Tout d'abord je suis très très contente que mon histoire vous plaise et toutes vos reviews me vont droit au coeur!
Deponia tu m'as dit: "c'est pas le truc le plus amusant à lire si Harry est gentil..." Je suis d'accord avec toi, mais en même temps je voulais changer un peu d'un Harry impulsif et toujours en colère qui me lasse un peu à force. Je voulais en faire un qui a du caractère, que la mort de Sirius a changé et a rendu plus mature, mais un Harry aussi très affectueux.
Voilà, après ce chapitre si c'est toujours pas clair sur certaines choses dites-le moi et j'essaierais de faire plus d'explication.
Et si vous avez des suggestions, des idées de scène n'hésitez pas et je verrais! Bonne lecture !
Le sang du maître chapitre 3
-Je suis désolé Harry, s'excusa Ron un moment plus tard, piteux d'avoir blessé son ami.
-C'est bon, tu as raison de toute façon, le rassura celui-ci en lui faisant un petit sourire tremblant.
Draco leva les yeux au ciel en se retenant de grogner.
-Non, je n'ai pas raison. Je...Je suis mauvais pour cerner les gens, donc si tu dis que les Malfoy ne sont pas un danger alors...Je m'en remet à ton jugement.
-Merci, lui souffla-t-il, rasséréné.
Même s'il ne voulait pas le montrer il souffrait beaucoup de se disputer avec son meilleur ami. Le rouquin le prit doucement contre lui, comme s'il était une petite chose fragile qu'il fallait réparer et le brun posa sa tête sur son épaule. Il surprit l'air contrarié de Draco qui les regardait et haussa les sourcils, mais le blond détourna la tête.
-Bon allez, dit-il soudainement en se reculant, Molly a presque terminé de préparer le repas, on va aller s'habiller.
Il attrapa la main du blond et ils filèrent dans leur chambre commune.
-Tu veux toujours aller au chemin de Traverse ou tu préfères te reposer ? Demanda Harry en le voyant s'asseoir lourdement sur le lit.
-Hum, j'aimerais avoir des affaires à moi le plus rapidement possible, mais je ne crois que mon corps soit d'accord pour aujourd'hui.
Harry s'assit à ses côtés et soupira profondément en enterrant son visage dans ses mains.
-Euh...Mais si tu veux y aller c'est pas grave je peux le supporter, se reprit Draco.
-Ah non désolé, je crois que je ne me sens pas de sortir non plus en fait. La matinée a été longue, et tout ce qui s'est passé m'a fait pensé à Sirius, ça m'a donné mal à la tête, expliqua-t-il en se massant les tempes.
-Tu veux que j'aille te chercher une potion ?
-T'embêtes pas ça va passer et j'en ai déjà pris une hier, mais merci. On fait vraiment la paire tous les deux, rit-il.
Draco lui sourit. Harry se laissa tomber en arrière et rebondis sur le matelas. Il s'étira tel un chat en gémissant et Draco ne put s'empêcher de rougir devant la vue qu'il lui offrait. Son tee-shirt était remonté, dévoilant encore plus ses cuisses rosées et bien galbées, ses cheveux aussi noir que les ailes d'un corbeaux étaient étalés sur la couverture bleu ciel et ses lèvres rouges et charnues étaient entrouvertes. Il était magnifique. Puis aussi soudainement qu'il s'était allongé, il se redressa et se leva.
-Je vais te donner d'autres vêtements, dit-il en fouillant dans sa malle.
Il lui dénicha un bermuda en jean noir moulant, un marcel blanc, un caleçon et une paire de chaussette qu'il ajusta à la taille du blond.
-Hum, merci, dit Draco en prenant le caleçon.
C'était gênant de devoir mettre les sous-vêtements de quelqu'un d'autre, mais il n'avait pas le choix. Il releva la tête et s'étrangla avec sa salive en voyant le petit brun enlever son pyjama devant lui. Il se détourna du corps nu, encore plus rouge qu'une tomate. Face à sa réaction Harry plissa les yeux avec un sourire en coin.
-Eh bien, eh bien Draco. Ça te fait un tel effet de me voir nu ? Je suis flatté, rit-il avec espièglerie.
Le blond, outré, se retourna pour réfuter, mais aucun son ne sortit de sa bouche devant la nudité plus que satisfaisante de son maître qui éclata de rire.
-Tu...Tu...
Mais il n'arrivait même plus à parler.
-Je ne te savais pas si prude, j'avais entendu des rumeurs à Poudlard qui parlaient de toi comme d'un Don Juan pourtant. Tu n'es plus vierge depuis longtemps contrairement à moi.
Le blond se calma alors qu'Harry s'habillait et fit de même. Il était surpris par sa révélation.
-Tu es vierge ? Pourtant tu as un véritable fan club de nana en chaleur qui te coure après.
Cette fois ce fut au tour du brun de rougir.
-Je...hum...Les filles c'est pas trop mon truc.
Draco s'immobilisa en boutonnant sa chemise.
-Ah, bah dans ce cas, tu as un véritable fan club de mec en chaleur qui te coure après.
Harry pouffa de rire.
-On va dire que je me réserve pour la perle rare.
-La perle rare, hein ? Murmura-t-il, ses yeux se voilant de tristesse.
-Tu...Tu as quelqu'un ? Hésita Harry en voyant son expression subitement sombre.
-Non, c'est juste que...
Mais il ne finit pas sa phrase, malheureusement Harry lui demanda ce qu'il y avait et comme il ne pouvait pas mentir à son maître il répondit :
-C'est juste que même si je me contente de coucher avec tout ce qui bouge pour l'instant j'avais espéré pouvoir me marier un jour et faire un héritier pour la maison Malfoy, mais maintenant ce n'est plus vraiment possible...
Harry sentit son cœur se serrer une nouvelle fois. La vie était injuste, surtout celle du blond.
-Je suis...
-Arrête de t'excuser, le coupa Draco, ce n'est pas de ta faute, ni de la mienne. C'est comme ça c'est tout, je m'y habituerais avec le temps. Et entendre mon maître s'excuser, le voir pleurer ou être triste à cause de moi ne me fais pas du bien tu sais.
-Quoi ? Comment ça ? Demanda-t-il, choqué et ne comprenant pas.
-Je suis ton esclave Harry, ma raison de vivre est de prendre soin de toi et te rendre heureux. Si je ne le fais pas il pourrait se passer le même genre de chose que ce matin.
-Je...Je ne savais pas que c'était comme ça. Je...Je suis...
Mais Draco posa sa main sur sa bouche pour le faire taire. La sensation des lèvres sur sa peau fit battre son cœur plus fort, mais il l'ignora.
-Je ne suis pas ravi d'être devenu ton esclave Harry, ni d'être ici avec des gens que je n'apprécie pas, de devoir faire une croix sur ma vie, sur mes amis. Alors arrête de t'excuser s'il te plaît, ça ne rend les choses que plus difficiles. Je...Écoute, ne te vexe pas, mais passer le restant de mes jours avec toi ce n'était pas ce que j'avais prévu, alors...S'il te plaît, laisses-moi un peu de temps pour...digérer.
Harry attrapa les doigts sur sa bouche et les repoussa vers sa joue pour pouvoir parler.
-Je comprends. Tu peux prendre tout le temps que tu veux Draco. Je...Je n'ai pas fait les choses bien hein ? Au lieu de te faire te sentir à l'aise c'est le contraire qu'il s'est passé, tu as fait ta...crise. J'ai vraiment eu peur quand tu t'es écroulé.
-Ne changes pas, ça me va comme tu le fais. A vrai dire je me sens moins seul ainsi. Et pour ma crise ce n'est pas de ta faute, ça allait arriver tôt ou tard et je ne peux pas te promettre que ça n'arrivera plus. Je suis désolé de t'avoir inquiété, murmura l'aristocrate en lui caressant la joue.
Harry sentit ses joues le brûler sous la douce caresse et leurs yeux se plongèrent l'un dans l'autre, émeraude dans mercure et mercure dans émeraude. Puis Harry sourit et se blottit dans les bras musclés. Draco lui rendit avec plaisir son étreinte. Le blond n'aurait jamais pensé dire ça un jour, mais il appréciait la compagnie d'Harry Potter. Il n'était ni prétentieux, ni idiot et impulsif comme il le pensait auparavant. C'est à ce moment que la porte s'ouvrit et que Ron et Hermione entrèrent. En les voyant enlacés, ils s'arrêtèrent net et écarquillèrent les yeux, choqués. Surtout Ron en fait.
-Euh...Je...D-Désolé Harry, le r-repas est prêt, bafouilla la jeune fille en devenant aussi rouge qu'une écrevisse, tout comme Ron.
Draco renifla avec mépris, récoltant une petite tape sur le bras par Harry.
-Merci on arrive, leur dit le brun en se reculant de la chaleur rassurante de Draco.
Il refermèrent la porte derrière eux et se précipitèrent dans les escaliers.
-On dirait des gamins, grogna l'aristocrate.
Harry gloussa dans sa main.
-Parce qu'ils le sont.
Puis il reprit plus sérieusement :
-Écoute, je sais que tu ne les aimes pas, mais tu ne voudrais pas leur laisser le bénéfice du doute ? Ils pourraient te surprendre. Et si ça ne marche pas, bah t'auras qu'à les ignorer.
Draco le fixa intensément, quelque chose en lui sembla s'enclencher, tel un engrenage. Ça n'en avait pas la forme, pourtant son corps et son cerveau réagirent comme s'il lui avait donné un ordre. Une sensation étrange se répandit dans sa poitrine. Il se sentait comme enchaîné, comme s'il n'était qu'une marionnette et que quelqu'un tirait ses ficelles pour qu'il bouge. Mais en même temps, il sentit quelque chose de doux s'infiltrer en lui et enrober son cœur, aussi doux que son maître. Il hocha lentement la tête et Harry, ne remarquant pas ce qu'il se passait en lui, sourit et lui attrapa la main pour descendre et rejoindre la cuisine. Draco serra la petite main.
Oui, si doux, pensa-t-il comme hypnotisé.
Arrivé dans la cuisine, les yeux se posèrent immédiatement sur leurs mains jointes, mais Harry ne s'en préoccupa pas. Georges et Fred s'approchèrent d'eux et posèrent leurs mains sur les épaules de Draco.
-Viens par là toi, on a quelques petites choses à voir ensemble, dit Fred, la mine sombre.
-Ne t'inquiètes pas Harry on te le rendra en un seul morceau, rassura doucement Georges en voyant le petit brun soudainement inquiet.
Ils traînèrent le blond vers la table et l'assirent entre eux alors que tout le monde s'installait. Lucius et Severus prirent également part à la joyeuse et bruyante tablée.
-Qu'est-ce que vous voulez ? Demanda le jeune blond, pas intimidé pour un sous.
-On a entendu dire que tu avais dormi dans le même lit qu'Harry cette nuit, dit Fred sur un ton de conspirateur.
Ron à côté d'eux tendit l'oreille.
-Euh...oui, hésita-t-il, incertain quant à ce qui allait suivre.
-Espèce de fouine ! S'exclama Georges en chuchotant, tu te rends compte de la chance que tu as ?
Draco plissa les yeux sous l'insulte, mais comme ça n'avait pas l'air d'être dit avec méchanceté il passa outre.
-De...la chance ?
-Dormir avec Harry est un privilège, on a réussi à se retrouver dans le même lit que lui une fois, c'était...
Ils prirent un air rêveur.
-Enfin bref, on a eu la gaule toute la nuit quoi, dit Georges avec sérieux en croisant les bras.
Ron s'étouffa avec son verre d'eau. Ils l'ignorèrent. Fred hocha la tête.
-Harry est si sexy, on a pas pu s'en empêcher, surtout quand il a commencé à nous coller.
-Et vous ne lui avait rien fait j'espère ? Demanda dangereusement le blond en plissant les yeux.
-Bien sur que non, tu nous prends pour qui ?
-C'est pas l'envie qui nous a manqué pourtant.
-Vous parlez de quoi ? Demanda innocemment Harry en se penchant vers eux.
-De tes jolies petites fesses, répondit Fred en posant sa main sur la tête brune.
Le survivant rougit, réaction plutôt normal dans ce cas là, à part qu'il demanda, rouge et timide :
-Vous les trouvez vraiment jolies ?
Ron et Draco se demandèrent s'ils n'étaient pas tombés dans une autre dimension.
-Évidemment Harry, elles sont si rondes et adorables, comment ne pas les trouver jolies ?
-Merci, dit-il en rougissant comme une pivoine.
-Et dire qu'il est vierge, marmonna Draco, mais Ron l'entendit et le regarda comme si une corne lui était subitement poussé au milieu du front.
Il l'ignora. Ginny qui était entre Fred et Harry se pinça l'arrête du nez en se disant que décidément les garçons étaient vraiment stupides. Le repas se passa dans une ambiance étonnement joyeuse. La présence de Severus, de Lucius et de Draco ne semblait même pas déranger les adolescents qui discutaient et ricanaient comme d'habitude, mais ce qu'Harry ne savait pas c'était que tous ses amis s'étaient rassemblés un peu avant et avaient décidés de se montrer courtois et agréable pour alléger au moins d'un peu le fardeau qui pesait sur les épaules de leur ami. Le brun les regardait tous rires et discuter, il observait les visages détendus de Lucius et de Severus qui discutaient avec Molly et Arthur et il tourna la tête vers un Draco qui se retenait visiblement d'éclater de rire aux blagues des deux jumeaux. Le blond remarqua son regard et releva la tête. Harry lui sourit, un sourire si doux et tendre qu'il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il lui rendit son sourire, les yeux bienveillants.
§§§§§§§§§§§§§§
Quand ils eurent fini de manger le délicieux bourguignon de Madame Weasley qui lança un sort sur la table afin de débarrasser, Draco accompagné de son père, de son parrain et de son maître s'isola dans le salon pendant que les adolescents profitaient du beau temps à l'extérieur. Ils étaient assis dans les fauteuils, une tasse de thé fumante dans les mains. Lucius prit la parole le premier :
-Potter, j'aimerais savoir ce que vous prévoyez pour mon fils exactement ?
Harry releva les yeux de sa tasse et le fixa avec interrogation.
-Ce que je prévoie ?
-Eh bien, oui. Vous avez désormais tous les droits sur lui, d'un point de vue légal également cela va sans dire. Comme je vous l'ai déjà dit, Draco est entre vos mains et doit rester le plus proche possible de vous en permanence. Je ne sais pas si vous saisissez bien ce que cela implique. Alors évidemment je me demande ce que vous allez faire, comme : est-ce que vous le priverez de voir ses amis ? De leur écrire ? De me voir ? Draco n'a plus d'identité, de ce fait il a été désinscrit automatiquement de Poudlard, son compte à Gringotts est désormais à votre nom, tout ce qui lui a un jour appartenu est vôtre. Si je meurs alors qu'il n'y a plus d'héritier pour la maison Malfoy, le titre de noble, la fortune Malfoy et mon poste au magenmagot vous reviendra.
Harry déglutit et posa sa tasse sur la petite table, tremblant.
-Je...Je vois, dit-il en essayant de garder son sang froid.
Il n'avait pas imaginer que ça irait jusque là. Il soupira et se massa la tempe, ce geste l'aidait à réfléchir.
-J'aimerais vraiment que les informations arrêtent d'arriver au compte goutte pour une fois dans ma vie, murmura-t-il, mais il continua plus fort :
-En effet je n'avais pas saisi tout ce que cette...histoire impliquait.
Draco se tendit à ses côtés, s'attendant au pire, voir à ce que Potter le rejette finalement en se rendant compte que sa situation était bien plus pénible et gênante qu'il l'avait d'abord imaginé.
-Mais, ajouta-t-il, quand j'ai dit que je ne voulais pas blesser Draco je le pensais. Il est hors de question pour moi de lui interdire de voir ses amis, de vous voir, ou d'écrire à qui il veut. Pour ce qui est du reste, laissez-moi un peu de temps pour y réfléchir et j'aimerais d'abord en discuter avec Draco.
Les deux adultes hochèrent la tête, satisfait.
-Bon je vais vous laissez entre vous maintenant, dit-il en se levant, il fit un sourire à Draco, les salua et sortit.
-Franchement, Potter me surprend de plus en plus, dit Severus.
-Et moi donc, souffla Draco.
-Draco, pour ce qui est de tu-sais-qui...Commença son père.
Le plus jeune se tendit et préviens immédiatement, d'une voix qui ne souffrait d'aucune réplique :
-Je ne ferais rien qui fasse du tord à mon maître et je ne lui mentirais pas non plus.
Il y eut un silence gêné pendant que les deux adultes le regardait comme s'il leur avait dévoilé le plus sombre de ses secrets, et peut-être était-ce le cas.
-Hum...Oui...C'est normal, hésita Lucius, décontenancé par le mot « maître » qui sortait si facilement de la bouche de son fils pour désigner Harry Potter.
Severus soupira.
-Ce que ton père essaie de dire c'est que tu-sais-qui avaient de grands projets pour toi et ta...désertion ne lui fera pas plaisir, loin de là.
Lucius hocha la tête.
-C'est pourquoi, même si ça faisait longtemps que nous l'envisagions avec ta mère, je vais quitter les rangs des mangemorts.
Draco écarquilla les yeux.
-Mais si tu fais ça...
-Oui, il voudra me tuer et me pourchassera, tout comme toi. C'est pour ça que je compte demander l'asile à Dumbledore.
-Tu...Tu veux rejoindre les rangs de l'ordre du phénix ?! Mais, je...Je ne comprends pas, bafouilla Draco, complètement perdu.
Le regard de son père s'adoucit.
-Ça fait bien longtemps que les motivations de notre...maître ont changés. Nous le suivions uniquement par peur qu'il te fasse du mal et ne détruise notre famille. Mais maintenant que ta mère est morte et que toi tu es du côté de Potter désormais il n'y a plus aucune raison pour que je reste mangemort.
Draco le fixa, choqué. Il déglutit difficilement.
-Tu...Fais attention à toi.
Il ne trouva rien d'autre à dire.
-Ne t'inquiète pas va, ton vieux père à encore quelques tours dans son sac, dit Lucius pour détendre l'atmosphère.
Draco lui fit un sourire tremblant et se tourna vers Severus.
-Et toi parrain ?
-Ah oui, tu ne le savais pas, mais je suis un espion pour Dumbledore depuis de nombreuses années déjà.
-Que...Pardon ?!
Severus ricana, l'expression médusé de son filleul valait le détour. Ils discutèrent encore un peu, puis les deux adultes partirent par la cheminette, laissant un Draco inquiet derrière eux. Soufflant un grand coup, il ouvrit la porte du salon, mais eu un mouvement de recul en voyant Harry prêt à toquer, une assiette de gâteau dans la main.
-Bah ils sont déjà partis ?
Draco hocha la tête, incapable de dire quoi que ce soit, beaucoup trop inquiet et choqué des révélations de son père et de son parrain. Le voyant aussi blême qu'un fantôme Harry fronça les sourcils et demanda :
-Ça ne va pas Draco ?
-Je...hum...c'est rien...
Harry le fixa un instant, puis lui sourit.
-Si jamais tu as envie d'en parler je suis là, d'accord ?
Draco hocha la tête, ses épaules se détendant d'un coup. Il appréciait qu'Harry ne l'oblige pas à en parler.
-On peut aller discuter un peu ? Proposa Harry, soudain plus sérieux.
Draco hocha la tête et le suivit dans le jardin, à l'écart des autres qui s'amusaient sur leurs balais. Les rouquins les suivirent du regard alors qu'ils s'asseyaient dans l'herbe, mais comme ils avaient l'air sérieux ils ne vinrent pas les importuner.
-Bon, euh, je dois dire que tout ça commence à me dépasser un peu, dit Harry en se frottant le front.
-Et moi donc.
Harry sourit.
-C'est vrai, désolé. Je n'ai pas pensé à te le dire avec tout ce qui s'est passé depuis ce matin, mais tu es libre de fouiller dans mes affaires et d'utiliser Hedwige pour envoyer ton courrier. Tu...Enfin ça doit être difficile pour toi de le dire, mais est-ce que tu vas en parler à tes amis ?
Draco réfléchit une seconde.
-A vrai dire, je n'y ai pas encore réfléchis. Et je sais pas si je pourrais, j'ai trop honte je crois.
Harry le regarda tristement.
-Tu fais ce que tu veux, mais ils pourraient te soutenir, non ? Ce sont tes amis après tout.
Draco lui sourit.
-Je verrais, mais c'est vrai que Blaise et Théo vont me tuer si je ne leur dit pas, rit-il doucement, le regard doux en pensant à eux. Et s'ils ne me voient pas de l'été ni même revenir en septembre à Poudlard ils vont paniquer...
-Pour ce qui est de Poudlard, il y a peut-être un moyen de te réinscrire, non ?
Draco haussa les épaules, défaitiste, mais le petit brun lui prit la main. Il entrelaça leurs doigts.
-Quoi qu'il arrive je ne te laisserais pas tomber Draco, promit-il en plongeant son regard dans le sien, mortellement sérieux.
-Je ne te comprends vraiment pas. Pourquoi tu te donnes autant de mal pour moi ? Ce n'est pas logique.
Harry hésita, il ne savait pas vraiment s'il avait envie de lui dire, ni comment le blond pourrait le prendre. Mais il décida qu'il avait le droit de savoir alors il se lança :
-C'est...Comment dire ? Un peu avant que Sirius ne meure, on a eu une longue discussion, on a parlé de beaucoup de chose et notamment de ses regrets envers moi.
Draco buvait ses paroles, il savait que ce n'était pas facile pour le brun de parler de son défunt parrain, mais en même temps il se sentait ému et heureux qu'il veuille bien lui confier quelque chose de si intime et important.
-Il regrettait de ne pas avoir pu prendre soin de moi. Il était en colère contre lui-même pour ne pas avoir été assez mature, pour ne pas avoir pensé à moi en se lançant à la poursuite de Queudver cette nuit-là. Parce que s'il ne l'avait pas fait, il ne serait sûrement pas aller à Azkaban et il aurait peut-être pu m'élever à la place de ma tante. Il était mon parrain, j'étais sous sa responsabilité. Alors il m'a fait promettre une chose...Celle de ne pas faire comme lui et de protéger ce qui était sous ma garde, ceux qui comptaient sur moi, les gens que je chérissais pour ne jamais avoir de regret parce qu'au final il n'y a que ça d'important, les gens qu'on aime. Et tu en fais partis désormais. Je suis responsable de toi plus que de personne d'autre, alors je veux tenir ma promesse et te protéger. Enfin c'est sans compter le fait que je t'apprécie et que je trouve cruel ce qui t'arrive.
Il avait dit la dernière phrase d'un ton plus léger, mais le blond voyait bien que ça lui coûtait de parler de son parrain. Il ne put résister à la tentation de lui caresser la joue, compatissant.
-Je sais ce que ça fait de vouloir tenir une promesse à quelqu'un qu'on aimait, dit-il doucement.
Harry nota le verbe au passé.
-Ta mère...
Draco hocha douloureusement la tête, faisant retomber sa main.
-Elle est morte il y a combien de temps ?
-3 semaines.
Harry écarquilla les yeux. Il ne pensait pas que c'était si récent. Incapable de s'en empêcher il entoura la tête de Draco de ses bras et le serra contre lui. Le visage enterré dans le cou du survivant Draco se laissa aller et le serra dans une forte étreinte. Sa mère lui manquait horriblement. Ils ne savaient pas combien de temps exactement ils restèrent ainsi enlacés, à se réconforter l'un l'autre, mais lorsque Harry se recula finalement, restant pourtant très proche de lui, ses jambes autour de ses hanches, ils s'aperçurent que plus personne ne se trouvait dans le jardin et que le soleil avait commencé à faiblir.
-Bon, parlons de quelque chose de plus joyeux, lâcha Harry pour rompre l'atmosphère triste.
-Et de quoi ?
Harry réfléchit, son doigt tapotant sa bouche et Draco trouva ce geste particulièrement adorable, surtout sa moue pensive.
-Et pourquoi pas de nos années à Poudlard ?
Le regard mercure se fit blasé.
-Non, se reprit Harry en riant, je veux dire de nos frasques, de ce qu'on faisait lorsqu'on était pas occupés à se mettre sur la gueule.
Draco réfléchit une seconde, assez troublé par les jambes nues et les cuisses délicieuses qui étaient toujours autour de lui. Son petit short noir ne cachait pas grand chose.
-Avant j'ai une question a te poser.
-Hum ? Laquelle ?
-Tu connais pas les pantalons ?
Harry rejeta la tête en arrière en partant dans un grand rire clair. Remus, Tonks, Hermione et Molly sous le perron, ainsi que les jumeaux assis au bord de la fenêtre ouverte de leur chambre tournèrent la tête vers eux, les yeux brillant de plaisir surpris. Il leur semblait que ça faisait une éternité qu'ils n'avaient pas entendus un rire si sincère sortir de la bouche du survivant. Les yeux de Remus scintillèrent de bonheur et ceux de Draco de fascination amusé.
-Si je te rassure, mais je n'aime pas la sensation de mes jambes emprisonnées dans du tissus. C'est vraiment pas agréable, dit-il en fronçant le nez d'une manière que Draco jugea adorable.
-Tu es vraiment étrange.
Harry ne se vexa pas, au contraire il s'en amusa. Puis, ils se racontèrent leurs années à Poudlard. Draco fut stupéfait par les aventures extraordinaires qui sortaient de sa bouche, imaginant très bien le petit garçon brun accompagné de ses deux acolytes se battant contre un troll, être poursuivis par des Acromentulas ou même conduire la voiture volante d'Arthur. Lorsqu'il arriva à sa 5e année son visage s'assombrit, mais il s'arrêta là, ne voulant pas ressusciter l'atmosphère triste d'un peu plus tôt.
-Alors ? Et toi ?
Draco ricana.
-Mes histoires vont te paraître bien fades comparés aux tiennes et puis il ne s'est pas passé grand chose à vrai dire.
-Mais non, mais non. J'aimerais les écouter, s'enthousiasma Harry, les yeux remplis d'étoiles.
Alors, il lui raconta comment avec Théo et Blaise ils avaient l'habitude de faire tourner en bourrique Lucius et Narcissa dans leur manoir depuis leur plus jeune âge, les soirées passées dans les appartements de Severus à Poudlard, leurs sorties entre amis, leurs premiers amours ou plutôt découvertes sexuels, comment Goyle et Crabe avaient rejoint le groupe et combien Pansy l'énervait à le coller. Harry rit beaucoup pour le plus grand plaisir de Draco et des autres qui l'entendaient au loin.
-J'ai toujours cru que vous étiez ensemble avec Parkinson...
-Merlin non, s'horrifia le blond en faisant les gros yeux et Harry éclata encore de rire.
-Tu n'as même pas couché avec elle ? Je croyais que tu t'étais envoyé toutes les filles de notre âge.
-Dis comme ça j'ai l'air d'un mec facile, se révolta doucement le blond en croisant les bras.
Harry pouffa.
-Pour répondre à ta question, eh bien...Je suis trop faible face au sexe...Se ratatina-t-il piteusement.
Pour la trentième fois minimum Harry gloussa.
-J'en conclus que c'est un oui.
-Je n'en suis pas très fière, mais oui, une seule fois cependant.
-Dis-moi, commença Harry en plissant les yeux de suspicion, à combien de personnes exactement as-tu offert tes faveurs sexuels ?
Draco réfléchit un moment et énuméra sur ses doigts :
-Donc pour les filles : Pansy, Alexia, Daphné, Davis, Angelina, Alicia, Katie, Lavande, les jumelles Parvati et Padma, Romilda, Marietta, Lisa, Hannah, et Susan. Pour les mecs : Ernie, Wayne, Justin, le petit Colin, Zacharias, Terry, Michael, Stephen, Kevin, Anthony, Cormac, Kenneth, Lee, Olivier, Andrew, Jack, Marcus et Seamus.
La bouche du petit brun était depuis longtemps grande ouverte et ses yeux étaient ronds comme des soucoupes.
-Mais, mais, mais...Il n'y a pas que des serpentards là, et y'a même plus de mecs que de filles. Je croyais que tu étais hétéro ?! Et Seamus ?! Colin ?!
-Je suis bi et je n'ai jamais dit que je n'allais pas voir dans les autres maisons. Ben, Seamus est un chaud lapin tu le sais, par contre pour Colin j'ai été relativement surpris quand il est venu me voir, tout mignon en me suppliant presque de le déflorer. Il était si adorable, tout rougissant et bégayant que je n'ai pas pu résister, il a adoré et je dois dire que moi aussi. Franchement, je ne dirais pas non à remettre le couvert avec lui.
Harry n'en croyait pas ses oreilles.
-A...Alors c'est ça ton genre ? Petit, mignon et timide ?
Draco hocha la tête et arqua un sourcil devant la rougeur du petit brun.
-Eh bien, on dirait que tu n'es si libéré sur le sexe que tu le fais croire.
-Je...Je suis vierge je te signale !
-C'est vrai.
Ils se regardèrent un moment, puis éclatèrent de rire, complices.
Le soir, ils se couchèrent comme la veille ensemble dans le lit de Bill, l'esprit quand même plus léger et moins tourmenté.
To be continued...