Je tiens à remercier la génialissime Adalas pour m'avoir aidé à trouver le titre parfait pour cette fic "Quelques notes pour un accord".

Comme c'est écrit dans le résumé cette fic se situera donc dans un univers alternatif, ou les personnages sont à l'université, plus exactement dans une école de musique à Londres. J'ai fait pas mal de recherches pour cette histoire, afin d'essayer de pondre quelque chose de plus ou moins cohérent.

Merci de me lire et Bonne lecture !


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POV John Watson :

J'ai passé mes interminables vacances d'été en famille en Ecosse, dans le grand manoir d'un de mes oncles éloignés. Je me suis beaucoup ennuyé.

L'ennui est tellement déprimant, surtout quand vous avez 22 ans, et que tous vos amis sont partis aux Etats-Unis pendant deux mois, alors que vous, vous passez toutes vos soirées à jouer au scrabble avec vos grands-parents qui malheureusement sont proches de la sénilité.

Mais aujourd'hui, après deux mois de calvaire intense, je suis enfin de retour à Londres, et dans six jours, j'entamerai ma troisième année en tant qu'élève à la Royal Music Academy of London.

Londres m'avait manqué tout autant que mon école, il n'y a que là-bas que je me sente réellement chez moi, à ma place.


Je suis arrivé à l'université aux alentours de 16h, après une heure d'avion et environ 45 interminables minutes de voiture.

Au bureau d'accueil, je me suis vu remettre mes nouveaux livres, mon nouvel uniforme, ainsi que les clefs de mon nouveau studio.

J'ai été surpris d'apprendre que je n'allais pas garder le même que l'an passé, et que cette année, m'y étant pris en retard, j'aurais un appartement double que je devrais partager avec un inconnu.

J'ai été assez déçu sur le coup, car je tiens beaucoup à mon intimité, et l'idée devoir vivre dans un espace réduit avec un étranger pendant toute une année ne me réjouis pas vraiment …

L'employée de l'accueil me montre sur la carte l'endroit où se situe mon studio, et me donne mes clefs ainsi que tous les documents à remplir et à retourner à l'administration.

Après un dernier remercîment, Je ramasse mes affaires et je me dirige vers la porte de sortie afin de quémander un taxi. L'appartement ne se situe pas bien loin et je suis plutôt musclé, mais j'ai dû emporter mes affaires pour toute une année et j'ai au total quatre valises aussi grosses les unes que les autres, et je n'ai pas envie de faire des allers-retours, le voyage m'a déjà beaucoup fatigué.

Quand je sors du taxi, je regarde le numéro de studio qui m'est attribué :

Bâtiment 221, Appartement B.

Une chance pour moi, le bâtiment possède un ascenseur. Je monte donc toutes mes énormes valises sur le palier et tourne ma clef dans la serrure.

Je rentre.

Le studio n'est pas très grand, mais plus que convenable pour un appartement d'étudiant. Il y a deux chambres identiques, une salle de bain commune aux deux chambres, un petite cuisine et un minuscule salon qui donne sur un balcon qui lui-même, à mon plus grand plaisir, donne sur le magnifique Regent's Park.

Je suis plutôt content, car même si je dois partager cet espace avec un étranger, cet appartement et beaucoup plus spacieux et lumineux que celui des années précédentes.

Il est plutôt vieillot et meublé très sobrement, je le trouve froid, poussiéreux et peu accueillant, mais je me dis qu'avec le temps, un peu de décoration et de nettoyage, je m'y ferais !

Vu que mon futur colocataire n'arrive pas avant quelques jours, je peux choisir ma chambre, et je choisis donc celle qui se situait du côté parc. Mais au bout de deux minutes, ma nature me rattrape, je commence à culpabiliser et me dit que mon colocataire préférerait sûrement celle-ci, et voulant partir sur le bon pied avec cette personne avec qui je m'apprête à passer toute une année, je me résigne donc à prendre la chambre du côté de la route.

La chambre se compose d'un lit un peu plus grand qu'un lit simple à côté duquel se trouvent un bureau et une commode, un miroir, ainsi qu'une armoire incrustée dans le mur et en face de mon lit, il y a une fenêtre.

Après une demi-heure de rangement je m'assois sur le rebord de mon lit fraîchement fait. Je viens de finir de déballer toutes mes valises à l'intérieur de mes armoires.

Épuisé par mon voyage, je vais prendre une douche puis je me mets directement dans mon lit.

Je m'endors instantanément.

Je suis alors réveillé par des bruits de verres brisés. Je regarde l'heure :

13h47

Mince alors ! J'ai dormi plus de quatorze heures ! Je devais vraiment être exténué..

Je me lève donc rapidement, enfile un jogging par-dessus son caleçon. Je me coiffe rapidement dans le miroir de ma chambre pour dompter mes nombreux épis puis je sors pour rencontrer la personne qui à coups sûrs devrait être mon colocataire.

J'avais beaucoup pensé à ce moment, j'avais imaginé pleins de scénarii et de possibilités différentes.

Mais je m'attendais à tout sauf à ça.

Le salon est métamorphosé. Des cartons qui sont remplis de papier, de livres et de drôles d'objets s'entassent un peu partout dans la pièce, parfois même jusqu'au plafond.

J'ai comme l'impression qu'une tornade est passée durant la nuit et qu'elle a mis le salon s'en dessus dessous.

J'essaye de me faufiler dans la cuisine, et remarque que le sol est jonché d'éprouvettes en morceaux.

J'essaie donc de me rassurer en me disant« Ça doit sûrement être un rêve »

Je me pince le bras, me tapote la tête pour être sûr d'être vraiment là, mais cela ne fait aucun doute, je ne rêve pas.

J'entends alors dans le couloir :

« Espèce d'incapable ! C'est vraiment pour ça que je vous pais ! Je comprends mieux maintenant pourquoi votre femme vous trompe ! Allez-vous-en ! Je vais finir moi-même ! »

Je suis surpris par cette voix si basse, si grave, si profonde.

Et d'autant plus étonné lorsque je vois pour la première fois la personne à qui appartient cette voix. Un jeune homme brun, grand, plus grand que moi, très fin, et très pâle.

Moi qui m'attendait à voir entrer un homme costaud et plus vieux que moi … Il a vraiment l'air jeune, plus jeune que les gens qui commence normalement un cursus dans cette école. Il a de magnifiques boucles brunes épaisses et brillantes qui lui retombent sur le visage, ainsi qu'un regard de chat, arrogant, et ses yeux sont bleu, translucides, je n'ai jamais vu des yeux aussi clairs.

« Qu'est-ce que tu regardes comme ça !? » Me lance sèchement le jeune homme visiblement légèrement agacé de se faire détailler de cette façon, ce qui est plutôt compréhensif.

Je dû m'arrêter dans ma contemplation (à mon grand désespoir ).

« Euh… D .. Désolé… Je suis John, enchanté.. » Dis-je en m'avançant et en lui présentant ma main.

L'autre me toise. Je suis vraiment mal à l'aise. J'ai l'impression que le jeune Garçon m'analyse de la tête aux pieds. Le brun lance un regard dédaigneux à ma main tendue vers lui, comme s'il elle était infestée de microbes, et l'ignore complètement.

Il lance :

« Sherlock Holmes »

Puis se retourne et sort du studio, en claquant la porte.

Et moi je suis debout, tout seul dans l'appartement, la main tendue dans le vide, comme un abruti.

Et, excusez-moi pour la grossièreté, mais je suis sur le cul.

Jamais, de ma vie entière, je ne me suis senti si humilié. Jamais..!

J'essaye donc de me rassurer et de me dire que s'il réagit comme un bâtard c'est parce qu'il est énervé, et qu'à l'avenir il sera sûrement plus aimable… Du moins je l'espère !

En tant que bon anglais, c'est donc plein d'espoir que je me dirige vers la bouilloire, en évitant les débris tranchant déposés sur le sol.

Une fois le thé terminé d'infuser, je m'en vais avec mon mug bouillant m'installer confortablement sur la terrasse, profitant du soleil de début d'après-midi.

Une heure plus tard, ledit « Sherlock » n'est toujours pas rentré.

Je vais donc prendre une douche.

Et qui dit douche dit grand moment de réflexion !

Je m'interroge énormément à propos de mon mystérieux colocataire, il n'a pas l'air méchant, juste différent… Solitaire….

Je me demande en quelle année est-ce- qu'il est, quel instrument pratique-t-il, d'où vient-il… ?

Mais il y a autre chose qui me dérange. C'est son regard froid, glacial, perçant. On a l'impression qu'il vous transperce d'un simple coup d'œil, comme un poignard. Je dois vous avouer que c'est plutôt effrayant ! Mais d'un autre côté, il a un air mystérieux, et il est vraiment beau, juste beau. Je vous rassure je ne suis pas gay (même si j'ai déjà essayé de faire "des choses" avec un homme), mais je sais reconnaître la beauté, et je peux vous dire que cet homme et vraiment beau. Il doit faire craquer toutes les filles.

Je sors de la douche, mets un peignoir, puis je m'en vais dans ma chambre pour lire un livre.

S'en même m'en rendre compte, je m'endors (encore une fois) après seulement quelques minutes.

Je me réveille environ deux heures plus tard, aux alentours des 18 heures lorsque j'entends le bruit de la douche en marche.

Sherlock a dû finalement rentrer.

J'appréhende un peu le fait de devoir lui parler, j'espère qu'il ne va pas me jeter encore une fois.

Je sors de ma chambre tranquillement, et m'assoie sur le canapé attendant patiemment, mais nerveusement, la venue de mon colocataire. Je remarque qu'il a tout rangé. Il n'y a plus aucun carton dans la pièce, tout a disparu. Il a tout entassé grossièrement dans les étagères, c'est assez désordonné, mais je trouve que ça donne vie à l'appartement, qui encore quelques heures auparavant me semblait si froid et peu accueillant.

Environ un quart d'heure plus tard Sherlock fini par sortir de la salle de bain. Il se dirige vers la table de la cuisine où traîne son téléphone puis va s'asseoir dans le fauteuil en face de moi sans même lever les yeux de son BlackBerry sur lequel il pianote à une vitesse incroyable.

Commençant à être plus ou moins mal à l'aise, je décide d'essayer de lancer la conversation.

Je me racle la gorge et lance :

« Eumh.. bonsoir… Je m'appelle John et .. »

Il me coupe sans même lever les yeux vers moi :

« Je sais vous me l'aviez déjà dit »

« C'était juste si jamais tu avais oublié et tu peux me tutoyer si tu veux »

« Apparemment je n'ai pas le choix » dit-il sur un ton agacé.

J'essaie alors de détendre l'atmosphère :

« Bien sûr que si c'est juste que nous vouvoyer mutuellement serait assez étrange sachant que nous allons être colocataires toute cette année. »

Il marmonne de un presque inaudible :

« A mon plus grand désespoir.. »

Puis continu sans lâcher son écran de téléphone du regard:

« Viens-en au fait »

« Quel fait ? »

Il daigne enfin bien vouloir poser son téléphone et me regarder dans les yeux, ce qui, par ailleurs, n'est finalement pas une si bonne idée.

« Le fait pour lequel tu es venu me parler ! »

« En fait, je .. Je voulais juste me présenter pour que peut-être on puisse apprendre à se connaître un peu mieux.. » dis-je gêné.

Il lève les yeux aux ciel :

« Vas-y, je t'écoute » répondit-il avec un air excédé.

« Donc Comme tu le sais, moi c'est John, j'ai 22 ans et je vais rentrer en troisième année et .. »

Il me coupe une nouvelle fois :

« Et tu fais du piano je sais. »

« Quoi ? »

« Oui tu t'appelles John Watson tu as 22 ans, tu es gaucher, ta sœur a des problèmes d'alcool, et tu as passé tes vacances en Ecosse. » dit-il agacé.

« Mais ..Com.. »

Il m'interrompt encore une fois :

« Comment j'ai su ? »

« Oui »

« Ce serait trop long à expliquer. »

« J'ai tout mon temps. »

Il soupire.

« Ta carte d'identité traînait sur la table donc j'ai lu ton nom et ton âge. J'ai également vu dans la poche gauche de ton manteau dans l'entrée un billet d'avion entre Edimbourg et Londres à la date d'hier, d'où les fameuses vacances. Ton bras gauche est plus musclé que le droit donc tu es gaucher. Et pour le piano, tu as les ongles courts, et entretenus, ce qui est très fréquent chez les pianistes, et j'ai aussi vu dans une des armoires un recueil de Ludovico Einaudi, qui compose exclusivement des œuvres pour piano, donc tu es un pianiste c'est évident ! »

Je reste sans voix…

« Ouaw…. »

Je reste de longues secondes la bouche ouverte, me demandant ce qu'il vient de se passer. Me demandant si ce type (que je n'ai jamais vu de toute ma putain de vie) vient vraiment de me sortir toutes mes infos personnelles en moins de 5 minutes de vie commune.

Puis je me rends compte que mon inactivité devient de plus en plus gênante, surtout que j'ai la bouche grande ouverte et que je fixe mon interlocuteur depuis maintenant un certain temps.

Je finis par retrouver peu à peu mes capacités vocales et voulant briser ce blanc plus qu'embarrassant je lui demande doucement :

« Et toi ? »

« Quoi et moi ? »

« Qui es-tu ? »

Il lève un sourcil puis dit :

« Sherlock Holmes au cas où tu l'as oublié, 18 ans, je rentre en première année et je fais du violon. Sur ce, je vais me coucher, bonne nuit. »

Il part.

Et je lui lance alors « Bonne nuit à toi aussi, à demain alors… »

Juste avant de rentrer dans sa chambre il tourne légèrement la tête vers moi, mais sans me regarder.

Il sourit, un tout petit sourire, puis secoue la tête et rentre dans sa chambre.


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Fin du premier chapitre.

Laissez moi votre avis en bas !

Je ne sais pas quand je posterai la suite car elle n'est pas écrite pour le moment..

Merci d'avoir lu et à bientôt j'espère.