[Tous les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer]

Hello les lecteurs (au cas où, sait-on jamais) pour celles qui me connaissent, je suis de retour avec une nouvelle histoire. Après un an de pause forcée, j'ai fini par finir cette histoire (fini de finir xD)

Cette histoire est donc terminée donc l'écriture ne pourra pas dépendre de l'absence de reviews puisque tout est écrit. Cependant, les reviews, c'est le bien alors j'en voudrais plein. Dans la mesure du possible. Après tout, c'est mon seul salaire et vraiment, cette histoire m'a vraiment cassée la tête alors ça me ferait vraiment plaisir. Mais promis, je ne vous ferais pas de chantage. Et je réponds à toutes les reviews. En plus, vous pourrez influer sur l'histoire parce que ça m'est déjà arrivée de rajouter des paragraphes voir un chapitre entier grâce aux reviews dans mes histoires précédentes.

Le personnage principal est une OC à laquelle on s'attache facilement.

Sur ce, je vous laisse à votre lecture en espérant que ça vous plaise.

Ooo

Prologue

Parfois, j'aimerais juste m'enfuir, loin d'ici, loin de mes parents, loin de tout.

Et si tout le monde disparaissait ? Tout le monde sauf moi. Est-ce que ce serait si terrible ? Est-ce qu'y penser faisait de moi une sorte de monstre ?

« Carlie ? À quoi penses-tu, encore ?

Ma mère avait cesser de balayer et me fixait de ses yeux verts perçants. Je me repositionnai confortablement sur la chaise.

« À rien, lui répondis-je.

« On ne peut pas penser à rien. À quoi pensais-tu ?

J'avais le droit à cette question pratiquement tous les jours et même plusieurs fois dans la journée. Ma mère était du genre excessive et aimait tout contrôler, du moins, tout ce qui me concernait. Elle donnait son avis sur tout et n'importe quoi et malheur à moi si j'allais contre son avis. Alors ne pas pouvoir contrôler mes pensées, à fortiori ne pas savoir à quoi je pensais, lui était pénible.

« Je ne pense pas, fis-je.

« Si tu ne penses pas, c'est que tu rêves.

Oui, je rêvais, je rêvais d'un autre monde, loin de celui-ci.

« Pourquoi tu ne me réponds pas ? Fulmina-t-elle.

Je baissai les yeux sur mon cahier. Le silence était ma meilleure arme contre ma mère et contre le monde entier.

« À force de te perdre dans ton monde, tu finiras par devenir folle.

Je relevai mes yeux vers elle. Ma mère était vraiment belle, elle avait fait couper ses cheveux auburn très courts il y a peu, j'aimais beaucoup ses cheveux longs mais sa nouvelle coupe lui allait bien quand même. Mes parents m'avaient eu jeune, mon père avait 17 ans et ma mère en avait 15, à l'époque. Maintenant, ils avaient respectivement 33 et 31 ans.

« Fais tes devoirs avant que ton père n'arrive.

Je me remis au travail pendant que ma mère s'activait avec son balai.

Je n'étais pas une mauvaise élève mais je n'étais pas très douée non plus. Je n'écoutais pas vraiment en cours, j'étais souvent partie quelque-part, ailleurs, dans mon monde.

On avait tous un endroit où l'on se sentait bien et en sécurité, sa chambre, un endroit paisible ou autre... moi c'était mon monde qui me faisait cet effet.

« Carlie ! Tu es encore en train de rêver. Tu sais ce qui arrivera si tu traînes.

Une fois mes devoirs faits, je rangeai mes affaires dans mon sac et mis la table pendant que ma mère préparait le dîner.

Mon père rentra sur les coups de 19h. Il avait la peau mâte, les cheveux et les yeux noirs. Il travaillait dans le bâtiment, un métier éprouvant, ce qui expliquait sûrement qu'il était facilement irritable. La journée avait dû être particulièrement difficile pour lui, ses yeux étaient humides et fatigués.

« Salut les filles.

« Bonsoir, papa, le saluai-je.

« Bonsoir chéri, dit ma mère en l'enlaçant. Bon sang, tu es brûlant !

« Ouais, je dois couver quelque-chose, j'ai eu chaud toute la journée, je crois que je vais m'allonger.

Ma mère accompagna mon père dans leur chambre, je décidai d'aller surveiller le rôti dans le four.

« Carlie, prépare ton assiette, je vais veiller sur ton père, je mangerai plus tard, me dit ma mère de l'entrée de la cuisine alors que je sortais le rôti du four.

Je hochai la tête.

Après avoir mangé, je fis la vaisselle et mis le reste du plat de côté pour mes parents. Je pris mon pyjama et allai dans la salle de bain. Je pris une douche brûlante tout en me frictionnant de mon shampoing parfum chocolat et mon gel douche à la cannelle.

En sortant, je me regardai dans le miroir tout en séchant mes cheveux qui reprenaient petit à petit leurs légères ondulations. J'adorai mes cheveux, ils étaient noirs mais sous le soleil, on pouvait y voir des reflets mauves, je remis ma mèche en place. J'avais les yeux noirs de mon père, à mon grand désespoir, j'aurais aimé avoir les yeux verts de maman. Ma peau halée était un mixe entre la blancheur de maman et le teint mâte de papa, comme si j'avais passé ma journée à bronzer à la plage.

J'en profitai pour examiner les bleus que j'avais, celui que j'avais sur mon flanc gauche, au niveau des côtes était encore bien visible, ceux sur mes bras commençaient à disparaître, dans quelques jours, je pourrais porter des tee-shirts à manches courtes.

Je mis mon pyjama et filai au lit.

Le lendemain matin, je sus que mon père n'était pas allé travailler, je pouvais entendre ses gémissements de douleur depuis le couloir, il devait vraiment être au plus mal. J'entrai dans la cuisine, et découvris mon bol de chocolat chaud, deux tartines beurrées et mon verre de jus d'orange servis comme d'habitude mais ma mère n'était pas là cette fois. Elle devait encore être en train de veiller sur mon père.

Une fois mon ventre rempli, j'allai me laver les dents, faire un brin de toilette et retournai dans ma chambre. Visiblement, ma mère avait quand même pris le temps de choisir mes vêtements de la journée. Je n'aimais pas ça, j'avais presque 17 ans, je pouvais choisir moi-même mes vêtements, j'avais tenté de protester, une fois, mais j'avais compris qu'il valait mieux faire avec.

Je pris mon sac de cours que j'accrochai à mon épaule et partis au lycée. Je faisais chaque jour de semaine, les 20 minutes qui séparaient la maison du lycée à pied.

Avant, je faisais le parcours la tête ailleurs mais depuis quelques temps, j'étais persuadée d'être suivie. Quelques fois, j'entendais des pas derrière moi mais quand je me retournai, il n'y avait jamais personne. Pendant un temps, je pensai que c'était mon imagination ou que je devenais folle, comme ma mère le prévoyait. Seulement, une fois, je l'avais vu. Dans un reflet du miroir qui couvrait une partie du mur de la banque, il portait des habits débrayés, déchirés, je l'avais trouvé très pâle mais ce qui m'avait fait frissonner, c'étaient ses yeux. Ils étaient sombres mais j'avais vu des reflets rouges, j'en étais persuadée. Je m'étais retournée et encore une fois, il avait disparu.

Peut-être que je m'engouffrai dans la folie, après tout.

Lorsque je rentrai le soir, ma mère était là, elle avait dû rester à la maison. Elle versait de l'eau dans un verre qui contenait des glaçons.

« Ça a été les cours ? Me demanda-t-elle.

Je haussai les épaules, elle soupira.

« Demain, tu n'iras pas en cours, ton père va mal, le médecin est venu, il ne sait pas ce qu'il a mais c'est plutôt violent. Je ne peux pas rater une journée de plus au boulot. Mon patron va me tuer.

J'acquiesçai. Ma mère était secrétaire dans un cabinet d'avocat et son patron n'était pas ce qu'on appelait quelqu'un de conciliant.

Comme toutes mes soirées après les cours, ma soirée se résumait aux devoirs, repas et douche.

Le lendemain, je fis ma petite routine du matin comme si j'allais en cours mais quand l'heure de partir arriva, je restai à la maison. Celui qui me suivrait penserait-il que j'étais malade ? J'espérais qu'il allait vite se lasser de ce petit jeu parce qu'il me faisait vraiment flipper.

Ma mère partit au travail en me laissant quelques recommandations. Il fallait que je donne un verre d'eau glacée à mon père très souvent ainsi que des médicaments contre la fièvre. Ce que je fis pratiquement toute la journée. Mon père était vraiment en mauvais état, j'avais mal pour lui. Il transpirait et roulait dans son lit pour calmer la douleur. Il cria plusieurs fois.

Je lui ramenai un énième verre d'eau mais avant d'entrer dans la chambre, j'entendis un énorme fracas. En entrant, je remarquai que la table de chevet avait été renversée et tout ce qui se trouvait dessus était étalé au sol. Mon père s'était assis et avait sa tête entre ses mains. Je fis le tour du lit pour poser le verre sur l'autre table de chevet. Il essuya les gouttes de transpiration de son front d'un geste rageur et me fixa furieusement.

« Qu'est-ce que tu m'as fait ? Gronda-t-il.

Je le regardai sans comprendre.

« Moi ? Rien, j'ai rien fait, dis-je alors qu'une panique bien connue s'immisçait dans ma poitrine.

Je remarquai que j'avais arrêté de respirer, je repris ma respiration, aussi calmement que je le pouvais. Il se leva, de son côté du lit et en fit le tour. Je reculai dans le coin, anticipant les coups.

« C'est toi qui a fait ça !

Je secouai la tête négativement.

« Alors pourquoi les médicaments n'agissent pas ? Hurla-t-il. Tu essayes de m'empoisonner ?

Je secouai la tête négativement, mes larmes coulèrent sans que je n'y puisse rien.

« Tu essayes de me tuer ?! Cria-t-il.

« Tu n'es rien, cracha-t-il. Tu entends ? Rien du tout !

Il se jeta sur moi, je fermai les yeux. Une douleur lancinante me prit, alors que des grognements me parvenaient. Je me pliai en deux sous la douleur et mis mes mains sur mon ventre pour la calmer mais du liquide épais et chaud s'étalait sur mes doigts.

J'ouvris les yeux et ce que je vis d'abord, c'était un monstre. Un énorme monstre noir parsemé de brun qui me grognait dessus en me montrant les dents. Je haletai alors que la panique se fit plus forte. Mon père était devenu un monstre. Je voulais crier mais la peur m'empêchait de le faire. La porte de la chambre s'ouvrit à la volée, attirant l'attention du loup.

« Oh mon dieu ! Fit ma mère horrifiée.

Elle sauta sur le lit et se mit entre le loup et moi, elle me poussa contre le lit et fit face au loup.

« Carlie, sauve-toi ! Où est ton père ? Va le rejoindre.

Sa voix tremblait sous la panique. Je descendis de l'autre côté du lit et me plaquai contre le mur.

« Carlie, sauve-toi ! Hurla-t-elle.

Mais je ne pouvais pas, mon père allait tuer ma mère. Le loup détourna son regard de ma mère pour le fixer sur moi mais ma mère, comprenant qu'il allait s'en prendre à moi, à nouveau, lui lança sa lampe de chevet sur la gueule.

« Maman! Criai-je alors qu'il se jetait sur elle.

Il la mordit à l'épaule et la secoua, il venait de lui arracher le bras gauche et une partie de son épaule, elle hurlait sous la douleur. Mes larmes coulèrent de plus belle mais je ne pus détourner le regard de cet horrible spectacle.

« Carlie, sauve-toi, m'ordonna-t-elle d'une voix faible.

Je plaçai mes mains sur ma bouche pour m'empêcher de crier, ne prêtant pas attention au sang que je me mettais sur le visage en le faisant.

« Je t'aime, gémit-elle en me regardant avant que ses yeux ne deviennent vides.

J'étais incapable de me rappeler de ce qu'il s'était passé ensuite.

/-/

J'essayai de me redresser mais ma blessure se rappela à mon bon souvenir, je grimaçai sous la douleur. J'essayai de comprendre où j'étais. La pièce était entièrement blanche et les bips répétitifs provenaient de l'écran qui surveillait mes battements cardiaques et d'autres trucs. La porte s'ouvrit et un médecin en blouse blanche entra dans la pièce.

« Bonjour, mademoiselle, je suis le docteur Carter, vous êtes à l'hôpital.

Je le regardai mais je ne savais pas quoi lui dire. L'homme avait des cheveux grisonnants et le haut du crâne dégarni. Il portait un costume bon marché sous sa blouse blanche. Accroché à la poche, une étiquette plastifiée indiquait son nom et son statut au sein de l'hôpital.

« Comment vous appelez-vous ?

« Carlie Ateara.

« Savez-vous quel jour nous sommes ?

Je hochai la tête, il accentua son regard pour me signifier qu'il fallait que je réponde.

« Jeudi 06 mai.

Il sourit.

« C'était hier, vous êtes restée inconsciente un peu plus de 17 heures. Vous vous rappelez de ce qu'il s'est passé hier ?

Les images revinrent brutalement, mes larmes coulèrent aussitôt.

« Maman... geignis-je.

« Je suis désolé, elle n'a pas survécu, vous avez été attaquée par un animal sauvage, qui est visiblement sortit par la fenêtre de la cuisine. C'était probablement un ours.

Non, ce n'était pas un ours, c'était un loup, un immense loup noir et brun... mon père.

« Est-ce que vous pouvez me dire si c'était bien un ours ?

« Non, c'était... c'était un monstre.

« Un monstre ? S'étonna-t-il.

Je fermai les yeux pour tenter de contrôler mes larmes.

« L'animal vous a blessé, vous aurez malheureusement des cicatrices, les griffures étaient profondes et assez longues. Elles partent d'ici et se terminent là.

Il plaça son doigt sur mon flanc gauche, en dessous de ma poitrine, vers l'extérieur et avec son autre main, plaça son doigt juste au dessus de ma hanche droite.

« Nous n'avons pas retrouvé votre père, vous sauriez peut-être où il est ?

Je le fixai, sans doute d'une façon bizarre puisqu'il fronça les sourcils.

« Mon père est mort, affirmai-je.

« Comment...

« Le monstre... il l'a tué.

Je tentai de m'accrocher à cette version de l'histoire, c'était moins douloureux de penser que cette créature avait tué mon père plutôt qu'elle le soit.

Après tout, j'avais fermé les yeux.

Ooo

Vous en pensez quoi ? On continue, ou pas ? J'espère que ce prologue vous donne envie de lire la suite, en tout cas. À bientôt pour le prochain chapitre :)