Hello les gens !
Comme promis, à la mi-janvier ! :D
J'avais besoin de cette pause mais, bordel, je suis contente de me remettre à poster la traduction de cette série !
Nous voici donc avec le dernier opus de la série It's To You I'll Always Belong (pour ceux qui nous rejoignent ici : c'est une mauvaise idée. Il faut d'abord lire I'll Find You Again puis A Promise To Keep !).
Pour info, ceci est une traduction et la version originale, en Anglais, est consultable en effaçant tout ce que vous avez dans votre barre d'adresse après le .net, et en mettant ça à la place : /s/11487530/1/My-Home-Is-Where-You-Are
Un p'tit mot de la génialissime auteure, A Sherlocked Girl, avec la traduction juste en dessous pour commencer :
''"Hey guys, Happy New Year! Hope you are all well and good and still Johnlocked. So, here is the third and last part of this series. Many things will happen here, and I dearly wish you are going to support our boys through their journey just the way you did before. Each of you matter and I love you. Please, be with us till the end, and share your thoughts along the way. The game is on once again!"
"Salut les gens, bonne année ! J'espère que vous allez tous bien et que vous êtes toujours Johnlocked. Alors, voici la troisième et dernière partie de cette série. Plein de choses vont s'y dérouler et j'espère sincèrement que vous continuerez à soutenir nos Hommes dans leur voyage comme vous l'avez fait jusque-là. Vous comptez tous pour moi, et je vous aime. S'il vous plaît, restez avec nous jusqu'au bout et partagez avec nous vos ressentis ! La partie est lancée, une fois de plus !''
:D
Que rajouter à ça part : "tout pareil !" (ceci est mon mot pour vous.)
Plus sérieusement, on va commencer avant que vous vous enfuyiez !
Ah, si ! Nous vous remercions toujours toutes les deux personnellement quand vous nous laissez des reviews avec un compte ff. net, et j'oublie toujours de remercier les guests dans les chapitres... Alors je le fais ici : merci à vous, à qui je ne peux pas répondre ! Merci du fond du coeur.
Merci à tous ceux qui ont favorité IFYA et APTK ! Je suis contente de vous retrouver :D
On envoie la sauce, maintenant !
.
If you miss the train I'm on
You will know that I am gone
You will hear the whistle blow
A hundred miles...
'Five Hundred Miles' de Justin Timberlake ft. Carey Mulligan
Version française :
J'ai pensé qu'il valait mieux
Nous quitter sans un adieu
Je n'aurais pas eu le coeur
De te revoir
'Et j'entends siffler le train' d'Antony Richard
Chapitre premier :
A hundred miles
.
Blanc.
Tout était blanc.
Plafond blanc, murs blancs, draps de lit blancs. Même le tapis au sol était d'une couleur blanchâtre.
Blanc signifiait Hôpital. Centres de désintoxication.
Il haïssait le blanc.
Sherlock avait perdu le compte du temps qu'il avait passé ici. Peut-être des jours, ou des mois, ou même des années. Ca n'avait pas d'importance. Plus maintenant. Il n'avait jamais voulu finir ici, en désintox. Il avait juste voulu... tout effacer, tout oublier. Il avait juste voulu... C'était sans d'importance. Il n'y était pas parvenu, de toute façon, alors ça n'avait pas d'importance. Plus maintenant. Sherlock ne s'y intéressait pas. Plus.
Sa chambre possédait une large fenêtre qui donnait sur le jardin à l'arrière du bâtiment, celui avec le petit étang. Vert. Le vert, c'était bien. Le vert, c'était vierge. Le vert n'était associé à aucun souvenir. Mais même cette tache de nature trahissait Sherlock, à présent. Elle s'était en grande partie changée en gris et de vert cendré. Toujours mieux que le doré, cependant, mieux que la chaleur.
Un rayon penché du Soleil de cette fin d'après-midi trouva son chemin à travers les nuages sinistres, rampa dans sa chambre et osa se poser sur ses pieds étendus sur le drap blanc du lit. Sherlock arracha ses orteils de son étreinte, comme brûlé par le contact. Rayons de Soleil. Doré. Le doré était dangereux. Le doré était chaotique. Le doré était trop familier. Sherlock ne voulait pas du doré.
Il fixait le mur face à lui. Ils avaient voulu décorer sa chambre aussi. Avaient insisté pour mettre un peu de gui, au moins. Comme s'il allait... imbéciles. Bande de décérébrés. Ne savaient-ils pas que Sherlock haïssait Noël ? Ne savaient-ils pas qu'il n'avait rien à célébrer ? Personne qui rentrait à la maison pour lui ? L'ignoraient-ils ?
Bomp. Bomp. Bomp.
L'arrière du crâne de Sherlock frappait le mur à un rythme régulier.
Personne ne rentrera pour moi. Plus maintenant.
O-O-O
''Oui ?''
''Nous sommes en route, Monsieur. Dois-je conduire le sujet à l'établissement ou devrais-je vous l'amener d'abord ?''
''Ah, eh bien, je souhaiterais lui parler d'abord. Son état le lui permet-il ?''
''Il semble relativement stable pour l'instant. J'ai bon espoir qu'il en soit capable.''
''Alors amenez-le moi en premier. Je le rencontrerai après avoir rendu visite à Sherlock.''
''Très bien, Monsieur. Autre chose ?''
''Non, ce sera tout pour le moment. Merci, Anthea.''
Là-dessus, Mycroft mit fin à l'appel. Une longue soirée l'attendait.
O-O-O
Sherlock n'avait pas changé de position quand Nathalie, son infirmière attitrée au sein du centre de désintox, l'informa qu'il avait un visiteur. Alors comme ça, on est mercredi. Sherlock se serait hérissé à la mention de ce visiteur spécifique à une époque, mais, à présent, cela ne lui inspirait rien d'autre qu'un soupir, et il se préparait pour quelques minutes abrutissantes de plus. A quoi bon s'épuiser en protestations vaines quand rien ne pourrait le tirer de cet enfer tant que celui-ci ne serait pas arrivé à son terme ?
C'était un établissement privé de désintoxication dont le compte bancaire, apparemment, possédait une ligne directe et unilatérale depuis le compte de son frère. Raison pour laquelle Sherlock jouissait d'une pièce privée pour accueillir ses visiteurs, pièce actuellement occupée par Mycroft Holmes qui était, en plus de tout le reste, autorisé à lui rendre visite comme il le souhaitait, quel que soit le moment, apparemment. Sherlock contracta sa mâchoire en l'apercevant et entra dans la pièce.
''Bonjour, frère. Comment se sent-on aujourd'hui ?''
Le locuteur afficha un rapide sourire qui consistait plus en montrer ses dents qu'autre chose.
''Toi, probablement gros et stupide, moi... eh bien, merveilleusement bien.''
Sherlock ignora la chaise qu'il lui proposait et choisit de se tenir près de la fenêtre.
''Voyons, Sherlock, nul besoin de se montrer déjà belliqueux. C'est une soirée charmante.''
Bien entendu que Sherlock devait d'être belliqueux, c'était à vrai dire la seule raison pour laquelle Mycroft déclarait cette morne soirée 'charmante'. C'était uniquement pour l'énerver, n'est-ce pas ? Maudit soit-il, avec sa fourberie.
''Y a-t-il une torture spécifique que tu comptes m'infliger aujourd'hui, ou te contenteras-tu de tes habituels discours putréfacteurs de cerveau ?''
Mycroft demeura imperturbable sous la pique et Sherlock commença à faire les cent pas. Une autre de leurs rencontres rituelles du mercredi.
''J'ai appris que tu prenais tes médicaments sans véritablement protester, maintenant.''
On pouvait faire confiance à son frère pour prononcer des évidences stupides. Sherlock se hérissa.
''Et c'est un problème, peut-être ?''
''Non, pas du tout. Je suis plutôt surpris de ta... euh... coopération, rien de plus.''
Il devint impossible pour Sherlock de supporter ça plus longtemps.
''Pourquoi es-tu là, Mycroft ? Viens-en au fait.''
''Eh bien, je viens ici toutes les semaines ce même jour pour te rendre visite et-''
''-et rendre mon existence un peu plus misérable. Oui, je sais.'' Sherlock lui avait arraché la phrase pour l'achever à sa place.
''Es-tu apte à recevoir de nouveaux visiteurs, à présent ?''
Sherlock pivota sur ses talons et lança un regard noir à son visiteur. ''Qu'est-ce que tu veux dire ?''
Mycroft se leva, lui aussi. Confronter Sherlock nécessitait vraisemblablement tout l'aplomb que sa haute taille pouvait lui donner.
''La dernière fois que tu as rencontré quelqu'un, tu as régi de façon quelque peu inattendue.''
La visite dont parlait Mycroft avait été effectuée par l'Inspecteur de Police Lestrade. Elle n'avait pas été excessivement amicale. A vrai dire, Lestrade était venu sur la demande de Mycroft parce que, peu importait combien cela pouvait paraître improbable, Mycroft avait à cœur d'agir dans l'intérêt de Sherlock, et il savait qu'un cerveau comme le sien se flétrirait sans stimulation intellectuelle adéquate. Et il avait pensé que résoudre quelques affaires mineures pourrait l'aider à détourner son esprit de certaines choses, ou plutôt d'un certain quelqu'un. Mais cela s'était révélé désastreux, finalement, Sherlock voyant clair dans son plan et exigeant de Lestrade qu'il lui dise combien Mycroft le payait pour lui proposer ces affaires plus que piteuses. Cette réaction avait été surprenante car Lestrade était l'une des rares personnes avec lesquelles Sherlock essayait de se comporter décemment.
''Ce n'est pas de ma faute si tu bases tes prévisions sur des données si pauvrement renseignées. Quoi qu'il en soit, je pourrais considérer de résoudre des affaires maintenant, si ton visiteur a l'intention de m'en amener.''
''Ah, ce que ce visiteur a l'intention d'apporter, je ne puis le dire. Mais avec un peu d'espoir, ce ne sera pas vain.''
''Nos visions respectives de ce qui est 'vain' divergent drastiquement, frère. Ne nous risquons pas trop rapidement à une conclusion hâtive.''
''Certes. Alors, cela te conviendra-t-il s'il vient te rendre visite d'ici quelques jours ?''
''Es-tu convaincu que j'apprécie tant que ça de voir ta face ici ou y a-t-il une véritable raison à ce que tu retardes encore ton départ ?''
''Essaie de te comporter comme un adulte, frère.''
Sherlock se déplaçait déjà vers la porte. Il s'arrêta, tourna légèrement la tête et cracha par dessus son épaule : ''Je le ferai quand tu cesseras d'en être un.''
Mycroft expira dans un soupir frustré. Il ne parvenait même pas à se souvenir de l'époque où il n'était pas un adulte, où il n'était pas le grand frère responsable. Il regarda la chaise vide en face de lui et se leva. Une autre rencontre l'attendait. Avec un peu de chance, celle-là se passerait mieux que la précédente, songea-t-il.
O-O-O
Anthea appela son employeur pour la seconde fois afin de confirmer leur localisation et leur arrivée. Elle raccrocha et regarda l'homme assis à ses côtés. Endormi, plutôt. Qui est cet homme ? se demanda-t-elle, pas pour la première fois. Bien entendu, elle savait exactement qui il était. Mycroft Holmes avait dévolu une quantité significative de son temps et de ses ressources pour localiser, relocaliser et sécuriser ce jeune soldat, au cours des deux derniers mois. Il avait usé de maint de ses pouvoirs et tiré de nombreuses ficelles pour assurer la sécurité et le bien-être dudit soldat. Anthea connaissait son dossier comme le dos de sa main, à présent, mais cela ne rassasiait pas sa curiosité. Elle ne parvenait pas à comprendre en quoi ce qui semblait être un médecin de l'armée parfaitement ordinaire pouvait être si important pour un homme tel que Mycroft Holmes. Elle ne pouvait formuler aucune théorie expliquant pourquoi Mycroft avait dépensé tant d'énergie pour cet homme quand son propre frère traversait une rechute fatale. Anthea savait qu'il existait un lien entre ces deux incidents car peu importait combien Mycroft était ambitieux, rien ne pouvait surpasser son dévouement pour son petit frère. La rechute et le soldat étaient deux points connectés par une ligne invisible.
Le soldat était étrangement discret. Oui, il était vrai qu'il avait été sévèrement blessé et n'avait pas encore totalement recouvré la santé, mais ce silence ne semblait pas lié à sa blessure. Il lui avait posé quelques questions quand elle l'avait sorti de cet établissement de Glasgow, mais comme elle n'avait pas pour instructions de lui révéler quelque information que ce fût, elle avait poliment évité de répondre à chacune d'entre elles, et l'homme n'avait pas essayé d'insister. Il semblait brisé et vide. Comme si rien n'avait plus même d'importance pour lui.
Elle détourna ses yeux de l'homme endormi et regarda par la fenêtre. La vitre reflétait les lumières de cette nuit de Londres.
O-O-O
John s'éveilla avec un sursaut. Quelqu'un l'appelait par son nom. Sa réaction première fut d'attraper son arme, puis il se souvint qu'il n'était pas sur le front. Qu'il n'y était plus. Son attention embrouillée par les médicaments tenta une mise au point sur une femme brune et les dernières heures de la journées lui revinrent à l'esprit. Il réalisa que la femme – Anthea, lui souffla son cerveau – lui demandait de quitter la voiture, puisqu'ils étaient arrivés à destination. Il en sortit avec beaucoup de difficulté, bataillant plusieurs minutes pour parvenir à se faire obéir de façon cohérente par ses membres peu coopératifs, mais refusa l'aide du chauffeur. Il refusa même le fauteuil roulant qu'ils lui proposèrent. Il avait beau être blessé, ça ne faisait pas de lui un invalide. Pas complètement.
Une fois ses pieds fermement établis au sol, il porta son regard sur le bâtiment majestueux qui lui faisait face. C'était clairement un établissement ou une institution de quelque chose et si le nombre de gardiens de sécurité était un renseignement fiable, c'était aussi un bâtiment d'importance significative. Un nom en lettres plaquées or était inscrit juste à l'extérieur du portail. Diogenes Club. Il n'avait absolument aucune idée de ce que ça pouvait être ni de ce qu'il fichait là. La femme ne lui avait rien révélé à part qu'ils se rendaient à Londres.
Londres. Sherlock.
Un pincement douloureux qui n'avait rien à voir avec sa blessure physique traversa sa poitrine, la comprima. Le vent de ce début de Décembre ébouriffa ses cheveux un peu plus longs qu'avant. Il essaya de prendre une inspiration profonde. Essaya d'inhaler ce même air que Sherlock était en train de respirer en ce moment, probablement. John savait qu'il ne pourrait jamais être plus près du détective qu'il ne l'était maintenant. Il avala la boule qui naissait dans sa gorge et entra dans le bâtiment, escorté par le type de la sécurité qui l'avait accompagné dans la voiture. Anthea ne l'avait pas suivi. John n'en connaissait pas la raison et il s'en fichait totalement. Il lui jeta juste un regard avant de suivre le gardien de sécurité qui ressemblait à un personnage sorti d'un James Bond. Le bruit mal-assuré du métal sur le parquet en bois se réverbéra dans cet intérieur par ailleurs sinistrement silencieux.
Le garde s'arrêta devant une large porte, vraisemblablement un bureau, et toqua. Une voix provenant de l'intérieur demanda d'entrer. Cela relevait plus de ordre que de la permission. Il ouvrit la porte et la tint pour John. Qui avança.
C'était en effet un bureau officiel. Gouvernemental, si les drapeaux étaient une indication valable. Au milieu de cette pièce ridiculement immense et derrière une table tout aussi ridiculement immense était assis un homme qui, réalisa le soldat, était l'une des personnes les plus intimidantes qu'il ait jamais rencontrées. John n'apercevait aucune plaque nominative sur le bureau. Peut-être y en avait-il une sur la porte, à l'extérieur de la pièce, et l'avait-il manquée. Alors qu'il s'approchait de la table, l'homme se leva et arbora un sourire à côté duquel des cheveux roses fluo auraient pu paraître plus naturels. Mais il était trop fatigué et hébété pour rien que s'en irriter et continua.
''Bonjour, Dr. Watson. Je suis enchanté d'enfin vous rencontrer.''
John acquiesça et juste au moment où il allait lui-même étendre sa main pour serrer celle de l'homme, ce dernier s'introduisit lui-même comme ''Mycroft Holmes.''
Mycroft Holmes.
Sherlock Holmes.
Le frère de Sherlock.
Sherlock...
John tituba en arrière. Sa respiration se coupa pendant un moment, son esprit se faisant vide, sa vision blanche. Il remarqua à peine que quelqu'un secouait sa main molle et pensa entendre l'homme qui lui disait quelque chose avant de se déconnecter totalement. Quelque chose comme :
''Bon retour chez vous, Docteur.''
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Et bon retour à vous sur cette fic !
Pour info : j'ai environ deux mois de matériel traduit d'avance. Je devrais avoir le temps de traduire ce qui reste d'ici là. Sauf que si je prends la peine de vous dire ça, vous vous doutez que c'est un warning de 'peut-être que j'aurai pas le temps.' Auquel cas il se pourrait qu'il y ait une pause dans la publication. Mais on va dire que ça ne va pas arriver ! ;D
Contente d'être de nouveau parmi vous pour publier !
Des bisous et du chocolat chaud sous la neige à vous tous !
Nauss
PS : comme toujours, je traduis vos reviews à Abbey (A Sherlocked Girl) et elle bondit dans tous les sens sous vos mots gentils à chaque fois, alors n'hésitez pas à signaler votre passage !
