Bonjour tout le monde !
Alors comment allez-vous ? J'espère que vous avez tous passé un très bon été et que vous avez pu profiter du soleil et de la chaleur. Mais comme j'aime le dire, toutes les bonnes choses ont une fin et nous voici donc en Septembre d'attaque pour la rentrée !
Bon, pour ma part je n'ai pas eu de vacances, ce sera pour plus tard sans doute mais je souhaite un bon retour à tout le monde !
Bref, parlons de choses beaucoup plus sérieuses !
Je vous présente aujourd'hui le tout premier chapitre de ma nouvelle fiction que je considère comme étant un risque !
Pourquoi ? Parce que premièrement, cette fiction est la suite d'un OS que j'avais écrit l'année dernière à la même période : Une Simple Signature.
Lorsque j'avais écrit ce OS, je m'étais promisee de ne jamais écrire et surtout poster une suite de peur de gâcher cette courte histoire que je vous avais montré. Seulement plus les mois passaient et plus cette suite prenait une place importante dans ma tête si bien que lorsqu'une revieweuse m'avait demandé si elle pouvait en écrire une, j'ai accepté en lui donnant les informations nécessaires pour que ça puisse coller au OS. Mais n'ayant pas vu l'ombre de cette suite qui devait être un OS, et bien j'ai décidé de m'y coller.
Ensuite, contrairement à ce que j'avais dit au dernier chapitre de ma précédente fiction, j'ai décidé de poster le premier chapitre alors que ma fiction est toujours en cours d'écriture. Je déteste faire ça de peur de perdre l'avance que j'ai prise, mais ce que je déteste le plus est de ne pas respecter les délais que je m'étais imposée. J'ai donc décidé de vous poster ce premier chapitre à mes risques périls.
Je ferai mon possible pour gérer mon écriture et continuer à avoir une avance constante pour ne pas vous laisser en plan.
Il est tout à fait possible de lire Une Simple Signature et cette fiction indépendamment l'une de l'autre, mais vous pouvez considéré le OS comme étant le prologue de ce qui se trouve ci-dessous.
Je vais maintenant vous laisser et vous souhaiter une bonne lecture !
Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling. Seule la trame est de moi.
Résumé : Ils se sont aimés, ils se sont mariés, ils ont eu deux bébés et perdu un bébé. Ils ont pleuré, ils se sont déchirés, ils se sont séparés et ont fini par divorcer. Mais la question que tout le monde se pose est si Drago et Hermione finiront par se réconcilier et de nouveau s'aimer…
Une Séparation
Chapitre 1 : Il a signé
Novembre 2015
Harry n'était pas dans son assiette. Il ne souhaitait qu'une chose, que la journée s'arrête, ou qu'elle n'ait jamais commencé. Il était fatigué, avait mal à la tête et n'arrivait à se concentrer sur les dossiers et les réunions qu'il avait eues depuis le début de la journée. Il aurait tant voulu rester au fond de son lit pour attendre que cette horrible journée passe. Mais il ne pouvait pas le faire. Un, parce qu'il avait des responsabilités et deux parce que ça aurait été cruellement égoïste de sa part de rester au fond de son lit surtout quand on connaissait quelle serait l'issue de cette journée.
Il était quinze heures. Ca faisait une bonne demi-heure que son regard était scotché à la montre qu'il portait au poignet. A chaque minute qui s'écoulait, il ressentait l'angoisse immense de voir la porte de son bureau s'ouvrir pour la voir débarquer dans tous ses états. Harry ne savait pas s'il survirait à ça.
Quinze heures et cinq minutes. On frappa à la porte. Harry sentit son cœur louper un battement. Il se leva et invita la personne à entrer. La porte s'ouvre. Hermione entre. Elle fait un pas à l'intérieur du bureau et referme la porte derrière elle. Harry resta debout derrière son bureau attendant qu'elle prononce un mot. Mais rien ne venait. Hermione se contentait de regarder droit devant elle. Elle ne le fixait pas, elle regard le mur derrière lui. Puis ce qu'il craint le plus se produit. Il vit une larme couler sur la joue d'Hermione. En tant normal il se serait précipiter vers elle pour la prendre dans ses bras, mais le fait qu'Hermione ne bouge pas de sa place le destabilisait. Il avait peur, en faisant un pas vers elle, qu'elle s'écroule au sol.
-Hermione…, osa-t-il à peine prononcer.
Le regard d'Hermione passa du mur à Harry. Ses yeux noisette s'accrochèrent à ceux vert émeraude d'Harry. Il vit une deuxième larme couler et remarqua la main d'Hermione accrochée à la poignée de la porte se mettre à trembler. Il le savait, elle faisait tout pour ne pas craquer.
-Il a dit qu'il m'aime, réussit-elle à dire.
-Quoi ? dit Harry qui ne comprenait pas.
-Il a dit qu'il m'aime, mais que l'amour ne fait pas tout. Et il a signé… Il a signé… Il a signé…
Les tremblements d'Hermione se firent de plus en plus importants alors qu'elle répétait sans cesse « Il a signé ». Harry se réveilla soudainement et se précipita pour la prendre dans ses bras. Hermione lâcha la poignée pour s'y réfugier et éclata littéralement en sanglots.
Ca y est, c'était fait. Ils l'avaient fait tous les deux. Hermione et Drago étaient maintenant officiellement divorcés. Harry n'arrivait pas y croire. Il avait pourtant espéré, depuis ces derniers mois, que les choses finiraient par s'arranger. Mais il s'était totalement bercé d'illusion. Il savait bien sûr qu'il n'était pas le seul, mais il avait cru quelque part, qu'Hermione et Drago se seraient réconciliés.
Hermione et Harry restèrent debout pendant quelques minutes. Il tentait de lui dire des paroles réconfortantes alors que ses sanglots se calmaient peu à peu. Il l'incita ensuite à s'assoir et lui donna un verre d'eau. Hermione était toujours prise de tremblements. Il s'assit à côté d'elle sans un mot.
La porte du bureau s'ouvrit sans qu'on ait pris la peine de frapper. C'était Ron. Il revenait tout juste de mission. Il avait l'intention de dire quelque chose lorsqu'Harry fit un léger signe de tête en direction d'Hermione qui tenait son verre vide. Ron pâlit d'un seul coup et s'agenouilla presque pour se mettre à la taille d'Hermione. Elle pleura de nouveau lorsqu'elle vit le regard attristé que Ron lui adressait. Il la prit à son tour dans ses bras.
-On est là, lui dit-il. Nous, on est là, d'accord ? Tu n'es pas toute seule.
Hermione acquiesça en essuyant ses larmes.
-Merci les garçons.
Hermione se leva, posa le verre sur le bureau d'Harry, prête à quitter le bureau mais s'arrêta net en voyant les deux garçons devant la porte.
-Laissez-moi passer les garçons, dit-elle d'une voix lasse.
-Pour que tu ailles pleurer dans ton bureau ? Hors de question, lui dit Ron.
-Je ne vais pas pleurer dans mon bureau, je vais travailler.
-Le résultat sera le même, dit Harry. Ecoute, reste-là pour la journée puis tu viendras dormir à la maison.
-Non, franchement ce n'est pas la peine. Je n'ai pas envie de ça.
-Hermione, tu ne peux pas rester toute seule et on ne veut pas te laisser toute seule. Si tu ne veux pas te reposer chez Harry ou chez-moi, va chez tes parents. Mais tu ne peux pas rester seule et te plonger dans le travail pour tenter d'oublier quelque chose que tu n'oublieras jamais.
Qu'elle n'oublierait jamais. Il y avait tellement de choses qu'Hermione aurait voulu oublier et qu'elle aurait voulu inexistantes. Ses peines étaient si grandes depuis quelques années qu'elle avait oublié ce qu'était d'être heureuse. C'était la seule chose qu'elle avait oubliée et qu'elle était persuadée de ne plus jamais revivre. Le bonheur ne faisait plus parti de sa vie.
Hermione se posa sur le bureau et sentit de nouveau les larmes menacer de couler. Elle n'allait pas pouvoir s'arrêter, elle le savait. Il fallait pourtant que cela cesse. Elle n'allait tout de même pas quitter le bureau d'Harry en pleure. Elle avait déjà vu les employés du ministère la regarder d'une drôle de manière lorsqu'elle avait quitté cette salle maudite pour rejoindre Harry. Elle ne voulait pas que ça recommence.
Harry fit de nouveau un pas vers elle et lui prit la main.
-Prends quelque jours, d'accord ? Le Département de la Justice ne s'effondrera pas parce que tu n'iras pas travailler pendant une semaine ou deux.
-Je ne prends jamais deux semaines de congés en pleine année, dit-elle en reniflant.
-Il y a un début à tout, répondit Ron en lui faisant un clin d'œil.
On frappa une nouvelle fois à la porte du bureau. Harry lâcha un long et profond soupir avant d'inviter la personne à entrer. C'était un de ses apprentis Aurors qui n'osa pas entrer entièrement dans le bureau lorsqu'il vit Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger, ex épouse Malefoy, dans la même pièce.
-Un problème Perkins ? demanda Harry sans même le regarder.
-Oui monsieur euh… non monsieur ! Voici un rapport rédigé, monsieur.
Le Perkins en question donna un dossier à Harry qui le regarda au-dessus de ses lunettes.
-C'est de vous ? demanda-t-il.
-Oui, monsieur.
-Arrêtez de m'appeler monsieur, voulez-vous ? Harry suffira. dit-il en jetant un œil au rapport.
-Oui, monsieur. Enfin je veux dire… Oui… Harry.
-Merci. Retournez à votre poste.
Perkins ne demanda pas son reste et quitta le bureau prestement.
-Tu lui as fait peur, constata Ron.
-Il faut bien qu'un chef fasse un peu peur, non ?
-S'il savait. Il faut que j'y aille. Hermione tu fais ce qu'on dit d'accord ? Pas de travail pendant quelques jours.
Hermione acquiesça. Ron lui embrassa la joue et quitta le bureau à son tour.
-Tu devrais aller chez tes parents, dit Harry. Etre dans un univers moldu pendant quelques jours te fera sans doute un peu de bien. Tu n'es pas d'accord ?
-Je ne sais pas, tu as sans doute raison, répondit Hermione d'une voix lointaine. Je me sens vidée. Je vais les voir. Je vais y aller.
-Tu veux que je t'accompagne ? lui demanda Harry.
-Non, ça ira. Je… je vais d'abord leur téléphoner et… Je vais aussi envoyer une lettre à Helena. Je lui avais promis que je le ferai et… et je vais rentrer à la maison. Je vais faire mon sac et aller chez mes parents.
-Hermione, si ça ne va vraiment pas, tu m'envoies un hibou ou tu m'appelles, peu importe l'heure. D'accord ?
-D'accord.
Harry la prit une nouvelle fois dans ses bras et la laissa partir le cœur assez lourd. Il savait qu'elle ne tarderait pas à se remettre à pleurer.
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Les larmes s'étaient remises à couler dès qu'elle avait quitté le bureau d'Harry. Elle avait de nouveau remarqué les nombreux regards qui se posaient sur elle. Ses yeux étaient tellement embués qu'elle avait été dans l'incapacité de dire ce qui se reflétait dans le regard de ces personnes à ce moment-là. Etaient-ils au courant qu'elle venait tout juste de divorcer officiellement ? Sans doute oui. Sa séparation avec Drago n'était pas passée sous silence, bien au contraire. Leur histoire avait fait la une de la Gazette. Toute leur histoire avait d'ailleurs fait la une de ce journal. De leur premier flirt en passant par la naissance d'Helena, de leur mariage, de la naissance de Callum… et bien d'autres événements.
Hermione hoqueta une seconde fois et se précipita dans les premières toilettes qu'elle trouva. Elle se regarda dans le miroir. Elle était pâle, très pâle. Ses tâches de rousseurs, ressortaient plus qu'à l'ordinaire, ses cheveux étaient dans un état lamentable et ses yeux étaient cernés et rougis par les larmes. Elle se passa un peu d'eau sur le visage et sursauta lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. C'était une employée du ministère. Elle la regarda une fraction de seconde et s'enferma dans un cabinet. Hermione se regarda à nouveau dans le miroir. Elle avait un instant pensé que c'était lui. Drago. Qu'il venait pour lui dire qu'il avait fait une erreur.
« Pardonne-moi »
Qu'il n'aurait jamais dû signer.
« Pardonne-moi »
Parce qu'il l'aimait de toute son âme.
« Je t'aime, mais l'amour ne fait pas tout. »
Bien sûr que oui ! L'amour pouvait tout faire ! L'amour pouvait surmonter les peines, réconcilier les individus, produire de la joie, arrêter des guerres ! Mais pour eux, Hermione Granger et Drago Malefoy, l'amour avaient toujours été une source de conflit qu'ils avaient su surmonter jusqu'à cette date : le Mercredi 13 Mars 2013.
Hermione ferma les yeux tout en reniflant légèrement. Elle entendit l'employée tirer la chasse d'eau, sortir du cabinet pour aller se laver les mains. Elle sursauta une nouvelle fois lorsqu'elle sentit une main inconnue sur la sienne. Elle ouvrit les yeux pour voir cette jeune sorcière au regard inquiet. Hermione ne savait pas qui c'était mais devinait qu'elle ne devait pas avoir plus de 25 ans.
-Est-ce que tout va bien, Mrs Malefoy ?
Mrs Malefoy ? Ca devait bien faire une heure qu'elle n'était plus Mrs Malefoy. Elle avait signé elle aussi. Elle n'aurait pas dû. Elle aurait dû faire un effort, résister un peu plus. Ca lui aurait permis de rester Mrs Malefoy encore un peu plus longtemps. Il n'y avait plus de Mrs Malefoy à présent. Il n'y avait que Miss Granger… Mrs Granger ? Ms Granger ? Elle ne savait pas. On n'était plus une demoiselle passée un certain âge, même sans avoir été mariée. Est-ce qu'à tout juste trente-six ans, Hermione redevenait une demoiselle ? Elle ne voulait pas y penser.
-Oui, ça va merci, répondit-elle d'une voix frêle.
-Vous êtes sûre ? Je peux prévenir quelqu'un si vous voulez. Vous avez l'air… en pleine détresse.
-Non, ça ira, c'est très gentil à vous. Merci. Au revoir.
Hermione lui tourna le dos et quitta les toilettes. Elle se dirigea droit vers l'espace de tranplanage et quitta son lieu de travail pour son domicile. Elle réalisa que le silence qu'elle subissait dans cette maison depuis plusieurs semaines était peut-être bien pire que les regards au ministère. Il fallait qu'elle fasse vite, elle ne voulait pas rester une seconde de plus chez-elle.
Hermione adorait faire sa valise en temps normal. C'était pour elle une manière de faire l'inventaire de ses affaires, de redécouvrir certains vêtements qu'elle pensait avoir perdu, être trop petits ou absolument immondes. Elle se souvenait de Drago qui la regardait faire un défilé avant de savoir si ce qu'elle portait pouvait aller dans sa valise pour l'été. Elle se rappelait d'Helena et de Callum bébés, qui enlevaient tout ce qu'elle mettait dans la valise simplement pour l'embêter. Drago était souvent de mèche avec eux parce que « Maman a beaucoup trop de vêtements. Il faut l'aider à faire le tri. »
Mais là c'était totalement différent. Pas de Drago, pas d'Helena, pas de Callum. Seulement elle et son envie de réconfort. Hermione ouvrit son placard, prit un sac, sortit sa baguette et y mit un maximum de vêtement avant de le fermer. Elle n'oublia pas d'y mettre du parchemin pour écrire à Helena et quitta la maison dans la seconde.
Hermione remercia l'existence du transplanage. Elle tourna sur elle-même et disparut dans un craquement sonore pour se retrouver sous le perron de la maison de son enfance. Il n'y avait personne dans les rues et elle doutait fortement que ses parents soient déjà présents. Leur cabinet ne fermerait pas avant dix-huit heures. Elle sortit les clés qu'elle possédait depuis ses onze ans et entra dans la maison. Hermione se sentit soudainement apaisée. Elle se retrouvait dans un cocon, un endroit sûr où elle pleurerait à sa guise.
Hermione resta immobile quelques instants avant de se rappeler qu'elle avait quelque chose d'important à faire. Elle posa ses affaires sortit le parchemin, préféra le stylo à bille à la plume et commença à écrire à sa fille. Elle ne savait pas quoi dire, comment le formuler. Une simple phrase aurait pourtant été facile « Papa et moi sommes officiellement divorcés » Mais Helena avait onze ans et avait besoin d'être rassurée. Elle avait besoin qu'on lui dise qu'elle était aimée. Que sa mère l'aimait, que son père l'aimait et que leur amour pour elle ne changerait absolument rien, alors que c'était faux. Tout avait changé. Hermione ne savait pas si sa lettre était bien écrite. Elle espérait seulement qu'Helena ne la détesterait pas pour le dénouement de cette journée.
Se sentant soudainement très fatiguée, elle décida de monter dans la chambre de son enfance et de s'allonger pour quelques minutes. Juste le temps que ses parents reviennent de leur travail. Elle avait besoin de fermer les yeux pour oublier ce qui venait de se passer. Elle avait besoin de s'évader, de rêver…
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Helena,
J'aurais tellement voulu t'écrire pour t'annoncer une bonne nouvelle, t'annoncer que ce que nous avons traversé ces deux dernières années étaient maintenant derrière nous et que tout allait maintenant rentrer dans l'ordre. Mais ce serait te mentir, ma chérie.
Ton père et moi nous sommes retrouvés avec Maître Higgins pour signer les papiers du divorce. Les choses sont donc maintenant officielles pour nous. Nous ne sommes plus mariés.
Je veux que tu saches que ça ne changera rien pour toi, ma puce. Sache que ton père et moi t'aimons de tout notre cœur et que ça ne changera jamais. Le seul bien-être qui nous importe le plus au monde est le tien et tu ne dois jamais en douter. J'aimerais tellement pouvoir te serrer dans mes bras pour te consoler et sécher tes larmes.
Je m'en veux terriblement de ce que tu traverses actuellement, mais je sais que tu es forte et que tu surmonteras cette épreuve comme tu as déjà su le faire auparavant. Je ne te demanderai qu'une chose, n'agis pas ce que ton père et moi aurions tendance à le faire, ne t'isole pas. Reste avec tes amis et ta famille qui se trouvent à Poudlard, et qui sont prêts à te remonter le moral.
N'oublie pas que ce n'est pas parce que ton père et moi ne sommes plus ensemble que nous ne t'aimons plus. Tu es toute notre vie à chacun.
Je t'aime.
Maman
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Hermione se réveilla en sursaut.
Toujours ce même cauchemar où elle retrouvait seule dans un couloir de Sainte-Mangouste. Elle avançait sans trop savoir où aller jusqu'à se retrouver face à son fils, Callum âgé de sept ans, qui lui demandait de venir le chercher parce qu'il avait peur. Hermione courrait alors dans ce couloir pour récupérer son fils, mais au moment où elle tendait sa main vers lui, prête à le toucher, Callum disparaissait. Hermione l'appelait, hurlait son nom, mais il ne réapparaissait pas. Elle tournait alors la tête pour voir Helena pleurer dans le bras de Drago qui pleurait aussi. Arrivait alors devant eux un lit avec un corps recouvert d'un drap blanc. Deux mains d'homme se posèrent sur ses épaules et elle entendit une voix familière lui dire : « Je suis désolé. Je n'ai rien pu faire. »
Et Hermione se réveillait. En pleure. Encore et toujours.
Elle se demandait qui pouvait bien être chez-elle en train de cuisiner lorsqu'elle réalisa qu'elle était chez ses parents. Sans doute étaient-ils en train de préparer le dîner… ou le petit-déjeuner, songea-t-elle en regardant sa montre. Il était neuf heures du matin. Hermione avait dormi près de deux tiers d'une journée ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps.
Hermione appréhendait sa sortie de la chambre. Elle imaginait déjà le regard peiné de ses parents, sa mère la serrer des bras quitte à l'étouffer et son père la regarder avec toute la tristesse du monde pour ensuite se mettre d'accord pour la gaver comme une oie, comme si le remède à toutes les peines étaient la nourriture. On avait beau dire que Molly Weasley était une mère poule dans l'âme mais le sienne, Jean Granger, n'était pas mieux.
Elle sortit de la chambre le plus silencieusement possible et emprunta les escaliers avant de se rendre dans le salon où la télévision était allumée sur la chaîne d'information en continue. Elle entendait du bruit dans la cuisine et cette forte odeur de saucisse grillée qui lui agressait presque les narines. Jean leva le regard vers sa fille et donna un léger coup de coude à son mari pour qu'il arrête ce qu'il était en train de faire : mettre les couverts. Jean laissa ce qu'elle faisait, serra sa fille dans ses bras et lui donna un baiser sur le front.
-Comment te sens-tu ma chérie ? lui demanda-t-elle.
-Je suis fatiguée, répondit Hermione.
-Tu aurais dû rester coucher. On t'aurait donné ton petit-déjeuner au lit.
-Ca va papa, mais je n'ai pas très faim.
Hermione quitta la cuisine pour se mettre dans le canapé du salon avec la télécommande dans la main sans pour autant changer de chaîne.
-Il faut que tu manges chérie ou que tu boives au moins quelque chose. Tu veux du café ? Un thé ? Non, je sais, un chocolat chaud avec de la cannelle. Ca te dit mon petit écureuil ?
Le père d'Hermione avait ce pouvoir de l'infantiliser qui avait parfois tendance à l'insupporter. Mais dans son état d'esprit actuel, elle se laissa faire et acquiesça. Jean s'assit à côté de sa fille et la laissa poser sa tête sur son épaule.
-Vous ne travaillez pas aujourd'hui ? demanda Hermione en zappant.
-On a décidé de fermer le cabinet pour la journée. On voulait rester avec toi. Harry nous a dit que tu avais pris ta semaine.
-Ma semaine ? dit-elle en se redressant. Je n'ai pas pris ma semaine, j'ai… je n'ai même pas poser ma journée d'aujourd'hui, réalisa-t-elle soudainement. Il faut… il faut que j'aille écrire une lettre !
-Non chérie, ce n'est pas la peine, fit Jean en retenant sa fille. Harry s'en est chargé pour toi. Tout ce que tu as à faire, c'est te reposer. Tiens.
Hermione prit la tasse que son père lui donnait et en but une gorgée. Son père était le seul à savoir faire un chocolat chaud dans les règles de l'art. Elle se souvenait de Drago qui avait tenté de lui en faire à plusieurs reprises lorsqu'elle était enceinte d'Helena, parce qu'elle ne buvait que ça. Son chocolat était tellement amer que ça lui avait provoqué des crises de larmes. Hermione paierait tellement cher pour que Drago lui refasse ce chocolat amer et imbuvable dont il avait le secret.
-Oh non. Ne pleure pas. Chut… Ca va aller, lui dit sa mère.
-J'ai l'impression justement que ça n'ira jamais. Que ça ne fait qu'empirer de jour en jour, que ça ne s'arrêtera jamais.
-Ca s'arrêtera forcément.
-Non, dit-elle. Ca ne s'arrêtera pas. Parce que pour ça s'arrête, il faudrait ne plus l'aimer. Et c'est impossible.
Jean et Henry se regardèrent. Ils pourraient dire ce qu'ils voudraient pour réconcilier leur fille, ils étaient mariés, s'aimaient et n'avaient pas traversé des épreuves aussi durs qu'Hermione et Drago, du moins c'était à une échelle différente. Il ne pouvait donc pas se leurrer, la tâche allait être longue avant qu'Hermione puisse sortir la tête hors de l'eau.
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Helena,
Peut-être as-tu déjà reçu une lettre de ta mère pour t'annoncer la nouvelle de notre séparation officielle. Je sais ce que tu penses. Tu penses que je suis égoïste, que je ne t'aime pas et que je déteste ta maman. Mais tout ça est faux. Je le maintiens encore une fois, j'ai fait ça parce que tu es ma fille, que je t'aime et que tu n'avais pas à subir tout ce que ta mère et moi t'avons fait vivre ces deux dernières années. La séparation était la seule solution pour que nous arrêtions de nous déchirer et j'espère un jour que tu le comprendras. Il faut que tu saches que notre divorce n'effacera jamais tout ce que nous avons vécu et construit ensemble.
Peut-être liras-tu cette lettre, peut-être la jetteras-tu directement au feu en reconnaissant mon écriture, mais si tu as finalement décidé de lire ces lignes, j'espère de tout mon cœur que tu finiras par me pardonner. Et lorsque ce sera fait, je serais là, à t'attendre.
Papa qui t'aime.
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Voilà ! C'était le premier chapitre de ma nouvelle fiction.
Alors je sais que ce n'est pas très joyeux et qu'un Drago et une Hermione qui sont séparés dès le premier chapitre ne donne pas vraiment envie, mais ça reste dans la continuité du OS dont je vous ai parlé plus haut. On est principalement centré sur Hermione dans ce chapitre mais Drago ne va pas tarder à faire son apparition, de même qu'Helena.
Dites-moi ce que vous en avez pensé. Bien - Pas bien - Mauvais - Nul à chier - A mettre aux oubliettes, et surtout pourquoi.
Je posterai le second chapitre samedi prochain.
Bon weekend et bonne rentrée à vous.
Gouline971