Nda: Bonjour! Aujourd'hui je poste un OS un peu particulier puisqu'il s'agit d'un cadeau de Noël pour Inrainbowz! Il a été écrit dans le cadre du Secret Santa multifandom organisé par le Forum Francophone de ce site (le FoF pour les intimes). Le principe est simple: on écrit un OS pour un des participants et on en reçoit un! C'est super conviviale, et je vous encourage à participer l'année prochaine, ou à participer à toute autre activité du FoF :D!

Maintenant pour l'OS, il s'agit d'un Sterek tout gentil mignon, puisque qu'Inrainbowz aime je cite "le fluff où il se passe pas grand chose d'autre ", ce qui me convenait parfaitement! Il n'a pas de place précise dans la chronologie de la série, et il n'y a pas de spoilers. J'avoue avoir un peu peur de l'OOC sur ce coup-là, mais c'est à vous de juger.

J'espère que ton cadeau te plaira, et je vous souhaite à tous un Joyeux Noël! :D

Bonne lecture!


Stiles ouvrit les yeux, le cerveau encore envahi des brumes du sommeil. Il releva la tête vers le réveil avant de s'enterrer dans son oreiller en grognant. Il était deux heures du matin, il s'était couché il y a seulement trois heures. Alors pourquoi s'était-il réveillé?

Il se concentra sur les bruits alentours, cherchant ce qui avait bien pu le sortir des bras de Morphée. Il entendait le vent secouer les branches de l'arbre près de sa fenêtre, la maison craquer, une voiture solitaire passer dans la rue, rien d'exceptionnel. Il s'apprêtait à se rendormir, quand il sentit un mouvement presque inaudible sur sa droite, prêt de son armoire. Il entendit ensuite un son de fouille, comme si on cherchait quelque chose dans ses vêtements.

Un frisson glacé le parcouru. Il était certain que quelqu'un se trouvait avec lui dans sa chambre, maintenant il pouvait même entendre une faible respiration. Ou alors était-ce seulement la sienne qui se faisait plus forte?

Le stress montait. Il allait tenter une sortie du lit en mode ninja pour chercher sa batte, mais au moment de se relever une masse s'abattit sur lui. Il se débattit, remua et donna des coups de pieds, ignorant la voix de son adversaire jusqu'à ce qu'il la reconnaisse. Il cessa alors tout mouvement, et:

- Derek?

*o*o*o*o*o*

Derek avait bientôt finis, il n'avait plus qu'une étagère à faire, quand il entendit le cœur de Stiles battre plus vite, et sa respiration se faire moins calme. Il se figea, le nez dans l'armoire, paralysé par l'affolement. Si Stiles se réveillait pour de bon, il était foutu. Il l'entendit remuer et grogner avant de recommencer à s'endormir. Il se permit alors de bouger et repris sa tâche, ne réalisant son erreur que quand l'odeur de la peur l'agressa. L'adolescent était maintenant complètement réveillé, et en proie à la panique.

Derek commençait lui aussi à paniquer, et quand il le vit se préparer à bouger il suivit son instinct et se jeta sur lui pour l'immobiliser, sans réfléchir. Il essaya de le calmer, de lui expliquer que ce n'était que lui, mais sans succès.
Au bout de presque une minute de lutte acharnée, Stiles finit pas arrêter de se débattre, semblant enfin l'entendre.

- Derek?

Ce dernier se releva, laissant ainsi le brun se redresser et s'asseoir sur le bord son lit. Il peinait à reprendre son souffle, et quand enfin il retrouva tout son calme, il se rendit compte de l'étrangeté de la situation.

- Mais qu'est-ce que tu fous là?

Derek garda le silence, et pour cause: comment allait-il justifier sa présence ici? Le regard du plus jeune se faisant plus insistant au fil des secondes, il décida d'improviser.

- Rien de particulier.

Il appuya sa réponse d'un haussement d'épaules nonchalant, avant de croiser les bras. Voilà, il devait rester évasif et garder son sang froid, c'était le meilleur moyen d'éviter les questions.

De son côté, Stiles n'en croyait pas ses oreilles.

- Rien de particulier?!

- Je passais par là.

- Par mon armoire?! Tu t'es cru dans Narnia?

D'accord, ça se passait peut-être pas aussi bien que Derek l'avait espéré. Il décida de se taire pour éviter de s'enfoncer encore plus, pendant que le brun essayait de trouver une raison logique à sa présence et surtout ce qu'il pouvait bien chercher dans son placard.

- Tu es venu me voler des vêtements?

Face à cette question Derek ne put s'empêcher de grogner en roulant des yeux.

- Pourquoi est-ce que je ferais ça?!

- Mais j'en sais rien moi! Pourquoi est-ce que tu fouillais dans mon armoire?!

Sa voix partait dans les aiguës, sonnant un peu hystérique. Heureusement son père travaillait cette nuit.

Il capta le regard du plus âgé vers la fenêtre, et se leva soudainement en le fusillant des yeux et en le pointant d'un doigt agressif.

- Ah non, tu ne t'enfuiras pas Derek Hale! Si tu t'en vas sans répondre à mes questions, je te traquerais, te trouverais et te ferais cracher la vérité à coup de wolfbane!

Au terme d'un long combat de regards de plusieurs minutes (un record de silence pour Stiles, mais il voulait vraiment gagner!), Derek baissa le regard et se résigna en soupirant. D'un geste il indiqua au plus jeune de se rasseoir sur son lit, ce qu'il fit maintenant qu'il était sûr d'avoir des réponses.

Le loup-garou décida que la meilleure manière d'en finir rapidement était de révéler la vérité sans détour.

- Je mettais mon odeur sur tes vêtements.

Claire, précis, concis. Parfait, il pouvait partir maintenant.
Sauf que bien entendu, l'humain n'était pas du tout de cet avis. Il put à peine faire deux pas que le jeune homme se relevait en sursaut.

- TU QUOI?!

Derek soupira encore. Il ne s'en sortait pas si bien que ça.

- Je mettais mon odeur sur tes vêtements. Répéta-t-il en détachant chaque syllabe, comme s'il parlait à un enfant.

Ça acheva d'abasourdir Stiles. Il ouvrit plusieurs fois la bouche, la refermant sans rien dire, avant de finalement s'exclamer d'une voix un peu trop aiguë:

- TU ME PRENDS POUR UN IDIOT EN PLUS? POURQUOI TU METS TON ODEUR SUR MES VÊTEMENTS?

Derek aurait bien aimé répondre, mais Stiles avait commencé à faire les cent pas en faisant la liste de toutes les théories possibles à haute voix. Bien sûr, aucune n'était correcte (et sérieusement, un complot des aliens?).

Après cinq minutes d'attente, il décida de le calmer et l'arrêta en plaçant ses mains sur les épaules du plus jeune, ce qui marcha de manière inattendu.

- Stiles, respire. Il attendit quelques grandes inspirations de sa part avant de continuer. Je fais ça pour éloigner les ennemis.

Il y eut un moment de silence, jusqu'à que Derek se rende compte que ses mains reposait toujours sur les épaules de l'humain et qu'il était de ce fait assez proche de lui. Il recula soudainement en secouant la tête, et Stiles en profita pour se ressaisir.

- Ok, alors maintenant tu vas m'expliquer d pourquoi tu fais ça, et pas de raccourcis s'il te plaît.

Il se rassit, et le loup-garou ne tarda pas à faire de même, mais à une certaine distance.

- En étant ami et proche de loup-garous, d'autres créatures pourraient sentir leurs odeurs sur toi et comprendre que tu fais partie d'une meute, ou en tout cas que tu comptes pour les membres d'une meute. Tu deviens alors une cible de premier choix, et je m'en suis rendu compte seulement après la dernière attaque.

Il avait prononcé les derniers d'un ton amer, ressentant encore une certaine culpabilité pour ne pas avoir compris plus tôt. Depuis plus d'un an que la meute était officiellement formé, à chaque conflit Stiles était TOUJOURS visé en premier lieu, puisque les gens se méfiait de Lydia et de son pouvoir de Banshee. Et ce n'était qu'il y a quelques mois, au cours d'une énième bataille précédée par la prise en otage de Stiles qu'il avait trouvé l'explication.

- D'accord, jusque-là je suis... Mais ce que tu fais n'aggrave pas les choses du coup?

- Peut être, je ne sais pas vraiment. Il vit le jeune homme ouvrir la bouche et leva une main pour faire taire ses réclamations. Mais, à la base c'est l'odeur de Bêta que tu as sur toi, surtout celle de Scott, tandis que je suis un Alpha. Mon odeur est déjà présente bien sûr, mais elle est très faible vu que ... nous ne sommes pas très proches. En mettant mon odeur sur tes vêtements, les ennemis potentiels penseront que tu es très proche d'un Alpha, et réfléchiront sûrement à deux fois avant de s'en prendre à toi.

Stiles garda le silence un instant, le temps de tout digérer, alors que Derek lui remerciait le ciel qu'il soit humain et ne puisse donc pas détecter la déception qu'il a ressentie en prononçant une certaine phrase.

- Ok, j'ai deux questions. Un hochement de tête lui répondit, bien qu'il ne semblait pas heureux de prolonger la discussion. Il n'y a pas un autre moyen d'arriver à ce résultat?

- J'y ai beaucoup réfléchi figures toi, mais je n'ai trouvé qu'une autre solution...

- Qui ai?

- Être proche physiquement. Du genre très proche.

Il avait détourné la tête en disant ça, gêné, et il manqua donc le rougissement qui gagna les joues de Stiles. Ce dernier déglutit difficilement, espérant faire passer son embarras.

- Ouais d'accord, pas vraiment possible en effet. Il rit nerveusement.

- Et ta deuxième question?

Derek était pressé de passer à autre chose, histoire d'oublier le poids qui s'était installer sur sa poitrine.

- Ah oui. Donc, au lieu de me parler et m'expliquer tout ça, tu t'es dit que c'était l'idée du siècle de venir chez moi en pleine nuit pendant que je dors?

- Scott m'a dit que tu refuserais.

- … Oui, il avait sûrement raison. Concéda-t-il.

Un détail attira soudain son attention, le faisant pâlir.

- Attends attends attends, Scott est au courant?!

Le loup haussa les épaules.

- Il aurait fini par s'en rendre compte de toute façons, puisqu'il l'aurait senti.

La réalisation frappa Stiles.

- Donc TOUTE la meute est au courant?!

- Oui, j'ai préféré l'expliqué à tout le monde pour éviter les gaffes.

Pour une fois, il ne sut quoi dire. Toute sorte d'émotions se disputaient dans sa petite tête, et il sortit la première chose qui lui vient à l'esprit:

- Et tu as fait tout ça pour … me protéger? Je veux dire, de toi-même?

Il aurait pu se foutre des baffes. Peut-être même l'avait-il vraiment fait vu comment Derek le regardait. Quoi qu'il ressemblait plus à une biche faisant face aux phares d'une voiture (ironique pour un loup non?).

- Ouais. Répondit-il dans un souffle.

Il se leva ensuite, souhaitant mettre fin à ce moment gênant au possible. Mais l'humain fit de même et le retint un instant. Il fixa la main enroulée autour de son bras d'un air ahuris, jusqu'à ce que Stiles la retire brusquement. Il le fixa, attendant de savoir ce qu'il lui voulait encore. Mais il semblait avoir du mal à trouver ses mots.

- Je … Tu peux continuer à faire, comme tu veux quoi. Je veux dire, c'est pour ma sécurité, alors je serais con de refuser. Ok c'est plutôt creepy que tu viennes quand je dorme et tout, mais bon y'a pas vraiment le choix hein. Et -

- C'est bon Stiles, j'ai compris.

- Ok, parfait. Bon bah, à la prochaine je suppose.

Et un hochement de tête plus tard, le loup-garou était partis et le jeune homme s'effondrait sur son lit avec un gros soupir, complètement retourné, que ça soit dans ses émotions ou ses convictions.

*o*o*o*o*o*

Deux mois étaient passé depuis cette étrange conversation. Durant ces deux mois, Stiles avait eu le temps d'engueuler le reste de la meute pour lui avoir caché ça. Scott, Allison et Isaac avait au moins eu la délicatesse d'avoir l'air gêné et désolé, tandis que Boyd, Lydia et Erica était indifférente. Bien entendu, Jackson s'était moqué de lui, arguant qu'il avait eu du mal à se retenir de le faire depuis le début.

Les rencontres avec Derek était devenu … bizarre. Elles l'étaient déjà avant, compte tenue de leur caractère respectif et de leurs antécédents. Et de leur crush monumentale l'un pour l'autre, dont aucun des deux ne se rendait compte.

Les premières visites nocturnes de Derek furent teinté d'embarras et de gêne. Stiles faisait semblant de dormir, même s'il savait que le plus vieux savait qu'il faisait semblant. Saleté de sens surnaturels.
L'Alpha venait environ une fois par semaine, et il avait fini par s'y habituer. Il arrivait même qu'ils discutent un peu avant ou après qu'il … se frotte à ses vêtements. Stiles ne savait toujours pas ce qu'il devait penser de tout ça, mais en tout cas il n'arrivait toujours pas à le regarder faire.

Mais une nuit, quand le loup-garou arriva le jeune humain était en train de dormir. Il ravala sa déception, appréciant particulièrement leur échanges nocturnes, et commença sa tâche.

Après plusieurs minutes, un frisson glacé le parcouru. La peur, non la panique, venait d'agresser ses sens. Il se tourna vers Stiles, dont les battements de cœur et la respiration était bien trop rapide. Il se débattait contre un ennemi invisible, entortillant ses jambes dans ses draps.

Un cauchemar.

Sans même le réaliser Derek se retrouva à son chevet, mais ne sut pas quoi faire ensuite. Il passa doucement la main dans les cheveux bruns, ce qui eut l'air de le calmer un peu. Mais ce n'était toujours pas assez. Lui murmurer des paroles douces pour le rassurer ne marcha guère plus.

Il finit par le secouer franchement, ce qui eut pour effet de le réveiller en sursaut. La respiration hachée et le corps tremblant, il eut du mal à refaire surface avec la réalité alors qu'il commençait à être secoué par de violents sanglots incontrôlables. Il ne se rendit vraiment compte de la présence de son ami que quand celui-ci, ne sachant pas comment réagir, le prit soudainement dans ses bras, lui caressant doucement le dos.
Il n'était pas doué pour consoler les autres, mais ça ne pouvait pas faire de mal.

Au bout de quelques minutes, Stiles finit par se calmer, même si des larmes coulaient encore silencieusement. Il était épuisé par cette crise, et il se permit un geste qu'il n'aurait jamais cru faire un jour: il rendit son étreinte au loup-garou. Et miracle, ce dernier, une fois la surprise passée, resserra un peu plus ses bras autour de lui, le faisant soupirer de soulagement. Ils restèrent un long moment comme ça, enlacés dans la semi-pénombre de la chambre.

Derek décida à contre-cœur de briser le silence, sans toutefois bouger. Il murmura doucement:

- Tu veux en parler?

- C'était juste un cauchemar.

La voix qui lui répondit était étouffée par son épaule, mais il put tout de même l'entendre se briser sur la fin.

- Ça je l'avais compris tout seul. Il se força à adoucir le ton, il n'était décidément pas doué pour ça. Mais d'une certaine manière, il était complètement déstabilisé de voir le brun souffrir, il détestait ça. Tu ne veux vraiment pas en parler?

- C'était rien d'important, juste ma mère.

Il se tendit immédiatement, comprenant à quel point le sujet était sensible même si l'autre essayait de paraître détaché. Il ne savait pas beaucoup de choses sur la mère de Stiles, seulement qu'elle était morte suite à un long combat contre la maladie.

- On ne se remet jamais vraiment de la perte d'un proche hein? Essaya de plaisanter Derek, même s'il savait que ça ne marcherait pas.

- Oui, mais les cauchemars ne viennent pas de là...

Le loup-garou garda le silence, invitant tacitement le plus jeune à continuer, ce qu'il fit après une longue pause.

- J'ai perdu ma mère bien avant qu'elle meure. Sa maladie ... changeait sa façon de percevoir les choses. Elle … me voyait comme une menace. Elle demandait à mon père que je ne vienne plus la voir à l'hôpital, disait que je voulais la tuer et que c'était de ma faute si elle était malade. Vers la fin, elle hurlait dès qu'elle me voyait, me traitait de monstre, elle -

Il ne put continuer, secouer de nouveaux par de vifs sanglots. Derek ne savait pas quoi faire, quoi dire, il ne fit donc que resserrer encore son étreinte, l'étouffant presque. Mais c'était tout ce dont Stiles avait besoin, et il put continuer après quelque temps.

- Mon père … Il a été dévasté par sa mort. Il a sombré dans l'alcool. Parfois quand il était saoul, il se souvenait de ma présence et venait me voir. Il … me criait dessus. Disait que si ma mère était tombée malade, c'était de ma faute. De la faute de mon anomalie, de mon hyperactivité. Que je l'avais épuisée, et que bientôt je le tuerais lui aussi. Bien sûr, depuis cette période les choses ont changé, et il me dit souvent qu'il regrette tout ça et que jamais il n'a réellement pensé que j'étais coupable de quoi que ce soit mais … je sais que c'est idiot, mais parfois je pense qu'ils avaient raison, que tout était ma faute. Et, je ...

- Tu n'arrives pas à oublier. Finit-il pour lui.

- … Non.

- Et c'est normal Stiles. Personne ne peut oublier ce genre de chose. La logique a beau nous répéter que ce n'ai pas notre faute, la culpabilité ne part jamais vraiment, même quand elle n'a pas lieu d'être.

Stiles s'écarta brusquement, dévoilant un visage glacé d'effroi.

- Oh non.

Derek ne comprit pas sa réaction, mais n'eut pas le temps de réagir que l'autre se levait brusquement en faisant les cents pas.

- Oh non je suis vraiment qu'un abruti! Comme si j'avais besoin d'en rajouter. Mais non, avec tous les problèmes qui te sont déjà tombés dessus, moi j'en rajoute une couche en me plaignant! Mais oui Stiles, vas-y, remue le couteau dans la plaie! Mais quel abruti, mais quel-

Comprenant enfin le pourquoi de la situation, il s'était levé lui aussi soudainement et l'avait attrapé par les épaules, vu que cette technique avait déjà précédemment marché. Il ne fut pas déçu du résultat puisque l'hyperactif se tut dès que leurs regards s'accrochèrent.

- Ce n'est pas parce que j'ai moi aussi souffert que tu n'as pas le droit de me parler de ce qui te fait souffrir. J'ai mes propres démons, mais ce n'est pas pour ça que je ne peux pas essayer d'apaiser les tiens.

Il avait peur d'avoir parlé trop agressivement, mais ça le révoltait de savoir que le jeune homme pensait que ses problèmes passaient avant les siens. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'il aille mieux et sourit à nouveau.
Mais de son côté, Stiles était touché au-delà des mots. Encore sous le choc de sa précédente crise, il ne put s'empêcher de poser la question qui tournait dans sa tête depuis plusieurs semaines.

- Pourquoi? Murmura-t-il.

Et Derek, totalement submergé par ses émotions et celles qu'il ressentait chez l'autre, l'embrassa. Ce n'était pas le baiser du siècle, il ne fit que poser ses lèvres sur les siennes, mais l'humain fut tellement surpris qu'il ne réagit pas. Il n'en eut de toute façon pas le temps, puisque l'Alpha se recula presque immédiatement, rouge de gêne.

- Je …

Il ne savait pas quoi dire. Il avait osé profiter de la faiblesse émotionnelle de Stiles! Il se maudissait.

- Je vais partir. Désolé.

Mais il ne put que faire un pas en arrière qu'il se sentait soudainement tiré vers l'avant, et qu'un nouveau baisé débutait. Il fut presque aussi chaste que le premier, mais dura bien plus longtemps. Il s'anima un peu plus quand le loup-garou réalisa que oui, c'était bien en train d'arriver.

Ils finirent enlacer, front contre front et leur yeux parlant pour eux. Le même doux sourire flottait sur les deux paires de lèvres.

*o*o*o*o*o*

Le lendemain, Stiles était d'excellente humeur. Il avait passé la nuit avec Derek, mais il ne s'était rien passé! Ils avaient juste fait quelques câlins avant de tranquillement dormir l'un contre l'autre. C'est le brun qui avait demandé au plus vieux de rester, arguant qu'il avait peur de faire un nouveau cauchemar. Ce qui était d'ailleurs à moitié vrai.

Il n'aurait jamais imaginer que Derek serait aussi affectueux, mais ça ne lui avait pas déplu, loin de là.

C'est donc en chantonnant qu'il sortit de sa voiture et rejoignit sa meute dans leur coin de couloir habituel. Il n'avait pas prévu de leur dire quoi que soit dans l'immédiat, préférant les informer de sa nouvelle relation quand ils se retrouveront tous au loft de Derek dans la soirée. Ce dernier tenait à voir leur tête quand ils l'apprendraient.

Il ne voulait qu'en parler à Scott, qui en tant que meilleur ami devait être le premier au courant.

Mais il était à peine arriver que ce dernier le regardait bizarrement en fronçant le nez, ce qui bien sûr n'échappa pas à cette chère Lydia.

- Stiles aurait-il changé d'eau de toilette?

- Non! S'empressa de répondre le concerné, ne souhaitant pas attirer l'attention sur son odeur.

Bien entendu, son empressement eut tout l'effet inverse. En quelques secondes, tous les loups se retournèrent vers lui. Les visages d'Isaac et d'Erica s'éclairèrent, tandis que celui de Jackson se déforma.

- Tu nous dois 100 dollars Whittemore!

Ce dernier marmonna en jetant un regard noir à Stiles, qui n'en menait pas large. Heureusement, une Allison toute aussi perdu que lui l'aida à comprendre.

- Il se passe quoi là?

- Il se passe que ce con pue Derek à trois kilomètres! Ragea le jeune riche.

- Oh. Félicitation alors je suppose. Sourit la brunette.

Aussitôt il se retrouva submerger par deux tornades, une blonde et une rousse, qui le félicitèrent à leur tour. Lydia ajouta que si Derek osait lui faire du mal, elle le réduirait en purée (et encore, ceci est la version censurée, elle avait utilisé un langage un peu plus … imagé), tout ceci sous l'œil indifférent de Boyd (même si on pouvait deviner un petit, vraiment petit, sourire).
Stiles n'en menait pas large, il s'était attendu à beaucoup de réactions mais certainement pas à cette vague de "Enfin" et "Vous en avez mis du temps!".
Mais il était tout de même heureux de cette réaction. Il avait même réussi à faire enrager Jackson! D'accord, il avait du mal à digérer qu'ils aient parié sur sa relation avec l'Alpha, mais tant que ça faisait râler l'autre …
Quand enfin tous se dirigèrent vers leurs cours, Scott s'excusa pour ne pas avoir été plus discret puis le félicita à son tour.

*o*o*o*o*o*

Derek eut donc le plaisir de recevoir plusieurs SMS au cours de cette journée. Un " Bien joué Boss! " d'Erica, Boyd et Isaac, une longue menace de mort de la part de Lydia et une petite mise en garde de la part de Scott s'il blessait leur ami, et un " T'aurais pas pu attendre deux semaines de plus?! " de Jackson, qu'il ne comprit pas vraiment.

Puis il y eut deux messages de la part de Stiles.

" Désolé, Scott a merdé. "

Et un autre message, envoyé quelque temps après le premier, montrant l'hésitation de son auteur. Un message qui fit naître un sourire d'imbécile heureux sur le visage de Derek.

" À ce soir, je t'aime. "


Et voilà! J'espère que cet OS te plaira Inrainbowz, et qu'il plaira à d'autre. N'hésitez pas à laisser votre avis, qu'il soit bon ou mauvais! À une prochaine fois, et encore une fois: Joyeux Noël!