Titre : Linguae
Disclaimer : J.K Rolling
Rating : T
Genre : Romance/Fantasy
$Parseltongue$
Chapitre 1- Naissance
Dans un grand manoir richement décoré, un homme visiblement torturé s'agitait d'un bout à l'autre d'une antichambre, ne semblant pouvoir souffrir de rester en place ne serait-ce qu'une seconde. Assis dans l'un des moelleux sofas de la pièce, deux autre hommes à l'allure radicalement opposée suivaient le premierdu regard. L'un d'eux était affalé sur le confortable canapé, ce qui ne lui enlevait en rien une élégance négligée. Les traits aristocratiques de son visage étaient mis en valeur par ses cheveux mi-longs, d'un noir charbonneux, faisant ressortir des prunelles bleu-gris perçantes. À ses côtés, correctement assis, un homme plus petit, au traits tirés et aux yeux et aux cheveux d'un brun doux rappelant le vieil or ou le miel couvait l'agité d'un regard paternaliste. Sirius Black passa une main nonchalante dans sa chevelure mi-longue quelque peu emmêlée, et se redressa légèrement, avant de lâcher d'une voix traînante.
"Jamesie, calme-toi, veux-tu ? Tu uses le tapis. Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.
Ne pas m'inquiéter ? Ne pas m'inquiéter ? Mais comment veux-tu que cela arrive alors que ma douce fleur est en train de donner le jour à mon héritier ? Imagine qu'ils meurent tous deux ?
James, Sirius a raison, intervint le troisième homme, Rémus Lupin. Lily est une femme forte, de bonne constitution, avec des hanches larges. Il ne devrait y avoir aucun problème pour l'accouchement.
Et bien, et bien, mon petit Rémus, on regarde les hanches de la femme de ton meilleur ami, maintenant ? Ironisa Sirius avant d'éclater d'un rire rauque, semblable à l'aboiement d'un chien. Petit coquin, persifla-t-il encore une fois sous les regards blasés de ses deux amis.
Tu as sûrement raison, Rémus, je ne devrais pas me faire tant de soucis... Mais la première grossesse est toujours la plus dangereuse, et puis, Lily n'a que dix-sept ans... Peut-être aurais-je dû attendre encore un peu...
Attendre encore un peu ? Mais voyons, James, tu n'y penses pas ! Qu'auraient dit tes parents ? S'esclaffa Black. Ta mère t'aurait étripé sur place si vous n'aviez pas produit d'héritier dans les deux ans après le mariage, et ton père t'aurait fait consulter un guérisseur qui t'aurait prescrit quelques immondices hors de prix àavaler pour retrouver vigueur et virilité.
Tu dis certainement vrai...
Je dis toujours vrai.
Tu as épousé Lily alors qu'elle avait déjà quinze ans, elle était donc déjà femme depuis au moins deux ans, c'est d'ailleurs un miracle qu'elle ne se soit pas mariée avant de te rencontrer. Son corps est prêt depuis longtemps à porter des enfants. Si les dieux ont choisi de te faire don d'un enfant, respectons leur volonté."
James allait répliquer quand une jeune servante sortit de la chambre devant laquelle ils patientaient.
"Monsieur... Votre femme, la Dame... C'est un garçon..."
La pauvre fille semblait au bord du malaise, c'était sûrement la première fois qu'elle aidait un guérisseur à accoucher une femme. James se fit le remarque qu'elle s'y habituerait si elle restait dans la maisonnée. Il voulait encore des enfants avec sa chère et tendre. Il se précipita dans lapièce, la bousculant un peu au passage, pour le plus grand plaisir de Sirius, qui la releva et qui, sous couvert de souci, commença très vite à charmer la domestique. James se jeta à genoux au chevet de sa femme adorée. Lily était recouverte d'une mince pellicule de sueur, faisant luire sa peau translucide, et assombrissant ses cheveux de feu, réunis en une natte compliquée pour qu'ils ne la gênent. Elle lui lança un regard épuisé mais lumineux, son visage irradiant de bonheur. Ses bras tenaient serré contre son sein un nourrisson tétant avec avidité le lait maternel. Malgré son jeune âge, une toison noire semblable à celle de son père était déjà présente sur le crâne du nouveau-né. La jeune mère ôta sa tétine des lèvres goulues et tendit le bébé à son père. James le prit dans ses bras, un peu hésitant, et contempla le minuscule être dont il tenait littéralement la vie. Il se sentit vraiment père pour la première fois, et une boule d'émotions grandit au creux de son ventre et de sa gorge, lui amenant les larmes aux yeux. Lily le couva d'un regard tendre et fier. Le nourrisson commença à s'agiter un peu, laissant échapper quelques onomatopées de mécontentement, et James le replaça surla poitrine de sa femme, le jeune couple observant avec émerveillement leur chérubin s'agripper à sa mère et se mettre à téter avec ravissement.
Lily put se lever au bout de quelques jours. L'accouchement s'était déroulé sans incident, laissant la mère et l'enfant en bonne santé. Le petit fut, selon la tradition, conservé à l'abri des regards étrangers encore quelques jours, avant qu'un nom ne lui soit attribué. Harry James Potter fit son entrée dans le monde. Malgré les moeurs, Lily refusa de mettre le jeune Harry en nourrice, souhaitant l'allaiter elle-même. James céda à sa femme, et personne ne vint se mettre en travers de la petite famille. Sirius Black fut nommé parrain, et son homologue féminin se trouva être Alice Longbottom, amie du couple, et elle aussi mère d'un petit garçon, Neville, né quelques jours après Harry.
Lily, contemplant sa famille, se encore nouvelle, se dit qu'elle n'y aurait pas cru si on lui avait annoncé son présent ne serait-ce que cinq ans plus tôt. Née Evans, elle était la fille cadette d'une famille bourgeoise désargentée. Les relations au sein de se famille étaient quelques peu difficiles, entre un père voulant profiter de sa beauté pour la marier à quelque riche aristocrate qui ne s'offusquerait pas de ne recevoir qu'une pauvre dot, une mère aimante et soucieuse, mais effacée, et une soeur aînée jalouse et rivale. Elle avait reçu une bonne éducation au couvent pendant sa prime jeunesse, et souhaitait encore étudier, avide de savoirs qu'elle était, mais l'université était peu accessible aux femmes, et même avec ses excellents résultats, il lui manquait la naissance et l'argent. Néanmoins, elle ne perdit pas espoir, et réussit à se faire engager, avec l'aide de soeurs, en tant qu'assistante d'un professeur, au damn de son père. Ce fut là qu'elle rencontra James Potter et sa clique. Lui avait déjà dix-huit ans, et, dès qu'il l'avait vue, avait succombé à sa grâce flamboyante. Il commença alors à lui faire une cour quelque peu cavalière, et fut bien surpris de se voir renvoyé si sèchement, lui, fils de la grande et noble famille Potter. Il s'entêta cependant, et, au fur et à mesure de ses échecs, tomba de plus en plus sous le charme de sa dulcinée. Après près d'un ans et demi à la poursuivre de ses attentions, elle céda finalement. Le père Evans fut ravi de voir sa fille épouser un homme riche, sa femme heureuse que sa fille aime d'amour son courtisant, et sa soeur Pétunia plus aigrie encore de la réussite contante de sa soeur. Les parents de James émirent tout d'abord quelques réserve, mais après un harcèlement constant de leur fils, cédèrent à leur tout, et accueillirent Lily comme leur bru. Le mariage fut célébré une semaine avant les quinze ans de la jeune fille. Pétunia, malgré ses dix-huit ans passés, réussit à se marier un an plus tard avec un petit bourgeois du nom de Vernon Dursley, aussi laid que méchant et stupide.
Mais en dehors de la maisonnée, tout n'allait pas aussi bien. Une querelle pour le trône agitait les puissants, et déjà des émeutes meurtrières éclataient ici et là. Le roi Abraxas le magnifique, sur son lit de mort, laissait derrière lui deux prétendants : son fils Lucius Malfoy, dit le Sournois, et un de ses cousins, Gellert Grindelwald, le Sombre. Le premier avait acquis à sa cause plusieurs des plus anciennes familles du royaume de Slytherin, tandis que le second avait l'appui implicite des royaumes extérieurs de Griffindor et Hufflepuffle. La famille Potter se positionnait plutôt du côté du Sombre, et leur statut particulier, aimés et généreux avec leurs vassaux, faisait qu'ils étaient bien écoutés.
Un an passa bientôt, et arriva l'anniversaire du petit Harry, qui avait bien grandi. Il se déplaçait à présent en marchant, encore un peu maladroit certes, et avait prononcé ses premiers mots. C'était un petit garçon joyeux et agile, prompt à escalader tout obstacle se trouvant devant lui, ayant déjà fait essuyer des sueurs froides à ses parents. La réception se tint l'après-midi, et fut plutôt intime. Étaient invités seulement les amis proches, Sirius Black, Rémus Lupin, Franck et Alice Longbottom, leur fils Neville, ainsi que sa gran-mère, Augusta Longbottom, et bien entendu les parents de James, Charlus et Doréa, ceux de Lily étant décédés quelques années auparavant. Sa soeur ne fut pas invitée. La journée fut remplie de rires heureux, de thés parfumés et de petits gâteaux délicieux. Les invités partirent finalement dans la soirée, promettant de se retrouver quelques jours plus tard pour l'anniversaire du petit Neville, à ce moment endormi dans les bras de son père à l'instar de son camarade de jeu Harry. Seuls Charlus et Doréa restèrent, aillant prévu de demeurer quelques temps chez leurs enfants.
Quelques jours plus tard, comme convenu, toute la famille Potter se prépara à passer l'après-midi et sûrement la soirée chez les Longbottom. Seulement, au moment de partir, alors que Lily allait chercher Harry, elle le trouva sur son lit, le visage rouge, transpirant. Inquiète, elle posa une main sur son front et s'aperçut sans mal de la fièvre. Elle mit son chéri au lit, et souhaita rester pour s'occuper de lui, mais James réussit à la convaincre de faire confiance à leurs domestiques pour choyer leur amour. À contrecoeur, elle se résolut à se rendre comme promis chez leurs amis. Ils partirent, tous un peu inquiet pour Harry au fond d'eux, mais tentant de ne pas la laisser transparaître, il ne faudrait pas gâcher la fête de Neville, qui serait déjà bien assez déçu de ne pouvoir voir son camarade de jeu. À mi-chemin, la voiture bringuebala brutalement, avant de s'arrêter en cahotant. Le cocher descendit vivement de son siège pour aller rassurer ses passagers et vérifier les roues, mais il n'eut le temps d'atteindre la porte qu'il fut transpercé par une flèche. Les Potter, inconscients de ce qu'il se tramait, descendirent à leur tour, et retinrent un hoquet d'effroi devant le cadavre de leur chauffeur. Charlus perdit lui aussi la vie par la pointe d'une flèche. Aussitôt, les trois survivants se réfugièrent de l'autre côté du fiacre, à l'abri du tireur. Ils furent cependant vite forcés de sortir épée pour James, et dague pour Doréa et Lily. Il s'agissait d'une embuscade, et, à en croire les vêtements des agresseurs, elle était organisée par Lord Voldemort, un noble mystérieux à la solde duquel était Lucius Malfoy, raison pour laquelle les Potter défendaient si ardemment Grindelwald. Lord Voldemort, du peu qu'on savait de lui, avait pour ambition la conquête des royaumes voisins, et l'écrasement du peuple de Griffindor, avec lequel les Slytherin entretenaient régulièrement des conflits. Le trio se battit vaillament, mais, submergé en nombre, finit par succomber. On ne trouva leurs corps sans vie que près de trois jours plus tard. Dans le même temps, le manoir Longbottom brûlait intégralement, la maisonnée coincée à l'intérieur.
Harry Potter se retrouva orphelin. Il fut confié à sa seule famille restante, les Dursleys. Sirius Black aurait pu gagner sa garde, s'il ne s'était pas précipité, avide de vengeance, à la recherche des meurtriers, et n'avait pas été accusé de meurtre d'un certain Peter Pettigrow, dont on ne retrouva d'ailleurs que deux doigts. Rémus Lupin ne put prétendre s'occuper d'Harry, n'ayant ni le titre, ni les liens familiaux, ni l'argent pour penser pouvoir élever un héritier. Pétunia et Vernon accueillirent avec reluctance leur neveu, et uniquement parce qu'ils recevaient une pension pour cela. Harry vécut alors près de deux ans dans l'ignorance et la peur. À trois ans, il savait à peine parler, ne connaissait pas son nom. Ses relatifs ne lui adressaient guère la parole que pour lui donner des ordres, le considérant avec dégoût, oublieux de sa présence la plupart du temps. L'enfant jonglait entre ses corvées de ménage et de cuisine, forcé, malgré son jeune âge, de tenir presqu'intégralement la maison, sous peine de sévères représailles. Le peu de temps libre restant, il le passait au fond du petit terrain possédé par les Dursleys. Là, quelques baies poussaient, mais surtout, là, Harry avait ses seuls amis, ses uniques soutiens. En effet, si Harry ne parlait qu'avec peine le langage humain, il en était tout autre pour la langue des serpents, qu'il maniait avec une parfaite aisance. Son réconfort, il le trouvait d'ailleurs grâce à quelques vipères se partageant les fougères du domaine. Malgré le caractère parfois froid des reptiles, Harry se sentait bien parmi eux, trouvant un calme et une sérénité à laquelle il ne pouvait accéder parmi sa famille.
Cette situation aurait pu continuer longtemps si le fils des Dursleys, Dudley, n'était pas tombé grièvement malade, et si ses parents n'avaient pas fait appel au plus grand guérisseur de tout le royaume, dépensant des fortunes dont ils auraient du mal à se passer plus tard. Le guérisseur si renommé fut ponctuel, frappant à la porte à l'heure pile du rendez-vous. Il examina rapidement le malade, et conclut à une forte allergie d'origine pour le moment inconnue. Il demanda à voir la maison, puis le jardin afin de déterminer si l'agent allergène pouvait se trouver ici ou s'il avait été rencontré en dehors du lieu de vie. Ne trouvant rien dans la demeure, il continua sa quête dans le jardin, observant attentivement les plantes environnantes. Il entendit soudain quelque chose. Se figeant, il écouta un instant le mélange de sifflements et de chuintements si caractéristiques. Il n'avait jamais entendu qu'une seule personne articuler pareils sons si terrifiants, et il était certain que le Sombre Lord ne se trouvait pas dans le jardin de minables bourgeois pédants et inintéressants. Il s'approcha doucement et aperçut un minuscule petit enfant, aux cheveux hirsutes et emmêlés, aux pieds nus et abîmés, au corps trop maigre et bleui par les coups. L'enfant était assis parmi les fougères, accueillant sur son corps misérables un long serpent de couleur brun et noir, à la tête triangulaire. Mais le plus incroyable restait que l'enfant, ne manifestant aucune peur, communiquait avec le reptile. Le soigneur n'en revenait pas. Il fallait absolument qu'il ramène le garçon à son maître. Il s'avança encore, et la vipère s'enfuit en sifflant furieusement, quand le bambin se releva d'un bond, les mains levées pour protéger son visage, dans l'attente d'un coup. L'homme s'accroupit à sa hauteur et lui attrapa le bras le plus doucement qu'il put. L'enfant se raidit tout de même de plus belle. Essayant de prendre une voix apaisante, il dit :
"Comment t'appelles-tu, petit ? Et comment faisais-tu ça ?"
Le garçon se contenta de lui jeter un regard terrifié, et le guérisseur se résigna à le ramener chez les Dursleys, qui pourraient sûrement l'éclairer sur son identité. Sans lâcher l'enfant, il se dirigea vers la petite maison bourgeoise, suivi docilement par un petit corps tremblant. À peine entré que ses hôtes lui tombèrent dessus.
"Oh, Maître Snape, avez-vous trouvé quelque chose qui aurait pu blesser notre pauvre Dudlinouchet ?
Pas encore. Cependant, j'aurais une question. Qui est cet enfant, demanda Severus en poussant sa charge devant lui.
Toi ! Que fais-tu là, sale engeance ? C'est toi qui a contaminé notre Dudley, j'en suis sûr !
Calmons nous, monsieur Dursley, et expliquez-moi de qui il s'agit.
Il s'agit d'un sale chien, à peine capable d'aligner deux mots correctement, que nous avons recueilli par pure bonté, et que nous aurions plutôt dû jeter à la rue !"
Snape fronça les sourcils, et réfléchit rapidement.
"Il semblerait en effet que ce soit lui le responsable de la déffection de votre fils.
Ah le salaud ! Ingrat ! Je vais te rosser, te crever, immonde bâtard !
C'est pourquoi je dois l'emmener avec moi, pour l'étudier et soigner votre fils de son mal."
Il n'eut pas à argumenter longtemps pour que les Dursleys le laissent partir avec l'enfant. Le garçon, lui, n'avait bronché à aucun moment, se contentant d'esquisser des gestes défensifs quand le ton montait ou que des grands gestes étaient faits. Le guérisseur l'embarqua vite dans sa voiture, et somma le cocher de se rendre le plus vite possible chez le Sombre Seigneur. À peine arrivé, il tira le bambin à sa suite, et s'agenouilla devant son maître, et le força à l'imiter.
"Et bien, Severus, que m'amènes-tu là ? Penses-tu que j'ai le temps pour des futilités ?
Non, maître, mais j'ai été témoin d'un prodige accompli par cet enfant, je l'ai ramené aussi prestement que possible devant vous.
Et qu'a-t-il de si extraordinaire ?
Il... Monseigneur... Il parle la langue des serpents...
Comment ? Ce n'est pas possible. Qu'as-tu à dire, enfant ?
...
Répond !
Il... Il ne semble pas parler notre langage, par contre, ceux chez qui il se trouvait m'ont appris qu'il comprenait quelques ordres, mais qu'il n'était pas capable d'oraliser.
$Me comprends-tu, petit être ?$"
Harry leva brusquement la tête, contemplant le Lord avec de grands yeux.
"$Vous parlez comme moi ?$
$Oui, bel enfant, mais il s'agit d'un don rare que tu as là, comment est-il entré en ta possession ?$
$Je ne le sais, monsieur, je l'ai toujours possédé$
$Quelqu'un d'autre est-il au courant ?$
$Seulement vous et l'homme qui m'a amené ici, monsieur$
$Tes parents ne savent pas ?$
$Ils sont morts, monsieur$
$Chez qui étais-tu alors ?$
$Je demeurais chez mon oncle et ma tante, monseigneur... Allez-vous me renvoyer chez eux ?$ demanda-t-il timidement.
$Non, je comptais plutôt te proposer de vivre avec moi. Je viens de faire réhabiliter l'une de mes demeures, justement. Accepterais-tu de m'y suivre ?$
$Oh, oui, monsieur, s'il vous plaît, emmenez-moi avec vous. Vous êtes le seul qui me comprenne... mais... allez-vous me frapper ?$
$Pas si tu m'écoutes, petit. Je souhaiterais juste que tu t'occupes de menus travaux dans le manoir, en échange du gîte et du couvert.$
$Merci, monseigneur, mille merci$
$ Appelle moi maître Marvolo. Quel est ton nom ?$
$Je me nomme Harry, maître Marvolo.$
$Bien, Harry, que dirais-tu d'aller te reposer ?$
$Comme vous le souhaiterez, maître Marvolo.$
$Parfait. Suis-moi.$
Le Lord congédia Snape avec pour ordre de faire disparaître la famille Dursleys après avoir appris le plus d'informations possibles sur le jeune Harry, puis il conduisit ce dernier jusqu'à sa suite, et l'installa sur un sofa, sous une lourde couverture. L'enfant sombra bien vite dans le sommeil, mais le seigneur le contempla un long moment après qu'il se soit endormi.
