n'est pas pareil que pour les moldus. Tu veux que je prenne un contraceptif après lui?

- J'ai peur d'un incident. Tu as l'air contrarié? C'est toi qui sait. J'aimerais tous les enfants que nous aurons. J'ai toujours rêvé d'une famille nombreuse mais nos enfants ont besoin d'une mère et moi je ne peux vivre sans toi.

Les idées se bousculent dans ma tête.

- Nous verrons, pour l'instant ma grossesse se passe bien.

- quand Poppy doit-elle passer?

Vendredi prochain.

Harry s'occupe d'Alistair pendant que j'organise le repas du soir.

- Severus, je ne pensais pas que Poudlard te manquait à ce point pour recréée une école sorcière à toi tout seul.

- tu y es un peu pour quelque chose!

- C'est vrai.

Alistair gigote dans tous le sens. Harry lui fait faire l'avion. Les garçons arrivent et prennent place. Un hibou apporte un courrier pour John.

- encore une lettre d'un de tes admirateurs!

- Brian, occupe toi de ton balais

- je suis sur que c'est encore Malfoy!

-oui c'est lui. Il m'invite au Manoir pour un bal.

- il veut être ta cavalière!

- Brian, tes manières.

- Mais papa c'est vrai, il est raide dingue de John.

- C'est quoi ce langage ?

Brian roule des yeux.

- Scorpio Malfoy a une tocquade pour notre cher John pèèèèèèèère!

- Comme la moitié de Poudlard !

- Si même Ulysse le dit!

- Vous exagérez tous les deux! De toute manière je n'irais pas.

-Pourquoi?

-Oncle Vlad va passer et je voudrais lui demander des conseils.

- Cela peut attendre, tu devrais y aller.

- Papa je n'ai pas envie! Ces bals sont d'un ennui!

- Severus, laisse le faire. Apparemment aucun de nos enfants n'a hérité de ton penchant pour les Malfoy!

- Nous on préfère les Weasley!

-Parle pour toi! Si tu imagines que Rose va t'épouser...

- Oui évidemment.

-Brian, elle a son mot dire, ne l'oublie pas!

- toi tu savais pour papa!

- c'était très différent!

- Nous allons nous marier et nous aurons beaucoup d'enfants.

- tu es têtu, comment ais-je pu avoir un griffon pareil!

- papa est aussi un griffon

- à moitié seulement...

- Severus! les enfants, ces histoires de maison ne doivent pas vous influencer.

- griffondor sentimental, sans doute un quart de poufsouffle..

Les enfants sont morts de rire.

- Severus, tu as été reconnu par l'épée de Griffondor, tu es un griffon aussi...

- non je suis un peu serpentard...

Mes regards sévères ne marchent pas avec mes fils.

- Ulysse, plus d'ennui avec tes camarades?

- Non.

- Tu nous le dit ?

- Oui. En plus, ils ont peur de John et de Brian.

- Minerva m'a dit que tu avais du mal lors des duels. Je peux t'entraîner, ton père aussi, c'était notre spécialité.

- Merci Maman. C'est juste que je n'aime pas l'idée de blesser. J'ai demandé à tante Hermione des livres sur les médicomages.

- Pauvre de nous!

-Severus!

- Désolé mon chéri, c'est une profession très honorable et avec tes notes l'école, je ne pense pas que tu es des difficultés pour être admis à la faculté de médicomagie.

- j'aimerai aussi étudier la médecine moldu. J'ai parlé avec les parents de tante Hermione, c'était passionnant.

- tu n'as pas fini de lire! Brian tu devrais t'y mettre aussi. Si tu veux toujours être Auror, il faut de bonnes notes.

- Je n'en suis plus sur. J'ai bien envie de travailler avec oncle Fred au magasin de farces et attrapes.

- Hors de question et ce n'est pas ton oncle.

- si puisque c'est l'oncle de Rose.

- Brian ! c'est pas possible!

- Brian ton père a raison. Tu ne peux pas obliger Rose et puis tu tomberas amoureux de quelqu'un d'autre qui sait.

- Je sais que ce sera elle, comme tu l'as su pour papa!

Difficile de leur expliquer les détails. Je préfère changer de sujet, ils sont trop jeunes encore.

- Daphné est à nouveau enceinte.

- C'est une bonne nouvelle.

Nous finissons le repas entre les bavardages des uns et des autres, même Alistair babille sur sa chaise haute, voulant faire valoir son opinion.

Brian quitte la table en trombe pour ne pas rater le premier match de quiddish de la saison. Un vrai griffon celui-là. Il est amoureux depuis toujours de Rose. Pour l'instant ce n'est qu'une amourette d'enfant mais je soupçonne que notre fils ne lâchera pas l'affaire. Il a une manière bien à lui de se poser devant les problèmes et de prendre ses décisions. Il a décidé qu'aucun obstacle ne se mettrait en travers de sa route. Il a regardé Rose et lui a dit qu'elle était la femme de sa vie et qu'ils se marieraient quand il aurait l'âge. Rose a secoué ses boucles rousses incrédule devant cette déclaration. Brian a sourit, nullement décontenancé. Quand je lui ai demandé pourquoi il disait cela, il a répondu qu'il le savait. Je ne demande si il a des dons de voyance. Vlad en a, même s'il est toujours réticent à aborder le sujet.

Je prend un café au calme dans le salon. sans surprise j'y retrouve Ulysse dans le fauteuil prés de la cheminée en train de lire un roman moldu. Le plus calme et discret de nos enfants. Il me sourit avant de se plonger dans la lecture. De profil, il me ressemble énormément avec les traits moins farouches cependant. Quand je l'observe ainsi, je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais été comme lui si j'avais grandi dans une famille aimante, pour ne pas dire normale. Il y a dans ses yeux noirs, une profondeur étrange pour son âge. je soupçonne beaucoup de passion sous cette tranquillité, une soif d'apprendre, de découvertes.

Il n'aime cependant pas se mettre en valeur et ne recherche pas la reconnaissance d'autrui. C'est son trait le moins serpentard. Il aime profondément sa famille, ses amis qui lui rendent bien. John et Brian sont très protecteurs vis à vis de lui.

Je me laisse envahir pas la sérénité et le bonheur de ce moment. La force des liens qui nous unit, ma famille adorée.

J'ouvre les yeux, Ulysse me sourit, un sourire discret, profond, comme s'il avait tout compris. Dans son regard, un amour inconditionnel, absolu, d'un fils pour sa mère, ce lien si particulier. Je mourrais pour lui, sans hésiter, sans regarder en arrière.

Le bonheur absolu.

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Prince Manor

La jalousie d'Harry est toujours surprenante. Il n'aime pas que d'autres sorciers me tournent autour. Je ne pense pas que ces sorciers me tournent autour dans un jeu de séduction mais pour Harry toute ambiguïté est insupportable. Dans ce bras qui enlace ma taille, dans cette main qui se pose sur mon épaule...Harry affirme ce lien encore et encore. Après la naissance de nos enfants, je pensais que peut-être les choses évolueraient, mais il n'en est rien, au contraire.

Cette pointe d'agressivité, ce rien d'impatience devant une curiosité trop empressée d'un jeune apprenti carriériste.

- Harry de quoi as-tu peur?

- Qu'un jour tu partes.

- Nous avons cinq enfants, bientôt six, tu crois vraiment que je vais partir sur un coup de tête?

- tu ne m'aimais pas.

- Les coups de foudre c'est dans les films Harry

- Juste au jour où il croisera ta route.

- Harry, si je ne t'aimais pas, je n'aurais pas fondé une famille avec toi.

Toujours cette ombre, ce passé. Lui qui parait toujours si sur, si confiant est certainement le plus incertain de nous deux.

- Je t'aime Harry, j'aime notre famille.

- Je ne pourrais pas te laisser partir Severus, je ne pourrais pas.

- Harry...

Je me lève et l'enlace pour l'apaiser. J'ai appris au fil des années à être celui qui soutien, qui rassure.

- tu crois que j'ai un doute à ce sujet, même la mort n'y est pas parvenue!

Il caresse mon ventre qui commence à s'arrondir.

- Les gens se posent des questions, les garçons nous ressemblent trop pour que cela soit le fruit du hasard.

- Ulysse effectivement, c'est moins le cas pour John. Brian ressemble à ma mère et ses yeux verts sont semblables aux miens.

- Ils pensent que nous avons recours à une mère porteuse?

- Il faut garder le secret jusqu'à ce qu'ils puissent se défendre.

John passe dans le couloir et nous surprend tendrement enlacés. il sourit et passe son chemin. Difficile d'être seuls dans le manoir quand les garçons sont à la maison.

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Prince Manor

Bureau de Lord Prince

Ulysse... En donnant ce prénom, nous savions que sa destinée ne serait pas commune. Comme le sorcier héros du mythe, Ulysse fait passer l'intelligence avant la force. Nous avons toujours pensé que c'était John le plus puissant de nos enfants. Je sais à présent que c'est le plus doux et discret de nos enfants. Il semble parfois trop sage pour son âge.

Nous étions à une grande fête organisée par le ministère pour rassembler tout ce que le monde sorcier a de membres influents. Nous y étions avec les trois aînés, les plus petits étaient restés à la maison ce qui n'est pas allé sans pleurs. En particulier Adam qui est très capricieux. Alistair s'est mis à pleurer à chaudes larmes...La pauvre Betsy ne savais plus où donner de la tête. J'ai puni Adam, pas d'histoire ce soir et pas de jeux avant de dormir.

Scorpio Malfoy comme à son habitude est venu se coller à John qui l'a superbement ignoré pour aller discuter avec d'autres ados de son âge. Ils l'admirent tous. Teddy qui déteste Scorpio pour je ne sais qu'elle raison de lui seul connu, ne manque pas l'occasion de se moquer de la toquade de son cousin pour le « prince » de Poudlard. Les injures fusent mais alors que je croyais naïvement l'incident réglé, plus tard dans la soirée, je suis appelé par Brian qui me dit de venir en urgence. Le connaissant, je ne peux qu'imagine que la situation est grave.

Dans un pièce déserte, je vois comme un film au ralenti, Scorpio envoyer un sort très dangereux à Teddy, surpris par la violence de l'attaque. Il tombe à terre, blessé quand soudain Ulysse s'interpose et sans même sortir sa baquette, il désarme l'héritier Malfoy et l'immobilise. De la magnifique magie blanche, pure, entoure Teddy et le soigne. Ulysse n'a pas quinze ans...Teddy le regarde avec émerveillement, il a raison. Notre Ulysse, calme, effacé, fuyant les attentions, est à cet instant dans le regard du fils Lupin, un sorcier d'exception.

Plus de peur que de mal. Drago vient chercher son fils et nous présente des excuses pincées. Pour lui la fréquentation d'un Potter est toujours source de tracas. Ils quittent la soirée presque aussitôt.

Harry sermonne sans colère mais fermement Teddy. Lui rappelant à quel point il est cruel de se moquer des sentiments d'autrui. Mais le jeune métamorphe ne tarit pas de reproches envers Scorpio. Je devine qu'il y a autre chose. Je profite d'un moment où nous sommes seul pour lui parler. Pourquoi détester à ce point ce jeune cousin ? Il le dit superficiel, attiré par le pouvoir et la richesse, comme ses parents et grands parents, ceux là même qui ont contribué à la mort de sa mère.

Je croise plus tard Remus qui n'en sait pas plus.

Il est déjà tard quand nous rentrons. Je vais dans chaque chambre, les enfants dorment déjà.

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Prince Manor

chambre d'Ulysse

En passant devant la chambre de mon fils, j'entends des bruits étouffés. Alors que je m'approche, je découvre interloqué Teddy embrassant passionnément notre fils, qui loin de le repousser l'enlace à son tour.

comment as-tu pu être attiré par ce con de Malfoy ?

Je ne sais pas, je ne sais plus...

Il n'a jamais compris, il n'en a que pour John !

Il ne l'aimera jamais, John aime déjà quelqu'un et à jamais.

Je t'aime Ulysse.

Je t'aime aussi. Mais mes parents ne seront pas d'accord, je suis trop jeune.

Ton père avait quinze ans quand il a épousé ton père !

Tu veux m'épouser ? Tu crois pas que tu vas un peu vite ?!

Bien sur que je veux t'épouser, tu crois que je plaisante ? Je vais bientôt finir ma formation d'auror et on pourra s'installer ensemble !

Je veux finir ma formation à Poudlard et entrer à la faculté de médicomagie. Tu penses pouvoir m'attendre ?

Oui !

On verra...

Ulysse, ne doute pas de moi. Je suis très sérieux. C'est trop tôt pour toi, je le sais. Je t'attendrai...

Je suis à la fois éberlué par ces informations et attendri par ces premiers émois tout neufs. J'ai une grande confiance en Ulysse, quand je le vois si raisonnable malgré les sentiments qu'il éprouve. Teddy ne voit-il pas la tendresse, le désir dans ces yeux sombres ? J'espère qu'ils ne se trompent pas mais seul le temps peut le dire et c'est à eux d'en faire l'expérience. J'en parle à Harry et nous décidons de garder le silence, de leur faire confiance. Harry adore Teddy et la perspective qu'il devienne encore plus proche de nous lui plaît.

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Manoir Prince

Grand salon

John vient de rentrer avec ses frères pour fêter Noël. Brillant élève, il est devenu populaire auprès de la gent féminine. Il est très beau, ses yeux turquoise très clairs encadrés par sa chevelure noire et soyeuse. il se brosse les cheveux avec application et les laisse détachés quand Dracula vient nous voir. son attitude envers lui a changé, l'amour inconditionnel qu'il lui porte se double maintenant d'une attitude séductrice.

Quand nous abordons le sujet, il se renferme et met en place ses dons d'occlument. Il s'éloigne de nous. Harry le vit très mal, il ne veut pas être mis à l'écart. Il nous aime pourtant, il est tendre avec ses frères mais je sens qu'il protège plus que tout sa relation exclusive avec Vlad.

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Prince Manor

Grand Salon

Vlad nous a rejoint pour les fêtes, les bras chargés de cadeaux et de décorations rapportées de Roumanie.

John se précipite vers lui et l'embrasse presque sur les lèvres. Je vois les mains blanches de Vlad, si blanches dans la chevelure noire de John. Le regard de la créature empli de passion jusqu'à la folie.

- John!

C'est mon fils, mon enfant, que je dois protéger contre la folie des hommes, des sorciers, de cet être qui est allé plus loin que tout autre, au delà du bien et du mal, qui pourrait le détruire d'un claquement de doigts.

John s'écarte à regret mais ses frères viennent aussi embrasser cet oncle qu'ils adorent. Vlad me sourit, heureux.

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Prince Manor

Bureau

J'ai surpris plus tôt John en train d'embrasser Vlad. Harry est très en colère et surtout très inquiet.

- tu n'es encore qu'un enfant ! Ce n'est pas un jeu, il est beaucoup plus vieux, si même cela a encore un sens, 1000 ans presque !

- toi tu as vaincu Voldemort à mon âge!

- ce n'est pas pareil !

- je veux être avec l'homme que j'aime!

- et cela ne peut pas attendre ?!

- non j'ai assez attendu.

- John!

Je regarde Harry et John tour à tour, je ne veux pas intervenir immédiatement.

- Je veux juste que tu prennes le temps de réfléchir, d'essayer de nouvelles choses, le monde est si vaste, tu peux voyager. Je veux que tu profites d'un choix que je n'ai jamais eu. J'ai subit la prophétie, j'aurais voulu être libre. Mes parents avaient été tués, tous les êtres dont j'étais proche. Je veux que tu profites de cette partie de ta vie si importante. Je ne t'empêcherais jamais de le rejoindre si tu l'aimes.

- Je l'aime, je veux être avec lui !

- moi aussi à dix sept ans j'étais attiré par le pouvoir, par la magie noire, mais ses promesses ne valent pas les sacrifices que tu devras faire. Tu deviendras un être des ténèbres, un buveur de sang, tu ne pourras pas vieillir, condamner à rester le même alors que tout changera autour de toi. Tu seras toujours différent.

- Ne crois tu pas que je sais tout cela?

- Tu le sais mais le mesures tu? Tu connais si peu la vie, tu as vécu dans un monde protégé entre ta famille et Poudlard...J'ai fait cette erreur John et je l'ai payé très cher!

- Vlad n'est pas Voldemort!

- Tu crois qu'il est allé aussi loin dans la magie par amour de la science ! Il a défié toutes les lois, tous les forces, pour devenir immortel. Combien d'êtres a-t-il sacrifié depuis un millénaire?

- Il nous protège, il nous aime!

L'agitation gagne Harry, c'est de son fils qu'il s'agit ! Sa magie emplit la pièce. Son regard sur John se durcit.

- Severus ne vois tu donc pas ! Cette soif de pouvoir, il ne la condamne pas, bien au contraire il la souhaite pour lui!

- Harry!

Je réalise que c'est moi qui était aveuglé par l'amour maternel. Harry s'en doute depuis quelque temps. Il est vrai que lui est indifférent au pouvoir, il ne l'a jamais souhaité, recherché. La puissance a été toujours son fardeau.

Un court instant, le visage de mon fils change et j'entrevois le sorcier qu'il deviendra, froid, ambitieux...dangereux?

- Pourquoi avoir honte de ses pouvoirs? Je suis puissant, le plus puissant des sorciers à part vous!

- La recherche du pouvoir ne te mènera qu'à la solitude et à la déchéance.

- Vlad

- N'a plus rien d'humain ! c'est un mort vivant! tu trouveras toujours un être plus puissant que toi, tu seras toujours différent, condamné à être seul.

- J'aurais Vlad.

- S'il ne se lasse pas de toi un jour ! Tu ressembles à Sébastien mais tu n'es pas lui !

Je n'aurais jamais cru Harry capable d'une telle cruauté.

tu te berces de ses belles paroles, mais en mille ans, crois tu que tu es son seul compagnon?

John est stupéfié par l'attaque et recule.

- Vlad est mien!

Sa fureur est à son paroxysme et elle m'effraie.

- Vlad est à moi et personne ne se mettra en travers de ma route.

Je regarde ce presque étranger. J'ai si mal que je suis au bord de l'évanouissement.

John, mon enfant, nous ne voulons que ton bien, mon chéri...

Alors laissez moi l'aimer !

Vlad décide d'intervenir.

Je ne ferais aucun mal à John, il n'est pas question qu'il devienne un vampire, pas avant plusieurs années en tout cas.

Il n'est pas Sebastien.

Non il ne l'est pas. Mais il est mon âme sœur.

Comme peux-tu dire cela ? Tu nous as trahi, tu avais notre confiance ! Je croyais que tu nous aimais !

Je vous aime plus que tout. John est mon âme sœur. Nous sommes une famille, une unité. Nous avons le temps devant nous, jamais vous ne pourrez nous séparer. Pourquoi faire une chose pareille ?

Je reste abasourdi.

Tout devient noir autour de moi.

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Prince Manor

Salon

J'ai perdu connaissance.

Je suis entouré par Harry et les enfants.

- Je vais bien...

- Je veux que tu voies Poppy

Je vois Harry fixer ma main qui caresse mon ventre. Sa main se pose sur la mienne, tendre et chaude.

- maman je suis désolé !

John est en larmes.

- Je ne voulais pas t'inquiéter, je l'aime c'est tout.

- John, mon chéri, j'ai peur de la voie sur laquelle tu t'engages, j'ai peur que tu ne le regrettes plus tard, quand il sera trop tard...

Je l'attire contre moi.

- Severus, n'ai pas peur de moi, jamais, je te jure, je ne lui ferais du mal ni l'obligerais à faire le mal. Je vous aime plus que tout.

Vlad est resté et nous avons discuté avec John. Il nous a promis d'attendre au moins la fin de ses études à Poudlard. Nous les avons laissé un moment. Leur montrant notre confiance dans cette intimité où nous n'avons plus de place.

John se sent mal. Nous lui parlons directement. Il est déterminé. Ses frères l'entourent et semblent accepter la situation comme si elle était évidente.

Cela ne vous choque pas ?

Ils s'aiment depuis toujours, pourquoi cela serait mal ?

Ulysse parle toujours avec mesure mais ses mots sont forts, directs. John le regarde avec reconnaissance. Ils se sont toujours parfaitement compris.

Moi je sais que j'aime Rose c'est tout. John aime oncle Vlad et Ulysse aime Teddy.

Brian !

Papa et Maman le savent !

Brian comme le sais-tu ? Tu vois l'avenir ?

Je crois, je sais des choses, sans les lire ou les entendre. Je les vois dans mon esprit.

Il faudra voir cela avec un prophète, c'est un don très rare et très complexe.

D'accord mais je veux encore faire du quidditch

Brian ! Vous arrivez à un âge où tomber amoureux est normal. Mais vous êtes trop jeunes pour savoir si cela est sérieux. Votre mère et moi souhaitons que vous preniez du temps et que vous nous parliez si vous avez des questions ou tout simplement envie de vous confier.

Nous sommes épuisés par tous ces événements et décidons d'aller nous coucher. Les plus petits sont déjà endormis entourés de cadeaux et de papiers multicolores enchantés. Leurs bouches barbouillées de chocolat et de crème !

Je ne peux m'empêcher de sourire.

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Prince Manor

Je me sens fatigué aujourd'hui. J'embrasse Harry qui doit partir au ministère. Betsy veille sur Adam et Alistair, je vais aller me recoucher dans notre chambre.

- Je reviendrai après la séance. Appelle Poppy si cela ne va pas mieux.

- C'est juste un petit coup de fatigue, je n'ai plus vingt ans.

- Fais attention Severus.

Je monte les escaliers, je me sens épuisé. Je me couche encore habillé et je tire les couvertures sur moi. Je sombre sans m'en rendre compte.

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Poudlard

Donjons

Le froid me saisit alors que je tire les couvertures. Quelque chose ne va pas. j'ouvre les yeux, je reconnais sans reconnaître cette chambre que j'ai quitté il y a près de vingt ans. Je suis dans les donjons, dans mon ancienne chambre.

Ma main se porte à mon ventre, plat.

Je me lève en proie à la panique. Je passe dans mon ancien bureau, tout est à la même place que lorsque je l'occupais. Une gazette du sorcier traîne sur la table, la date me force à m'asseoir. Je constate que je porte ma vieille robe d'enseignant. Un rêve, tout cela n'était qu'une rêve, un délire. Les piles de parchemins en partie corrigés. Il est sept heure du matin, je ne me rappelle même pas si j'ai un cours.

Ce n'est pas possible, je deviens fou! Il faut que je vois Harry!

Un elfe de Poudlard m'apporte un café. je lui demande de faire venir Harry. Il me regarde d'un air étrange mais s'exécute.

Mon visage d'avant me regarde, plus jeune, plus malheureux, celui qui ne savait pas que le bonheur était possible. La porte s'ouvre.

Harry, avec sa robe d'écolier me regarde inquiet et surpris.

Je dois avoir l'air d'un fou.

- Professeur?

- Harry!

Il me regarde sans comprendre. Oui c'est vrai à l'époque je ne l'appelais jamais Harry, et jamais avec cette tendresse.

Je ne peux m'empêcher de m'approcher. Il se crispe. Que croit-il?

Je le prends dans mes bras, il reste telle une statue. tant pis, je le serre contre moi.

- mon chéri, je croyais t'avoir perdu, les garçons, il faut retrouver nos garçons!

- Professeur!

Il se débat paniqué dans mes bras. Il me regarde choqué.

- Vous n'allez pas bien?! je vais appeler Poppy.

- Non, attends! Harry.

Je l'embrasse. Il est au bord des larmes. Je réalise ce que je suis en train de faire.

- Je suis désolé Harry, je viens du futur. Nous sommes mariés, tu m'a sauvé la vie et nous avons vaincu Voldemort. Nous avons cinq enfants...

- quoi?

- Il faut que tu me crois! C'est possible, je le sais, nous allons gagner Harry, tu vas le vaincre!

- Mais...Vous me haïssez!

- Je te protège mais je dois faire croire aux autres que je suis un mangemort pour les espionner.

- Vous me protégez?

- Assis toi, tiens prend le café, je te mets deux sucres.

- vous savez cela?

- tu adores ton sirop de café! oui je le sais.

Je ne peux m'empêcher de le toucher, de le caresser, je ne devrais pas, il est bien trop jeune.

- Vous avez été victime d'un sort?

- Ce n'est pas possible ! nous avons vécu vingt ans ensemble, nos enfants, je n'ai pas pu imaginer tout cela. Nous vivons dans mon château avec Vlad.

Harry manque s'étouffer avec son café.

- Je ne peux pas vivre sans toi, sans John, Ulysse, Brian, Adam, Alistair et notre futur bébé.

Je touche mon ventre plat, les larmes viennent.

Elles touchent plus Harry que les mots. Il tend une main hésitante vers moi. Je le laisse caresser mon visage, je dépose un baiser sur ses doigts.

- Je vous crois, je ne devrais pas, mais je sais au fond de moi que vous dites la vérité.

- Mon griffon...Je t'aime Harry.

- C'est comment le futur?

Enfin de l'espoir dans ses yeux.

- Un bonheur que je ne sais comment décrire tellement il est magnifique, chaque jour nouveau, étonnant, chaud,...

- Et si ce n'était qu'un rêve issu de votre imagination?

- Je vais utiliser tous mes pouvoirs pour qu'il devienne notre réalité.

- Je vous crois.

Je le serre contre moi. J'écarte sa robe de sorcier et plonge dans son cou pour sentir son odeur, sa chaleur, cette vie qui m'est si précieuse. Je découvre qu'il porte un pull horrible bien trop grand.

- Ces maudits Dursley!

Il me regarde étonné.

- Je les hais, je vais faire en sorte que tu quittes cette maison infernale. Même Albus ne pourra s'y opposer.

Je vois une douceur, une reconnaissance muette dans son regard.

Je l'embrasse doucement sur les lèvres. Je conjure un de mes pulls en cachemire, bleu marine très foncé, une couleur que j'adore sur lui. Je l'aide à se débarrasser de l'hideux pull-over que je fais immédiatement disparaître. Il touche la texture chaude et soyeuse, émerveillé par sa douceur.

- Je te promets que tu n'auras plus jamais froid mon amour. Tu as vaincu la mort pour me garder! tu m'as arraché au néant !

Il me regarde et je devine en lui mon Harry du futur. Je le serre tout contre moi.

- Je suis désolé mon amour, je sais que c'est trop, trop fort, trop violent, comment pourrais-tu me croire?

- Je vous crois.

- Dis mon prénom, dis moi tu, je suis à toi.

- Severus?

Une lumière blanche nous entoure et tisse un réseau magique.

- je suis tiens Harry.

Alors le briseur de sorts avait raison, c'est moi qui ai forgé le lien, avant même notre mariage, c'est moi qui me suis donné à lui? et Harry m'a fait sien à son tour lorsqu'il m'a arraché à la mort?

- Il m'embrasse, pudiquement, sans doute gêné d'avoir un tel geste envers un professeur naguère détesté.

- Je te crois Severus. Je dois voir Dumbledore, je vais lui dire

- Il ne doit pas savoir Harry, jamais.

- Mais...

-Albus a un plan très précis pour tuer le seigneur des ténèbres et notre amour n'en fait pas parti. Je n'ai jamais été d'accord Harry, jamais. Mais j'ai juré de te protéger et de l'aider à vaincre le seigneur des ténèbres.

- Il nous protègera, il ne peut pas ...

- Harry, tu comprendras plus tard...

Je fais les cent pas, il reste silencieux, inquiet. Non, Albus ne doit jamais savoir, sinon il n'acceptera pas le mariage. Je regarde Harry et je prononce un sort informulé. Il quitte mon bureau sans souvenir de cette conversation. Dans quelques jours je proposerai d'épouser Harry et tout sera différent. Je le protégerai, je l'aimerai, et tout sera différent.

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Manoir Malfoy

Le seigneur des ténèbres est en pleine crise de folie. Il se retourne brutalement vers moi et je reçois le pire crucio de mon existence. Je sombre dans le néant tentant d'échapper à la folie.

Je me réveille dans la salle de bal du manoir Malfoy jonchée de corps désarticulés. Lucius convulse un peu plus loin, ses cheveux pleins de poussière. Il n'est plus là. Je me traîne sans trop savoir comment hors du château et transplane à l'école dans un dernier effort.

Je me bourre de potions et me couche.

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Poudlard

Donjons

Albus est venu me retrouver. Il m'a aidé à prendre d'autres potions. Il m'a dit que j'avais disparu plusieurs jours. J'ai eu des phases de coma. Je ne me rappelle rien de ces derniers jours, des images sans liens, sans sens. Je me sens totalement déphasé.

- l'ordre se réunit ce soir. Il faut renforcer la protection d'Harry.

Harry Potter, encore et encore dans ma tête, toujours Potter, dans chacune de mes pensées...J'ai si mal à la tête. J'ai envie de mourir, une petit goutte et ce serait fini.

Malgré tout je me lève et je fais cours dans un brouillard gris et froid. Je déteste ces donjons, cette école, ces élèves.

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Poudlard

Bureau du directeur

(...)

Je ne me rappelle plus la phrase qui a provoquée ma réponse , j'étais trop à l'ouest, je n'aurais pas du venir dans son bureau dans cet état là.

Il n'empêche que c'est sortit tout seul.

« Il a quinze ans, il peux devenir mon époux, nous n'aurons plus besoin d'excuses pour qu'il soit perpétuellement sous mes yeux. Le seigneur des ténèbres pensera que j'ai habilement manœuvré. »

(...)

Fin

Les enfants Potter-Snape

John Sebastien James Potter-Snape

31 juillet 2000

Les jumeaux

Brian Lazarus et Ulysse Sirius Potter Snape

18 août 2003

Adam Ronald Potter Snape

1 mai 2010

Alistair Thadeus Potter Snape

18 août 2014

Julius Lilian Potter Snape

3 mars 2017