Walut, Walut tout le monde. ^^

J'espère que vous alliez bien chez vous au chaud. ^o^

J'ai terminé le nouveau chapitre à temps pour cette semaine-ci. Votre n'a pas été trop long ? XD

Bref je vous laisse à la lecture et je commenterai à la fin. ^^

Résumé rapide : Lors d'une chasse, Haytham se sent suivi et décide de réagir immédiatement. Il intercepte alors un gars pour le moins normal et s'excuse de sa maladresse jusqu'à entendre une détonation.


Le coup de feu résonnait encore dans ces aubois. Pendant un instant, mon oreille siffla et je plaquai une main protectrice sur celle-ci. Je regardai en direction de ce qui me semblait être la source et remarquai un homme qui semblait frustré, son fusil encore en joue. Alors que j'allais commencer à le poursuivre, mon interlocuteur me tint fermement le bras et avait levé un poignard de l'autre. Avant même qu'il ne l'abattit, je cognai son nez de mon poing libre, le faisant lâcher sa prise, et planta ma lame secrète dans sa gorge. Rapidement, je me tournai vers le tireur qui avait déjà commencé à prendre ses jambes à son cou. Je le poursuivis. De temps à autre, ma proie regarda par dessus son épaule et la simple peur de me voir le faisait pousser des cris stridents.

"Au secours ! À moi !" hurla-t-il dans une voix pouvant fait pâlir les plus grands soprano.

Sans trop de mal, je le rattrapai et le plaquai au sol. Je le mis sur le dos et le bloquai avec mon poids. Je lui saisis le col et levai ma main armée près de son visage.

"Pitié ! Je suis désolé !" supplia-t-il en larme. "Je ne voulais pas..."

Je lâchai un grognement exaspéré. Tous aussi lâche les uns que les autres, incapable d'assumer leurs actes.

"Il suffit !" ordonnai-je menaçant. "Je sais..."

Je rapprochai son visage du mien.

"... très bien ce que j'ai vu. Ton ami a déjà été puni de son acte. Je n'ai guère besoin d'en dire plus car tu sais ce qui va t'attendre."

Il empoigna tremblotant ses mains sur mon bras.

"Je vous en prie. Je ferai tout ce que vous me direz."

À ce stade, j'avais tout mon emprise sur lui. Je ne cachai pas mon sourire de satisfaction.

"Raconte moi tout." lui demandai-je sombrement. "Les raisons de vos actes et votre présence en des lieux."

Il déglutit et, reprenant son souffle, il parla.

"Je... Je ne faisais que chasser et... et..."

Je fronçai mes sourcils et resserrai ma poigne sur son col. Il glapit.

"Et vous étiez là avec cet homme... Mon gibier s'était approché de vous et j'ai tiré. Je ne savais pas ! Je ne vous avez pas vu !"

Il était rouge, trempé de larmes et ses traits s'étaient déformé sous la frayeur. Je le fixai encore un instant, il semblait être sincère. Je me redressai et allai le relâcher quand je vis quelque chose dépasser de sa poche intérieure de son manteau. Il lâchai un gémissement de surprise lorsque je soulevai son revers et pris ce qui semblerait être une lettre. Je le dépliai et le lus en silence sans lâcher mon otage. Les impressions pouvaient être trompeuses. Plus j'avançais dans ma lecture plus je sentais mon sang bouillir. Cet homme était un soldat et avait pour mission de nous étudier pour une possible future attaque. Une fois fini, je le fixais, le transperçais de mes yeux. Je jetai un dernier coup d'œil au bout de papier et le collai au nez de son propriétaire.

"Et ça, qu'est-ce que c'est ?" demandai-je menaçant.

Son regard faisait des va-et-vient entre la lettre et moi. Ses lèvres étaient entre-ouvertes et étirées comme celles d'une grenouille devant sa mouche. Cherchait-il quelque chose à dire ou savait-il déjà qu'il était condamné ou bien les deux ?

"Je ne répèterai pas ma question une troisième fois. Qu'est-ce que cela veut dire ?"

Il reprit lentement son souffle, se calmant par la même occasion. Je ne le pressai pas. Il se tiendrait bien plus tranquillement. Puis, il eut quelques soubresauts. D'abord un puis deux puis de plus en plus, il dévoila ses dents jaunes dans un rictus et pour finir, il éclata d'un rire incontrôlé. Je le plaquai violemment au sol, arrêtant net sa folie naissante. Des restes de rire le traversaient encore.

"Ré...ponds... moi !" lui ordonnai-je accentuant chaque syllabe d'une impatience voulue.

Il tourna sa tête sur le côté et cracha de la salive sanglante, il avait dû se mordre la langue.

"On a bien fait de venir ici." commença-t-il ricanant. "Le monstre s'est montré sans trop de difficulté. Jamais je n'aurais cru le voir de si près."

Je raffermis ma poigne et fis un mouvement sec. Il se cogna l'arrière du crâne au sol et lâcha un gémissement.

"Quel est votre but ?" demandai-je en me montrant plus menaçant.

Il ria une nouvelle fois.

"Qu'en sais-je ? Je ne suis pas le roi." répondit-il insolent. "Une chose qui est sûre est que toi et toutes les bêtes qui vivent ici apprendront enfin ce qu'est la véritable civilisation."

Avec rage, je plantai entièrement ma lame dans son épaule. Il hurla et eut de violents soubresauts.

"Ce n'était qu'un aperçu de ce qui t'attend."

Ma voix était si grave et si rauque qu'on aurait pu le prendre pour un grognement.

"Je tuerai moi-même votre roi de pacotille et plus jamais, vous ne poserez vos bottes ici."

Il ricana et porta une main sur son épaule.

"Nous verrons ça. Quand notre roi saura ta présence, il te chassera et te traînera dans la boue pour tout ce que tu as commis."
"Oh, encore faut-il que tu dois encore en vie." me moquai-je.

J'approchai ma lame de sa gorge. Étonnamment, il ne se débattit pas malgré ses mains libres. Il me regardait droit dans les yeux, me défiant et acceptant son propre sort. C'était une dignité que je n'avais guère retrouvé ces derniers temps. La pointe de la lame commença à percer la peau. Une première goutte écarlate commençait à couler et à tracer son chemin. Je relevai les yeux sur cet homme au son d'un rire. Il avait maintenant un sourire mauvais et semblait se moquer. Peut-être riait-il d'une dernière once de folie ?

"Crois-moi. Sa majesté le saura."

Immédiatement, un bruit sourd suivi d'une soudaine douleur toucha mon crâne. Le choc me fit lâcher ma prise puis je m'écroulai. Une espèce de brume floutait mes yeux entrouvertes. Je sentis que ma proie s'était éloigné, battant de ses jambes pour m'écarter de lui. Je lâchai un gémissement d'effort et essayai de me relever. Mais rapidement, un obstacle appuyait mon cou et me bloqua au sol.

"Nous le tenons." déclara une voix lointaine.

Une main agrippa mes cheveux et gardait ma tête sur le plancher des vaches.

"Tiens-toi tranquille, Haytham. Laisse nous régler le problème." murmura-t-on dans mon oreille.

Je me débattis pour tenter de voir à qui j'avais affaire. Du coin de l'œil, je pus apercevoir un tomahawk et compris que c'était des guerriers du village. J'obéis et ne bougeai plus.

"Tuez cette bête, ce monstre ! Il a tué un homme !" cria l'espion de tout son pouls.
"Nous le tenons sous notre joug. Vous n'avez plus rien à craindre." lui répondit un des guerriers. "Rentrez chez vous. Enfuyez-vous tant que nous le retenons."
"Essayez de le maintenir en vie car sa majesté aimerait le juger pour ses actes."

Au rappel du roi, je me souvins de mon intention premier, je devais le tuer. Je gigotais et forçais la résistance. D'autres poids vinrent au secours du premier et m'immobilisèrent pour de bon.

"Fuyez !"

J'entendais ses bottes s'éloigner rapidement. Je puisais dans mes dernières ressources pour me relever.

"Je dois le tuer." murmurai-je.
"Haytham. Tu en a assez fait pour aujourd'hui."

Regardant là où il avait pris la fuite, je ne voyais que végétation et lâchai un cri de frustration. Dans cet élan de rage, je parvins à m'extraire de mes entraves et, une fois sur mes deux pieds, je toisais chaque guerrier sans cacher ma colère.

"Vous ne comprenez pas. Cet homme était un soldat. Washington ne veut pas la paix mais nous éliminer !"
"Tu l'expliqueras à Oiá:ner. Pour le moment, rentrons."

Je regardai une dernière fois la forêt. Cet homme était sûrement déjà loin. J'espérais que, pour cette fois-ci, la matriarche veuille bien m'écouter. J'acquiesçai et suivis mes pairs.

L'entretien avec la matriarche était des plus éprouvantes et des plus catastrophiques. Elle me sermonnait. Elle était furieuse. Malgré mes tentatives de justification, elle ne voulait me croire. Si seulement j'avais gardé cette lettre... Je persistais encore et encore sur ce danger qui planait sur nous. Elle semblait commencer à y réfléchir face à cette forte insistance mais la colère troublait la raison. Elle fit un résumé global de mes "accidents" et, sur le coup de l'émotion, du moins je l'espérais, elle déclara :

"Si tu continues ainsi à mettre le village en danger, je devrai te bannir d'ici."

Je ne dis rien, surpris. Allait-elle vraiment me faire bannir ? Peut-être ne faisait-elle que de simple menace infantile ? Mais si cela était sérieux, je ne reverrais plus Ziio et Ratonhnhaké:ton. Je devais pour le moment me faire plus discret.

"Je comprends..."

Elle acquiesça, douteuse de ma sincérité.

"Va et que je ne te reprends plus."

Je rentrai chez moi. Ziio était là et m'attendait de pied ferme. Contrairement à sa mère, elle inspirait le calme et m'apaisait un peu. Elle me demanda de l'aider à un travail ménager, chose que j'acceptai sans rechigner. Penser à autre chose ne me ferait pas de mal. Nous ne dîmes rien. Le silence était la chose qui était le mieux pour le moment. Le reste de la journée passa normalement, la cuisine, le dîner... Notre enfant ne se douta de rien et lorsqu'il fut couché, ma femme me prit à part.

"Raconte moi ce qui s'est réellement passé aujourd'hui."

Les nouvelles allaient vite. Je soupirai et lui racontai tout, l'enchaînement des événements, nos dialogues et mes craintes. Elle me coupa à aucun moment.

"Me crois-tu Ziio ?" conclus-je hésitant.

Elle laissa planer quelques secondes de réflexions.

"Je ne sais pas Haytham. Je ne sais pas. Seul l'avenir nous le dira."
"Tu as probablement raison."

Seul l'avenir nous le dira...


Et voilà c'était tout pour ce chapitre. L'histoire vous plaît-il toujours autant ? ^^

J'aimerais remercier ma chère Nocturis de ta sincère fidélité et de ton excitation à chaque chapitre sorti. Merci beaucoup à toi :D

Je remercie aussi les nombreux lecteurs anonymes qui viennent et lisent mon histoire. ^O^

N'hésitez pas à poster une review et/ou mettre cette histoire en favori ^^

Place aux commentaires :

Bon, on s'approche de la fin (cela fait déjà plus d'une dizaine de chapitre que je l'avais annoncé mais qui sait, peut-être qu'on aura encore une petit poignée XD). Dès le début de l'écriture de cette fiction, j'avais déjà l'idée du comment ça allait se terminer. Je me demande à chaque fois comment je vais faire pour l'amener à ce point (des semaines de réflexions XD). Je me demande comment cela se passe pour vous, constuisez-vous d avant la rédaction ? Ou êtes-vous plutôt improvisateur ? ^^

Dites le moi dans les reviews ^^

Je pense que ça sera tout pour aujourd'hui. On se retrouve alors pour le prochain chapitre. A pluche :3