Disclaimer : Les personnages et tout l'univers "Harry Potter" appartiennent à JK Rowling.
Rating : K+
Genre : Romance/Humour
NdSs : JOYEUX NOËL à tout le monde !
Merci d'avoir lu, commenté, apprécié ces drabbles. J'ai vraiment adoré écrire chacune de ces lettres. Pour terminer, je vous laisse découvrir la dernière qui conclut les péripéties de Draco à la recherche de sa baguette… ou d'autre chose. ^.^
Cher Père Noël
Lettre 25 : Draco Malfoy et Harry Potter
oOoOoOo
Décembre 2008
Cher Père Noël,
C'est moi, Draco. J'espère que vous allez bien ?
Je tenais d'abord à m'excuser de ma précédente lettre : sous le coup de la colère, mes paroles ont quelque peu dépassées mes pensées. Sans rancune, hein ?
J'ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : j'ai enfin récupéré ma baguette. Je vous rassure tout de suite, personne n'a été blessé (à part peut-être la fierté de la Belette, mais bon qui s'en soucie vraiment ? Et je dois encore l'annoncer à mon père…)
Vous voulez savoir comment cela s'est passé ? Je vous comprends, c'est une histoire passionnante.
C'était il y a deux semaines, à l'auberge des Trois Balais. Je venais de passer mon après-midi en compagnie de Teddy qui voulait absolument me montrer les nouvelles figures qu'il sait faire sur son balai-jouet Tonnerre de Foudre. C'est vraiment un chouette gosse. Ça va me faire tout bizarre, l'année prochaine, de le voir entrer à Poudlard.
Enfin, bref, une soirée tranquille avec Blaise et Pansy était donc la bienvenue. Quoi que j'aurais dû me douter qu'avec ces deux-là, « soirée tranquille » était un terme à proscrire.
J'avais raison (comme toujours) car je ne sais trop par quelles circonstances – ou peut-être un complot ? -, nous nous retrouvâmes à une table en compagnie d'anciens camarades d'école.
Blaise, à ma droite, flirtait avec la Belette femelle. Pansy, à ma gauche, chantonnait un air sorcier paillard avec Finnigan et en face de moi le Trio de choc : Granger, Potter, Weasley. Les mariés conversaient joyeusement. Potter me fixait d'un drôle d'air, tout en participant de temps en temps à la conversation.
Ma seule échappatoire était de grimper sur la table et de me retrouver agenouillé au-dessus de Potter. Ou alors de passer sous la table et de me retrouver agenouillé en-dessous de Potter.
J'en étais là à me demander quelle option me paraissait la meilleure, quand Pansy a lancé :
« Dis-moi Potter, quand est-ce que tu vas rendre sa baguette à Draco ? »
Après un long silence, Potter s'est levé en disant simplement qu'il allait chercher la prochaine tournée. J'ai d'abord cru qu'il s'enfuyait, mais en le voyant accoudé au comptoir et parler à la serveuse qui s'affaira à préparer un plateau avec des boissons et victuailles, j'ai compris que non.
J'en ai profité pour injurier discrètement Parkinson. Cette langue de vipère m'a dit que c'était pour m'aider (je me débrouillais très bien jusque-là, avec mon plan subtil qui consiste à gagner la confiance de Potter en lui prouvant que j'ai changé depuis Poudlard, qu'on peut être courtois l'un envers l'autre, pourquoi pas amis ? et ensuite je pourrai lui reposer la question sensible de ma baguette. Tout allait bien depuis près de trois ans et voilà qu'elle fichait tout en l'air !) et qu'elle aurait pu demander qu'il nous raconte la fois où lui et moi avons eu ce duel de baguettes dans les toilettes des garçons. (Je lui ai déjà signifié qu'il fallait qu'elle arrête de sortir ce genre de phrase à double-sens licencieux !) Je n'ai pas eu le temps d'en dire davantage que Potter revenait à la table avec des bierraubeurres à la tequila pour tout le monde, accompagnés de chips tortillas et guacamole (oui, j'ai oublié de préciser, c'était soirée mexicaine)
Je m'apprêtais à déplorer l'absence de mon verre de vin blanc sec, mais Potter a annoncé de manière tout à fait sérieuse :
« Je suis d'accord, Draco, pour te rendre la baguette que j'ai acquise en te désarmant. »
Il l'a posée sur la table et, moi, souriant d'un air épanoui – il acceptait et m'appelait enfin par mon prénom ! - j'ai tendu la main, mais il m'a empêché de la prendre en disant :
« Á condition que tu boives… ça. »
J'ai froncé les sourcils quand il a poussé vers moi une pinte. J'ai d'abord cru que c'était une bierraubeurre comme celle de mes camarades.
Ça aurait été trop facile, vous pensez bien !
L'aspect boueux était bizarre, il y avait un truc non identifiable qui flottait à la surface et le parfum qui s'en dégageait, abîmait mon odorat aiguisé. Je craignais déjà pour mon palais si fin et délicat.
« Argh, on dirait un truc avarié que quelqu'un aurait vomi et qui a macéré dans son jus putrescent, observa Blaise. »
Et Potter voulait que je boive ça, si je voulais récupérer ma baguette ?!
« Oye les gars, Malfoy va boire la bière Gamp's old Gregarious ! a crié l'Irlandais. »
Plusieurs têtes se sont tournées dans notre direction, chuchotant avec intérêt, avant de se détourner quand quelqu'un lança : « Pff, personne n'a jamais réussi à la finir ! C'est pas ce soir que quelqu'un empochera les cent gallions de récompense. »
Weasley-fille a demandé plus d'explications à Finnigan.
Je n'écoutais qu'à moitié car j'étais en conflit avec moi-même : je peux récupérer ma baguette…si je bois cette bière infâme, dégoutante et nauséabonde !... je peux récupérer ma baguette… si je bois cette bière, je vais mourir empoisonné… je peux récupérer ma baguette !... je vais boire cette bière ! …
Ma décision était donc prise !
« Vous êtes tous témoin de ce qu'il a dit : si je bois cette « bière », Pot… Harry doit me rendre ma baguette. Alors, c'est parti. »
J'ai inspiré un grand coup, avant de prendre la pinte en main. Il me semble que les clients ont été rameutés par les cris d'encouragement de Pansy et Finnigan. J'ai levé les yeux vers Harry et tandis que mes lèvres se rapprochaient dangereusement du liquide putride, Potter est une fois de plus intervenu : « Non, attends ! Si tu ne bois pas cette bière, j'accepte de sortir avec toi ! »
Un grand silence. Puis plusieurs murmures se sont répandus dans la salle. J'étais immobile. Tout se bousculait dans ma tête – d'où je sentais poindre une migraine à cause des effluves écœurantes – j'avais à présent le choix entre relever le défi et récupérer ma baguette ou ne pas relever le défi et sortir avec Harry Potter.
Récupérer ma baguette ou sortir avec Harry Potter.
Ma baguette versus Harry.
Harry contre un mur…euh, contre ma baguette ! Non, mais je veux dire en échange de ma baguette ! Foutues hormones !
J'étais perdu.
Perdu dans un océan d'émeraudes.
Comment pouvais-je refuser l'objet de tous mes désirs ? Enfin, disons plutôt la personne que je rêvais depuis longtemps de posséder ?
Qu'auriez-vous fait Père Noël, franchement ? Sans doute comme moi.
J'ai donc reposé mon verre et j'ai choisi Harry. Parce que c'est Harry. Ça a toujours été Harry et ça sera toujours mon premier choix.
« Qu'est-ce que je disais ? Personne ne remportera la récompense ! »
Le bruit et l'agitation du pub ont repris après ça. J'ai attrapé la main d'Harry, tandis mon pied buta contre sa cheville.
Finnigan a lancé :
« Oh, moi j'en ai une bien bonne : Vous connaissez la blague du Sorcier, du Gobelin et du Centaure qui entrent dans un bar ?
- C'est le Gobelin qui prend la tête, firent en chœur les Gryffondors, blasés. »
Granger nous expliqua que Seamus la racontait souvent et lorsque ça arrivait, en général c'est qu'il avait atteint sa limite niveau alcoolémie et qu'il était temps pour lui de rentrer. Ginevra se porta volontaire pour le reconduire par cheminée chez lui, avant de rentrer chez elle. Blaise insista pour l'aider.
Granger nota qu'il se faisait tard (leurs deux jeunes enfants seraient très en forme eux le lendemain) qu'il était temps de s'en aller, pour elle et son mari –qui pouvait bien évidemment prendre les restes à emporter ! –
Il ne restait donc plus qu'Harry, moi et mon pied qui avait atteint la courbe du genou de Potter, et…
« Pansy, sois gentille et éclipse-toi maintenant si tu ne veux pas que je te jette la bière de Gamp en pleine face.
- Pff, juste au moment où ça devenait enfin intéressant ! »
Elle m'embrassa sur la joue, salua Potter et nous laissa enfin seuls.
Harry vint s'asseoir à mes côtés et se pencha pour me donner un premier baiser que je lui refusai en expliquant qu'il devrait attendre le deuxième, voire le troisième rendez-vous.
Bien que réjoui à la perspective d'envisager plusieurs rendez-vous galants en ma compagnie, Harry contre argumenta en disant que nous avions assez attendu. Il n'avait pas tort, seulement… :
« Tu me donnes ta baguette si je t'embrasse maintenant ?
- Non, a-t-il répondu du tac o tac, avec un petit sourire amusé.
- Qui ne tente rien n'a rien, ai-je annoncé avant de l'agripper par la nuque et de l'étreindre avec passion. »
Bon, Père Noël, je ne vais pas entrer dans les détails de la nuit torride que j'ai passée ensuite avec Harry. Je…
Wahou ! Je viens de surprendre Draco et je tiens à ajouter une chose : je ne lui ai pas donné sa baguette contrairement à ce qu'il vous a écrit en début de lettre.
C'est notre baguette !
Par contre, il y a bien une chose qui lui appartient : c'est mon cœur. (Quel Poufsouffle, celui-là !... Le MIEN ! XD et je l'aime !) Et là qui est Poufsouffle ?!
On vous souhaite de passer d'excellentes fêtes de fin d'année, Père Noël !
Draco & Harry
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