DISCLAIMER : Les personnages ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à la série Sherlock ainsi qu'à Sir Arthur Conan Doyle.
La relation qui est peinte est une relation homosexuelle. Ce qui n'en apprécie pas la nature, je vous invite à passer votre chemin, merci.
L'idée m'est venu d'une fiction en anglais. (En l'occurrence c'était un acteur porno et non pas un consultant sexuel mais bon) L'histoire en est complètement différente car dans celle d'origine il y a un threesome (Mary/John/Sherlock) que je n'ai pas apprécié d'ailleurs car dans le résumé il n'avait pas été précisé que ça en serait un donc au final j'ai attendu la fin de la fiction en étant sûre que la situation allait changer mais non xD Malin me direz vous ! Donc voici mon histoire qui vient d'une idée plutôt similaire mais au final complètement différente xD
John Watson, médecin de profession, posa sa canne sur son bureau tandis qu'il étudiait le corps de la personne en face de lui. Il devait lui ausculter le ventre puis les jambes. L'homme avait décidé d'enlever son pantalon pour que le médecin puisse l'ausculter plus facilement.
John déglutit en passant ses mains sur les jambes de son patient. En ce moment il se sentait bizarre, il avait dû mal à avoir des relations sexuelles avec sa femme, il se sentait ennuyé et plusieurs fois il avait complètement... perdu de sa vigueur. Parallèlement, il en était arrivé à se sentir enthousiasmé par certains patients de la gente masculine lors de ses auscultations. Cela le taraudait car il se sentait mal à l'aise. Il était amoureux de Mary, c'était une femme douce, gentille qui lui avait apprit à vivre avec son handicap : sa jambe folle et sa main qui tremble. Mais dorénavant, il avait l'impression d'être emprisonné dans une situation inconfortable. Il n'était plus heureux, il cherchait autre chose, d'autres sensations. Il s'ennuyait.
Lorsque son rendez vous fut terminé, il soupira de soulagement en se dirigeant jusqu'à sa maison. Il allait pouvoir respirer cinq minutes.
Il appela sa femme, mais celle-ci n'était pas chez eux. John haussa les épaules en allumant son ordinateur. Arrivé sur son bureau d'accueil, il ouvrit une page internet sans savoir quoi taper, quoi faire. Il soupira, ses doigts écrivant de lui même « porno gay ». Il était curieux, il avait envie de savoir si son corps le trahissait comme ça parce qu'il devenait gay, ou tout du moins se découvrait une attraction pour la gente masculine, ou si il fantasmait plutôt sur la découverte, une nouvelle sensation. Voir des hommes en plein ébats, cela allait être révélateur. Si il ressentait de la curiosité, du dégoût, de l'envie, cela allait lui donner bien plus d'indice sur lui-même que le fait de continuer à se lamenter.
Il ouvrit donc le premier site. Il se sentit mal à l'aise en voyant les miniatures des vidéos. Des hommes qui s'embrassaient, ça allait, mais lorsqu'on voyait plus en détails leurs... activités, John déglutissait bruyamment en se tortillant sur son fauteuil.
Le regard du médecin fut capté alors pas une publicité sur sa droite, il ne put s'empêcher de la lire, seul carré « d'information » où l'on ne voyait pas des fesses être écarté par un énorme appendice.
« Consultant Sexuel Mr H à votre service. Vous vous questionnez sur votre orientation sexuelle ? Vous souhaitez parler sexe plus librement ? Vous trouvez les vidéos pornos trop impersonnelles ? Je suis là pour répondre à toutes vos interrogations et vos désirs. Contactez moi ! Par mail : »
John appuya sur l'e-mail, ouvrant dans sa propre boîte une page de conversation. Puis il hésita. Il ne savait pas si c'était une bonne idée, si même il devrait payer pour ces services. Rien n'était précisé dans l'annonce, ni à quel point sa vie pouvait être protégé ou quoi que ce soit d'autres. Alors John referma son ordinateur bruyamment en allant faire du thé. Il fallait qu'il se change les idées, qu'il passe à autre chose car c'était définitivement une mauvaise idée !
John entendit sa femme arrivé et il l'embrassa tendrement sur les lèvres avant de lui tendre une tasse.
- Comment s'est passé ta journée mon chéri ?
John eut un sourire mince en opinant :
- Très bien et toi ?
Elle commença à parler, sans s'arrêter. Elle racontait à quel point certains clients avaient pu être drôle, comment ses meilleurs amies s'étaient habillés aujourd'hui, les ragots et potins des gens du quartier. Mary se plaisait énormément à être dans ce petit coin calme de Londres. Elle s'était fait des amies rapidement et malgré le fait qu'elle n'était pas – de par son caractère – quelqu'un qui aimait se moquer des gens, prendre avantage sur eux ou parler derrière leur dos, elle semblait s'amuser à le faire de temps en temps.
John ne put s'empêcher de laisse son regard se poser sur son ordinateur portable. Il n'avait pas fermé la page et si Mary l'ouvrait ? Il prétexta donc d'aller aux toilettes en emmenant avec lui son PC. Il l'ouvrit et changea immédiatement le mot de passe : Afghanistan. Pourquoi ce mot ? Parce qu'il avait fais son service là-bas, qu'il faisait toujours des cauchemars à ce propos et surtout parce que Mary ne savait pas l'écrire. Il eut un sourire attendrit alors que l'adresse mail était composé, laissant devant lui la page blanche du mail. Il avait envie d'écrire. Il ne fallait que prendre son courage à deux mains. Il ne perdrait rien à demander des renseignements par exemple. Alors il commença son écrit.
« Bonjour SH. Je suis assez peu familier de ce genre de procédure ainsi j'aimerais avoir un peu plus d'informations. Que souhaitez vous savoir ? Quel est le taux de votre rémunération ? Comment procédez vous ? J »
Il allait refermer l'ordinateur pour se diriger vers la cuisine où se trouvait Mary mais il ne pu s'y résigner en entendant le « ding » de la notification de ses mails. Il lu rapidement la réponse de SH.
« Il est plutôt évident que vous n'êtes pas familier avec ce genre de chose, je ne préfère pas m'aventurer dans des déductions trop rapide, mais n'êtes vous pas un homme marié ? Cela n'est absolument pas une critique, il est très important de se connaître d'autant plus si cela affecte la vie sexuelle de votre mariage.
Je n'ai pas besoin d'informations particulières, vous allez me les dire si vous souhaitez que je les entende. Vous n'avez pas à me payer, c'est le site sur lequel vous avez trouvé mon annonce qui le fait. Votre seul travail est de vous relaxer et d'apprendre ce qui peut vous faire vibrer. Etes-vous seul ? Ou le serez vous ce soir ? Voulez vous continuer ? J'ai un numéro professionnel si vous souhaitez que l'on puisse se parler... plus rapidement. Sincèrement votre, SH. »
John déglutit et n'osa pas répondre. Il se dirigea donc vers la cuisine où il trouva en effet sa femme qui commençait à préparer le repas. Elle réclama une bise qu'il lui offrit de bon cœur. Il se sentait mal pour elle, il avait l'impression que le simple mail qu'il avait envoyé et celui qu'il avait reçu, justifiait en soi un divorce immédiat.
- Tu as l'air contrarié chéri.
John essaya de lui sourire en mettant la table.
- Un de mes clients, un habitué semblait patraque aujourd'hui, je suis un peu inquiet.
Mary eut un sourire remplis de réconfort ce qui rendit John encore plus coupable. Puis elle l'interrogea du regard et il réalisa son erreur.
- Quel client ?
Evidemment, il travaillait avec Mary, elle était à la réception, à l'accueil des patients, comment avait-il pu être aussi idiot ? Aussi distrait ?
- Monsieur O'Maley.
Mary leva un sourcil surpris.
- J'ignorais qu'il était venu aujourd'hui. Il t'a dit ce qui se passait ? Son cancer est revenu ?
John haussa les épaules, ne sachant plus trop comment mentir. Il soupira en répondant :
- Je ne crois pas, je lui ai prescris un IRM pour que ce soit vérifié mais il avait le teint blafard... ça peut-être seulement l'effet secondaire de son nouveau médicament.
Mary opina et il su qu'il allait être tranquille. Il lui sourit et ils finirent leur repas dans le calme. Alors sa femme se leva, débarrassa et le laissa faire la vaisselle. Tandis qu'il se mettait à frotter vigoureusement chaque couverts et assiettes, elle s'approcha de lui en trainant des pieds. John se retourna pour voir qu'elle était joliment habillé, elle souhaitait sortir. Il lui sourit et l'interrogea :
- C'est avec tes amies que tu sors ou tu comptes sur moi ?
- Mes amies... enfin si cela ne te dérange pas.
John secoua sa tête en se disant que ça lui permettrait de répondre à SH. Il fut surpris d'avoir eu ça en tête. Pourquoi voulait-il lui répondre ?
Il se rendit à peine compte que Mary l'embrassait sur la joue avant de partir avec son sac à main criant un « ne m'attends pas je rentrerais très tard » avant de s'enfuir.
John fini de faire la vaisselle avant d'aller jusqu'à sa chambre et d'installer son ordinateur sur les genoux. Il tapa alors la réponse au mail de SH.
« Je suis seul ce soir. Je n'ose pas vraiment vous appeler. Je n'ai pas très envie que vous ayez accès à mon numéro. J »
Il ne fut pas déçu de recevoir une réponse quelques secondes plus tard.
« Appelez moi en masqué, J. Je répondrais. »
John prit son téléphone dans sa main ainsi qu'un casque muni d'un micro. Il inspira profondément en tapant le numéro de téléphone que SH lui envoya dans son dernier mail. Dès la seconde sonnerie, une voix masculine, grave et douce lui répondit.
- Bonsoir J, je suis S, ravi de vous rencontrer.
John ne su pas quoi répondre. Il s'éclaircit la gorge, se sentant d'un coup mal à l'aise d'être allé dans sa chambre directement.
- Bonsoir S... Je... Mmh...
Il ne savait tout simplement pas quoi dire. Il entendit alors le sourire de S à travers le combiner alors que sa voix se faisait d'autant plus douce.
- Détendez vous. Dois-je vous appeler J ou est-ce que vous souhaitez me communiquer votre prénom ou encore un pseudonyme ? Tout renseignements que vous me donner est confidentiel et... nous sommes bien évidemment sur une ligne sécurisé, personne ne peut avoir accès à notre conversation.
John sentit son souffle se ralentir alors qu'il était un peu plus rassuré sur la confidentialité de son appel.
- Vous pouvez m'appeler Jumper. *
John fut surpris d'entendre cette phrase de sa bouche, il eut un petit sourire en se disant que c'était plutôt drôle comme pseudonyme.
- Bien, Jumper. Que voulez vous faire aujourd'hui ? Discuter un peu de vous, de votre situation, de votre recherche ou vous souhaitez... faire quelque chose d'autre.
John déglutit en comprenant le sous-entendu. Il n'était pas vraiment à l'aise avec ce genre de chose. Peut-être est-ce pour cela, parce que S était attentif aux besoins de ses clients, qu'il reprit doucement :
- On peut simplement parler ce soir. Il n'y a absolument aucun soucis. Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous interroger sur votre sexualité ?
- Je ne ressens plus de désir pour ma femme et il m'arrive de fantasmer sur mes patients.
John aurait pu jurer entendre un léger rire à travers le combiner.
- Je comprends parfaitement, vous êtes médecin ?
- Oui.
- Que voulez vous savoir ? Que recherchez vous sur les sites pornos gays ? A quoi ressemble une relation homosexuelle ? Si les visions offertes sont agréables ou si elles vous font quelques choses ?
- C'est ça oui.
John se contentait de répondre très brièvement toujours mal à l'aise. S dû le comprendre car il commença à parler de lui-même. Il raconta qu'il avait mis un certain temps à comprendre qu'il était homosexuel car les relations intimes ne l'intéressait pas. Qu'il avait été lui-même curieux en faisant la même démarche que lui et que lorsqu'il s'est retrouvé un peu « perdu » sur l'immensité d'internet et des fantasmes qui pouvaient offrir, il avait désiré quelqu'un qui puisse le guider dans sa recherche et que c'est ainsi qu'il décida de devenir consultant sexuel.
John voulu le remercier, il le fit mentalement, que l'homme ait prit la peine de lui raconter un peu de sa vie pour le mettre à l'aise, ça avait fonctionné. Il ne se sentait plus seul à être étranger à ses propres fantasmes, l'homme de l'autre côté du téléphone avait vécu les même choses.
- Avez vous regarder une vidéo sur ce site ?
- Non, souffla John timidement, je ne savais ni par où ni par quoi commencer.
- Vous devriez commencer par regarder de la masturbation. Les scènes sont souvent érotiques sans pour autant être trop vulgaire. Pour un commencement, c'est pas mal.
S semblait parler de ça d'un ton complètement détaché, comme si il était devenu un encyclopédie. John eut un demi-sourire.
- Je suis censé faire ça maintenant ?
S eut un petit rire avant de répondre.
- Non, ce soir on va se concentrer sur toi...
Il hésita.
- Est-ce que je peux te tutoyer Jumper ?
John acquiesça.
- Aujourd'hui, ce soir, je veux que tu prennes connaissance de savoir si tu peux être excité par un homme. Tu dois savoir que tu es libre, libre de couper le téléphone à n'importe quel moment si tu te sens mal, mal à l'aise ou encore répugné. Tu peux tout me dire car je vais être cet homme ce soir. Es-tu d'accord ?
John sentit des picotements dans sa gorge qui descendait jusqu'à son ventre, se nouant avec appréhension. Il accepta dans un souffle.
- Bien, comment es-tu habillé Jumper ?
- J'ai un pull-over, commença John souriant en entendant le léger rire de son interlocuteur, une chemise en dessous puis en jean et... caleçon évidemment.
- Retires ton pull, il est bien trop encombrant.
John s'assit et enleva rapidement son pull avant de se rallonger.
- C'est bon.
- Déboutonnes doucement ta chemise et touche chaque parcelles de corps que tu révèles... dis moi ce que tu révèles... pour moi...
John crispa la mâchoire en retirant le premier bouton. Il soupira en enlevant le second se touchant du bout des doigts le haut de son torse.
- Je... On commence à voir mon torse... puis mon ventre maintenant...
John avait entièrement déboutonné sa chemise et il ne savait pas quoi dire ensuite.
- Jumper, lèches toi l'index et le majeur et passes tes doigts de ton cou à ton nombril.
John le fit en tressaillant. Il trouvait la sensation étrange mais agréable. Peut-être est-ce que ce serait meilleur si on lui faisait ou encore si il n'était pas obligé de tout décrire. Il soupira de soulagement, en se rendant compte qu'il commençait à se détendre, le nœud de son estomac devenant moins pesant de minutes en minutes.
- Tu peux te sucer les doigts s'il te plait ? Et caresser tes tétons ? Je veux savoir avec quel pression tu les titilles.
John fit comme il le devait en soufflant ses faits et gestes.
- Qu'est-ce que tu préfères, le droit ou le gauche ?
- Le gauche, siffla John entre ses dents en le maltraitant encore un peu plus.
Il sursauta lorsqu'il entendit le souffle de S accélérer doucement. Cela semblait imperceptible, mais il en était certain. Il déglutit en posant la question qui le taraudait.
- Tu te touches, S ?
- Oui.
La voix était calme, profonde et horriblement orgasmique. John ferma les yeux alors qu'un courant de désir parcourait son corps en de multiples frissons qui se terminait jusqu'à son entrejambe. Il perdit un peu de sa timidité sous cet aveu, car c'était certainement ça qui l'excitait le plus depuis le début de leur conversation.
- Tu touches tout ton corps ou juste une partie ? Osa t-il demander.
- Je suis tes propres mouvements mais il est vrai que...
Il entendit une fermeture éclair descendre.
- … j'ai très envie de me toucher plus fortement.
John déglutit en ouvrant son pantalon à son tour. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se retrouver nu, tellement il avait envie de jouir. Parce que le souffle court et saccadé de S était enivrant.
- Tu ne joues pas le jeu, Jumper. Tu aimerais que je me déshabille complètement aussi ?
- Oui.
Sa voix était bien plus rauque que ce qu'il aurait souhaité, il essaya de se reprendre en fermant les yeux, mais il n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose que la voix profonde de son interlocuteur et la façon dont il respirait. Il commença à prendre son pénis dans sa main droite, caressant ses bourses du bout des doigts de sa main gauche. Il entendait la description de ce que S se faisait, lui intimant de faire pareil à son tour. Ce fut donc avec un plaisir sans nom, qu'il se lécha la paume gauche pour se la passer doucement sur son gland. Le plaisir fut immédiat, violent, il ne put empêcher un gémissement qui résonna avec celui de S. Il s'était souvent donné du plaisir seul, mais la sensation de faire les choses au même moment que S, l'entendre gémir à l'unisson, c'était une chose qu'il n'avait jamais pu vivre auparavant. Et alors qu'il entamait des mouvements longs et rapides sur sa verge, il ne pu s'empêcher de gémir encore et encore.
- S, je crois que...
- Oui oui, moi aussi...
Et alors, d'un même souffle, ils jouirent ensembles. John attrapa un mouchoir à ses côtés, entreprenant de s'essuyer rapidement. Il eut le réflexe de rougir tandis qu'il se rendait compte de ce qu'il venait de faire : parler à un homme inconnu au téléphone et jouir avec lui.
- Ca va Jumper ?
- Je m'appelle John.
Le médecin éteignit la conversation pour ne pas entendre la réponse de S. Il avait juste envie de se laver et oublier qu'il venait de... tromper sa femme ? Est-ce que cela était considéré comme de la tromperie ? Car c'était bien différent d'un plaisir solitaire ou de seulement regarder du porno. C'était le fait d'avoir fais jouir quelqu'un et d'avoir pris un plaisir infini de jouir avec lui. John rentra dans la douche, fermant les yeux de honte. Qu'est-ce qu'il venait de faire ?
* Jumper signifie pull-over en anglais
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Le prochain mardi !
TJSC