Disclaimer : Le monde de Harry Potter est à J.K.R. ; Alistair et ses amis du Dix-Neuvième Parallèle sont à moi.

Rating : T

Pairing : Severus Snape - OC ; Charlie Weasley, Albus et Minerva.

Correctrice : Fantomette34.


Voilà, nous allons dire adieu au Dix-Neuvième Parallèle, mais soyez sûr(e)s que nous en reverrons les protagonistes un jour.

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Merci à toutes celles et ceux qui ont laissé un commentaire sur cette fic : Artemis, Avatarbleu, Chocogrenouilles, ma chère Fantomette34, guest, Karozthor the Necromagus, Keloush, Lilou0803, Mary12, Matsuyama, Mlle Aline, NVJM, Selena et sev9hermy.

Plus de 180 reviews. Vous êtes formidable !

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Place à l'épilogue, maintenant.

Bonne lecture !


Epilogue

o-O-o

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Grèce - Cap Sounion.

Il était encore tôt quand Severus transplana sur le sentier où Athéna l'avait mis à l'épreuve : l'Aurore aux doigts de rose teintait à peine les falaises et un doux vent du Sud tempérait l'air, promesse d'une belle journée. Le silence régnait et il y avait personne, ce qui était normal vu l'heure et la saison.

Sans se presser, le Potionniste remonta vers le temple du Dieu des Mers, admirant au passage l'imposant édifice et sa symétrie parfaite. Il avait espéré... peut-être... qu'il trouverait ici celui qui répondrait à ses questions.

Se serait-il trompé ?

Un bruit répétitif le tira de ses réflexions. Quelqu'un venait : un homme poussait une brouette remplie de galets inégaux et la déchargeait sur le sol. Sans doute venait-il combler les manques dans le pavage ?

Severus s'approcha, sans toutefois empiéter sur la zone de travail.

Il observa pendant quelques minutes la tâche s'accomplir. Des mains habiles tassaient les pierres dans leurs emplacements et, petit à petit, le sentier redevenait plane. Bien sûr, parfois, ce n'était pas évident : aucun caillou ne semblait correspondre au vide mais il suffisait d'en ajouter un autre pour que tout aille bien.

Du moins jusqu'au dernier endroit.

Le travailleur hésita, puis combla de trois pierres la moitié inférieure,

mais, avant qu'il n'eut réfléchi à la suite, deux autres lui furent tendues par le Potionniste. Deux compléments parfaits.

L'homme le considéra.

"Merci, vous m'avez aidé à finir mon oeuvre ! dit celui-ci, le scrutant de ses prunelles d'algues.

- C'est ce que vous attendiez de moi... n'est-ce pas, Seigneur Poséidon ?

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"Comment avez-vous su ?

- ... que vous étiez là ? Je l'escomptais, c'est tout. Que vous étiez en partie derrière nos aventures ? Je l'ai déduit. Depuis hier, je souhaite vous rencontrer pour avoir des réponses.

- Vous les méritez. Venez !" fit le Dieu des Tempêtes.

Et ils allèrent s'asseoir face à la mer.

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"De ma première question découle toutes les autres, reprit Severus, comment vous êtes-vous retrouvé mêlé à cette histoire ? Je sais que vous n'en êtes pas à l'origine.

- Depuis des mois, presque une année, Odin le voyageur était revenu d'entre les morts et arpentait à nouveau la terre. Nous en étions conscients et un peu inquiet, car ses motifs nous échappaient. Les Parques restaient silencieuses et nous ne pouvions consulter le devin Tirésias aux Enfers, Hadès ayant scellé l'entrée de son Royaume.

Zeus, mon frère, semblait ne pas s'en soucier alors j'ai agi. J'ai rencontré le Dieu borgne : il n'a pas nié ses intentions de créer, avec des mortels, des hybrides destinés à forger une nouvelle race de guerriers.

- Forger des guerriers ?

- Ce sont ses propres termes. Mais j'ai vite compris ce qu'il voulait vraiment : une équipe très particulière, dont les membres seraient à la fois efficaces individuellement et redoutables en groupe. Pas une armée.

J'ai cherché de mon côté. Ça n'était pas manifeste : soit les êtres étaient puissants mais manquaient d'expérience, soit un trop-plein de celle-ci les avait brisés. Et ils étaient tous issus du même moule.

Alors, j'ai pris le problème à l'envers. Il fallait trouver des individus complexes à l'histoire complexe.

- Nous.

- Oui. Alistair s'est imposé comme une évidence et les autres aussi : Nemo pour ses acquis, les héritiers pour leur jeunesse et leur fougue et vous... pour beaucoup de choses. Je vous laisse découvrir lesquelles avec le temps.

- Et... comment a-t-il pris votre proposition ?

- Avec pragmatisme. Ses complices humains ayant créé leurs premiers hybrides, il décida de les utiliser. Cela devait être comme un coup de billard à deux bandes : l'inspecteur Chassebois, fils d'un ami de Nemo, devait découvrir "fortuitement" l'activité des laboratoires et en parler à ce dernier. Seulement... il a été très gravement blessé.

- Et vous avez pris sa place.

- Vous l'avez compris ?

- De toute évidence. Le véritable Chassebois serait venu voir Nemo directement, et j'ai discuté récemment avec les docteurs de l'Hôpital Sorcier : ses blessures dataient d'avant l'instant où il aurait déposé l'œuf de Féli-Dragon dans le véhicule des Agents Internationaux."

Les yeux d'algues se plissèrent.

"Bonne déduction, fit le Dieu de la Mer, cela prouve que j'ai eu raison d'opter pour vous.

- C'est aussi ce qu'il pense.

- ...?!

- Les mots ultimes que m'a dits Odin, sur le Vaisseau-Nuage : "il a bien choisi !"

- Puisque nous sommes d'accord, vous devez l'admettre.

- Peut-être... mais il y a une chose que je voudrais savoir, avant tout.

- Dites.

- Quelle raison profonde vous a fait me préférer ? Et ne me dites pas que cela s'imposait, je ne vous croirais pas.

- Pourtant, c'est le cas... Et ce n'est pas moi qui ai choisi.

- Qui, alors ?

- Alistair.

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Ça, il ne s'y attendait pas.

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Bouche bée, le Potionniste entendit à peine Poséidon parler :

"Je vais... je veux vous expliquer. Vous connaissez l'histoire du Minotaure des origines ?

- Ce qu'en dit la Légende...

- Elle est en partie vraie. Ce qu'on ignore, c'est qu'à sa mort, son âme immortelle a quitté son corps pour se projeter dans les siècles futurs. Et chaque réincarnation a tourné au désastre."

Severus se souvenait des images vues sur un livre : une véritable boucherie.

"A chaque fois il était instable, et très violent. De plus, son corps souffrait d'un grave déséquilibre entre ses deux natures : il ne dépassait jamais l'âge de vingt ans.

- Vous ne pouviez l'aider ?

- Non... et chacune de ses morts me pesait et je souhaitais... je souhaitais qu'il n'y en ait plus d'autres. Je n'ai pas été exaucé, et un jour... Alistair est né.

Et c'était différent. Physiquement, son côté immortel s'accordait avec sa part sorcière, j'aurais aimé qu'il en soit de même pour son esprit.

- Quoi ! Il est en danger ?!

- Il y a un risque. Mais revenons au passé.

Consoude et Nemo avaient réussi à canaliser sa fougue mais il avait des sautes d'humeur, de plus en plus nombreuses et un jour, ou plutôt une nuit...

- Il a disjoncté ?

- Non. Un miracle s'est produit, je l'ai senti s'apaiser.

- Que s'était-il passé ?"

Poséidon sourit.

"Oh, juste une rencontre, en Ecosse, devant une auberge mal famée... avec un Sorcier aux robes noires.

Toi, Severus Snape,

son âme sœur."

...

..

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"Al... Alistair est mon âme sœur, comme dans, euh... âme sœur ?

- Pas au sens amoureux du terme, non. Je veux simplement dire que chacun d'entre vous est le parfait complément de l'autre. Et chacun peut compter sur l'autre pour pacifier sa vie. Tu as déjà dû t'en rendre compte ?"

Severus ne pouvait nier : la présence d'Alistair l'avait changé du tout au tout, du moins en ce qui concerne le côté privé. Et le Minotaure l'écoutait, lui, la déjà-moins-acariâtre Chauve-Souris des Cachots.

"Tu comprends alors pourquoi tu étais indispensable dans l'équipe ?! Vous en êtes le cœur et tu en es la tête, le chef naturel. Tu l'as prouvé devant Odin.

- Nemo...

- ... a l'expérience mais il est âgé. Il l'acceptera volontiers.

- Oui mais, maintenant... nous allons nous séparer et je vais retourner en Ecosse.

- Peu importe. La distance ne joue pas sur votre lien. Et vous aurez d'autres occasions de vous revoir. Tous les cinq.

Les Parques n'en ont pas fini avec vous."

Merlin, c'est trop d'honneur qu'elles nous font ! soupira le déjà résigné Maître des Potions de Poudlard.

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A présent le soleil donnait toute sa force aux rayons se posant sur les sentiers pavés. Poséidon était parti. Un Severus atone restait sur place, scotché.

Il ne pouvait quitter des yeux l'œuvre du Dieu.

Les trois pierres à la base : rousse, blonde et argentée.

Charlie, Lydie et Nemo.

Et au-dessus deux autres, celles qu'il avait données, respectivement rouge et noire.

Alistair... et lui.

Et ce n'était pas tout !

Sur le galet d'argent courait la forme d'un dragon,

sur sa pierre sinuait un serpent d'or,

les siens au grand complet.

Soudain, le Potionniste eut envie d'éclater de rire.

L'avenir ne serait pas de tout repos, avec une famille pareille.

Sans compter Asclépios et les autres Dieux : il était sûr qu'Ils se mêleraient de ses affaires.

Oh oh !

Finalement, il commençait à apprécier l'idée

de ses futures missions - hautement - improbables.

FIN

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Bon, vous avez compris, la prochaine histoire racontera quelques unes de ces missions improbables. Le premier chapitre rassemblera Severus et Alistair... à Buckingham !