Bonjour, bonsoir. Et oui voilà -encore- une nouvelle fiction. Je voulais d'abords finir Goutte d'eau avant de la commencer mais finalement je n'ai pas pu résister plus longtemps et poste donc ce premier chapitre. Le scénario de la fiction est pratiquement fini et elle ne devrait donc pas être très longue, entre six et dix chapitres je pense.

Pour ce qui se poserait la question : oui l'orthographe du titre est volontaire.

Donc que dire ? C'est un Newtmas, mais me connaissant vous le saviez déjà. Pour une fois pas de phénomène surnaturel, de fin du monde ou de martirysage de perso (enfin si peut-être), mais bien une petite histoire de romance bien compliquer comme on les aiment.

Oh, et les personnages ne m'appartiennent pas bien sûr.

Une review est multi-fonction : elle fait plaisir, motive, avance la sortie des prochains chapitres, fait des câlins, des bisous, aide les licornes à conquérir le monde et permet la suprématie suprême du Newtmas.

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La marque d'âme.

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Les flammes des bougies dansaient aux rythmes de leurs respirations, chassant l'ombre dans les recoins de la pièce. Assis sur le sol l'un en face de l'autre, Sonya et Newt se dévisageaient, un immense et même sourire étalé sur leurs visages à la fois semblables et différents. S'ils avaient tous les deux les mêmes yeux, les mêmes lèvres et la même forme de visage, leurs joues et leurs cheveux, eux, étaient différents. Si Sonya avait la peau aussi blanche que son frère, elle était constellée de dizaines de tâches de son, alors que celle de Newt était dépourvue de la moindre imperfection. Les cheveux blonds vénitien de la jeune fille, descendaient en une magnifique cascade jusqu'à ses hanches tandis que ceux plus cendré de Newt gardaient leur indiscipline légendaire, défiant la gravité en permanence. Les deux êtres partageaient la même carrure, le même corps fin et svelte que les mauvaises langues appelaient maigres. Il n'y avait aucun doute : ils étaient jumeaux.

Le grenier était la seule pièce de leur maison où ils n'allaient pratiquement jamais. Elle était étrange, remplit de vieux objets qui ne trouvaient plus leurs places dans le reste de la demeure. Les étagères étaient pleines de livres à la couverture défraîchit, le plancher abîmé par les années grinçait au moindre mouvement et les toiles d'araignée se comptaient par centaine. Pourtant c'était cette pièce qu'ils avaient choisis tous les deux pour découvrir ce qui allait changer leur vie. Que ce soit pour le pire ou pour le meilleur.

Bien sûr ils préféraient tous les deux que ce soit pour le meilleur.

C'était Sonya qui avait eux l'idée d'aller se réfugier sous les combles, afin d'échapper à l'agitation qui ne manquerait pas d'y avoir. Alors ils avaient passés plusieurs jours à ranger et nettoyer le grenier, découvrant dans un ancien coffret en bois massif, les dix-huit bougies qui brûlaient lentement tout autour d'eux, les entourant d'un halo de lumière qui se reflétait dans leurs cheveux d'or. Mais aucun d'eux n'en avait conscience, trop occuper à fixer l'autre dans les yeux, attendant que le moment arrive.

Ça faisait près d'une demi-heure qu'ils c'étaient réfugiés dans le grenier, échappant à leur folle soirée d'anniversaire qu'avait organisé leurs amis. Ils avaient eu du mal à leur fausser compagnie, tout le monde souhaitant assister à l'événement, et Newt avait béni sa jumelle d'avoir penser à cette pièce dont aucuns de leur amis ne connaissaient l'existence. Ainsi ils étaient tranquilles et pouvaient garder pour eux ce moment unique.

Assit en tailleur si près l'un de l'autre que leur genoux ce touchaient, ils avaient perdu la notion du temps. Encore une fois c'était Sonya qui avait proposer d'enlever tous ce qui étaient montres ou téléphone avant de rentrer dans la pièce. Leur pièce. Ainsi ils n'étaient pas soumit à leurs envie de regarder l'heure toutes les minutes malgré leur impatience grandissante. Ils se faisaient juste face, Newt tenant le poignet droit de sa sœur avec sa main gauche et Sonya faisant de même avec le bras de son frère. Ils se regardaient dans leurs yeux en tout point identiques, attendant dans un silence, parfois ponctué de petits rires vite étouffés. Il leur était difficile de rester sérieux et calme alors qu'ils avaient juste envie d'exploser de rire, que ce soit nerveusement à cause de la pression de plus en plus lourde à mesure que l'heure ce rapprochait, ou juste de joie car ils avaient attendus ça toute leur vie.

Et enfin il fut deux heure quarante deux.

Newt le savait précisément parce que lui et sa jumelle étaient nés exactement à cette heure là, dix-huit ans plus tôt. Et c'est exactement à cette heure là qu'il ressentit la douleur sur son poignet. C'était comme s'il essayait de s'ouvrir les veines avec le couteau le plus pointue qu'il aurait trouvé, la lame s'enfonçant profondément dans sa chair, la marquant à vie. Une cicatrice imprégnant sa peau, son être et son âme, une marque qu'il garderait à jamais et qu'il avait mit dix-huit ans avant de découvrir. Sa marque d'âme.

Il serra le poing et sentit Sonya en faire de même alors que la douleur s'intensifiait et devenait plus profonde encore, avant de disparaître aussi subitement qu'elle était apparut. Alors, dans son ventre, il ressentit cette boule dont tout le monde parlait, ce mélange d'angoisse et de bonheur qui lui nouait les entrailles et le faisait sentir extrêmement bien. Ce sentiment de plénitude qui accompagnait le cœur dans ses envolés grandiose qui accompagnait la vue de l'être aimé. Ce que seul les connaisseurs osaient appeler amour.

Il releva la tête, qu'il n'avait même pas eu conscience de baisser et échangea un regard avec sa sœur dont le sourire rayonnant démontrait qu'elle ressentait la même chose que lui. Elle serra doucement son bras et il lui rendit la pareil, c'était leur moyen à eux de communiquer, leur façon de partager ce moment qui, même s'il appartenait à chacun, appartenait aussi à l'autre. Puis Sonya expira doucement.

« Joyeux anniversaire Newt. » Dit-elle dans un murmure qui, après le long silence qui avait régné dans le grenier ressemblait autant à un cri aux oreilles des jumeaux.

« Joyeux anniversaire Sonya. » Chuchota Newt à son tour. « Tu commence ? »

Sa sœur laissa échapper un léger rire, un peu tendu, avant de lentement hocher la tête.

« On fait comme on a dit. » Rappela le garçon. « Une question à la fois et on ne répond que par oui ou par non. »

Sonya acquiesça de nouveau, elle prit une grande inspiration et lui fit signe qu'elle était prête. Alors Newt porta délicatement la main droite de sa sœur jusqu'à ses yeux et retira un à un ses doigts qui cachaient jusqu'à présent la peau juste sous le creux du poignet, révélant dans une petite écriture argenté, aux lettres serrées et penché vers la gauche, deux mots, un nom et un prénom. Ceux qui appartenait à l'âme sœur de Sonya.

Newt lit plusieurs fois le nom, gardant un visage aussi impassible qu'il le pouvait afin de ne donner aucun indice à sa jumelle. Puis quand il ce fut imprégné du tatouage, il releva les yeux vers sa propriétaire et l'invita à poser sa premier question d'un bref mouvement de la tête.

« C'est un garçon ? »

Le blond lui fit signe que oui et Sonya soupira, visiblement soulager. Newt la comprenait, les âmes sœurs du même sexe n'étaient pas rares, bien que moins nombreuses, mais tout le monde espérait avoir une personne correspondante à son orientation sexuelle. Parfois, certains étaient tellement surprit de se découvrir homosexuel, ou hétérosexuel, lors de l'apparition de leurs marques d'âme, qu'ils refusaient de se lier à leurs âmes sœurs et ce condamnaient donc à rester seuls toute leur vie. On les appelaient sans âme, car on ne pouvaient pas être pleinement vivant sans la personne qui leur était destiné.

« Je le connais ? » Newt hocha la tête. « C'est un ami ? » Cette fois il secoua la tête et le sourire de Sonya s'agrandit. « Tant mieux, ça m'aurait fait super bizarre que ce soit Gally ou Alby. »

« Alby a déjà sa marque de toute façon. Et si ça peut te rassurer, je crois que tu terrorise déjà assez Gally comme ça, pas la peine d'en rajouter en lui annonçant que tu es son âme sœur. »

Sonya ricana en imaginant la tête qu'aurait fait Gally s'il c'était avéré qu'ils étaient liés.

« On devrait lui faire croire, tient. Ça serra ma vengeance pour la fois où il m'avait poussée dans la piscine. » Son jumeau acquiesça et elle reprit. « Il a une jolie écriture ? Eh ! C'est important ! » S'exclama-t-elle en voyant Newt lever les yeux au ciel. « Je garde ça à vie je te signale. »

« Ça va, c'est pas trop mal. »

« Comment ça 'pas trop mal' ? Laisse moi voir ! » Elle tira son bras vers elle, mais Newt ayant prévue le coup ne la laissa pas faire et camoufla le tatouage avant qu'elle ne le voit.

« Pas de triche, on a dit qu'on devinait. » Il lui tira la langue alors qu'elle gonflait ses joues comme si elle boudait.

« Mais c'est dur, je sais pas quoi demander. Il est blond ? Brun ? Grand ? Intelligent ? »

« Non, non, ouais et je crois pas. » Souffla Newt, amusé devant l'air complètement perdu de sa sœur. « Bon aller un indice : il me semble que tu le trouve beau. »

« Je le trouve beau ? Hum... » Elle fit mine de réfléchir mais Newt savait très bien qu'il y avait très peu de garçon qui entraient dans cette catégorie pour sa sœur. « Nick ? »

Il secoua la tête et vit les yeux de Sonya s'écarquiller sous la surprise. Il sourit, elle avait comprit.

« Me dit pas que c'est Minho ! » S'écria-t-elle avant de plaquer sa main gauche -tenant toujours le bras droit de Newt- contre ses lèvres en réalisant qu'elle venait de crier. Il ne fallait pas oublier qu'ils c'étaient cacher pour partager ce moment rien qu'à deux et s'ils les trouvaient, leurs amis se ferraient une joie de leur faire payer leur petite escapade dans le grenier.

« Ok, alors je ne te le dirait pas. »

Elle roula des yeux et il lâcha enfin sa main pour qu'elle puisse admirer d'elle même le nom que désignait sa marque d'âme. Newt la vit avec amusement passer de l'admiration la plus totale, à un magnifique et marquant rouge cerise dont il ne manquerait pas de se moquer à l'avenir, puis pâlir en relevant les yeux vers lui, visiblement inquiète.

« Attends, Minho il a bien redoublé sa terminale, non ? Alors il a déjà fêté ses dix-huit ans, pourquoi il n'est pas venu me voir ? Tu crois qu'il refuse le lien ? Et si en fait il me déteste ? Oh mon dieu, je suis une sans âme ! »

« Oh du calme! » L'interrompit Newt en attrapant son bras alors qu'elle commençait à se lever. « Peut être qu'il voulait juste attendre que tu ai ta propre marque. Ou alors il ne sait même pas qui tu es. »

Sonya sembla accepter l'argument, même si l'idée qu'on ignore son existence la révoltait quelque peu.

« A mon tour maintenant. » Lui rappela Newt.

Sa sœur leva lentement le bras du blond jusqu'à ses yeux. Elle lui sourire narquoisement et laissa glisser interminablement sa main le long de son poignet, faisant durée l'action bien plus que nécessaire. Newt eut envie de lui arracher sa main et de regarder lui même. Mais juste avant qu'il ne cède à la tentation, il fit Sonya blêmir brusquement, les yeux écarquillés sous le choc. Puis en quelques secondes, elle se reconstitua un visage impassible et relever ses yeux ambrés pour les planter dans ceux de son frère.

« Quoi ? » Demanda-t-il, mais comme elle ne répondit rien il fronça les sourcils. « C'est un mec ? »

Il interpréta le double clignement de paupière de Sonya comme un oui. En soit ça ne le surprenait pas vraiment, il ne c'était jamais intéressé à un genre plus qu'à un autre. Enfin,dire qu'il ne c'était jamais intéressé à personne serait plus juste. Il n'avait pas ressentit ce besoin de se rapprocher un peu trop d'une personne au point de vouloir sortir avec elle. A quoi ça servait quant on savait qu'il y avait pratiquement aucune chance que ce soit son âme sœur, et que c'était donc une relation vouée à l'échec. La seule chose dérangeante dans le fait que sa marque d'âme le lie à un garçon était que c'était, malgré l'ouverture d'esprit dont faisait preuve la société actuelle, toujours plus difficiles à assumer devant les autres. Surtout si son promit ne savait pas encore qu'ils étaient liés.

« Est-ce qu'il a déjà ses dix-huit ans ? »

« Euh... Ça m'étonnerais beaucoup. » Avança Sonya en fronçant les sourcils. « C'est quoi cette question bizarre, t'as pas des trucs plus intéressant à demander ? »

« Tu peux parler avec ta réponse plus qu'approximative. Et puis au moins je sais qu'ont le connaît, du moins que tu le connais, vu que tu pense savoir son âge.»

« Tu le connais aussi, ça j'en suis plus que sur. » Annonça sa sœur en hochant gravement la tête, les yeux fixés sur la marque de Newt. « Tu le connais même très bien, paradoxalement. »

« Arrête avec tes phrases alambiquées, tu m'aides absolument pas. » Soupira Newt, agacé.

« Au contraire, je suis sur que je t'aide absolument. Comme quand je te dis que c'était la dernière personne avec qui j'imaginais que tu aurais un lien. Même si en y réfléchissant, vous avez bien un lien, un lien très fort même. »

« Je comprends rien à tes explications. C'est un mec avec qui j'ai aucun rapport, mais en faite si ? Me dit pas que c'est Gally. » Demanda le blond effrayé. Heureusement le grand éclat de rire de Sonya le rassura immédiatement, ce n'était pas son meilleur ami. « Qui alors ? »

« Oh une personne, avec qui tu as un lien très fort. » Expliqua lentement Sonya, lui laissant le temps de s'impatienter, et de ce poser des milliers de questions sans réponse. « Un mec du lycée, que tu croise souvent, très souvent même. Beaucoup trop souvent si tu veux mon avis et le tiens. Même si je me doute que pour l'instant tu te moque de mon avis. »

« Sonya... » Grogna son frère qui ne supportait pas quand la jeune fille faisait exprès d'épiloguer, sachant très bien jouer avec ses pauvres nerfs qui n'avaient rien demander.

« Doooonc, c'est un garçon du lycée, qui a un an de moins que nous. Et donc n'a absolument pas dix-huit ans, d'ailleurs s'il savait quel nom il y aura de marqué sur sa peau quand il les atteindra, il en ferrait une syncope. »

« Je ne vois pas de qui tu parle. Je n'ai pas d'ami en première avec qui j'ai une relation assez forte pour correspondre à ce que tu décrit. »

« Ooooh. » Reprit Sonya, dont l'immense sourire qui aurait presque put être qualifié de cruel, montrait à quel point elle s'amusait à faire languir son frère. « Mais je n'ai jamais dit que ce qu'il y avait entre vous était de l'amitié. »

« Si c'est pas de l'amitié c'est qu... » Il s'interrompit brusquement.

Non.

Ce n'était pas ça, n'est-ce pas. Elle se foutait juste de lui, ça ne pouvait pas être lui, pas ce mec. Ce type qu'il ne supportait pas, qu'il exécrait plus que tous. La seule personne au monde qu'il aurait souhaitait voir, sinon mourir, au moins souffrir. La personne qui avait fait de sa vie un enfer pendant cinq longues années. Années où il avait par sa faute, tenté de mettre fin à ses jours et avait malheureusement raté son coup, gardant à vie la marque claudicante de son échec. Ça ne pouvait pas être lui, n'est-ce pas ? Pourtant le regard de sa sœur avait perdu toute étincelle d'amusant et le dévisageait avec un sérieux insoutenable parlait pour elle.

« Non, non, non. Je me trompe hein ? Dit moi que je me trompe... » Murmura-t-il en secouant frénétiquement la tête. Mais le regard de Sonya restait planté dans le sien.

Alors il arracha brutalement son bras des mains de sa sœur pour vérifier de lui même qu'il se trompait que ce n'était qu'une connerie, que ce n'était pas vrai. Mais c'est avec horreur qu'il découvrit dans une magnifique écriture argentée, semblant le narguer par son élégance alors qu'elle indiquait les mots qu'ils redoutaient le plus au monde. Le nom de son pire ennemi :

Thomas Edison