Hello les gens ! Ceci est ma première fiction. Elle parle d'un personnage incarné par Mathieu Sommet, Vincent Raine dans "Pas de cadavre pour le conducteur". Ne voyant que très peu de fiction à son sujet et adorant cet univers et les personnages, je me suis lancée. Et aussi parce que j'aime beaucoup Vincent Raine *.* (ben sinon tu ferais pas de fictions dessus crétine..) je le trouve très intéressant ainsi que le curé incarné par Christophe Dola.
BREF. Je vous conseille de bien connaître le court-métrage avant de lire cette histoire. Si c'est pas le cas, je vous invite à le re-regarder pour mieux comprendre puisque cette fiction est une sorte de suite. ;)
J'espère que ça vous plaira en tout cas ! Enjoy ! ^^
Le coup partit sans qu'il s'y attende. Il avait été si proche de pouvoir s'enfuir. Même si il savait que ça aurait été risqué de laisser ce putain de curé qui savait désormais toute la vérité, il tenait beaucoup plus à sa vie. Et tant pis si il la finissait en cavale ! Malheureusement quelques secondes plus tard, Vincent Raine était étendu à terre le corps en croix (quelle ironie !) Sa toute dernière clope qu'il tenait entre ses fines lèvres se consumait à petit feu, remplissant ses poumons de fumée. Il aura au moins senti cette douce et addictive sensation une ultime fois. Il fixa le plafond et ferma les yeux. Ce n'est qu'après qu'il sentit la main de ce curé à la con fouiller dans sa poche.
Ce bâtard a pris les clés de la voiture.
Alors en plus de lui tirer dessus il fallait aussi qu'il le vole ? N'était-il pas déjà assez humilié ? Remarque, cette voiture était un peu au cœur d'un duel d'oeil pour œil. Elle ne cessait de changer de propriétaire.
Il entendit les pas du curé s'éloigner et la voiture démarrer. Ce fut enfin le silence dans l'entrepôt désaffecté. Il émit un grognement plaintif. Il se dit alors qu'il allait finalement payer pour tout ces meurtres, qu'il verrait l'éclat aveuglant d'une lumière blanche... Il n'en fit rien.
Une lancinante douleur dans tout son corps persistait à le maintenir en vie.
« Putain... Laissez moi crever... » murmura-t-il à l'agonie.
Il rouvrit difficilement les yeux et parcourra du regard l'endroit. Il essaya de relever la tête mais il fut pris d'un haut le cœur. Il roula la tête à droite où du sang commençait à s'écouler de son corps. Soudain sa vue se brouilla et il fut obligé de fermer les yeux une nouvelle fois.
Il n'aurait jamais dû se confier à un parfait inconnu ! Comment avait-il pu être aussi idiot ? On n'avouait pas au premier venu une dizaine de meurtres ! Il pensait ne rien craindre avec un curé. Plus jamais il n'en parlerait, il ne savait pas ce qu'il lui avait pris. Quel était son nom déjà... Ah oui, Johnson Anderson. Bien sûr il a fallu qu'il tombe sur un putain de psychopathe ! Lui qui n'avait jamais cru en aucune religion, il avait avoué ses péchés comme un bon petit croyant. Il en regrettait certains c'est sûr mais... Non, un seul.
Celui de Maria.
Bloquant sa respiration, il tenta de tourner son corps endoloris afin de rester allongé sur le ventre. La balle ayant traversé son dos, il retient des cris de douleur. Il y parvient après maints et maints efforts.
« Bordel de merde, grogna-t-il, si j'lattrape cet enculé ... »
La douleur était toujours présente mais au moins il n'avait plus ces affreux hauts le cœur. Il remarqua que la porte était toujours entre-ouverte.
« Parfait, se dit-il, au moins une chose que ce fumier a bien fait. »
Il rampa non sans difficulté jusque la dite porte. Prenant une grande respiration et son courage à deux mains, il s'appuya sur ses mains afin de se mettre debout en s'aidant de la poignée. Il avait oublié un instant qu'il c'était fait mal à la jambe pour échapper au curé. Il y parvient à moitié, plutôt fier de lui, mais soudain la poignée se déroba et il se plia en à coup, il ressentit une déchirure lancinante dans son dos. Il avait l'impression qu'on le coupait en deux.
Il poussa un hurlement de douleur qui résonna dans tout l'entrepôt. Ses yeux bleus ne distinguaient plus rien, tout était vague et flou. Il se laissa aller contre la lourde porte et finit par s'écrouler dehors se prenant l'épaule dans la porte. Il s'écroula, inconscient.
Quand il reprit connaissance, il était dans la même position que plusieurs heures auparavant à la seule différence que la nuit était tombée. Aucune lumière à l'horizon. Juste le bruit des voitures sur la route un peu plus loin.
Il frisonna, l'air c'était rafraîchit. Quelques heures ne changeait pas son état il sentait toujours la blessure dans son dos.
« Evidemment cette saloperie de balle est pas partie... chuchota-t-il en faisant la grimace. Bon j'vais pas rester bloqué là éternellement.
Il leva la tête vers le ciel et prononça d'une voix plus claire :
« Eh ! l'seigneur si t'existe, prouve moi que t'as pas fait une connerie en me sauvant et aide moi à me relever tu veux ? »
Il le fit tant bien que mal, en prenant son fidèle chapeau dans la foulée. Au début il craint une rechute mais cette fois il réussit à s'appuyer contre le mur et commença à ''marcher'' en laissant paraître des spasmes de souffrance sur son beau visage.
Il avait réussi à gagner la ville et marcha lentement dans les rues en titubant, boitant tout en se tenant l'épaule, celle qui avait cogné la porte. De loin il devait ressembler à un homme qui aurait bu un verre de trop. Les lampadaires étaient désormais la seule lumière qui l'aidait à le guider. Par moment, il sentait les gouttes de sang dégouliner du trou de son dos. Il ignorait la quantité de sang qu'il avait perdu mais il était déterminé à ne pas lâcher prise. On lui avait donné une seconde chance, qu'il ne méritait peut-être pas certes, mais autant en profiter.
Il évita plusieurs fois de justesse des murs mais il n'y avait personne aux alentours. Il se demanda quelle heure pouvait-il être.
« En même temps, c'est pas une ville très mouvementée logique qu'il y est pas foule. » se dit-il. Il ne se sentait cependant pas très rassuré. L'idée de recroiser ce psychopathe lui faisait froid dans le dos. Non pas qu'il ait peur mais qu'il était incapable de se défendre. Il détestait être en position de faiblesse. Et mieux valait rester discret pour l'instant.
Après il lui éclaterait la tronche.
« Putain de merde ! »
Sa tête lui faisait un mal de chien. Il fallait qu'il s'arrête. Maintenant.
L'idée de rentrer dans une de ces maisons lui plaisait bien. Mais c'était trop risqué alors il se laissa tomber sur un banc dans un petit parc de quartier. Mine de rien, il était épuisé de sa marche et s'allongea en grognant de douleur.
Gelé, il failli tomber dans les bras de Morphée quand il sentit une main secouer son épaule blessée ce qui eût pour mauvais effet de le sortir de sa somnolence.
«La vache ! Qu'est-ce que... » commença-t-il.
Il leva les yeux et distingua le contour d'un visage. Probablement celui d'une femme, mais ses traits restèrent impossible à voir clairement. Il crut quand même voir ses yeux qui le fixaient avec un air ... craintif ?
Le monde recommença soudainement à basculer. Vincent émit un gémissement et pris sa tête entre ses mains. Elle recommençait encore à lui faire mal et sa vue se brouilla de nouveau.
«Putain j'en ai marre... »
Et il retomba dans l'inconscience. Ça commençait à devenir une habitude.
La fille contempla l'homme sans trop savoir quoi faire. Elle n'avait pas remarqué qu'il était gravement blessé.
« Je peux pas le laisser là... Il va mourir de froid. »
Elle passa un bras du jeune homme autour de son cou, essaya de le hisser un peu sur son dos et se mit à marcher à travers la nuit froide.