Hola! Après une longue série de SeiNer, je me dis que poster autre chose c'est cool. Comme d'hab, pas de couple ordinaire, mais j'y peux rien si le TerraVan c'est trop bien!
Les persos sont pas à moi, tu connais la rengaine, blabla...
C'est une série de quinze OS (normalement...) sur le quotidien de Terra et Vanitas. J'espère avoir respecté les caractères, ahah no way! puisque c'était pour un autre fandom... Dans les cas, j'espère que ça va plaire à toi, ô lecteur tant aimé.
Sur ce, bonne lecture !
Chapitre un :
La belle ville de Radiant Garden abrite 8 416 535 habitants, dont 125 000 sont étudiants à l'Université. Cet établissement comporte 20 domaines d'études, divers et variés, tout le monde y trouve son bonheur. Chaque domaine a un département qui lui est propre, peu de salles de classes sont communes d'une filière à l'autre. Le complexe scolaire est si grand qu'il faudrait une chance sur deux mille pour arriver à croiser une personne d'un cursus différent plusieurs fois dans la même journée ; c'est pourtant ce que vit au quotidien Vanitas. Malgré qu'il soit un pauvre étudiant en architecture et qu'il doive passer le plus grand de son temps au premier étage, du côté ouest-sud-ouest, il connaît l'université comme sa poche. Il sait exactement où quel secteur a cours, quelle machine à café est la meilleure, où trouver le local des affaires égarées, comment aller d'un endroit à un autre le plus vite, où se trouvent chaque toilette, et bien d'autres.
Ce n'est pas qu'il s'ennuie en cours, bien au contraire. Vanitas aime plus que tout son cursus. Il dessine des plans, en étudie d'autres, apprend des formules mathématiques, respecte des requêtes plus ou moins précises et arrive à les détourner pour obtenir une chose qui lui plaît, que demander de plus pour faire son bonheur ? Contrairement à ce que l'on pourrait croire de sa part, c'est un étudiant très studieux bourse oblige, hein.
Mais disons que dans son premier projet, Vanitas a visé haut et grand : il voulait s'inspirer des plans de l'université. Du commencement à maintenant, les plans pour chaque ajout, retraits ou changements apportés. Pour s'inspirer, a-t-il justifié auprès de ses professeurs. Bien que le rendu final n'ait absolument aucun rapport avec cela, ils n'ont rien dit. Il a ensuite demandé à chaque domaine un plan pour les assembler bout-à-bout.
Encore aujourd'hui, ils cherchent l'utilité de la chose. Vanitas est quand même bizarre. Néanmoins, grâce à cela et à ses nombreuses promenades, il connaît les lieux peut-être mieux que le proviseur en personne.
Pour une raison qui échappe à ceux de sa classe, il est tout le temps en retard. D'un cours à l'autre, qui se déroule soit au premier ou au deuxième étage, il trouve le moyen d'être le dernier arrivé. Beaucoup pensent qu'il est tête en l'air et qu'il ne fait pas assez attention à son environnement. D'autres murmurent qu'il n'a absolument aucun sens de l'orientation.
Ses deux seuls camarades de classe, Shinen et Remnant, savent qu'il est loin d'être aussi stupide. Vanitas a juste la fâcheuse tendance à se rendre du côté sud-sud-est, avant d'aller en cours. Parfois même, il attend des plombes dans ces couloirs avec ses complices. Ou il passe par d'autres escaliers pour se rendre en cours. Il ne suit pas un itinéraire précis selon eux.
En réalité, Vanitas ne laisse rien au hasard. Il sait exactement où être pour croiser la personne qu'il veut voir. Il ne prend jamais un passage sans but précis. C'est pour cette raison qu'entre construction et les cours d'aménagements, il se promène souvent.
La sonnerie retentit et il range juste ses affaires dans son sac. C'est la pause, mais comme il a cours dans la même salle juste après avec un professeur différent, il se permet d'arriver en retard. Avec ses fidèles acolytes, ils prennent les escaliers sur leur gauche, pour aller vers le sud-sud-est de la fac. Ils mettent exactement sept minutes pour s'y rendre à cause des embouteillages étudiants.
Arrivé à destination, Vanitas a les yeux qui traînent partout. Il regarde dans tous les sens, inspectant et traitant chaque visage qu'il voit. Enfin, il repère celui tant désiré. Alors il se met à tousser. Fort. Et se plie presque en deux, parce qu'il aurait pu faire comédien aussi.
« Ça va, mec ? » Vanitas secoue la tête pour acquiescer. Il lève la tête et croise son regard. Il fait mine de toussoter encore un peu, se racle ensuite la gorge, puis repart. Il adresse un long coup d'œil à la personne tant désirée, puis s'en va avec son ami.
Tout son corps est parcouru d'un étrange frisson entre le plaisir et l'excitation. Vanitas esquisse un sourire discret mais heureux. Il sent encore son cœur battre étrangement fort. Une chaleur entraînante se propage dans chaque membre de son pauvre corps, il doit même secouer ses mains pour ne pas les engourdir.
Le regard bleu nuit de son obsession le transperce de part en part à chaque fois. C'est comme un éclair rapide, surprenant, qui fige sur place, soudain. Envoûtant, interpellant. Il brille toujours de cette lueur étincelante et visible à des kilomètres. Le genre de sensation qu'on ne connaît qu'avec peu de gens.
Même s'ils arrivent avec trois minutes de retard à leur cours, l'étudiant ne ferait une croix sur ses promenades pour rien au monde. Pas question que ses petits instants de son quotidien disparaissent. Vanitas y tient trop, il en a limite besoin. Sans cela, il est mal pour la journée.
Vanitas réalise à quel point il est dépendant de ces contacts un peu plus tard dans la semaine. Bien souvent il vient jusqu'à ces bâtiments avec un de ses collègues. Toutefois, ce n'est pas dérangeant pour lui de venir seul. Certes, il perd toute sa crédibilité en tombant, glissant seul, éternuant fort, s'étouffant sans rien, avec son costume de mannequin ou sa tenue de drag queen. Mais du moment que cette paire d'yeux bleus se pose sur lui, il se moque éperdument du ridicule.
Malgré qu'il soit au deuxième étage du côté des sciences, il ne trouve pas son bonheur. Il sait que c'est ici. Alors il ralentit, zyeute partout. La discrétion n'a jamais été son fort de toute façon. Dans le doute, il s'aventure au premier, mais revient vite au deux. Ça a sonné depuis dix minutes et il est sur les nerfs. Pas question qu'il s'en aille sans l'avoir vu.
Sauf que son cours suivant n'est pas en amphi et que sa professeur fait l'appel au bout de quinze minutes pour les retardataires, qu'elle dit. Tout le monde sait qu'elle a un énorme coup de cœur pour lui. Il en profite souvent un peu trop, mais cette femme le fait trop rire.
Le couloir est vide de monde. Tous les étudiants sont rentrés en cours et Vanitas est toujours là. Il fronce les sourcils, déçu. Il soupire, mais il n'y peut rien. Après tout, ce n'est pas comme si c'était vital. C'est seulement agaçant de ne pas pouvoir croiser cette fichue paire d'yeux hypnotisant. Comment faisait-il avant, il vivait bien sans.
-Tu t'es perdu ?
Cette voix. Sa voix. Vanitas se retourne aussitôt, avec une certaine impatience que son vis-à-vis voit. Ce dernier rigole, amusé par son comportement. Sauf qu'il a des circonstances atténuantes, d'accord ? Il ne s'y attendait pas !
Ils se toucheraient presque, tant il y a peu de distances entre eux. Vanitas ne l'a pas entendu arriver, tellement les battements de son cœur résonnaient jusqu'à ses tempes. À présent, ils sont bien plus calmes. Toute sa frustration s'est envolée. Il est comme soulagé. Seules des rougeurs sur ses joues témoignent qu'il était agacé. Enfin, ce n'est pas que pour cette raison qu'elles sont là.
Gêné par leur proximité, Vanitas a un petit mouvement de recul. Sauf que son interlocuteur ne le laisse pas faire et le retient par la nuque. À présent, son embarras se reflète dans ses yeux. Il regarde partout inquiet, même s'il sait qu'il n'y a personne aux alentours. Bien qu'il fasse tout pour croiser ses magnifiques pupilles bleus, il fait en sorte que ce ne soit pas le cas cette fois.
-Le petit Vanie est gêné ?
Il déteste qu'on l'appelle de cette façon. Surtout la personne en face de lui. C'est humiliant en quelque sorte. Bien qu'il adore cela, il préfère éviter dans un lieu public.
-Ferme ta gueule. » Un éclat de rire lui répond. Vanitas souffle, faussement agacé, alors qu'il est encore plus troublé d'entendre son rire. Il finit par se dégager. « Pourquoi tu n'arrives que maintenant ? »
-Mon cours a été annulé. Je voulais te faire une surprise. » Vanitas soupire, mais attrape sa main. L'autre sourit d'une manière taquine. « Je t'accompagne, sans doute. »
Vanitas ne répond que par un petit grognement et sa poigne se fait plus forte. Il n'émet aucune plainte quand il se sent tiré en avant par ces doigts chauds et grands. Il a envie de plus de proximité, mais il ne dit rien. Il est déjà très content de ce qu'il a.
Quand ils arrivent devant sa salle de cours, Vanitas fait de tout petits pas et traîne des pieds. Cette jolie paire d'yeux n'est pas surprise, étant donné qu'il le fait à chaque fois qu'ils doivent se séparer quand l'un ou l'autre n'a pas cours. Ce qui arrive assez souvent en soi.
-Vanitas, tu es déjà en retard, entre.
Il geint une nouvelle fois, puis soupire. Alors son petit bout de bonheur se penche vers lui et dépose un baiser sur sa bouche. La réaction est immédiate : Vanitas s'écarte vivement, écarlate de gêne et regarde autour d'eux.
-Putain, j'aime pas quand tu fais ça ! Va chier, crétin. » Ensuite Vanitas entre dans la salle en le bousculant au niveau de l'épaule. L'autre rigole, puis s'en va.
Deux minutes plus tard, Vanitas sent son portable vibrer. Il attend que la professeur cesse de l'afficher devant tous les élèves pour regarder qui lui envoie des messages.
✉ De : Terra
Le rouge est la couleur qui te va le mieux, amour.
Vanitas a envie de lui dire d'aller se faire foutre, d'arrêter de l'appeler ainsi, de mettre ses propos là où il pense, de lui acheter des chocolatines en compensation, de se prendre un poteau dans la figure. Mais il ne fait rien de tout cela, car il sait que Terra en profiterait pour se moquer encore plus de lui.