Bonjour tout le monde, ça fait une paie ! Je suis bien contente de vous retrouver !
Un petit chapitre pour cette histoire dont j'ai un peu de mal à avancer (je connais déjà la fin mais je n'ai ni le temps ni l'envie de combler les "trous". J'espère que le syndrome de la page blanche va bientôt me quitter !).
Bonne lecture à vous !
Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas parcouru ces allées sombres. Il savait que la réponse à ses questions étaient au loin et que la personne qu'il pourrait lui apporter n'avait aucune confiance en lui... pour de très bonnes raisons. Il inspira bruyamment alors qu'il tournait de sa patte griffue l'anneau doré qui lui entourait le cou. L'anneau se mit à vibrer et briller alors que la sorcière échevelée apparaissait devant son regard inquisiteur.
- Caprice ? Demanda t-il
La jeune fille soupira, fermant les yeux d'appréhension.
- Smaug... Je suppose que mon heure est finalement arrivée ?
Le dragon laissa des flammèches lui échapper dans un rire retenu. Il secoua son énorme tête écaillée alors qu'il faisait danser les muscles de son dos, agitant ses ailes dans un vrombissement sourd.
- Je ne t'ai pas amené pour cela. J'ai pu entendre l'histoire de Sherlock et j'ai cru comprendre ton rôle rassurant au sein de l'aventure de mon fils. En cela, je te suis reconnaissant et je n'ai pas pour habitude d'assassiner les amies de mon fils. Cependant, j'ai besoin d'informations sur l'avancée de sa vie et connaissant ta dette envers moi, je suppose qu'il est de mise que ce rôle t'appartient... surtout depuis que ton utilité afin de ramener mon fils à moi n'est plus d'actualité.
Caprice eut un sourire franc en secouant sa belle chevelure brune.
- Vous n'ignorez donc pas que je suis dépourvue de magie. Vous savez donc que je ne peux pas moi-même vous ramenez dans le monde de votre fils.
Smaug laissa sa tête se balancer sur le côté en un air interrogateur.
- Pourquoi voudrai-je rejoindre son monde ?
- Parce que votre frère y sévi, que votre fils en est donc en danger et que malgré mes connaissances et les pouvoirs de votre petite-fille, nous ne seront jamais assez pour combattre Moriarty et que seul un être au monde peut connaître les limites de ce monstre et cet être ne peut être que celui qui a partagé le même œuf que lui.
Caprice prit un sourire amusé en déclarant :
- Je trouve quasiment ça risible que le dernier espoir de l'humanité soit le frère jumeau de celui qui essaie de causer notre perte. Deux frères, un combat entre les ténèbres et la lumière... ça pourrait faire un bon film.
Smaug soupira une flammèche dans sa direction pour montrer sa désapprobation.
Caprice lui sourit avant de reprendre plus sérieusement :
- Vous ignorez peut-être que Mycroft, le frère de Sherlock, a disparu. Nous pensons que c'est votre frère qui le détient prisonnier. Sherlock se mettra en danger pour le sauver.
Smaug se crispa.
- Que puis-je donc faire pour aider mon fils ?
- Je ne peux pas vous ramener. Mais je connais le sort que j'ai utilisé pour changer une seconde fois Sherlock pour qu'il puisse être ramené une nouvelle fois. Je l'ai apprit à Ambre, elle sera capable de le refaire sans problème. Mais pour cela il nous faut une totale volonté de votre part. Le sort de ma mère maudissait son porteur, celui-là non. C'est pourquoi il nous faut votre totale collaboration.
Le dragon sembla perplexe, c'est pourquoi Caprice décida de détailler un peu plus son propos.
- Ma mère maudissait le porteur. Aucun dragon changé en humain n'était destiné au bonheur. C'est pourquoi ils ont des physiques attirants mais aussi une aura inspirant la crainte. Ils sont destinés à tomber amoureux afin que la fécondation puisse être possible et que d'autres sorcières de niveau cinq puissent voir le jour mais cet amour est aussi destiné à mal tourné et que le dragon finisse seul. La malédiction a parfaitement fonctionné chez Sherlock. Pour Moriarty, cela est plus compliqué. Il est amoureux de Mycroft tout comme il possède des sentiments pour Sherlock. Mais son caractère et sa capacité plus qu'étonnante de destruction l'amène à exprimer ses sentiments avec violence. Et son amour pour la domination à entraîner des dérives sexuelles excluant de surcroît sa fécondation par le fait qu'il ne soit pas passif sexuellement.
Smaug grimaça devant les détails un peu trop explicites au sujet de son frère et de son fils.
- Appelle donc Ambre et ramenez moi. Si Moriarty a enlevé Mycroft, ce n'est pas pour rien. Et je dois protéger Sherlock coûte que coûte. Je n'ai peur ni de la malédiction, ni de la mort. Je ne suis qu'un père qui doit faire son travail : sauver son fils et son héritage.
La tentation de la chair avait été trop puissante et il savait pertinemment qu'ils seraient là. La malédiction de Aggie était puissante et se jouait tellement des êtres dont elle avait prit possession qu'il était évident que le destin amènerait Sherlock Holmes à assister au mariage de son cher et tendre. Il était évident qu'avec l'afflux d'invités, il aurait largement le temps de repérer sa victime, le nez plongé dans l'alcool alors que ses yeux embués s'accrochaient à l'image d'un dos masculin qui le narguerait de son indifférence. Oui, pour Moriarty tout sonnait comme une évidence. Il n'y avait même pas un semblant de plan à imaginer. Il ne lui suffirait d'approcher Mycroft la tête baissée, de lui apporter son épaule et l'emmener au loin. Dans son état de semi-conscience il ne prêterait attention à rien et se laisserait faire.
Moriarty compta même sur son odeur pour apaiser Mycroft. Car par dessus tout, les années qu'ils eurent passer ensemble n'épargnèrent l'âme du politicien qui était comme emprisonné dans un tourbillon de manque et de haine de son William. Avec l'alcool, cela serait largement suffisant pour le déstabiliser et l'emmener au loin sans qu'il ne puisse se défendre.
Cela s'était passé si facilement que Moriarty put se permettre de laisser son regard se poser sur le corps droit et figé de Sherlock qui faisait face au bonheur de l'homme de sa vie. "Bonheur" si l'on pouvait dire en vue de comment John Watson semblait être comblé de sa nouvelle alliance avec sa chère Mary Morstan. Moriarty croisa le regard de la blonde une demi-seconde. Celle-ci se crispa légèrement alors qu'il lui adressa un fin sourire et un mouvement de tête.
Au final tout s'était déroulé comme prévu, à ceci près que la blonde s'était découvert de réel sentiments pour John Watson, l'homme dont elle avait la charge d'observer, de surveiller pour lui. Cette ancienne tueuse avait accepté avec joie d'entrer dans le cercle tant convoité de la mafia londonienne que Moriarty contrôlait depuis des années. Après tout les humains étaient destinés à se détruire et cela était simplement magnifique à voir, à orchestrer, à admirer des premières loges. Alors il ne se privait pas de se plaisir. Et maintenant qu'il avait retrouvé son jouet numéro un, il n'hésiterait pas à éprouver chacun de ses désirs avec férocité pour inscrire jusque dans son âme le goût de cet être qui l'avait tant manqué.
Comment un être humain, créature si fragile et tendre pouvait l'avoir manqué. Comment avait-il pu ressentir le goût amer de la jalousie dans sa bouche alors que ce Lestrade s'approchait de son amant. Mycroft Holmes serait éternellement à lui. Jusque dans sa chair meurtrie de ses coups.
C'est ainsi que Moriarty installa Mycroft dans des quartiers humides et froids à l'allure des pires cachots. C'est ainsi qu'il le drogua d'un coup de seringue pour que ce dernier ne puisse se défendre et perdre conscience. Parce qu'aujourd'hui, en cette nuit, il souhaitait le posséder encore et encore. Alors finalement il remonta dans ses bras le politicien jusqu'à sa chambre, il le posséda avec envie et manque et lorsque ce fut fini il fut prit d'une frénésie de l'enlacer, sentir chaque grain de sa peau s'éveiller à son contact. Mais Mycroft était endormi par l'alcool et la drogue et rien ne pouvait le réveiller. Moriarty lui attacha les mains de menottes et le frappa avec toute la force qu'il lui restait. Il voulait de lui une réaction, n'importe laquelle, il souhaitait l'entendre hurler, pleurer, crier. Mais rien y faisait. Alors il attendit qu'il se réveille et il fut récompensé le lendemain alors que Mycroft réalisait à quel point il était sous son emprise, ses doigts s'accrochant dans l'air alors qu'il essayait de se débattre, de garder son calme en se convainquant que rien n'était réel. Alors Moriarty le frappa une nouvelle fois à l'estomac et l'air de panique dans les yeux de Mycroft le ravi le temps de quelques secondes car enfin il avait comprit. Ils étaient de nouveau ensembles. Mycroft était à lui.
Merci d'avoir prit le temps de me lire. J'espère vous retrouver très bientôt pour la suite !
N'hésitez pas à commenter pour me donner vos impressions au sujet de cette fiction :) me dire ce qu'il vous plaît et vous déplait ! Cela me permettra de corriger le tir si possible avec celle-ci, mais aussi de ne pas répéter mes erreurs pour les suivantes !
A très très bientôt !
TJSC