Bon eh bien voilà, c'est le grand jour, (encore) joyeux anniversaire mate (c'est bon normalement cette fois c'est la dernière fois que je te le dis ahah) ! J'espère que cette petite fin te plaira, tout comme j'espère que cette histoire entière t'aura plu d'ailleurs :3


En ce matin du vingt-cinq décembre, Emma fut réveillée par une vive lumière qui pénétra dans la grande chambre alors que quelqu'un y entrait. Quand elle ouvrit les yeux, elle se retrouva nez-à-nez avec son futur mari (tout n'était plus question que de quelques heures maintenant) portant un plateau rempli de mets tous plus délicieux les uns que les autres. Il lui sourit chaleureusement lorsque leurs regards se croisèrent avant de retourner à ses côtés.

« Joyeux Noël, love, lui fit-il tout en lui volant un baiser.

– Joyeux Noël à toi aussi. »

Ils passèrent une bonne partie de la matinée ensemble, avant de devoir se séparer afin de se préparer chacun de leur côté pour leur mariage qui allait avoir lieu le soir-même. La princesse s'empressa de se coiffer et s'habiller pour pouvoir profiter du temps qu'il lui resterait ensuite et le passer en compagnie de son père. Elle se dirigea donc jusqu'à ses appartements, prenant bien soin de ne croiser personne, et surtout pas son prince, dans lesquels elle entra après y avoir été invitée. Les yeux du roi s'ouvrirent en grand d'émerveillement lorsqu'il aperçut sa petite fille si belle dans sa longue robe blanche, et sa couronne de fleurs posée sur la tête.

Elle avait encore tant de mal à y croire, à réaliser que tout ceci était bien réel. Que le souverain de la Forêt Enchantée allait assister à son mariage – avec son amour de jeunesse, qui plus est. Finalement la vie ne s'était pas tant acharnée que cela contre son sort, comme elle avait pu le croire pendant tant d'années. Au contraire, même, elle était en train de lui offrir la plus belle des fins heureuses dont elle aurait pu rêver. (Ou presque. Il manquait tout de même sa mère qui elle était bien disparue à jamais.)

« Tu sais, cette vie de château, ton futur mariage avec Killian… c'est tout ce que nous avions toujours souhaité pour toi, avec ta mère. Je suis désolé que tu n'y aies pas eu le droit avant et que nous ayons dû t'enlever de ce quotidien…

– Nous en avons déjà parlé hier, papa, tenta de le rassurer la jeune femme. Je ne vous en veux pas. Vous souhaitiez simplement me protéger, et tout s'est arrangé à présent. Je ne veux plus y penser, et simplement me réjouir de cette journée. D'ailleurs… »

Emma fit une pause, se sentant quelque peu honteuse par la révélation qu'elle s'apprêtait à faire. Cependant, devant le regard bienveillant de son père, elle reprit la parole :

« D'ailleurs, je n'ai jamais eu le temps de participer au moindre bal et ce soir, avec Killian…

– Tu veux que je t'apprenne à danser ? comprit-il immédiatement où elle voulait en venir. »

Elle acquiesça en silence, et il prit ses mains dans les siennes pour l'entraîner dans différents mouvements au milieu de la pièce. Il fit bien attention à ne pas lui faire faire de gestes trop brusques pour le bébé qui se trouvait dans son ventre. Malgré son inexpérience en la matière, elle semblait des plus à l'aise, ce qu'il ne manqua pas de lui faire remarquer.

« Tu t'y prends vraiment de manière naturelle… comme ta mère. »

Elle ne répliqua rien, se contentant de sourire de ce sourire qui ne la quittait plus depuis le matin-même et de suivre ses pas. Elle avait hâte de montrer ses talents à Killian dans quelques heures lors de leur valse d'ouverture…

Lui, de son côté, se trouvait en compagnie de son frère et son père à organiser la salle pour l'événement. Il avait revêtu un beau costume, tout comme les deux autres hommes de sa famille – il avait demandé à Liam d'être son témoin. Il avait tout autant de mal qu'Emma de se dire que tout ceci n'était pas un doux rêve duquel il allait bientôt se réveiller et retourner dans sa morne existence.

« Eh, petit frère, l'interpella son aîné alors qu'il se perdait dans ses songes, à quoi est-ce que tu penses ?

– A la chance que j'ai. Et aussi… au fait que j'ai fini par te battre, ajouta-t-il en riant.

– Je n'en ai jamais douté. Même si, étant bien plus beau et intelligent que toi, j'ai toujours eu du mal à comprendre ce qu'Emma pouvait te trouver… »

Cette remarque valut un coup dans l'épaule du plus vieux de la part du lieutenant, avant que tous deux ne se mettent à rire, complices. Leur père les regarda de loin, touché. Il avait été difficile de les éduquer après la mort de leur mère et créer des liens avec eux ; souvent il avait été sur le point d'abandonner, de s'en aller sans jamais regarder en arrière parce qu'il n'était pas capable d'être le père dont ils méritaient mais finalement, à les voir si heureux ainsi, il se rendit compte qu'il n'avait pas tant échoué. Il dut toutefois les arrêter dans leurs chamailleries, puisque l'heure fatidique approchait, et qu'ils devaient rejoindre la petite chapelle dans les jardins du château au plus vite s'ils ne voulaient pas être en retard.

Ils eurent à peine le temps de s'installer à leur place qu'à nouveau la grande porte s'ouvrit, laissant apparaître une Emma plus resplendissante que jamais au bras de son père. Elle ne le lâcha qu'une fois arrivée devant Killian, qui lui prit la main pour l'aider à monter sur l'estrade. Le prêtre démarra donc son discours, jusqu'au fameux « vous pouvez embrasser la mariée » une fois l'échange des vœux faits et après s'être tous les deux dit « oui ». Lorsqu'ils se séparèrent pour reprendre leur souffle suite à leur baiser passionné, le couple quitta les lieux sous une pluie d'applaudissements et de pétales de roses et regagnèrent la salle de bal du château, où ils célébrèrent leur union en dansant toute la nuit au beau milieu des autres convives.


Les deux semaines suivant le mariage se passèrent sans aucune encombre. La bonne humeur de tout le monde pouvait se ressentir à travers le palais, qui avait enfin retrouvé un peu de calme et de sérénité maintenant que plus aucune menace ne pesait nulle part et que les deux royaumes voisins étaient réunis. Le roi David était retourné vivre chez lui, même s'il venait rendre visite à sa fille tous les jours, cette dernière ne se déplaçant plus que très peu désormais, surprotégée par son tout jeune mari qui se montrait aux petits soins pour elle.

Quelques jours seulement après le début de la nouvelle année, tandis que de légers flocons de neige tombaient au-dehors, les deux amoureux se trouvaient bien au chaud dans le grand château. La jeune femme était allongée de tout son long sur un divan face à la cheminée, les mains posées sur son ventre plus rond que jamais, et avait les yeux fermés pour apprécier davantage la mélodie qui s'élevait entre les murs de la pièce.

En effet, le brun avait pris cette habitude depuis qu'elle s'était installée chez eux de lui jouer un morceau de piano dans ses moments de repos, celui que sa défunte mère elle-même n'avait cessé de répéter pour le calmer lorsqu'il n'était qu'un bébé et qu'elle lui avait appris durant son enfance. Même s'il n'en était pas le père biologique, le fœtus semblait déjà apprécier la musique autant que lui puisque d'après son épouse, celle-ci était le meilleur des remèdes pour l'apaiser. Et, alors que le terme de sa grossesse approchait à grands pas, les contractions se faisant de plus en plus fréquentes, elle en avait bien besoin.

Cependant, cette fois-ci la technique ne sembla pas marcher, puisqu'au lieu de diminuer, ses dites contractions se firent au contraire de plus en plus rapprochées et fortes, à tel point qu'elle fut obligée de se recroqueviller sur elle-même en serrant les dents. Le prince, quand il l'aperçut dans cette position, la douleur facilement visible sur son visage, s'arrêta immédiatement de jouer et accourut à ses côtés. Il prit ses mains dans les siennes en caressant avec délicatesse son dos dans l'espoir de la soulager quelque peu.

« Emma… Que se passe-t-il ? demanda-t-il à l'intéressée d'une voix remplie d'inquiétude.

– Le bébé, souffla-t-elle. Je crois qu'il arrive… »

A l'entente de ces mots, le jeune homme resta immobile, les yeux grands ouverts par la panique. Il n'avait aucune idée de ce qu'il devait, ou plutôt pouvait, faire. De plus, son frère et son père s'en étaient allés rendre visite aux souverains d'Arendelle quelques temps plus tôt (son aîné et Elsa, qui s'étaient rencontrés au mariage, avaient tout de suite sympathisé et trouvaient des excuses pour se revoir le plus souvent possible depuis lors) ; ils étaient donc seuls au palais. Ce fut finalement un cri de la blonde qui le ramena à la réalité.

« Va chercher Johanna ! le supplia-t-elle. »

Il ne se fit pas attendre, et se leva d'un bond. Il prit quand même le temps de déposer un tendre baiser dans les cheveux de sa belle puis se retrouva rapidement en-dehors de la pièce, à courir jusqu'aux quartiers de la vieille femme. C'était l'ancienne servante de la mère de la princesse de la Forêt Enchantée, qu'ils avaient eu le bonheur de retrouver vivante elle aussi quand ils avaient repris le pouvoir sur Regina. Ils l'avaient donc avec plaisir accueillie parmi eux jusqu'à la naissance avant qu'elle retourne à la Forêt Enchantée. C'était elle qui avait mis au monde Emma, à l'époque. Il était normal qu'elle en fasse à nouveau de même avec elle.

Killian entra en trombe dans sa chambre, le souffle court. Il ne prit presque pas la peine de reprendre sa respiration, qu'il fit, paniqué :

« Emma va accoucher ! »

Il n'en fallut pas plus pour la dénommée Johanna, qui s'empressa de le suivre à travers les couloirs du château, et jusque dans la pièce dans laquelle se trouvait la blonde. Elle était en sueur, concentrée à essayer de calmer son souffle. Ses traits du visage s'adoucirent immédiatement lorsqu'elle aperçut dans l'entrebâillement de la porte la servante et son mari. Elle offrit à ce dernier un sourire qui se voulait rassurant. Il vint se placer à ses côtés et reprit ses mains dans les siennes, tandis que Johanna posait une serviette froide sur le front de la jeune femme pour la soulager quelque peu alors qu'elle lui donnait différentes instructions pour que la naissance se passe au mieux.

Ce fut long et douloureux mais, finalement, des pleurs se firent enfin entendre à travers les murs de la pièce. On ne perçut plus que le nouveau-né pendant plusieurs secondes, tous les autres le contemplant avec bonheur, heureux que tout se soit passé pour le mieux et qu'il ait l'air en forme. Ou plutôt, qu'elle

« C'est une fille, annonça la servante tout en tendant le bébé à Emma, qui la porta avec joie entre ses bras, des larmes perlant au coin de ses yeux, exténuée mais se sentant plus épanouie que jamais. »

Elle détourna ensuite le regard vers son mari, et l'invita à s'approcher en lui tendant la main pour qu'il la prenne dans la sienne et lui faisant une place sur le divan. Il ne se fit pas prier et s'assit à ses côtés. Il déposa un baiser dans les cheveux de son amour, caressa tendrement la joue de l'enfant puis passa son bras autour des épaules de sa femme. Cette dernière en profita pour laisser reposer sa tête contre son cou et ferma un instant les yeux.

« Comment comptes-tu l'appeler ? questionna Killian.

– J'avais pensé à Sarah. Ou, pour être plus exacte… Sarah Blanche Elizabeth. Ça te plait ?

– C'est parfait. »

Ce fut au tour du garçon de laisser une larme rouler le long de sa joue. Elizabeth. C'était le nom de sa défunte mère, et Emma avait décidé de lui rendre hommage en donnant son nom à sa fille. Il ne pouvait être plus touché que par cette attention ; elle savait à quel point celle qui l'avait mis au monde avait compté pour lui, et à quel point elle lui manquait, même encore aujourd'hui, après tant d'années. La blonde avait donc voulu lui faire la surprise.

Ils ne conversèrent pas davantage, puisque la jeune femme s'endormit rapidement, la petite dans ses bras qui avait les paupières fermées elle aussi. Elles avaient besoin de repos, puisque bientôt les Jones et David viendraient rendre visite à la nouvelle princesse. Lui ne bougea pas, gardant un œil sur sa famille maintenant que Johanna les avait laissés seuls pour un peu plus d'intimité.

Tout en les contemplant, les pupilles emplies d'amour, il repensa à ce soir d'été qui avait totalement changé sa vie sans qu'il ne s'en rende compte à l'époque, ce soir où il avait été enlevé à sa contemplation de la lune se reflétant sur la mer par des cris de détresse qui l'avaient amenés à Emma. Et maintenant, quatre mois plus tard, en ce quatre janvier, l'arrivée de la petite Sarah Blanche Elizabeth Jones lui avait fait changer d'avis sur une chose, par rapport à avant que cette « Swan » ne fasse partie de son monde.

Aucune vue n'était plus belle que celle de la femme qu'il aimait tenant dans ses bras leur enfant – il n'avait pas besoin d'en être le père biologique pour l'aimer comme tel.


Voilà, c'est fini. Au passage merci aux gens qui ont suivi/favorisé/commenté cette histoire, ça fait toujours bien plaisir !

(Je sais que dans la série, c'est Prof qui fait accoucher Blanche-Neige, mais j'ai préféré le remplacer par Johanna ici. Aussi, l'enfant n'est pas Henry mais une fille simplement parce qu'en plus de la même date de naissance, au début je pensais lui donner le même prénom que toi sauf qu'après je me suis rappelée qu'elle était quand même la fille de Baelfire, alors je me suis dit que ça ne te plairait peut-être pas ahah, donc j'ai préféré ne pas prendre de risques. Bien entendu, le prénom Elizabeth pour la mère de Killian est un petit clin d'œil au fait que c'est celui que tu lui donnes dans tes fictions, tout comme le couple Elsa/Liam d'ailleurs ;))