Salut! Enfin je peux poster! Je vous dois quelques explications: en fait on a eu un problème de ligne et donc plus d'internet et les choses ont faites qu'on a pu être dépanné seulement aujourd'hui (la joie quand je suis rentrée XD) Mais putain ça a lâché dimanche matin, pile le dimanche hein pour bien nous narguer, alors que j'avais réussi à tenir les délais jusqu'à maintenant! (inutile de préciser ma haine à cet instant?) Et bien-sûr, je suis en vacances et donc je suis à la campagne chez mes parents et redonc mon réseau internet sur mon portable est pourrie à souhait! (c'est pas faute d'avoir essayé, et pas qu'une fois) Bref, voilà désolé pour le retard, enfin bon c'est la fin et en plus c'est plutôt court (mais ça aurait quand même pu faire ça APRES que j'ai posté MERDE!)

Pfiou, voilà. Allez bonne lecture, ah et y'a le bonus juste avant!


Épilogue :

J'ai décidé d'aller voir maman au cimetière. Ça faisait un moment que je n'avais pas eu l'occasion d'y aller, et je voudrais lui présenter Livai. Quand je le lui ai demandé, il a tout de suite pris un air compréhensif et sérieux sous son masque neutre, et il a acquiescé avec un silence solennel sans hésiter une seule seconde. Cela m'a fait sourire, et pour une fois il n'y a pas que ses yeux qui m'ont répondu, mais ses lèvres aussi même si presque imperceptiblement.

Je n'ai pas prévenu mon père, je n'ose toujours pas mentionner maman devant lui. On a simplement convenu Livai et moi d'y aller le weekend afin d'avoir tout l'après-midi. Ça met deux heures pour atteindre le cimetière, puisqu'il faut aller jusqu'au centre ville puis prendre le bus et descendre jusqu'à la périphérie de la ville. Il fait plutôt beau et chaud, le tout allégé d'une brise rafraîchissante qui sent encore un peu l'hiver passé. Le ciel est d'un bleu profond avec des nuages cotonneux pour nous accompagner et dessiner différentes fresques qui se déforment à mesure que le bus avance, comme un film lent et silencieux. Silencieux comme Livai, qui me laisse lui tenir la main tout le long du trajet en ignorant royalement tous chuchotements ou regards sur nous. Il prend vraiment cette rencontre au sérieux et c'est plutôt amusant dans un sens.

Le lieux n'a pas changé : les murs qui encerclent le champs de tombes comme de grands bras protecteurs sont d'un vieux blanc passé et salie par le temps et la météo. Et les grilles noires qui m'avaient parues immenses la toute première fois, du haut de mes douze ans, sont désormais moins impressionnantes même si elles grincent toujours autant de leurs voix stridentes. Le chemin je le connais par cœur pour y avoir traîné fréquemment seul pendant les premières années, lorsque ma colère adolescente était trop forte et que je ne souhaitais personne d'autre que ma mère à mes côtés. Ne m'y connaissant toujours pas, j'ai acheté un petit rosier de roses blanches, puisque c'était ses fleurs préférées. Livai a semblé surpris que je ne prenne pas simplement un bouquet et je lui ai dit que peut-être que comme ça, les fleurs mourront moins facilement. Il a grimacé mais n'a plus rien dit et m'a laissé faire, et je me demande si ça se fait en réalité. Mais je sais que maman rirait de cette obstination et puis c'est juste une sorte de provocation contre la mort au fond.

La tombe n'a pas été entretenue depuis un moment et je vois du coin de l'œil que Livai tique face à ce constat, ce qui m'arrache un sourire. Pendant qu'il va chercher de l'eau au robinet mit à disposition, j'essuie la photo du sourire chaleureux de ma mère et de ses yeux vifs avec un mouchoir en papier. Puis on nettoie consciencieusement la plaque commémorative et le marbre, avant de jeter les vieilles tiges flétries qui se trouvaient dans le vieux vase, et de le remplacer par le pot emplit de grosses fleurs emplies d'épines et à pétales blanches.

Livai ne prononce pas un mot et reste légèrement en retrait, et je devine son regard qui m'observe sous la lumière jaune du soleil devant cette tombe qui représente mon enfance. Il ne m'a jamais rien dit à ce sujet mais c'est ce qui me fait justement supposer que lui n'a rien de tel. Je souris avec douceur à la photo en sentant une douloureuse nostalgie monter en moi, puis finalement je prends une grande inspiration.

« Maman, je te présente Livai. Et tu sais, je l'aime. » commencé-je alors, et je sens Livai sursauter et se tourner d'un coup vers moi, déconcerté de m'entendre sortir ça d'emblée j'imagine. Pris d'une soudaine inspiration, je continue avec encore plus d'entrain comme lorsque je lui racontais mes journées à l'école ou mes sorties avec Armin et Mikasa « Je l'aime, alors ne t'inquiète pas je ne serais plus malheureux maintenant, je ne suis plus seul. Je sais que tu rêvais que je me trouve une gentille femme qui aurait su me calmer par sa douceur et m'envahir de tendresse et de bonté, moi qui suit si enflammé, et que l'on aurait fait de magnifiques enfants. Livai ne peut rien faire de tout ça, c'est sûr. Tu sais, il est terriblement fier et orgueilleux, il a toujours un air blasé ou les sourcils froncés, il me traite toujours comme un sale gamin et me frappe sans vergogne quand il me trouve stupide, même si je soupçonne qu'il se retient, ce qu'il n'avouera jamais. Il est imbuvable. Mais il est l'unique motivation que j'ai pu avoir dans toute ma vie, il est la première chose qui m'ait été donné d'aimer, de vouloir apprivoiser et de cajoler, tout faire pour qu'il me regarde, c'est la seule chose qui me fait me sentir vivre. Il est le seul qui me fasse ressentir autant de choses en une parole, un regard, un soupir. Et puis quoiqu'il fasse avec son mauvais caractère, je le trouve adorable. Alors pardon maman, je n'aurais pas de douce femme avec de beaux enfants, c'est indéniablement impossible avec ce maniaque, même pour adopter, quoique je pourrais toujours le faire craquer si l'envie m'en prenait un jour... Enfin, de toute façon je sais que tant que je suis heureux, tu accepterais n'importe quoi. Parce que c'est ça que tu me souhaitais en parlant d'une gentille femme et de beaux enfants, n'est-ce pas ? »

Je fais une pause pour passer ma langues sur mes lèvres, et je remarque Livai qui suit le mouvement des yeux. Depuis tout à l'heure il réagit à mes paroles, tellement que j'ai cru qu'il allait me frapper quand je l'ai partiellement insulté. Je retiens un sourire goguenard et continue :

« Oh et tu sais quoi ? Mes larmes sont revenues, depuis toi. Je suis à nouveau capable de pleurer et ce sont des larmes de bonheur qui me l'ont prouvé. Sûrement que j'en aurais d'autre : de fureur, de tristesse, de frustration, mais aussi d'amour et de rire et c'est ce qui fait que je suis en vie n'est-ce pas ? Alors merci maman, de m'avoir donné la vie, merci d'avoir tout fait pour me sourire jusqu'au bout. Et ne t'inquiète plus pour moi désormais, car je vivrais la vie que tu m'as offerte à fond maintenant, je te le promets. Je t'aime maman et tu auras toujours une place dans mon cœur comme tout les gens que j'apprécie, Armin et Mikasa et même papa. Mais je suis désolé, c'est Livai qui prendra le reste de la place et la totalité de mes pensées. Et de mon corps, tu l'aurais deviné... »

« Ça ne va pas de dire des choses pareil à ta mère ? » explose finalement Livai en me frappant derrière la tête, avant de reprendre contenance et de croiser les bras en se plaignant : « Décidément tu t'arrêtes jamais de parlé, il n'y a même pas de lien dans tes propos ! »

« Ahaha tu veux lui dire quelque chose toi aussi ? » ris-je simplement en me frottant le crâne qui est à peine douloureux : il a plutôt mis de la douceur et de l'embarras dans son geste.

Livai reprend son sérieux en me fixant un instant, soupire puis se place face à la tombe d'un mouvement déterminé. Il se penche alors pour une courbette solennelle -ce qui me fait marrer- et déclare en se relevant :

« Bonjour Madame Jäger. Je suis Livai Ackerman...Et je vous promets que je prendrais soin de cette tête brûlée inconsciente, têtue et stupide qui vous sert de fils. Je ne le laisserais plus jamais seul. De toute façon vu notre différence d'âge, c'est à moi de m'inquiéter qu'il me lâche lorsqu'il sera encore beau et séduisant et que je deviendrais moche et fripé... »

« Mais non voyons, qu'est-ce que tu racontes ? Je t'aimerais toujours, même papy ! Même que je compterais chaque nouvelles rides et les aimerais et les embrasserais une à une ! On dit que dans un couple, il y en a toujours un qui aime plus que l'autre et c'est clairement moi ! » débité-je en me sentant offusqué par ses propos.

« Comment peux-tu en être si sûr sale morveux ? »

« Je t'ai aimé le premier ! » déclaré-je sans hésitation.

« Ça c'est ce que tu crois ! En plus, tu m'aimes seulement à cause de tes hormones d'ado frétillantes ! »

« C'est pas vrai, je n'avais jamais été comme ça avec qui que ce soit d'autre ! » crié-je avec conviction. Et puis je me rends compte de ce qu'il vient de dire, et reprends avec plus de réserve : « Attend, tu veux dire que tu m'a aimé bien avant moi ? Tu ne me l'as pourtant jamais dit de vive voix... » laissé-je flotter en baissant les yeux par terre, me sentant affreusement ennuyé d'amener à nouveau ce sujet stupide et inutile.

Mais Livai se stoppe, ouvrant ses yeux un peu plus grand pendant une fraction de seconde. Je me sens devenir rouge et gesticule nerveusement en me demandant pourquoi Diable ce genre de pensée me vient en mot alors que je ne me prends même pas la tête là-dessus. Et je n'ai pas le temps de trouver un quelconque début de réponse à ce mystère que Livai arbore son air à la fois neutre et sérieux mais avec une certaine lumière dans les yeux que je n'identifie pas :

« Eren… Je... » commence-t-il lentement, presque hésitant, en s'approchant souplement vers moi qui reste planté comme un piquet, légèrement surpris et pétrifié par ses yeux plongés dans les miens, le cœur battant soudainement la chamade comme dans une douce et fébrile attente. Une fois à ma hauteur tire alors mon col qu'il empoigne avec force afin que je me baisse à sa hauteur, et colle sa bouche à mon oreille, son souffle chaud et calme me décochant un long frisson « ...veux que tu m'achètes des sushis et des makis sur le chemin du retour. »

« Heinnnn ? » lâché-je, désemparé, avec il est vrai une pointe de déception non négligeable.

« Et tu me les feras manger un à un sur le sofa sans en mettre partout. » ajoute-t-il en me relâchant pour croiser ses bras sur son torse avec une certaine autorité.

« Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? » demandé-je piteusement en ne comprenant pas comment j'ai pu en arriver là.

« Rien. C'est parce que je t'aime. » me dit-il alors avec naturel de sa voix grave et calme, avant de décroiser ses bras et de pivoter sur ses talons pour commencer à arpenter l'allée du cimetière en sens inverse.

Moi mon cœur explose et se disperse en petites bulles dans mon ventre, et je tangue entre panique et euphorie, regardant tour-à-tour la tombe et le dos de Livai avec panique. Finalement, après un dernier regard à la photo de ma mère hilare à laquelle je rends son sourire heureux, je me précipite à la suite de Livai en l'appelant pour qu'il m'attende tout en réfléchissant, le cœur en fête.

Maintenant qu'il l'a dit une fois, je me demande si je pourrais le lui faire répéter...


Et voilà, c'est juste un petit truc écrit il y a un moment que j'avais décidé de mettre en épilogue.

Je vous remercie d'avoir lu jusqu'ici et à toutes les personnes qui m'ont encouragées, en espérant que cela vous a apporté un peu que ce soit des rires, du bonheur, ou un quelconque sentiment, positif évidemment^^

On se reverra peut-être un de ces quatre! Bye! 8D