Disclaimer : Rien ne m'appartient. Les personnages sont à ABC et l'histoire originale à Hunnyfresh. (Lien vers l'histoire original sur mon profil.)

NdT : Bonjour ! Prêt pour le dernier chapitre ? J'ai hâte de savoir ce que vous avez pensé de cette histoire (n'hésitez pas à être honnête !)

En tout cas, je voulais tous vous remercier de m'avoir suivi dans cette aventure, d'avoir été là chaque semaine et d'être là à chaque nouvelle histoire. Vous êtes vraiment des lecteurs formidables et c'est un vrai plaisir de partager ces histoires avec vous.

Merci aussi à Devonnebydemi pour la correction mais surtout, merci d'être là et d'être toi.

Bonne lecture.


Sense Memory
[TRADUCTION de Hunnyfresh]

Greg se venge de Regina non pas en la torturant elle, mais en torturant Emma. Les chocs et une incurable maladie magique s'infiltre dans son cerveau, la tuant progressivement et lui faisant perdre ses sens les uns après les autres, forçant Regina à regarder sa petite-amie mourir.

- SwanQueen.

CHAPITRE 5 : L'OUIE

Le moniteur cardiaque bipait en rythme dans la chambre d'hôpital immaculée. Emma dormait dans son lit, des tubes et des fils attachés tout autour d'elle alors qu'une machine respirait pour elle et qu'un tube la nourrissait.

Sa vue l'avait lâché il y a plus d'une semaine quand Regina l'avait entendu tomber dans les escaliers et être assommée par sa chute. Dès lors, Emma avait était admise à l'hôpital.

Ce n'était maintenant qu'une question de temps.

Regina ne la quittait jamais. Elle restait blottie contre Emma, chuchotant doucement à son oreille quand elle parlait tranquillement et pendant aussi longtemps qu'Emma pouvait le supporter.

Sa peau avait pris une teinte grisâtre dû au faible flux sanguin circulant difficilement dans ses veines, ses cheveux étaient maintenant dépourvu de toutes leurs boucles blondes et pendaient mollement le long de ses épaules, et sa figure semblait n'être que de la peau recouvrant les os.

Les médecins estimaient que la fin devrait arriver d'un jour à l'autre mais c'est ce qu'ils disaient depuis une semaine et demie et Regina était partagée, souhaitant qu'Emma reste avec elle le plus longtemps possible mais ne voulant pas la voir souffrir plus longtemps.

Alors elle attendait.

Après l'école, Emma restait assise assez longtemps pour qu'Henry puisse lui lire une partie de son livre d'histoire qui avait été à l'origine de la plus grande aventure de sa vie. Sa tête dodelinait sur le côté, des lunettes noires sur le nez ou les yeux toujours fermé alors qu'elle se concentrait pour entendre Henry espérant qu'elle lui faisait au moins face correctement.

Regina restait assise dans un coin de la pièce, laissant son fils passer du temps avec sa mère avant que ses grands-parents ou Ruby ne vienne le chercher pour la nuit laissant Regina se glisser dans le lit avec la blonde, ses doigts serrant fermement ceux d'Emma alors que ceux-ci était lâchement entrelacées à ceux de la brune. Elle pressait alors doucement sa bouche contre l'oreille d'Emma, y plaçant de doux baiser et y chuchotant tendrement pour rappeler à la blonde qu'elle était toujours là.

Chaque fois que Regina avait besoin de pleurer, ce qui était bien plus souvent que ce qu'elle voulait bien dire à Emma, elle faisait de son mieux pour faire le moins de bruit possible, laissant ses larmes couler librement tout en étouffant ses sanglots.

C'était le même jeu d'attente tous les jours, et pas une fois il ne devint plus facile. Regina croyait autrefois que n'avoir personne était la pire malédiction imaginable mais elle avait rapidement réalisé que perdre l'amour, le véritable amour, était pire que la mort. Une part d'elle croyait que peut-être cette fois-ci ce serait plus facile, mais après tout ce qu'Emma et elle avait traversé, après que toutes leurs disputes ce soit transformé en compréhension, elle avait réalisé que cette fois-ci serait mille fois plus douloureuse.

Elle était allongée aux côtés d'Emma, sa tête contre la tempe de la blonde pour que celle-ci puisse entendre sa respiration. Il était déjà très tard, tellement tard que c'était déjà le matin. Dormir ne signifiait rien pour Regina même si c'est ce qu'Emma faisait la plupart du temps. Et malgré le manque d'énergie de la blonde, Regina était fière des efforts qu'elle faisait pour leur accorder, à Henry et elle, autant de temps que possible quand ils étaient dans la pièce. Emma était réellement la Sauveuse, même lors de ses derniers moments.

La légère agitation sous la paume de Regina était la seule indication qu'Emma était réveillé.

« Hey, » chuchota doucement la blonde, sa voix se brisant à cause du stress mais elle se relaxa quand Regina leva son menton vers elle et embrassa son oreille.

« Hi, » répondit doucement la brune.

Elles restèrent silencieuses un moment, le couple appréciant simplement la présence de l'autre jusqu'à-ce qu'Emma laisse échapper un petit rire avant d'être prise d'une quinte de toux sévère quand l'action devint trop difficile.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Emma soupira profondément avant de répondre.

« Quand j'étais petite... j'avais peur du noir. »

« Et maintenant ? » Demanda Regina avec inquiétude.

« Il y a des choses plus effrayantes que le noir, » répondit la blonde d'une voix rauque.

Regina se mordit la lèvre, moulant son corps contre celui d'Emma alors que la jeune femme restait immobile allongée sur son lit d'hôpital.

« Je suis désolée, » soupira Emma.

Regina tourna la tête pour admirer la femme sous elle. « Pour quoi ? »

Malgré le fait qu'Emma regardait le mur dans la direction opposée et que ses membres restaient inertes sur le lit, Regina pouvait sentir la lutte que menait Emma en espérant être en train de la regarder. Doucement, la brune tourna la tête d'Emma vers elle et colla sa joue contre la sienne pour que la blonde puisse entendre la respiration de Regina contre son oreille.

« De te faire du mal, » répondit tristement Emma.

« Tu ne le fais pas, » répliqua Regina, confuse.

« Je vais mourir, » déclara si doucement la blonde que Regina l'entendit à peine.

La brune retint un sanglot et laissa échapper un reniflement à la place, s'accrochant désespérément au col de la chemise d'hôpital d'Emma. Elle s'accrocha fermement, enfouissant son visage dans le cou de la blonde et inhalant son parfum autant qu'elle le pouvait. Elle s'accrocha pour tous les jours où elle n'était pas avec Emma, pour tous les mois qu'elles avaient passé à se battre et ignorer leurs sentiments. Elle s'accrocha pour toutes les disputes qu'elles avaient eues, pour toutes les fois où elle avait poussé Emma à bout et l'avait mise à la porte. Mais plus que tout, elle s'accrocha pour tous les jours où elle ne serait plus à ses côtés, pour les jours à venir où sa place de l'autre côté de leur lit serait vide à nouveau, où son odeur serai incrusté à jamais dans les draps, son souvenir gravé dans sa mémoire.

Elle sanglota dans le cou d'Emma, pressant ses lèvres humides de larmes contre l'oreille de la blonde et frissonna. « Je suis tellement désolée. Tout est de ma faute. »

La blonde secoua la tête presque imperceptiblement. « Non. »

La brune hocha simplement la tête vigoureusement. « Il ne t'aurait pas fait de mal si ce n'était pas à cause de moi. »

« Tu m'aimes ? » La question quitta les lèvres d'Emma et voyagea jusqu'à l'oreille de la brune, la coupant dans ses sanglots.

« Je t'aime, » murmura-t-elle avec assurance, se battant pour que sa voix ne se brise pas et être sûre qu'Emma comprenne.

« Je le referais, » répondit simplement Emma. « Encore. Et encore. Pour toi. »

Regina se redressa sur ses coudes, les yeux rouges et le visage dépourvu de maquillage, mais le sourire larmoyant qu'elle offrit à la blonde qui ne pouvait plus la voir, lui fit se souvenir des mots que la Sauveuse lui avait dits le jour de l'incendie à la mairie.

Jamais auparavant elle n'avait rencontré quelqu'un prêt à renoncer à tout pour elle.

« Comment ai-je pu être aussi chanceuse ? » Demanda Regina d'une voix rauque, faisant de son mieux pour garder un ton léger pour le bien de la blonde.

Elle sourit quand elle vit un mince sourire se dessiner sur le visage de la blonde, un rappel précieux qu'Emma se battait encore avec chacun des os de verre de son corps.

« Je t'aime aussi, » déclara Emma, plus confiante qu'elle ne l'avait jamais été depuis son admission à l'hôpital.

Regina lui offrit un sourire larmoyant avant de placer un doux baiser contre l'oreille d'Emma et de revenir se blottir dans le creux de son cou. Le moniteur cardiaque continua de biper régulièrement avant qu'Emma ne chuchote doucement.

« Veux-tu m'épouser ? »

La brune ferma les yeux mais resta collée contre le corps d'Emma. « Oui. »

« A quoi- » Emma s'arrêta pour reprendre son souffle. « A quoi cela... aurait-il ressemblé ? »

« Un accident de train, » admis Regina dans un petit rire plein de larmes alors qu'elle caressait l'annuaire gauche de la jeune femme. « T'as mère aurais voulu aider, j'aurai trouvé tous les moyens possibles pour lui mettre des bâtons dans les roues et tu aurais été coincée au milieu. »

Emma laissa échapper un long souffle qui faisait office d'éclat de rire avant de demander d'une voix rauque. « Grand mariage ? »

« On aurait essayé, » répondit Regina un instant plus tard, imaginant le tout dans sa tête. « On se serait disputées au sujet des fleurs, de la nourriture et du plan de table. J'aurai voulu des roses, du saumon et que ta mère s'asseye dans la cuisine. Tu ne te serais pas préoccupée des fleurs, aurait voulu du steak et on se serait disputé au sujet de ta mère dans la cuisine. Je pense que tu aurais porté une robe. »

« Mhmm, » marmonna Emma.

Les images du mariage se formaient et s'assemblaient dans l'esprit de Regina. Par le passé, elle s'était toujours imaginée descendant l'allée vers Emma mais maintenant, tout ce qu'elle pouvait imaginer était la magnifique blonde toute de blanc vêtue et son visage rayonnant alors qu'elle descendait prudemment l'allée vers elle.

« Ta mère aurait voulu te faire porter une robe de bal pour princesse, mais je pense qu'une robe évasée te serait mieux allée. Tu te serais accroché à ton bouquet de fleur, Charming à ton bras, tes yeux sur moi lorsque tu aurais descendu l'allée sans faire un seul faux pas, » continua Regina en se redressant légèrement pour observer la façon dont les sourcils de la blonde se fronçaient, espérant qu'elle aussi puisse visualiser ce qu'elle imaginait. « Henry aurait mis son petit smoking, et aurait été impatient de l'enlever. »

« Nœud papillon ? » Ajouta Emma.

« Oui, » sourit la brune. « J'ai souvent rêvé du jour de mon mariage mais je ne pense pas que je me serais rappelée de quoi que ce soit avec toi me fixant tout le long de la cérémonie et de la réception. »

« Tu as commencé, » la blonde laissa échapper un petit rire.

Les yeux de Regina s'embuèrent alors qu'elle reniflait, traçant les bords du visage d'Emma avec ses ongles. « Et puis nous aurions été mariées. On serait rentrées à la maison avec notre fils, nous aurions été ensembles et heureux. »

« Enfants ? » Demanda Emma. « Comme toi. »

La brune déglutit difficilement devant l'image d'une petite fille aux boucles brunes et aux yeux marrons semblables aux siens. Sa voix resta coincée dans sa gorge. « Oui. Une petite fille. »

Regina renifla à nouveau, une larme tombant sur la joue d'Emma. Au moment où la larme heurta la joue pâle, Regina laissa échapper un sanglot angoissé.

« Ne pleure pas, » supplia Emma.

« Tu ne peux pas me demander ça. » La brune secoua la tête, s'accrochant encore plus fermement à la chemise d'hôpital d'Emma.

« Je ne vais nulle part, » chuchota la blonde.

Regina secoua la tête de nouveau alors qu'un autre sanglot s'échappait d'elle.

« Tu m'aimes. » Il n'y avait aucune question dans les paroles d'Emma, juste un fait. « Je t'aime. »

La brune acquiesça malgré elle.

« Alors, je serai toujours là. »

.

Cela se passa sous le couvert de l'obscurité trois nuits plus tard. Une quelconque force tira Regina de son sommeil quand elle remarqua à quel point Emma était froide. Elle s'était brusquement redressé avant de glisser hors du lit et de serrer la main de l'autre femme comme si par se simple contact tout irait bien.

Le jeu était fini et Emma avait perdu.

Les infirmières l'avaient laissé pleurer sur corps de la blonde pendant qu'elles appelaient ses parents. Ce n'est que plusieurs heures plus tard, quand le soleil s'était levé à l'horizon annonçant un nouveau jour, que Regina avait quitté la chambre d'hôpital, avant de s'enfermer dans la salle de bain jusqu'à ce que Kathryn réussisse enfin à la calmer suffisamment pour qu'elle en sorte.

Elle savait que cela allait arriver, mais cela était quand même la pire douleur imaginable.

Regina n'était pas étrangère au sentiment de perte. Bien trop de gens lui avait été arrachés, certains de ses propres mains, mais tous l'avait été parce qu'elle les aimait. Alors que ses doigts traçaient le visage sans vie d'Emma, qui semblait calme et détendue, elle sentit cette vieille douleur liée à la perte refaire surface. Mais la voix d'Emma résonnait dans sa tête. Je ne vais nulle part. Il serait facile de revenir en arrière et d'agir comme l'Evil Queen, de ravager le monde qui avait causé la mort de son amour, mais elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas.

Emma était toujours avec elle.

Elle ferma les yeux et plaça le plus doux des baisers sur les lèvres d'Emma, une infime partie d'elle-même espérant que contre toute espérance les yeux vert de la blonde allaient s'ouvrir une fois de plus, mais ils ne le firent jamais. Elle tira le drap par-dessus le visage de son amante, restant encore quelques instants dans la chambre d'hôpital avant de la quitter pour rejoindre la salle d'attente où les Charming et Henry étaient assis, en larmes et inconsolables.

Le jeune garçon courut vers elle, la serrant fermement contre lui par la taille alors qu'il sanglotait contre son estomac. Elle desserra l'étau de ses petits bras avant de se baisser et de l'attirer dans un câlin étroit où il vint entourer ses bras autour de son cou.

.

Il s'était passé une semaine avant l'enterrement d'Emma. Plus d'une fois Regina s'était plongée dans l'organisation du plus parfait des services funéraires, une tâche ironique en soi, avant de s'effondrer à nouveau quand elle réalisait pour qui elle l'organisait. Ce jour arriva finalement et se passa en présence de presque tous les habitants de Storybrooke venu assister à l'enterrement. Pour la plupart d'entre eux, elle était le Sheriff, protégeant les rues des petits délits et un visage amical à qui dire ''Salut'' le matin au Granny. Pour d'autres, elle était la Sauveuse, celle qui les avaient sauvé de la malédiction et avaient réuni leurs familles. Pour Snow et Charming, elle était leur fille, une jeune femme intelligente qui avait grandi pour devenir tout ce qu'ils avaient toujours espéré même si le temps n'avait pas joué en leur faveur. Pour Henry, elle était sa mère, celle qui faisait de son mieux pour lui, même quand elle n'avait rien à lui offrir. Pour Regina, elle était Emma, celle qui possédait son cœur, la seule personne qui ne l'ait jamais comprise – toute entière – et aimé pour ça malgré tous ses défauts et toutes ses imperfections soigneusement dissimulées.

Regina en dit autant à Emma quand elle parla à ses funérailles. Dire que beaucoup d'entre eux avait craint la colère de Regina par le passé était un euphémisme, mais en regardant la femme s'effondrer une nouvelle fois sur l'estrade, ils se demandèrent ce qu'il arriverait cette fois-ci. Ils furent surpris de la voir s'agenouiller sur la tombe, les larmes coulant librement sur son visage alors qu'elle murmurait des mots destiné à n'être entendu que par Emma.

Elle espérait qu'avec le temps la vie deviendrait plus facile. Assise devant sa coiffeuse, fixant une photo d'Emma prise en des temps plus calmes, elle entendait encore le murmure de la voix d'Emma dans sa tête. Elle prit une profonde inspiration pour chasser la colère qu'elle ressentait par sa perte.

Je ne vais nulle part.

C'était vrai. Emma avait envahi ses pensées et elle restait dans les murs de tous les endroits où elle allait. Son odeur était incrustée dans son oreiller. Un mélange de cannelle, de vanille et de quelque chose propre à Emma. Elle pouvait entendre son rire chaque fois qu'elle entrait dans le Granny, la blonde et la serveuse brune se faisant constamment réprimander par la propriétaire. Le souvenir où pour la première fois les lèvres d'Emma s'étaient posées sur les siennes était gravé à jamais dans sa mémoire et elle pouvait jurer qu'elle sentait ses lèvres frémir à ce simple souvenir, qu'elle pouvait encore sentir le goût du baume à lèvre de la blonde.

Emma ne souffrait plus à présent et c'était ce qu'il y avait de plus important. Regina ne pouvait pas entacher ses souvenirs en étant en colère contre le reste du monde. Elle l'avait déjà fait, et cela lui avait couté beaucoup trop pour se remettre sur pieds. Regina chassa au loin la pensée de tous les mois qu'elles avaient perdu et caressa du bout des doigts la photographie – une photo stupide où Emma l'avait forcé à rester dans le champ de l'appareil et où elle lui chatouillait le ventre pour la faire sourire.

Non, elle ne pourrait plus jamais être l'Evil Queen. Pas alors qu'Emma était morte pour elle. Pas alors qu'Emma la regardait à travers les yeux d'Henry. Pas alors qu'Emma l'aimait encore et vivait heureuse dans son cœur.

Fin


NdT : Alors, verdict final ?

Pour tous ceux qui se demanderaient ''A quand la prochaine traduction ?'' je vais vous répondre maintenant : ce n'est pas pour tout de suite... Les auteurs des fics que j'aimerai traduire ne répondent pas et j'ai un peu de mal à me plonger dans l'écriture.

MAIS pas de panique, ça viendra ! Il faudra juste un peu de patience.