Bienvenue dans ma fic :3 (ceci était le message d'accueil le plus court du monde)

Plus sérieusement, quelques avertissement :

- cette histoire contient une à plusieurs relations dites yaoi (entre deux garçons). Bien que la plupart (voir tous ?) les lecteurs qui se rendront ici seront au courant, je préviens les imprudents et les nouveaux de FF

- cette histoire, bien que basée sur le yaoi, ne contient aucun lemon. Pour la simple est bonne raison que je n'aime ni en lire (je suis une fille, ça ne m'intéresse pas plus que ça d'avoir les détails d'une relation que je n'aurai jamais), ni en écrire (parce que ce n'est pas mon domaine).

- je n'ai pas de copine qui corrige mes fautes après l'écriture d'un chapitre donc il y aura obligatoirement, bien que j'essaye de faire attention, des fautes (soyez indulgents, oui, mais faites-les moi remarquer avec une reviex (ne me dites pas "ya des fautes" mais indiquez moi le passage où il y en a (au risque de faire une liste de quinze kilomètres))

- cette histoire a un raiting T pour deux raisons : des langages très (très) crus par moment et des scènes qui, bien que sans lemon, ne sont pas de l'âge des p'tits minos de quinze ans. (- Tu as quel âge déjà ? - Quatorze ans...)

Bref, bonne lecture ;)


La maison des Sommet se trouvait au bout d'une longue, très longue, rue où des dizaines de modestes maisons s'alignaient sans qu'on en voit le bout. C'est pour cette raison que Mathieu, le maître des lieux, avait prit cette maison : il n'y avait que très peu de voitures qui passaient près de chez lui. Mathieu Sommet, maître de la maison des Sommet, et pourtant seul et unique Sommet de la maison, n'aimait pas être dérangé.

Sa maison, au contraire des autres qui étaient anciennes et peu entretenues, était neuve et bien blanche, avec un grand jardin et quatre étages. Elle était la plus récente maison de la rue et la plus chère. Mais Mathieu n'avait eu aucun mal à la payer : il en avait les moyens malgré son jeune âge, n'ayant que vingt-huit ans.

La maison était habitée par plusieurs personnes toutes différentes en quasi tous points.

Il y avait tout d'abord un garçon écolo d'une trentaine d'année qui ne portait que des tee-shirt sur l'écologie ("Sauvons les phoques", "Les bousiers d'Afrique du Sud sont nos amis",...) . Il était le plus vieux membre de la maison. Mais ce qui le caractérisait, c'était son état second continuel : toujours un joint de Dieu-ne-sait-quoi en bouche, il était en continue drogué et généralement sous la table, pris de convulsion épileptique et d'hallucination. Il était surnommé par les autres « Hippie » dû à son addiction à ses produits qui n'avaient absolument pas leur place dans le tabac du coin de la rue ou même le jeune dealer atteignant tout juste sa pilosité dans une rue sombre.

Le Prof, toujours en blouse blanche, était âgé de vingt ans. Il était l'un des plus jeunes de la maison. Il tirait son surnom grâce à sa grande intelligence et son culte pour la science et les expériences plus que fantastiques et en même temps grotesques qu'il entreprenait dans son laboratoire qui lui servait accessoirement de chambre. Il était très souvent à l'intérieur, à secouer ses fioles fluorescentes, découper des oignons pour en faire des grenades et autres choses que personne n'aurait imaginé venant de la part d'un scientifique non reconnu. Sa plus grande lubie était de comprendre le corps humains et ses capacités ; et le voir avec ses oignons-grenades et ses fioles brillant dans le noir, ça n'avait rien de rassurant.

Il y avait également l'homme en kigurumi de panda, âgé de dix-huit ans, sorte de grenouillère blanche et noire munie d'oreilles. C'était son seul et unique vêtement. Il devait en avoir quatre ou cinq pour tenir une semaine toute entière, les lavant après les avoir porté une ou deux fois. Personne ne l'avait vu dans autre chose que ce pyjama, s'en était devenu tout aussi normal qu'un drogué sous une table et un scientifique avec des oignons-grenades. Il était surnommé tout simplement « le Panda » ou bien « Maître Panda ». C'était un garçon autoritaire mais pourtant très doux et protecteur. Il avait aussi une voix de diva qu'il ne se privait pas d'exhiber avec ses chansons qu'il fredonnait à tut-tête.

Le jeune homme homosexuelle de la maison était un garçon de vingt-trois ans. Il était petit, frêle et avait de long cheveux blonds. Avec ses cheveux, ses vêtements moulants roses et son visage aux traits affreusement efféminés, il était appelé « la Fille », ce qui ne pourrait lui faire plus plaisir tant il affirmait son homosexualité, bien qu'il soit toujours célibataire. Mais il avait toujours une barbe de trois jours sur le menton, il était apparemment incapable de se la raser, ce qui contrastait avec son apparence de jeune fille se servant de pamplemousse pour se faire une poitrine à peu près commode.

Et puis, enfin, il y avait le garçon le plus jeune de la maison. Il avait quinze ans et était très intelligent. Petit génie d'informatique de la maison, tout le monde avait pris en habitude et aimait le martyriser à cause de sa faiblesse face aux autres. Il était incapable de répondre ou de se protéger donc on ne le voyait que très peu car il s'enfermait dans sa chambre avec ses montages et ses jeux-vidéo qui s'étalait sur une bonne dizaine de plateformes différentes. Car il était un geek tout ce qu'il y a de plus simple. Il n'avait rien de très beau ou de très séduisant avec ses larges tee-shirts provenant de manga ou de jeux-vidéos, casquette en continue sur la tête. Il était très mature mais gardait pourtant une grande part d'enfance avec ses peluches. Alors on l'appelait simplement " le Geek".

Ces prénoms-là qu'ils utilisaient pour se nommer n'avaient rien de prénoms normaux. Lorsqu'ils se présentaient à de nouvelles personnes, elles riaient en demandant le véritable prénom, pas un surnom en raccord avec leur apparence. Mais ils décrétaient que c'était le seul nom qu'on leur donnerait lorsque ces personnes leur parleraient. Ils ne donnaient aucune autre explication : pourquoi en donner ? Leur anonymat se comprenait.

Ce jour-là, dans la maison des Sommet, Mathieu hurlait des ordres comme il en avait l'habitude, stressé par le manque de sommeil et stimulé par sa sixième tasse de café de la matinée :

- Le Prof, tu me trouves un nouveau produit ! Tu en as un ? Teste-le dans la journée ! Le Panda, occupe-toi de la chanson de l'épisode 89 ! Et cesse de chanter si fort, bordel, on entend que toi ! La Fille, où en es-tu du script ? Presque finit ? Presque ?! Bouge ton cul alors !Le Hippie, comment… Hippie ? Mais il est déjà sous la table, ce con ! Il est huit heures du mat' ! Le Geek, tu me finis tous les montages pour ce soir et je veux que tu inspectes nos revenus à la place du Hippie. Et le Patron, tu… Mais où il est encore ?

- Il est parti il y a une heure, grommela Geek qui, encore une fois, s'occupait du boulot du Hippie.

- Au moins un qui bosse !

Le Patron était le dernier membre de la troupe. Il avait vingt et un ans depuis peu mais était le plus fort de la maison, rivalisant presque avec Mathieu qui était pourtant de sept ans son aîné. Il n'était pas du genre à se laisser faire, à recevoir des ordres. Il n'aimait pas l'autorité, il se moquait du monde et de tous les membres de son propre foyer. Il était fort, il était autoritaire et très… spécial. Il était un homme vulgaire et, disons si nous ne voulons pas être vulgaires, accro au sexe. Ainsi qu'à l'alcool, au tabac (cette fois légal) et sûrement au meurtre puisqu'il avait toujours un revolver dans sa poche, les balles cliquetant parfois dans une autre poche.. Mais ce n'était rien face à sa soif de sexe. Chaque soir, il allait dans les « bordels » de Mathieu pour voir si les affaires marchaient bien ( et également pour son plaisir personnel...). Et les bordels n'étaient rien d'autres que des bars de prostituées, là où le Patron se sentait tout de même à son aise.

Disons que les affaires de Mathieu n'étaient pas tout à fait légales. Il avait beau avoir une facette à découvert d'une personne faisant des vidéos d'humour sur internet ( des reviews de vidéos qui gagnaient de plus en plus de notoriété sur le net ) avec l'aide de la Fille qui faisait les scripts et le Panda des chansons pour animer l'émission, Mathieu avait d'autres activités qui lui rapportait bien plus d'argent, chose dont il devenait dangereusement avare.

Par exemple, il avait plusieurs bâtiments cachés en ville qui abritaient peut-être des centaines de jeunes filles et de jeunes hommes selon les pièces qui n'étaient que des morceaux de chairs qu'il jetait aux griffes des célibataires ou ceux en "situation compliquée" qui cherchaient un peu de réconfort devant une bière et un strip-tease dans une lueur tamisé et une odeur de pisse. Les bordels n'étaient pourtant pas le marché qui ramenait le plus à Mathieu.

Il avait également une affaire avec le Prof qui lui concoctait quand il pouvait des drogues plus au moins différentes que le Hippie partait, après les avoir testé, pour les vendre dans la grande ville où ils vivaient et dans celles environnantes. Bien que, la plupart du temps, une partie du stock de gelules, cachés ou seringues n'atteignent jamais leur destination, l'écolo les gardant pour sa propre consommation.

Voilà pourquoi Mathieu avait recruté le Panda, le Prof et les autres. Voilà plus de quatre ans qu'il avait récolté ces personnes dans les recoins paumés et risqués de la ville. Il les logeait en échange de leurs services et il partageait la somme d'argent qu'il avait gagné en fin de mois. Voilà pourquoi ils étaient tous anonymes. Pour que, si la police apprenait ces magouille, Mathieu Sommet (le seul ayant donné son identité) soit le seul à partir en prison. C'était l'accord qu'ils avaient passé en échange de leur aide.

La Fille cherchait des vidéos et écrivait les scriptes. Le Panda chantait ses chansons plus ou moins poétiques. Le Prof faisait ses drogues. Le Hippie vendait. Le Patron... faisait ce qu'il avait à faire dans son coin. Et le Geek regardait si tout fonctionné, s'il n'y avait aucun risque et si les revenus étaient toujours réguliers et mis en sécurité.

Mathieu prit avec violence sa septième tasse et tâta du pied, l'air toujours énervé, le corps somnolant du Hippie. Puis il cria en se retournant :

- Putain, le Geek, tu le fais bouger ou tu glandes ?! Il bave là !

Il grogna puis bouscula l'adolescent pour sortir de la pièce. Celui-ci se rattrapa sur le battant de la porte et encaissa le coup sans broncher. Après tout, il avait l'habitude maintenant. Pourtant, il y avait une époque où Mathieu n'était pas celui-ci qu'il était à présent. Une époque où il était doux, gentil, souriant. Mais cette époque était révolue. Et y pensait ne faisait que du mal. Il s'accroupit aux pieds de la table et s'approcha à quatre patte de l'homme au bob, lunette de soleil pour cacher les dégâts de la drogue sur son visage et tee-shirt inscrivant "Les libellules sont des coléoptères, pas des cibles"

- Hippie, réveilles-toi, ordonna-t-il d'une voix ferme qu'il ne faisait qu'avec le drogué car il savait qu'il ne s'en souviendrait pas.

L'homme se contenta de grommeler en dispersant des effluves d'alcool et de cannabis qui montèrent au nez du jeune homme aux cheveux bruns. Il fit une moue dégoûté, fronçant le nez, puis lui cria à nouveau de se lever. Celui-ci ne répondant pas, il leva la main, hésita l'espace d'une seconde puis le gifla. Mais le Hippie ne réagit pas une nouvelle fois. Il s'apprêta à lui donner une nouvelle claque sur la joue lorsqu'une main se posa sur son épaule.

-C'est ça, frappes gamin, il n'y a qu'avec lui que tu peux te défouler.

Le Geek sursauta en entendant cette voix et sa tête frappa la table au dessus de sa tête. Il gémit puis se mit à frotter son crâne endolori en regardant l'homme face à lui qui n'avait même pas sourcillé. C'était le patron, une cigarette en coin de bouche, vêtu de son éternel costard noir avec sa chemise noire, ses chaussures noires et ses lunettes opaques qui empêchaient quiconque de voir ses yeux. Il ne regardait pas le garçon lorsqu'il lui parlait. A vrai dire, personne n'en savait vraiment ce qu'il regardait avec ses lunettes.

Le Geek ressentit un frisson en provenance de son épaule, là où l'homme en noir avait posé sa main avant de la porter à sa cigarette pour la retirer le temps de souffler sa fumée sur le visage du garçon, qui traversa tout son corps jusqu'à la plante de ses pieds. Il ouvrit la bouche pour bégayer un bonjour mais ses mots moururent avant d'être prononcé.

- Oui, les bordels de Mathieu vont très bien, merci de t'en inquiéter, dit le Patron d'une voix rauque, presque caverneuse.

S'étant agenouillé, il se leva sans regarder l'adolescent et, avant de partir, donna un violent coup de pied dans les côtes du Hippie qui poussa un grand cri en laissant tomber ses lunettes, laissant voir des iris presque estompé dans le globe oculaire rougi du drogué.

- Debout ! Je crois que le gosse t'a parlé, dit-il en serrant les dents sur sa cigarette alors que le Hippie

Puis il quitta la pièce sans un regard. Et le Geek le regarda partir sans bouger une bonne minute avant que les mouvements du drogué ne le réveille de son bref mutisme.