Bonjour !
Oui, je suis de retour avec le chapitre 10 !

Franchement... voilà quoi ! J'adore écrire, j'adore The 100, mais j'ai toujours l'impression de manquer cruellement de temps pour avancer cette fic comme je l'aimerais (ce n'est d'ailleurs pas qu'une impression vu le temps de sortie entre chaque chapitre). Je suis admirative des personnes qui arrivent à se fixer un jour de publication et qui s'y tiennent, vous avez tout mon respect (je suis envieuse aussi...).

Je vais vite revenir sur les reviews qu'on m'a adressés avant de vous laisser à votre lecture :

MicroFish : J'espère que tu seras tout aussi heureuse de "voir" que ça continue ! Comme "annoncé", ce chapitre 10 est plus centré sur la relation Clarke / Abby. J'espère que ce chapitre te conviendra également, j'attends volontiers tes impressions.

S (Guest) : Comme tu peux le voir, je n'ai pas abandonné ma fic ! C'est vrai que tout est possible, mais je tiens vraiment à arriver au bout de cette histoire (pour dire, j'ai déjà écrit quelques lignes d'épilogue), donc il ne faut pas perdre espoir, même le temps de publication entre chaque chapitre est très très long. En tout cas, merci infiniment pour tes commentaires, comme toujours, ça me fait plaisir de voir qu'on apprécie mon travail. J'espère que tu aimeras ce chapitre, j'attends volontiers tes commentaires !


Chapitre 10 : Homecoming

PDV Clarke :
Les jours passèrent à la fois très lentement, mais aussi trop rapidement pour la jeune femme. Cette dernière était sur le point de finir son dernier cours du vendredi et dès que la cloche retentit, elle se dépêcha de ranger ses affaires sous les yeux à la fois amusés et soucieux de Lincoln. Depuis qu'Octavia et lui étaient ensemble, Clarke avait ressenti que son ami était devenu encore un peu plus proche d'elle et cela lui faisait chaud au cœur.

Quand elle eut fini de ranger ses affaires, elle salua chaleureusement Lincoln qui lui murmura un « bon courage » avant de lui rappeler qu'elle pouvait l'appeler si besoin. Elle le remercia, lui adressa un dernier sourire avant de tourner au bout du couloir et courut jusqu'à l'arrêt de son train, qu'elle eut de justesse.

Elle arriva complètement essoufflée chez elle et commença à préparer quelques affaires. Elle n'avait pas encore fini quand la sonnette retentit dans l'appartement. Ils avaient tous convenu, quelques jours plus tôt, de se retrouver chez Clarke et qu'ils partiraient tous ensemble.

- Pas besoin de sonner, cria Clarke depuis sa chambre à coucher, entrez !

- Tu vois, je te l'avais dit ! Tu es trop formel Bell !

- Excuse-moi d'avoir appris la politesse… ce qui ne semble pas être ton cas !

- Mais ce n'est pas comme si on allait rendre visite à de la famille éloignée, c'est Clarke, ma meilleure amie ! Et elle ne t'aurait rien dit, puisque tu es avec moi !

Clarke roula des yeux et pouffa quelque peu en entendant les Blake argumenter.

- Vous êtes les premiers, installez-vous en attendant, fit-elle.

Elle entendit la porte s'ouvrir gentiment et la voix de Wells parvint à ses oreilles :

- J'ai entendu du bruit, alors je me suis permis d'entrer ! Lança-t-il.

- Tu as bien fait ! Installe-toi, j'ai bientôt fini ! Répondit-elle.

- Tu vois Bell, tout le monde n'est pas autant à cheval sur les convenances, c'est toi qui est vieux jeu ! Déclara Octavia, ce qui fit pouffer Clarke.

- Euh… je suis… commença Wells.

- En retard ! Désolée ! Brailla Raven en déboulant dans l'appartement telle une tornade.

Tout le monde éclata de rire, sauf la dernière venue qui les regarda de manière perplexe et Octavia lui expliqua ce qu'il venait de se passer. Ensuite, Clarke les entendit se présenter et parler joyeusement et réalisa soudain que c'était la première fois qu'elle avait autant d'amis et qu'ils étaient tous réunis au même endroit et cela lui mit du baume au cœur.

- Clarkey, tu en es où ? Demanda Raven, un peu exaspérée d'attendre.

La dénommée sortit de sa chambre avec ses affaires minutieusement rangées dans un petit sac de sport et regarda son amie, interloquée.

- Tu arrives en retard et c'est toi qui me fais la morale ?

- C'est justement pour ça que c'est moi la mieux placée pour le faire… ça et aussi le fait que je suis ta meilleure amie ! Répliqua Raven en souriant avant de serrer la blonde dans ses bras, lesquelles furent bientôt rejointes par Octavia qui leur sauta dessus, déclenchant des éclats de rire de la part des trois amies.

Après qu'elles se furent calmées et séparées, la blonde alla ensuite saluer Wells et Bellamy et ils purent enfin se mettre en route. Ils prirent place dans la voiture à Bellamy, les trois filles derrière et les garçons devant. Pendant le voyage, les amies n'arrêtaient pas de chuchoter, un air de complot flanqué sur leur visage, et rigolaient sans cesse, pendant que Wells et Bellamy apprenaient à se connaître un peu plus.

Plus les kilomètres défilaient, plus Clarke devenait silencieuse et cela ne passa pas inaperçu, par qui que ce soit. Elle sentit bientôt les bras d'Octavia, puis ceux de Raven l'entourer, puis elle entendit quelques mots rassurants de la part de Wells qui avait tourné la tête dans sa direction et, enfin, elle intercepta un regard soucieux et interrogateur de Bellamy, via le rétroviseur, auquel elle répondit par un léger hochement de tête, après que Wells se soit repositionné confortablement dans son siège.

La blonde sentait la tension affluer dans chaque parcelle de son corps, ainsi qu'un autre sentiment qui l'accompagnait souvent, plus particulièrement quand sa mère entrait dans l'équation, l'envie de fuir, de déguerpir en courant à l'autre bout de la terre. Alors, mentalement, elle se répétait : « elle est à l'hôpital » comme un mantra, une boucle interminable pour tenter de décrisper son corps, sans grand succès.

Après quelques heures de route, quelques pauses pour se dégourdir les jambes et aller au petit coin, elle put voir l'hôpital et un nouveau sentiment s'insinua en elle : la peur. « Que s'est-il donc passé ? ». Quand elle sortit de la voiture, après que Bellamy se soit garé dans le parking disponible aux visiteurs, elle se dirigea vers l'accueil, accompagnée de ses amis.

- Clarke ? Fit une voix féminine.

Clarke sembla s'éveiller d'une torpeur et fixa la personne en face d'elle en clignant des yeux à plusieurs reprises avant de répondre doucement.

- Harper

La dénommée s'avança rapidement et prit Clarke dans ses bras.

- Je ne pensais pas te revoir ! Ça me fait plaisir, même si j'aurais souhaité que ce soit dans d'autres circonstances. D'ailleurs, je ne savais pas si tu allais venir la voir.

- Je… tu… souffla Clarke, une fois qu'elles se détachèrent l'une de l'autre.

- Salut Harper ! Lança Wells en s'approchant gentiment des deux jeunes filles.

- Hey Wells ! Ca fait aussi un moment, tu vas bien ?

- Oui, c'est vrai ! Oui, je continue dans la même voie, donc rien de nouveau. Au fait, je te présente Raven, Octavia et Bellamy, ce sont des amis à Clarke.

Clarke assista à l'échange, sans mot dire, et, après qu'ils se soient tous salués, Wells continua :

- Voici Harper, avec Clarke, nous étions à l'école ensemble quand nous étions plus petits. Clarke et elle avaient un attrait pour la médecine.

- Ne dis pas n'importe quoi Wells ! Je suis infirmière, les études de médecine étaient quelque peu hors de ma portée. Conclut-elle à l'attention des autres. Bon, je sais pourquoi vous êtes venus, laissez-moi vous diriger à sa chambre.

Ils suivirent Harper, Wells en tête, qui échangea quelques mots avec elle, mais Clarke ne bougea pas. Elle était figée, le regard voilé et sa peau paraissait encore plus blanche sous les néons du couloir. Elle aperçut Raven revenir vers elle et sentit les bras de son amie autour d'elle, avant d'entendre un murmure, dans le creux de son oreille.

- Ça va aller Clarke ! Nous sommes tous là pour toi et, quoiqu'il arrive, nous serons toujours là pour toi ! Comme je te l'ai déjà dit, tu es tout ce qu'il me reste, alors je ne te laisserai jamais tomber, d'accord ?

- Merci Raven ! Répondit-elle dans un souffle.

Les deux jeunes femmes s'écartèrent et Raven lui prit la main et la tira gentiment pour l'entraîner avec elle. A chaque pas qui la rapprochait un peu plus de sa mère, Clarke sentit soudain les remords prendre possession de son corps et de son esprit. « Comment ai-je pu la laisser toute seule ? Elle avait besoin de moi et je l'ai laissée tomber ». Néanmoins, grâce à la main de Raven qui encerclait la sienne, elle continuait de suivre. Ils s'arrêtèrent bientôt devant une porte et Harper les fit patienter avant de l'ouvrir et ils purent juste entendre :

- Bonjour Abby ! Vous avez d'autres visiteurs ! Voulez-vous que je les fasse entrer ?

- Bonjour Harper ! Oui, bien sûr ! Répondit une voix fatiguée.

Tout d'un coup, deux hommes sortirent de la chambre, suivis de près par Harper, qui retourna à son poste, après avoir échangé un regard avec Clarke, se retrouvant nez à nez avec le petit groupe.

- Wells ?

- Papa ?

Tous les yeux se posèrent sur l'homme en question, puis sur Wells, avec des yeux ronds, tandis que le deuxième homme se contenta de regarder Clarke avec un sourire bienveillant.

- C'est bien que tu sois venue Clarke ! Lança-t-il d'une voix douce.

- Marcus… souffla Clarke avant d'avancer gentiment vers lui et de le prendre dans ses bras.

- Ça va aller ! Répondit-il en lui retournant son étreinte. Va la voir, on va vous laisser un moment.

Clarke se dégagea de l'étreinte de Markus et lui fit un petit hochement de tête avant de se diriger vers la porte d'un pas lourd, de la pousser et de s'engouffrer à l'intérieur de la chambre.

PDV Raven :
Malgré son esprit d'analyse assez poussé, la jeune femme était quelque peu dépassée par toutes les informations à enregistrer et les évènements qui venaient de se dérouler, sans mentionner qu'elle s'inquiétait vraiment pour Clarke. Elle avait rarement vu son amie aussi pâle et renfermée sur elle-même que depuis qu'ils étaient arrivés à l'hôpital.

Elle était en train de fixer la porte par laquelle la blonde avait disparu, quand elle sentit une main dans la sienne et son regard dériva vers la personne qui venait de faire ce geste pour découvrir son identité, qui n'était autre qu'Octavia. Celle-ci lui fit un léger sourire, que Raven lui rendit, avant de tourner elle aussi son regard vers la porte et elles attendirent, main dans la main.

PDV Bellamy :
Celui-ci avait regardé la jolie blonde passer la porte, puis avait assisté quelques instants l'échange animé entre Wells et son père et ne souhaita pas s'en mêler. Il voulut rejoindre sa sœur pour vérifier comment elle allait, mais il l'aperçut en compagnie de Raven et préféra finalement s'abstenir. Il resta alors dans son coin, seul, jusqu'à ce que l'homme que Clarke avait appelé Marcus vienne vers lui.

- C'est bien ce que vous faites pour elle ! Je suis content de voir que Clarke s'est fait d'aussi bons amis.

- Je ne sais pas si je suis son ami… répondit-il simplement.

- Connaissant Clarke, elle n'aurait pas demandé à n'importe qui de l'accompagner et une simple connaissance n'aurait pas forcément fait ceci pour elle, donc, à mon humble avis, il ne fait aucun doute que tu es son ami. Au fait, je ne me suis pas présenté officiellement, je m'appelle Marcus Kane ! Finit-il en lui tendant sa main.

- Bellamy Blake ! Retourna le jeune homme en échangeant une brève poignée de main avec Marcus. Excusez-moi de vous demander ça, mais vous êtes un ami de la famille ?

- Tu n'y vas pas par quatre chemins. C'est un peu compliqué, mais oui, au début c'était ça, je connaissais toute la famille Griffin et, maintenant, je suis le beau-père de Clarke.

PDV Clarke :
Avant de pénétrer encore un peu plus dans la chambre, elle attendit que la porte se referme derrière elle, puis elle avança son pied gauche, puis le droite et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'elle se retrouve à côté du lit. Elle avait gardé la tête baissée jusque-là, de sorte qu'elle n'avait pas encore vu le visage de sa mère. Elle déglutit péniblement et releva la tête, pour découvrir celui à la fois surpris et joyeux de sa mère.

- Clarke ? C'est bien toi ?

- Maman…

A peine le mot avait-il franchi ses lèvres qu'elle se jeta au cou de sa mère, qui lui retourna son étreinte, en pleurs, et que des larmes coulèrent également sur ses joues. Après quelques minutes où elles restèrent dans cette position, sans dire un mot, après que leurs larmes se soient taries, elles se séparèrent.

- Que fais-tu ici ? Je veux dire, comment as-tu su qu'il fallait venir ici ? Demanda Abby Griffin.

- Tu te souviens de Lexa ? Eh bien, continua-t-elle après que sa mère ait acquiescé, je l'ai revue et c'est elle qui m'en a informé.

- Mais comment l'a-t-elle su ? Questionna encore Abby.

- Je n'ai pas encore la réponse à cette question, mais je compte bien le découvrir. Dis-moi autrement, que se passe-t-il ?

- J'ai fait un AVC il y a quelques jours. Il semblerait que ce soit lié à des apnées du sommeil chroniques.

Clarke plissa des yeux en regardant sa mère. Jamais elle n'avait entendu que sa mère souffrait d'apnées du sommeil. Toutefois, il fallait bien avouer qu'elle ne connaissait rien de sa mère depuis plusieurs années.

- C'est nouveau ? Demanda-t-elle à sa mère.

Abby lui répondit par un petit sourire, voyant le mode « je m'occupe des autres en premier » surgir chez sa fille.

- Tu aurais été parfaite aussi en tant que médecin… souffla Abby.

- Maman ! Lança Clarke en crispant la mâchoire. On en a déjà parlé, je…

- Je sais, la coupa Abby, et j'ai compris ! Je respecte ta décision et même si je suis triste de la tournure des évènements, je suis fière que tu aies tenu bon.

La jeune femme ne sut plus quoi dire, tétanisée par toutes les émotions qui tourbillonnaient à présent dans son corps. Ses yeux s'embuèrent légèrement en repensant à ce qu'elle avait subi, mais également à tout ce qu'elle avait fait subir à sa propre mère.

- Je suis désolée maman ! Je ne pensais pas que ça prendrait autant d'ampleur. J'étais juste blessée par rapport à papa…

- Je sais ma chérie et j'espère que, un jour, tu sauras me pardonner pour ça ! Peut-être que, le jour où tu auras des enfants, tu comprendras ce besoin de protection qui supplante tout le reste.

- On verra en temps voulu, pour l'instant, j'ai encore le temps.

Elles se serrèrent à nouveau dans leurs bras pendant quelques minutes, dans une embrassade où elles laissaient derrière elles tout le négatif qui avait ruiné leur relation. Quand elles se séparèrent, Clarke la regarda d'un air mutin et lança :

- N'espère pas m'avoir fait oublier que tu n'as pas répondu à ma question !

- Pas tant que ça ! Répondit Abby en affichant un petit sourire triste. Depuis… ton père…

Il n'en fallut pas plus à Clarke pour comprendre où sa mère voulait en venir et aussi que, effectivement, elle-même ne pouvait pas savoir l'affection dont elle était victime, vu qu'elle avait coupé les ponts à peu près au même moment.

- Nous avons pas mal de choses à rattraper je crois… lança timidement Clarke.

Elle vit sa mère l'observer avec surprise et espoir. « Clarke, je crois qu'il est effectivement temps que tu laisses toute cette histoire derrière… » se dit-elle en prenant une nouvelle résolution.

- Quand tu sortiras de l'hôpital, nous pourrions peut-être manger ensemble ?

- Ce… ce serait avec grand plaisir ! Balbutia Abby.

Clarke avança sa main jusqu'à celle de sa mère et la serra doucement. Les deux femmes restèrent là, à s'observer, une sérénité nouvelle prenant part de leurs pensées, jusqu'à ce qu'on frappe gentiment à la porte de la chambre. Avant qu'Abby ne puisse répondre, la porte s'ouvrit et la tête de Marcus passa par l'entrebâillement, un grand sourire aux lèvres.

- Je crois que tes amis se font du souci Clarke…

La jeune fille esquissa un sourire léger et entraperçut sa mère lever un sourcil. Elle devait sûrement s'interroger sur ses fameux amis.

- Alors peut-être qu'il faudrait les faire entrer, enfin, si ça te convient ? Finit-elle en se tournant vers sa mère.

Abby hocha la tête et la tourna vers la porte, curieuse de voir quelles personnes allaient entrer. D'abord, se fut Wells, qui vient directement faire la bise à Abby, suivi de Raven et Octavia et enfin Bellamy, qui allèrent dire bonjour et se positionnèrent à côté de Clarke.

- Maman, je te présente mes amis, Raven, Octavia et Bellamy. Les amis, je vous présente ma mère, Abigail Griffin.

Ils hochèrent tous la tête avant de lancer un « enchanté » un peu timide. Clarke sentit la gêne monter en flèche dans la chambre d'hôpital et réfléchit rapidement à un sujet de conversation, jusqu'à ce que Marcus lance soudainement :

- Vous savez déjà où vous allez séjourner ?

Avant que l'un d'entre eux ne puisse répondre, Abby lança :

- Vous pouvez aller à la maison ! Il y a assez de place pour tout le monde !

- C'est une bonne idée ! Je vous accompagnerai, lança Marcus.

Clarke et les autres se regardèrent, un peu surpris de la tournure des évènements, mais de toute manière, c'était mieux qu'à l'hôtel. Ils restèrent encore un moment dans la chambre, à faire connaissance, chacun leur tour, avec Abby, Marcus et Jaha. Ils se mirent en file indienne et chacun sortit de la chambre après avoir dit « au revoir », ne laissant plus que Marcus et Clarke dans la chambre, en compagnie d'Abby.

- Je reviendrai demain ! Lança Clarke en faisant la bise à sa maman.

- Ne t'occupe pas de moi, reste avec tes amis, nous aurons l'occasion de nous revoir après ! Répondit Abby en souriant.

- Tu es sûre ? Demanda la jeune femme.

- Oui, allez filez maintenant ! Il paraît que j'ai besoin de repos !

Clarke laissa sa place à Marcus et retrouva ses amis dans le corridor et ils furent tantôt rejoints par Marcus, qui leur emboîta le pas quand ils se dirigèrent vers le parking. Ils roulèrent quelques minutes avant de s'arrêter devant une grande bâtisse. Marcus passa devant, ouvrit la porte, alluma les lumières et les invita à entrer. Wells et Clarke entrèrent en dernier.

- Ça fait bizarre, hein ? Lança Wells.

- Ouais… que de souvenirs !

Les deux étaient restés dans l'entrée, regardant partout autour, le regard ailleurs, plongés dans leurs souvenirs des moments passés dans la maison familiale des Griffin, tandis que Marcus avait pris les trois autres avec lui pour leur faire faire le tour du propriétaire. Ils retrouvèrent ensuite Wells et Clarke dans l'entrée et Raven demanda :

- Sérieux, tes parents faisaient quoi pour pouvoir habiter dans une maison pareille ?

- Ma mère est médecin en chef en chirurgie et mon père était ingénieur en chef… j'avoue que je n'ai jamais eu à me plaindre de quoi que ce soit jusqu'à… l'histoire de Finn. Finit-elle en déglutissant péniblement.

- Venez les garçons, je vais vous montrer où vous pouvez poser vos affaires… lança Marcus.

Clarke le regarda, le remerciant silencieusement d'un sourire et entraîna les filles à sa suite, empruntant un escalier et quelques corridors avant de s'arrêter devant une porte. Elle passa légèrement sa main sur le cadre de la porte, le frôlant à peine, avant de prendre une inspiration et de déclarer :

- Je vais sûrement le regretter, mais il faut bien que je vous montre mon ancienne chambre.

Elle entendit les filles s'exclamer de stupeur, mais très vite, elles trépignèrent d'impatience. Clarke sourit en les entendant piailler de la sorte et leur ouvrit la porte, avant de les laisser pénétrer dans son ancien sanctuaire. Elle se cala contre le cadre de la porte d'entrée et les observa détailler son ancienne chambre avec attention et aussi une pointe de prudence. Après les avoir regardées quelques instants, toujours appuyée contre le cadre de porte, son regard fit également un tour d'horizon et les souvenirs refluèrent plus facilement qu'elle ne l'aurait cru.

Une heure plus tard, ils prirent le souper tous ensemble dans la cuisine, autour de l'îlot central, puis se rendirent au salon pour continuer la soirée. Marcus les quitta à ce moment-là, laissant nonchalamment traîner un album photo sur la table du salon et sortit au moment où la blonde rouspéta de cette découverte.

Raven, Octavia se ruèrent sur l'album et le feuilletèrent en rigolant, assises par terre, autour de la table basse, Wells les accompagna en commentant les photographies. Clarke se blottit dans un coin du canapé, essayant de se faire oublier un moment. Elle sentit bientôt une main chaude se poser sur la sienne et tourna vivement la tête vers la personne qui venait de faire ça, sachant pertinemment qu'il s'agissait de Bellamy.

- Besoin de réconfort après cette éprouvante journée ? Murmura-t-il.

- J'avoue que ça ne serait pas de refus, lui répondit-elle en chuchotant et en affichant un sourire faible.

Elle sentit le corps de Bellamy se rapprocher du sien, ce qui la tendit quelque peu, mais elle se détendit en sentant la chaleur du jeune homme se propager dans le sien. « Depuis quand on est aussi proches ? » se demanda-t-elle en appuyant la tête sur l'épaule de ce dernier.

- Et dire que je ne connais quasiment rien de toi… souffla-t-elle

- Je pourrais dire la même chose, répondit-il sur le même ton.

- Pas vrai ! Tu connais des trucs que certaines personnes qui me connaissent ne savent pas ! Rétorqua-t-elle en le pinçant légèrement au flanc.

- Eh, ça fait mal !

- Mais bien sûr ! Railla-t-elle en souriant malicieusement. Bon, on va commencer par les bases, quelle est ta couleur préférée ?

- Question simple mais réponse difficile.

- Ah bon ? S'étonna-t-elle en levant la tête pour le regarder dans les yeux.

- Oui, j'aime les couleurs liées aux crépuscules, surtout les teintes orange et rouge.

- Ce n'était pas si difficiles non ? S'amusa-t-elle en le regardant, avant de reposer la tête sur son épaule.

- Vas-y moque-toi… et toi alors ?

- Plus simple, le vert et toutes ses nuances, même si j'ai un faible pour les teintes foncées.

- C'est marrant, j'étais sûr que tu allais me répondre « bleu ».

- C'est très cliché ça ! Railla la blonde en faisant une grimace amusée.

- Je suis désolé Princesse, je devrais pourtant savoir que tu n'as rien d'un cliché ! Répondit-il en lançant son fameux sourire en coin.

- Ce que tu peux être chiant parfois !

- On me le dit souvent ! Répondit-il en rigolant, attirant l'attention des autres sur eux.

- Qu'est-ce que tu fais encore ? Questionna Octavia à l'attention de son frère.

Ce fut cette fois à Clarke de rire à gorge déployée devant l'expression offusquée du jeune homme, et elle fut bientôt suivie par les autres. Quand elle se fut calmée, Clarke lâcha :

- Comme d'habitude Tavia, ton frère est un emmerdeur de première !

A peine sa phrase terminée, elle partit à nouveau dans un fou rire, qui couvrit l'expression exaspérée et mécontentement de Bellamy, suivie allègrement par Raven.

- J'aurais dû m'en douter ! Lâcha Octavia, je suis désolée Clarkey, il n'y a aucun remède contre ça. La seule solution que j'ai trouvée pour le moment, c'est de l'ignorer. Finit-elle avant d'éclater à son tour de rire, sitôt suivie de Wells.

Ils passèrent le reste de la soirée en rigolant, partageant des souvenirs et apprenant à faire plus ample connaissance les uns avec les autres, puis ils s'endormirent sur le canapé, voire même directement sur le sol.

PDV Bellamy :
Il fut le dernier à être éveillé et ne put s'empêcher d'observer la jolie blonde. Elle semblait être sereine en ce moment et cela le fit sourire. Cela avait été un moment chargé en émotions pour elle et il l'avait vue passer par plusieurs phases, se faisant quelque peu du souci sur le déroulement de la journée, mais surtout pour elle. Il avait aussi apprécié le moment qu'il avait partagé seul avec elle, d'avoir senti son corps contre le sien et d'avoir réussi à ramener sa bonne humeur à la surface.

Il aperçut une mèche de cheveux glisser sur son joli visage et la ramena derrière son oreille, le plus doucement du monde, profitant de toucher sa peau veloutée au passage. Il déposa ensuite un léger baiser sur son front, puis chuchota :

- Bonne nuit Princesse, fais de beaux rêves !

Alors qu'il allait se déplacer, il sentit une main agripper fermement son bras et ses pupilles tombèrent dans celles de Clarke, immenses et noires.

- Reste avec moi Bell… s'il te plaît !

Elle le tira ensuite contre elle, leur visage étant maintenant séparé par quelques centimètres à peine. Ils s'observèrent en silence, jusqu'à ce qu'il sente une main dans son cou qui le rapprocha encore plus de visage de Clarke. Il sentit alors les lèvres douces et charnues de la jeune femme se plaquer contre les siennes et il ne put saisir qu'une pensée avant de lâcher prise : « Tu es dans la merde, mon gars ! »


Voilà donc pour ce chapitre 10... comme le précédent, j'ai eu un peu de peine à trouver une direction qui convenait à mes attentes. Je suis moyennement satisfaite, mais l'histoire va quand même là où j'ai envie qu'elle aille.

Bref, ce chapitre, qui se nomme "Homecoming", annonce un one-shot que j'ai écrit sur The 100 et qui porte le même nom. Ce one-shot (en deux chapitres) se passe dans l'univers de la série, plus particulièrement sur les retrouvailles entre Bellamy et Clarke. J'espère que vous apprécierez cette petite histoire en patientant jusqu'à la sortie de la saison 5 (24 avril, sérieusement ?!).

Pour le chapitre 11, nous serons toujours dans la maison d'enfance de Clarke et nous explorerons un peu plus la relation "Bellarke"... (c'est le but en même temps ! ;-P)

Si vous voulez me faire part de vos commentaires, de vos impressions, de vos attentes ou simplement parler de cette série fantastique, vous pouvez me laisser des reviews ou des MP.

See you (soon, du moins j'espère...)