Chapitre 1

La grande guerre qui avait opposé Voldemort et Harry Potter s'était terminé par la victoire de la lumière sur les ténèbres et bon nombre de victimes furent à déploré, même si celles du côté obscur étaient bien plus nombreuses.

Certains mangemorts avaient même été gracié après la guerre pur s'être retourné contre le Seigneur des Ténèbres. Principalement, Severus Snape et Lucius Malfoy l'avaient été pour l'aide qu'ils avaient fournit au survivant, tout comme Narcissa Malfoy.

Peu d'élèves avaient péri, puisque la plupart avaient été protégés par leurs parents ou les membres de l'Ordre du Phénix.

Toutefois, de nombreuses personnes avaient perdu l'usage de leur magie, en tout ou partie, et malgré de nombreuses semaine à Sainte-Mangouste, aucune de ces personne n'avaient pu être soignée.

Ceux qui avaient été au plus près de Tom Jédusor furent parmi les plus touché, jusqu'à une totale absence de magie. Ainsi, le Survivant lui-même se retrouva dans l'impossibilité de pratiquer le moindre sort, aussi bien avec baguette que sans. Les grands espoirs que le peuple avait mis en lui pour sa future carrière d'Auror fut ainsi mise au placard.

Et ce n'était pas pour déplaire au Survivant.

Ces amis avaient ainsi veillés sur lui le temps que les derniers mangemorts soient capturés mort ou vif puis jugé.

Quatre années étaient ainsi passées. Et les esprits avaient évolués.

Hermione s'était lancée dans une grande carrière de Médicomage et promettait de devenir un grand nom de la médecine magique et des progrès qui allaient aller avec.

Ron, quant à lui, bien qu'il était devenu son mari et le père de ses enfants, était également devenu Auror de renommée désormais mondiale, et joueur de Quidditch dans l'équipe nationale d'Angleterre.

Leur rêves à tout les deux s'étaient réalisés.

Harry, quant à lui, avait décidé de vivre dans le monde moldu, sous une fausse identité, afin que les journalistes le laissent tranquille. Une petite maison, dans le quartier chic du vieux Londres, rénovée par ses soins durant ses heures perdues.

Il avait pris goût à l'utilisation de ses mains plutôt que celle de la magie. Et cela lui donnait bien plus envie de faire des choses dans sa maison à lui, que dans celle des Dursley.

La cuisine avait rénovée pour être moderne, ce qui détonnait totalement avec le style victorien du salon sur lequel elle était ouverte. Des couleurs plutôt claires et pastelles pour faire profiter à la pièce du plus de lumière fournit par les deux portes fenêtres dont elle était équipée.

De celles-ci, on pouvait facilement laisser aller son regard au jardin qu'il avait aménagé dans un style japonais, avec plusieurs de ces cerisiers rose, d'un étang à carpe koï et de haies de bambou épaisses pour éviter aux voisins ou rôdeurs de venir voir chez lui.

La maison possédait trois chambres à l'étage. La sienne, équipée d'une grand lit à baldaquin blanc, en fer forgé, d'un lustre à douze branches, et d'une commande victorienne blanche, qui lui permettait de ranger tout ses vêtements. Son dressing était surtout composé de tenues moldues, ce qui n'empêchait évidemment pas l'élégance de celles-ci, d'autant plus qu'il avait pris en assurance, et surtout en goût en la matière.

Les deux autres chambres étaient sobres, dans tons blanc cassés, et équipé sommairement d'un lit, d'une commande et d'une coiffeuse. Elles lui permettaient d'inviter Hermione et Ron, ainsi que leur deux enfants, des jumeaux, Railey et Henry.

Une pièce détente existait également, elle regroupait aussi bien bibliothèques et jouets, que poufs et fauteuils.

La salle de bain, toujours à l'étage, était composé essentiellement d'une baignoire sabot, dans laquelle Harry adorait se prélasser pendant des longues minutes, laissant son regard se perdre dans le ciel que l'on voyait du toit en verre dont elle était équipée.

Et enfin, la pièce la plus importante de la maison, selon son propriétaire, et où seul lui était autorisé à entrer, qui ne sera dévoilé que lorsque le Survivant l'aura décidé.

Depuis qu'il vivait ici, il avait changé beaucoup de choses en lui, et surtout son apparence et sa façon de penser. Il se savait peu aimé du Ministre de la Magie, et il avait pour cela fait croire à la perte totale de ses pouvoirs. Ne représentant ainsi plus une menace pour lui, il avait pu se focaliser sur ses passions.

Et la principale d'entre elles, c'est l'écriture. Il était devenu en peu de temps l'auteur numéro un des ventes de livres fantastiques, et œuvrait sous le nom de Typhanie Smith. Quoi de mieux pour ne pas se faire avoir par le monde magique que de se faire passer pour une femme.

Son vice allait plus loin, puisque après avoir laissé pousser ses cheveux jusqu'au bas de ses reins, il avait également utilisé une formule permettant de lui faire avoir un corps de femme. N'allez pas croire qu'il désire être une femme, mais c'est bien plus simple pour sortir dehors.

Bon, c'est vrai qu'il s'était souvent fait abordé par des hommes attirés par lui. Il faut dire qu'il était plutôt androgyne pour un homme de vingt-cinq ans, et sa pilosité faciale étant inexistante, il pouvait aisément jouer le rôle d'une femme. Ses cheveux sont, en plus d'être aussi noir que les corbeaux, soyeux somme la soie, et lisses.

Et son atout majeur restait ses yeux, émeraude, qu'il accentuait souvent d'un coup de crayon noir et d'une paire de lunettes carrée, noire elles aussi.

Comme je l'ai dit précédemment, son dressing était rempli, et il était également diversifié.

Et quoi de mieux qu'une jupe de tailleur noire, accompagné d'une chemise à manche deux-tiers, d'une paire de collant noir à maille fine et d'escarpins noirs eux aussi pour avoir l'air d'une jeune entrepreneuse.

Harry s'amusait beaucoup de la réaction des passants, et son sourire avait souvent fait tourner des regards sur lui, et des rougissements spontanés.

Il avait découvert son attirance pour les hommes peu après la guerre, et Ginny l'avait très bien compris, étant elle-même amoureuse de quelqu'un d'autre.

Bien qu'il ait eu de nombreuses aventures, aussi bien en tant qu'homme qu'en tant que femme, aucune d'elles n'avaient été concluante, et ne lui avaient pas permis d'oublier.

L'écriture avait été ce dont il avait besoin. Il s'évadait ainsi à chaque fois que ses doigts touchaient les touches de sa machine à écrire, et il avait ainsi enchaîné de nombreux romans. Un jour, alors qu'il en avait montré quelques uns à Hermione, celle-ci lui avait vivement suggéré de voir avec une maison d'édition pour les publier.

Et c'est ainsi que son choix s'était vite tournée vers une maison d'édition Moldue, le Bloomsbury Publishing. Ses débuts avaient été un franc succès et son premier livre publié avait dû être réimprimé à trois reprises déjà.

Son manager l'avait poussé à développé ses talents au maximum, et surtout, à essayer de s'ouvrir plus au monde et leur faire découvrir quelle femme exceptionnelle il était.

Harry ne l'avait évidemment pas informé qu'il était un homme, autant cacher son jeu au mieux possible. Mais alors qu'il allait enfin lui révéler sa véritable identité, au bout de 4 années à travailler avec lui, ce dernier avait décidé de changer de branche afin de pouvoir approfondir son travail de manager.

Et Harry n'avait pas pu faire confiance aux nouveaux qui lui avaient été attribués, les refusant les uns après les autres.

Mais alors que tout espoir semblait perdu, un nouveau manager, âgé d'une quarantaine d'années, et dont la réputation n'était plus à faire dans de nombreuses maison d'éditions, avait décidé de postulé chez Bloomsbury Publishing. Et c'est ainsi qu'il eut l'honneur de s'occuper de la grande Typhanie Smith.

Tournons nous à présent vers ce cher Maître de Potions.

Ce dernier avait bien changé depuis la fin de la guerre, et nombres des personnes qui l'avaient connus froid, strict et avare de travail bien fait, pouvaient vous confirmer qu'il n'avait pas changé de ce point là. En revanche, son avenir professionnel s'était trouvé être ailleurs que dans les potions.

Il avait été remplacé par le célèbre Draco Malfoy.

Et après avoir réellement perdu ses pouvoirs, il avait décidé de s'installer dans le monde moldu lui aussi. Une vieille maison plutôt austère selon beaucoup de personnes, et décoré de façon moderne, le style noir et blanc actuel, simple et noble à la fois.

Décidant de continuer à enseigner, mais n'ayant aucune compétence dans les matière école, il avait alors postulé pour une petite maison d'édition, en tant que manager, et avait été pris.

Les bases avaient été difficiles à apprendre, mais rien ne résistait à la terrible terreur des cachots. Après deux années avec eux, il avait gagné en expérience et en méthode, suffisamment pour être promu au titre de manager en chef des éditions littéraires.

Seulement, pour continuer d'évoluer, il faut savoir changer d'environnement, afin de s'adapter encore plus, et il avait ainsi, au bout de deux autres années, décidé de changer de maison d'édition.

Et c'est ainsi qu'il se trouvait dans les bureaux de Bloomsbury Publishing, face à un supérieur qui lui donnait le dossier de leur plus grande star. Ils avaient bien précisés qu'ils comptaient sur lui afin de gérer cette ''femme la plus horrible au monde''.

Après avoir parcourut son dossier, et s'être rappelé de ses livres, livres comptant parmi les préférés du professeur, il se demandait comment une auteure aussi célèbre pouvait rebuter ainsi autant de manager.

Mais elle ne connaissait pas encore le maître des potions, et avec lui, il fallait que tout aille droit.

Et son premier travail fut d'aller chez elle afin de récupérer le manuscrit de son nouveau livre, et dont la deadline était grandement dépassée.

Il aurait pu appeler, certes, mais comment voulez-vous vous adresser à une personne qui ne décroche pas son maudit téléphone.

C'est ainsi que le professeur se trouvait devant la porte d'entrée d'une maison magnifique, et que sa main appuyait sur la sonnette.

Bien rapidement, quelqu'un vint ouvrir la porte. Était-ce réellement une personne ?

Devant lui se tenait une femme, à n'en pas douter. La première chose qu'il remarquait furent ses jambes.

Comment ne pas regarder ces jambes interminables habillé uniquement de chaussettes rose et d'un mini short en tissu léger, bleu et blanc.

Et alors que son regard remontait, il tombait sur son ventre. Comment pouvait-on laisser un ventre aussi sexy à la vue de tous ? Sûrement grâce à ce tee shirt bien trop court, ou alors bien trop tendu par la poitrine imposante de cette femme.

L'une de ses épaules était indécemment dénudé, et laissait entrevoir l'absence de bretelle de soutien-gorge. Le professeur déglutit malgré lui.

Des mèches noires encadrait ses épaules, et semblaient poursuivre leur chemin bien plus loin. Et remontant toujours, il tomba sur sa bouche. Des lèvres rouges et pulpeuses, ouvertes sur une dentition parfaite. Un nez fin et de forme parfaite, rehaussé par des yeux émeraudes hypnotisant, allongés et fixé sur lui.

Fixé dans une stupeur parfaite.

Et soudain, une voix, féminine peut-être, le manager ne s'en souvenait pas, retentit.

« Que faites vous là ? »

Sortant le professeur de sa stupeur.

« Heu, excusez-moi, je suis votre nouveau manager, Severus Snape. Je suis ravi de vous rencontrer Madame Smith, et heureux de pouvoir travailler avec vous. »