Le voici! Comme promis, le chapitre dédié à la personne ayant posté le 100ème commentaire, en l'occurrence : Krokmou-emma. Ce chapitre n'a rien à voir avec le reste de la fic, il est complètement à part. J'espère qu'il correspond à ce qui a été demandé. Bonne lecture!
La matinée est tout ce qu'il y a de plus normal à la Rive des Dragons. Les jumeaux sont occupés avec leur fosse, ne martyrisant personne d'autre que quelques animaux, Varek est dans sa phase détente matinale, Rustik soulève des rochers sans véritable raison, même si Crochefer apprécie d'en ajouter toujours plus, jusqu'à ce que son dresseur tombe au sol et Astrid est... quelque part, sans doute. Harold, voyant qu'ils sont tous bien occupés, monte en selle. Krokmou s'élance dans les airs, heureux de se dégourdir les ailes. Les deux amis répètent leurs figures habituelles et finissent leur vol du matin avec une poussée de vitesse. Ils font le tour de l'île si vite que tout se mélange sous leurs yeux. Ils sont presque de retour à la Rive quand Harold aperçoit Tempête sur une plage. Tapotant le côté de la tête de Krokmou, il indique au dragon qu'il souhaite descendre. Son ami, voyant le dragon vipère, accepte avec joie et plonge doucement pour rejoindre le sol. Quand ils se posent, Harold détache sa prothèse et laisse Krokmou aller jouer avec Tempête, les deux dragons sautant joyeusement dans l'eau en se lançant un vieux tronc d'arbre. Harold les regarde faire quelques instants puis inspecte la plage à la recherche d'Astrid. Il la localise assez loin, près de gros rochers qui forment une crique abritée. Elle est assise, le dos tourné, et tient une ligne à la main. Harold se dirige vers son amie qui ne tarde pas à l'apercevoir à son tour. Un grand sourire éclaire le visage de la jeune viking tandis qu'Harold s'assoit près d'elle.
- Alors, ça mord?
- Non, à croire que les poissons ont décidés de faire la grasse matinée.
- Ou tout simplement, ils ne s'aventurent jamais par ici.
- Quoi? demande Astrid.
- Tu vois cette algue qui s'accroche aux rochers, là?
- Oui.
- Elle est mortelle pour les poissons. Tu n'en trouveras jamais dans des endroits où se trouve cette algue.
- C'est pas vrai! J'ai perdu toute ma matinée! Et comment tu sais ça, toi?
- Je sais un peu tout sur presque tout.
- Ce n'est pas une réponse.
- Si.
- Non.
- Si. Tu as posé une question, j'ai répondu. Donc c'est une réponse. Tu n'en as juste pas saisi tout le sens.
- Oh, alors je t'en prie, éclaire-moi.
- Je suis un touche à tout. Je m'intéresse à divers sujets et je fais en sorte d'en connaître les bases. Ou plus si le sujet me passionne.
- En gros, si j'ai une question sur quoi que ce soit, c'est toi que je dois venir voir.
- Euh, non, quand même pas. Tu auras plus de chance avec Varek, il sait beaucoup de choses, lui aussi.
- Oh, je t'en prie! Varek sait beaucoup de choses sur les dragons, mais à côté de ça, il est presque aussi ignare que Rustik. Et puis je ne suis pas assez patiente pour l'écouter parler pendant des heures.
- Tu n'es pas très sympa, Varek sait vraiment beaucoup de choses, et pas que sur les dragons. Et si tu ne veux pas l'écouter, alors ce n'est pas la peine de me demander. Je ne parle peut-être pas pendant des heures mais je suis facilement distrait et je passe d'un sujet à l'autre.
- Hum, je préfère quand même t'écouter, tu es bien plus intéressant.
- Oh, euh, merci.
Un petit moment de silence s'installe entre les deux jeunes avant qu'Harold ne prenne une grande inspiration.
- Astrid, je peux te demander quelques chose?
- Bien sûr.
- Tu... Est-ce que tu es... Non, attends, tu as...
- Harold, calme-toi.
- Pardon. Je recommence : je... Tu peux me dire ce que tu penses de nous?
- De nous?
- Toi, et moi. Tu nous vois comment?
- Amis, je pense.
- Amis. Bien, c'est très bien. C'est parfait. Amis, c'est excellent.
- Pourquoi cette question? Tu ne penses pas que nous sommes amis? Tu crois toujours que je suis jalouse ou furieuse contre toi?
- Non! Non, non, pas du tout!
- Alors pourquoi?
- Je... Toi et les autres, j'apprécie de vous avoir en tant qu'amis. Nous avons passés presque toute notre vie à nous éviter ou nous disputer, même si c'est toujours moi qui prenait les coups. Mais maintenant, nous sommes tous amis, et ça dure depuis déjà deux ans. J'ai... J'aime beaucoup cette situation.
- Tu m'as demandé ça pour savoir si je pensais la même chose? questionne Astrid.
- Oui, et non.
- Je ne comprends pas.
- Tu vas rire, mais moi non plus je ne comprends pas vraiment.
- Alors essaie d'expliquer.
- Tu sais que je t'ai toujours aimé? Bien avant la Mort Rouge et tout le reste?
- Oui, mais je...
- Quand toi et les autres êtes devenus mes amis, ça a été magique. Pendant un bon moment, je ne voulais rien de plus. Je pouvais passer du temps avec vous et apprécier ça. Mais tu as toujours été différente. Autant j'aime être avec les autres, autant je me trouve à vouloir passer du temps juste avec toi. Je tiens énormément à toi en tant qu'amie, et je sais que tu me vois de la même façon. Mais j'aimerais avoir plus que de la simple amitié.
Les paroles précipitées d'Harold, plus sa tête baissée, rendent le discours un peu dur à comprendre mais Astrid semble en comprend le sens général. Quand elle ne dit rien, Harold relève la tête, incertain.
- Je ne veux pas t'embarrasser ou t'énerver, dit Harold. Je veux juste que mes sentiments à ton égard soient clairs. Si tu ne veux rien de plus, je comprends et je ne t'en parlerais plus, mais...
- En gros, tu me demandes si je veux bien être ta petite-amie? coupe Astrid.
- Oui.
- Tu dois me donner des raisons. Rustik me demande la même chose depuis des années. Dis-moi pourquoi je te choisirais toi et pas lui.
- Parce que lui ne t'aime pas.
- Quoi?
- Il... Il te voit comme un simple trophée. Tu es la fille la plus belle et la plus intelligente de notre génération, tu es une combattante douée et forte, tu n'as peur de rien, tu viens d'un clan de renommé. Pour Rustik, qui pense être le meilleur, tu dois absolument être avec lui, pour montrer que non seulement il surpasse tout, mais il détient aussi tout ce qui a de la valeur.
- Et toi?
- Moi, je... Je te vois comme une fille forte avec un caractère bien à elle. Tu es têtue, impatiente, facilement colérique. Tu as des défauts, ça c'est sûr. Mais à côté de ça, tu es aussi une guerrière courageuse. Tu es loyale, tu ne recules pas devant le danger, tu sais comment former un plan et mener un combat. Tu es aussi une fille douce, qui peut passer des heures à polir les écailles de son dragon juste pour être sûre qu'aucune ne soit trop sèche. Tu essaies toujours d'aider quand quelqu'un en a besoin et tu peux te montrer très gentille. Tu donnes aussi de très bons discours d'encouragement et tu peux te montrer très sérieuse. Tu es bonne amie pour tous. Et je dois avouer que comme Rustik, j'apprécie aussi ton apparence. Tu es belle, magnifique même. Tes yeux sont comme l'océan quand le soleil s'y reflète. Tes cheveux brillent comme de l'or. Tu as un physique aussi mince et élancé que le mien mais tu possèdes une grande force, résultat de ta persévérance dans l'entraînement. Pour finir, tu es une excellente dresseuse de dragons.
- Je vois. Ça fait pas mal de choses, pas forcément flatteuses.
- Je sais que tu n'aimes pas les hypocrites. Tu veux toujours la vérité, même si elle est dure à entendre.
- Mais tu es le seul à être vraiment honnête avec moi. Tu te rappelles quand j'ai fait du yaknog? Même toi tu m'as dis que c'était bon, avant de me prendre à part quelques jours plus tard pour me dire que c'était infect.
- Oui, je m'en rappelle. Mes côtes aussi s'en souviennent très bien.
- Hum, oui, je n'aurais pas dû te frapper pour m'avoir dit la vérité.
- Bah, j'ai l'habitude.
- Et malgré cette tendance à frapper, tu veux toujours de moi?
- Pourquoi je ne voudrais pas de toi? réplique Harold. En fait, je m'inquiète plus du fait que tu ne me veuilles pas. Je n'ai pas grand-chose à t'apporter.
- Et voilà, j'en étais sûre.
- De quoi?
- De toi! Tu ne réalises même pas ta propre valeur! Tu as changé toute notre tribu, voire même le reste du monde, tu apportes tellement de changements que nous en avons parfois la tête qui tourne. Mais tu reste naïf à ce que tu fais. Tu ne te rends pas compte de la chance que nous avons de t'avoir avec nous. Et c'est un véritable honneur d'être ton amie. Et c'est vrai que mes sentiments pour toi sont un peu plus forts que celui d'une simple amie.
- Alors, ça veut dire que tu veux bien être ma petite-amie?
- Oui.
- Et éventuellement fiancée, puis épouse?
- Oui, bien que nous ayons encore du temps avant d'en arriver là.
- Effectivement, mais je veux mettre les choses au clair. Mais puisque tu es maintenant ma petite-amie, je peux enfin faire ça.
Harold saisit Astrid par les épaules et l'attire à lui pour l'embrasser avec une passion nourrie de plusieurs années. Astrid, un instant surprise, se laisse faire volontiers et ne cherche pas à briser le baiser. Finalement, Harold y met fin mais garde Astrid dans ses bras, la serrant contre lui.
- Tu sais que nous nous sommes déjà embrassés à plusieurs reprises? demande Astrid.
- Oui, mais c'était toujours toi qui initiait. Cette fois, c'est moi qui suis passé à l'action. Oh, et j'ai oublié que te dire un truc.
- Quoi?
- Je t'aime.
- Idiot, moi aussi je t'aime.
- Je sais. Mais maintenant, c'est officiel, et je pourrais te le dire quand je veux. Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
J'ai beaucoup apprécié vos commentaires sur le dernier chapitre, merci beaucoup à vous tous. N'oubliez pas d'aller faire un tour sur mon profil pour voter pour la fic que vous voulez avoir après Les 5 légendes. C'est du Dragons, ça c'est sûr, mais c'est à vous de décider laquelle vous voulez parmi les 4 propositions. Je les ferais toutes, reste à savoir laquelle sortira en première, et c'est à vous de décider ça.
Voilà, cette fic est maintenant officiellement terminée. Suite à quelques nouvelles reçus dans la journée, j'ai décidé d'accélérer les choses et donc le premier chapitre de ma prochaine fic sortira la semaine prochaine, le mercredi. À bientôt!