Bonjour, Bienvenue
Cela fait un moment que j'ai envie d'écrire une histoire d'amour entre deux filles (c'est tellement dommage qu'il y en ait si peu quand on voit le nombre de Yaoi !) J'ai donc décidé de m'y mettre avec un pairing Hermione/Pansy. Cette fanfiction prend donc place dans l'univers du tome 4 que je vais +/- réécrire du point de vue d'Hermione (je m'engage donc à modifier tous les textes sans jamais copier au mot près l'oeuvre de Rowling).
Nb 1 : Pour le personnage de Pansy, je m'inspire (physiquement parlant) d'un cosplay d'une fille tout bonnement magnifique (d'où les yeux bleus et non pas marron).
Nb 2 : J'essaierai de poster régulièrement (bien entendu, ça ira toujours un peu plus vite si je suis "un peu" sollicitée par des lectures/reviews. Ça donne généralement envie de faire plaisir, vous ne trouvez pas ?) donc environ toutes les deux semaines, voire toutes les semaines.
Voilà, j'espère ne rien avoir oublié.
J'espère que ce premier chapitre saura vous plaire et n'hésitez pas à me faire part de vos remarques, attentes, critiques, etc. en reviews. Merci :)
Disclaimer : l'univers et les personnages sont la propriété de J.K. Rowling
1. Une rencontre (im)prévue
Mais qu'est-ce que je fais là ? Ce n'est pas possible, je dois être stupide.
Je suis dans le noir complet et j'entends quelques portraits s'attarder dans la nuit. À quelques mètres de moi, plusieurs sorciers discutent de l'événement du soir : le nom d'Harry Potter est sorti de la coupe. Ils semblent débattre pour savoir si, oui ou non, Harry a triché. J'ai envie d'intervenir pour leur clouer le bec et de leur expliquer par A + B que Harry est tout sauf ravi de devoir affronter d'autres élèves, bien plus vieux et plus expérimentés que lui, dans un tournoi qui s'est avéré plus d'une fois mortel. Mais personne ici ne semble le comprendre.
Un bruissement me fait sursauter. Je jette un coup d'œil à droite et à gauche, prête à allumer ma baguette pour voir si quelqu'un arrive, avant de me raviser. Je ne dois pas prendre le risque de me faire surprendre. Plus les secondes passent et plus j'ai le sentiment que je suis en train de faire une grosse bêtise. Allons, Hermione, reprends-toi.
Je l'imagine déjà avec son sourire narquois en train de se moquer de moi. « Eh bien alors, Her-mignonne, je croyais que les Gryffondors étaient censés être courageux ? » C'est vrai que je ne fais pas honneur à ma maison à frémir à chaque bruit avec mon cœur qui bat à deux cents à l'heure. Mais il y a toujours ce vieux sentiment d'angoisse à l'idée d'être téméraire face au règlement de l'école. Je me demande si cette virée nocturne vaut les risques que je prends.
Soudain, une main se plaque sur ma bouche. Mon cœur fait un bond et l'adrénaline m'électrise. Je me mets à hurler, terrifiée, mais la main étouffe ma voix.
— Tais-toi, Her-mignonne, murmure une voix suave à mon oreille. Tu vas nous faire repérer.
Quelques semaines auparavant...
Après avoir serré les mains de Mr et Mrs Weasley ainsi que celles de Bill et de Charlie, je suis Ron et Harry dans le couloir du Poudlard Express à la recherche d'un compartiment avec assez de places pour tous nous accueillir. Rapidement, Harry s'arrête et ouvre une porte avant de déposer sa valise à l'intérieur de la minuscule pièce. Puis il se pousse et Ron et moi entrons à notre tour. Sur le quai, les Weasley ont suivi notre traversée et ils sont à présent devant la fenêtre. Ron actionne l'ouverture et nous nous penchons à l'extérieur. Un instant, mes yeux cherchent mes parents avant de mr rappeler qu'ils ne sont pas sur le quai cette année.
— Merci encore de nous avoir accueillis, dis-je à l'adresse des parents de Ron.
— Oui, merci, merci beaucoup, renchérit Harry.
Mrs Weasley accueille les remerciements avec un sourire chaleureux et Charlie vient se placer à côté de sa mère.
— Je vous dirai bien à l'année prochaine, mais je pense qu'on devrait se revoir bien plus vite que ça !
Je hausse un sourcil. Que veut-il dire par là ? Ron l'interroge avant moi et j'observe le visage amusé de son frère qui refuse de donner le moindre détail. Tout le monde est étrange aujourd'hui et je suis persuadée qu'ils nous cachent quelque chose. S'ils ne nous l'ont pas déjà dit, c'est que ça doit être important. Et s'ils ne nous l'ont pas dit avant, ils ne le diront pas maintenant. Cela ne sert à rien d'essayer de leur sortir les vers du nez.
Fred et George entrent dans le compartiment et je me pousse afin de leur laisser la place pour dire au revoir à leurs parents. Après avoir salué une dernière fois toute la famille d'un geste de la main, je m'enfonce dans la banquette moelleuse. J'entends alors Pattenrond miauler et je réalise qu'il est encore dans sa boite. J'en ouvre la porte et il grimpe sur mes cuisses avant d'essayer de les aplatir avec ses pattes et de s'y coucher, réclamant des caresses.
Lorsque le train démarre, les garçons referment la fenêtre et s'assoient sur les banquettes. Ils se mettent à parler Quidditch et – bien que j'ai adoré assisté à la coupe du monde –, je regrette que Ginny ne soit pas encore arrivée pour échapper aux discussions de garçons.
Après une vingtaine de minutes à écouter vaguement ce que racontent Harry, Ron et les jumeaux, et à regarder le paysage défiler derrière la fenêtre, je décide d'aller faire un tour à la recherche de Ginny. Où peut-elle bien être ?
Alors que je mets un pied hors du compartiment, je tombe nez à nez avec Draco. Ce dernier m'évite soigneusement, une expression dédaigneuse sur le visage, et continue de marcher avec ses amis Serpentards.
« Vous savez, j'aurais dû aller à Durmstrang. Ça, c'est une école ! Là-bas, on étudie la magie noire au lieu de faire comme si c'était un sujet tabou, comme à Poudlard. Et puis, l'école n'est pas infestée de sang-de-bourbe, les sorciers qui vont là-bas ont un sang pur. C'est tout simplement l'élite. La seule raison pour laquelle je ne suis pas allé là-bas, c'est parce que ma mère ne voulait pas m'envoyer aussi loin. Eh bien, je le regrette amèrement... »
La voix de Draco finit par ne devenir qu'un murmure, au fur et à mesure qu'il s'éloigne, et je ne suis plus en mesure de comprendre ce qu'il raconte. Je me rends alors compte que mes poings sont si crispés que mes ongles rentrent dans mes paumes. J'ai beau essayer de me contenir, je crois que je n'ai jamais ressenti autant de haine pour quelqu'un. Avec les années, je devrais pourtant être habituée à ses insultes et son mépris.
— Ça va Hermione ? demande alors Harry, coupant mes pensées.
Bien sûr, il a dû entendre ce que disait Malefoy. Je n'ai pas envie d'en parler avec eux, même s'ils essaient de faire de leur mieux à chaque fois, ils ne peuvent pas comprendre. Parfois, j'ai même l'impression que ça leur inspire une sorte de pitié et j'exècre ce sentiment. Je suis Hermione Granger, je fais tout pour exceller dans tous les niveaux et j'y arrive. Je n'ai besoin de la pitié de personne.
— Oui, très bien. Je vais chercher Ginny.
Je sors alors du compartiment, à la fois morose et toujours énervée par cette impression de ne pas être considérée à ma juste valeur et de ne rien pouvoir faire pour que cela arrive. Perdue dans mes pensées, je ne regarde pas devant moi.
Brusquement, je me heurte dans quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Je m'apprête à m'excuser lorsque j'aperçois une cravate couleur émeraude. Un Serpentard. Je lève les yeux sans dire un mot et mes yeux rencontrent des iris bleu cernés de noir. Pansy Parkinson. Je ne lui ai pas parlé depuis la première année. Ses lèvres pleines s'étirent dans un sourire que je ne saurai décrire et elle me lance :
— Eh bien alors, Miss je-sais-tout, tu ne pourrais pas regarder devant toi ?
D'habitude, j'ai le sens de la répartie, mais Pansy me toise avec ses quelques centimètres de plus et je sens le rose me monter aux joues.
— Tu as l'air bien moins sérieuse sans ta robe de sorcière, ajoute-t-elle.
Je croise les bras sur mon tee-shirt légèrement moulant, gênée, et essaie de passer à côté d'elle sans répondre. Pansy tend alors son bras pour me bloquer la route.
— Tu as perdu ta langue ?
Je dois à présent être cramoisie. Je n'ose même pas la regarder dans les yeux. Qu'est-ce qui m'arrive ? Je devrais simplement lui dire d'aller se faire voir et continuer mon chemin. Pourtant, il y a quelque chose dans son regard qui me dérange. Finalement, je l'entends rire et me hasarde à jeter un coup d'œil à son visage. Elle semble tout particulièrement amusée par la situation tandis que moi, j'aimerais simplement prendre mes jambes à mon cou ou disparaître, tout simplement. Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir transplaner !
Après une minute qui me semble durer une éternité, Pansy Parkinson retire son bras et passe à côté de moi avant de s'éloigner. Je ne peux m'empêcher de me retourner et de constater qu'elle n'en fait pas de même : elle marche tranquillement avant de disparaître dans le wagon suivant.
Je reste abasourdie un long moment. Que vient-il de se passer ?
Lorsque je reviens dans le compartiment, je découvre Ginny assise avec ses frères et Harry. Je me demande comment j'ai pu la rater. En repensant au court moment – mais qui me semble si long - durant lequel je me suis retrouvée en tête à tête avec Pansy, j'ai l'impression de rougir à nouveau. À peine entré-je dans la minuscule pièce que les têtes se tournent vers moi. J'ai le sentiment que la scène dans le couloir est écrite en rouge sur mon front. Décontenancée, je fixe le sol et m'assieds rapidement à côté de Ginny. Cette dernière me change rapidement les idées en me racontant que Dean Thomas l'a complimentée avec un sourire enjoliveur.
Une heure plus tard, environ, alors que le wagon à friandises vient de passer dans notre compartiment et qu'Harry et les jumeaux s'en sont presque acheté la moitié, Malefoy et sa bande apparaissent à nouveau. J'aperçois Pansy derrière lui qui me lance un sourire moqueur. Je ne peux m'empêcher de baisser les yeux. Nom d'un dragon, Hermione, reprends-toi !
— Eh bien, lance Malefoy en ouvrant la porte et en montrant du doigt le tas de friandises. Je vois que vous ne vous êtes pas restreints cette année. C'est en quel honneur ? Tu comptes t'inscrire, Weasley ? Imagine que tu gagnes, tu pourras enfin porter autre chose que le pull immonde que te couds ta mère tous les ans !
— Dégage Malefoy, assène George d'une voix mauvaise.
— De quoi tu parles ? demande Ron d'une voix bourrue.
Un large sourire éclaire le visage de Draco. Il se tourne vers ses comparses et se met à rire.
— Non ? Ne me dis pas que tu n'es pas au courant alors que ton père travaille au ministère ? Bien sûr, mon père le sait depuis longtemps, lui, avec tous ses amis haut placés. Alors il ne s'est pas gêné pour me le dire pour que je puisse m'entraîner tout l'été. Sans doute que ton père n'est pas assez important…
Et tous les Serpentards éclatent de rire. La colère m'envahit à nouveau et j'ai l'hargneuse envie de trainer le visage de Malefoy dans de la bouse de dragon. Néanmoins, un détail m'étonne : Pansy ne rit pas, elle se contente de me dévisager. Cette fois-ci, je ne suis plus rose de gêne mais rouge de colère. Je la fusille des yeux – je crois que la rage m'a donné des ailes – avant de détourner le regard et de me pencher à nouveau sur le livre que j'étais en train de lire. Malefoy n'en vaut pas la peine, pas plus que tous ses amis.
Il finit par s'en aller sans en dire plus et on l'entend encore un instant se moquer des Weasley avant que la porte du compartiment ne se referme. Ron peste encore de longues minutes avant que la mauvaise humeur ambiante ne se dissipe.
À la fin de la journée, le train arrive enfin à Poudlard.