Hellow les gens !

Pour ceux qui lisent "L'Eclair, le Chien, le Dragon et le Corbeau", pas de panique ! Ceci est juste un petit (de 32 pages Word, mais sisi, c'est petit) OS que j'ai écrit comme ça, pour le plaisir, avant de reprendre ma fic (Mais j'ai pas mal de chapitres d'avance, donc, pas de soucis ! :D).

Ceci est donc un Two-Shot qui reprend l'histoire de Raiponce (la version originale, pas Disney... Enfin un peu de la Disney, aussi, mais surtout de la VO), sans aucune prétention ^-^

J'espère qu'il vous plaira ! :D

Ceci est une version pas vraiment relue, donc il reste très certainement des fautes... Elles seront certainement corrigées au fur et à mesure, donc ne me frappez pas et ne me lancez pas de fruits pourris dessus, s'il vous plait ! Déjà de une ça colle aux doigts, donc c'est pas terrible, et en plus ça attire les guêpes,...

Maintenaaaaant, les remerciements ! (C'est long, donc si vous vous en foutez... Passez !)

Tout d'abord, les remerciements de base, à ma SauleMarron19427, sans qui je n'aurais jamais lu aucune fanfic et sans qui je ne serais pas sur ce site,... Donc à toi, ma fabuleuse et préférée bêta-lectrice, merci infiniment !

Ensuiiiite, à ma NomdunePlume, qui m'encourage toujours quand je décide d'écrire quelque chose et qui me retiens dans mes envies d'écrire tout en même temps x)

A la merveilleuse Jelyel, pour me donner son avis, pour m'encourager, me foutre des coups de pieds aux fesses quand je dis que je fais de la merde,... Bref, ma Jely, t'es la meilleure, je t'aime, tu es un génie, j'adore tes fics,... Bref, je te n'aiiiiimeuh !

A mon nounours, pour me donner son avis de mec à chaque fois, merci beaucouuuup !

Et enfin... Préparez les mirettes (oui, je te parle à toi, courageux qui lis tout le blabla d'auteur en début de chapitre !), ceci est le paragraphe tant attendu par l'intéressée... J'ai nommé Symphonie Pluvieuse ! (AK #Luna, pour ceux qui squattent la page Drarry FR... Mais siii, vous savez, la folle géniale qui se prend des vents quand elle fait du HS !) Aaaaah ma p'tite Luna... Qu'est-ce qu'on ferait sans toi ? En tout cas, merci à toi, merci infiniment, c'est un peu grâce à toi si cet OS est terminé et posté maintenant ! Merci pour m'avoir stalké pour que je finisse cet OS, merci de m'avoir répété que de toute façon tu allais aimer... Merci aussi pour toutes ses questions HS sur Drarry FR, parce que pas à dire, ça met de l'ambiance ! (George, Severus et Draco, je vous aime aussi, vous faites un boulot génial, mais le HS, c'est ma religion, donc... xD). Donc, que dire de toi... Ma p'tite Symphonie Pluvieuse, au caractère totalement contraire à son pseudo, pétillante, drôle, intenable, mignonne, petite,... Ma p'tite Luna, ma coupelle d'amusement, mon bol de sourire, mon saladier de bonne humeur, ma baignoire de divertissement et ma piscine de mignonitude, merci, merci infiniment ! Merci d'exister, merci d'être toi, merci d'assumer d'être complètement folle... On dirait carrément un discours de mariage, c'est abominable... En tout cas, tu voulais ton chapitre de remerciements... Et bien il est là ! J'espère qu'il te conviendra, que tu le liras (si tu me dis que tu ne l'as pas lu, je te fist à coup de sabot de licorne, tu es prévenue...)

Et je crois que j'ai remercié tout le monde... Donc, je vous laisse à votre lecture !

L'Adonis et l'Arrogant

Partie Première

oOoOoOo

Il était une fois, dans un royaume lointain, gouverné par un roi fier et juste, un couple de fermier très pauvres. Ce couple cherchait depuis de longues années à avoir un enfant, mais sans résultat. Contrairement à de nombreuses familles, qui ne juraient que par des héritiers mâles, eux ne rêvaient que d'une petite fille, qu'ils pourraient chérir.

Ils étaient pauvre, certes, mais possédaient plus d'or dans leurs cœurs que tous les royaumes réunis. Ils avaient énormément d'amour à offrir et ils espéraient depuis de longues années pouvoir le partager avec un enfant… Malheureusement, le temps passait mais rien ne survenait. Ils commençaient à désespérer.

Et puis, un jour, enfin, Lily attendit un enfant. Ils étaient si heureux ! Eux qui rêvaient depuis si longtemps de leur merveilleuse petite fille…

Les mois passèrent, ils étaient de plus en plus impatients de rencontrer leur petite merveille. Lily suivait un régime alimentaire très strict, pour améliorer leurs chances d'avoir une fille, le tout sous le regard vigilant de James.

Cependant, pour être certains de mettre toutes les chances de leur côté, il fallait que Lily mange un fruit très spécial. Il s'agissait d'une pomme, qui aurait, murmurait-on dans le village, des propriétés extraordinaires.

Ce fruit merveilleux ne poussait que dans un seul endroit. Il s'agissait du jardin d'un sorcier qui terrorisait le village tout entier. On disait que, parfois, la nuit, de drôles de bruits s'échappaient de sa maison, des hurlements à vous glacer le sang…

N'écoutant que son courage, et leur désir de petite fille, James décida d'aller subtiliser quelques-unes de ces pommes au sorcier. Après tout, il ne remarquerait certainement pas que certaines d'entre elles manquaient…

Il se faufila, sous couvert des ombres de la nuit, dans le jardin du sorcier. Ce dernier était entouré d'un haut mur, que le fermier n'hésita pas à escalader. Une fois arrivé en haut du mur, il sauta de l'autre côté, pour se retrouver dans un jardin luxuriant.

De nombreuses plantes y poussaient, toutes plus belles les unes que les autres. Certaines dégageaient un parfum enivrant. D'autres, au contraire, exhalaient une odeur atroce.

James commença à chercher ces fameuses pommes. Ce ne fut qu'au bout d'un long moment qu'il arriva devant le fameux pommier. Il se dépêcha de grimper à l'arbre et de récolter quelques-uns de ces précieux fruits.

Il se hâta ensuite de rentrer chez lui, se pensant hors de danger… Mais évidemment, il avait bien tort…

oOoOoOo

Tom Riddle était un sorcier puissant, qui tenait son pouvoir des fruits de ce précieux pommier. Cependant, il avait laissé ce jeune fermier intrépide lui en voler, et ce pour une très bonne raison…

Alors qu'il pratiquait la lecture de son avenir dans des entrailles de corbeau, Tom, qui aimait se faire appeler Voldemort, avait reçu une vision.

Un jour, un jeune garçon naîtrait de deux habitants du village. Il naîtrait après que sa mère ait mangé un des fruits de son arbre. Le garçon possèderait des pouvoirs formidables, bien plus puissants que ceux de Voldemort lui-même. Au début, le sorcier avait décidé de tuer le garçon, mais après avoir réfléchi… Il pourrait très bien s'accaparer cette puissance pour lui-même. Pour cela il allait devoir enlever le garçon, et cet idiot de fermier impulsif venait de lui donner le prétexte idéal.

En regardant James Potter s'enfuir à toutes jambes de son jardin, Tom Riddle eut un sourire mauvais. Lui qui voulait posséder une puissance inégalable, voilà qu'on la lui offrait sur un plateau d'argent… Comme les choses étaient bien faites !

Il retourna ensuite dans son laboratoire, préparant au mieux la venue prochaine de son jeune prisonnier…

oOoOoOo

Pendant ce temps, James Potter se dirigeait avec hâte vers sa maisonnette, ou l'attendait sa femme, morte d'inquiétude. Quand il lui montra les fruits, elle laissa éclater sa joie. Enfin, leur rêve de petite fille devenait réalité !

Ils allèrent se coucher, le sourire aux lèvres et rêvèrent de leur charmante petite fille, qu'ils imaginaient déjà brune, avec les fantastiques yeux verts de sa mère…

Le lendemain, Lily se hâta de manger un des précieux fruits. Soudain elle sentit une douce chaleur l'envahir et se concentrer à l'endroit où se trouvait le bébé. Elle sourit et en fit part à James. Ce dernier ne se défaisait pas de son sourire. Ils étaient si heureux !

Mais évidemment, le bonheur ne dura pas longtemps… Un soir, alors que James et Lily étaient installés confortablement devant le feu, Lily bien au chaud dans les bras de son mari, on frappa durement à la porte.

Ils sursautèrent, puis James alla ouvrir. Ce qu'il vit sur le pas de leur porte le glaça d'horreur.

Là, devant lui, se tenait Voldemort, dans toute sa splendeur. Entièrement vêtu de noir, la peau plus pâle que jamais, les iris rouges… Tout en lui inspirait la terreur.

Sans prêter plus d'attention à James, il entra d'un pas calme dans la maison et l'inspecta sous toutes les coutures :

-Alors c'est à ça que ressemble la demeure d'un voleur... dit-il d'un ton calme, trop calme.

Il se tourna ensuite vers Lily :

-Et voici donc la future maman…

Cette dernière se figea de terreur alors que le regard inhumain la détaillait de haut en bas, avant de s'arrêter sur son ventre qui commençait à s'arrondir.

Instinctivement, Lily posa une main sur son ventre, comme pour le protéger, même si elle savait que c'était inutile.

Tout à coup, Tom Riddle se retourna vers James, et lui lança d'un ton d'où perçait sans peine de la colère :

-Tu as osé me voler, misérable insecte… Tu as de la chance que je ne t'aie pas déjà tué, mais je demande réparation !

James déglutit, avant de se redresser et de lui répondre avec un air de défi :

-Je ne vous donnerai rien ! Ce ne sont que quelques fruits, ma femme en avait besoin !

Voldemort se mit alors à rire devant le courage du fermier. S'il savait à quel point tout ceci était ridicule… Lui tenir tête, à lui ? Quelle drôle d'idée !

-Tatata, allons, James… Soit raisonnable. De plus, je te propose un marché qui te conviendra certainement…

Il laissa un lourd silence s'installer, avant de reprendre, le plus calmement du monde :

-Je te propose de vous laisser la vie sauve, à ta femme et toi… En échange, vous me donnerez votre enfant.

Les yeux des deux fermiers s'élargirent sous le choc. Leur donner leur précieuse petite fille ? Non, jamais ! James se mit à répondre avec véhémence, sous le regard horrifié de Lily, qui elle était tétanisée.

-Jamais nous ne ferons ça vous m'entendez ? Jamais !

-Allons bon… Alors je suppose que je peux vous tuer tous les deux… Dès maintenant…

-NON !

Lily avait hurlé, sans réfléchir. Si elle mourrait, son bébé mourrait aussi, et ça, elle ne pourrait le supporter…

-James… Chéri, réfléchis… Si nous lui donnons, elle sera vivante… Sinon nous serons morts tous les trois, et nous n'aurons jamais pu voir notre chère petite fille…

Elle avait les larmes aux yeux en prononçant ces mots, mais au fond d'elle, elle savait que c'était le meilleur choix à faire. Elle ne savait pas d'où lui venait cette certitude, mais cette dernière s'affirmait de plus en plus dans son esprit. Son bébé devait vivre, coûte que coûte.

-Bien, je vois que l'un de vous deux est raisonnable… C'est une bonne chose. Je reviendrais quand l'enfant sera né. Ne cherchez pas à vous enfuir, je vous retrouverais de toute façon, et votre mort n'en sera que plus douloureuse…

Sur ces mots et avec un sourire cruel, Tom Riddle disparut de la maison, purement et simplement.

James et Lily se regardèrent, désemparés… Qu'avaient-ils fait…. ?

Voldemort, quant à lui, jubilait. Il avait senti la puissance de l'enfant, alors que celui-ci n'était même pas encore complètement formé… Toute cette puissance, rien que pour lui ! Ensemble, ils allaient pouvoir accomplir de grandes choses…

Plusieurs mois plus tard

Des cris se faisaient entendre dans tout le village, provenant de la chaumière des Potter. Voilà plusieurs heures déjà que le travail avait commencé, mais aucun signe que le bébé allait bientôt sortir.

Lily semblait souffrir le martyr, et James était rongé par la culpabilité. De ne pas pouvoir l'aider d'une part, et de les avoir menés à cette situation d'autre part.

Après plusieurs heures de souffrance, l'enfant vit le jour. Il s'agissait d'un petit garçon. Lily et James étaient décontenancés… Alors le fruit n'aurait pas fonctionné ? Ils avaient pris tous ces risques, avaient promis leur enfant à un sorcier pour… Rien ?

Ils sentirent le désespoir s'abattre sur eux lorsque Voldemort se présenta devant leur maison. Il s'approcha de Lily qui était toujours allongée, tenant fortement le bébé dans ses bras. Ce n'était peut-être pas la fille dont ils avaient rêvés, mais c'était tout de même leur enfant et ils l'aimaient de tout leur cœur.

Alors que Riddle s'approchait de l'enfant, Lily commença à geindre :

-Je vous en supplie, pas mon bébé… Prenez-moi à la place si vous voulez, mais ne vous en prenez pas à Harry…

Même s'ils avaient été certains d'avoir une fille, ils avaient tout de même réfléchi à des prénoms pour un garçon… Ils avaient donc décidé qu'ils l'appelleraient Harry si c'était un garçon, et Raiponce s'il s'agissait d'une fille.

Voldemort eut un sourire mauvais.

-Allons, allons, ma chère… Un marché est un marché. Donnez-moi l'enfant et je vous laisserai la vie sauve.

Il s'approchait inexorablement, jusqu'à ce que James se décide à faire quelque chose. Il prit la première chose qui lui tomba sous la main, un couteau de cuisine, et se jeta sur le sorcier.

Celui-ci eut un reniflement méprisant au regard de la faible tentative de rébellion du jeune fermier. Décidant qu'il avait déjà été plus que généreux jusque-là, il tua James d'une simple parole.

-Avada Kedavra.

Il jeta ensuite un regard ennuyé sur Lily qui tenait toujours fortement son fils contre elle, secouée par de lourds sanglots. Des larmes pour la mort de son mari, et d'autres pour le sort de son fils. Elle regretta de ne rien pouvoir faire pour le protéger. Alors qu'elle pleurait, un faible halo argenté les entoura, Harry et elle. Puis il finit par s'éteindre.

Voldemort resta un instant interdit devant ce phénomène, avant de se reprendre. Il voulait l'enfant, et il l'aurait ! Il l'arracha alors des bras de sa mère et tua cette dernière de la même manière qu'il l'avait fait pour son mari.

Tenant toujours l'enfant étrangement calme dans ses bras, il sortit de la chaumière pour se diriger vers la tour qu'il avait aménagé pour Harry. Alors qu'il allait le déposer dans son lit, il plongea le regard dans les yeux émeraude du nourrisson, et ce qu'il y vit le subjugua. L'enfant possédait tant de puissance ! Cette dernière semblait tournoyer dans les iris précieuses, le laissant un court instant sans voix. Puis, avec un rire à glacer le sang, il s'adressa à l'enfant :

-Oh oui, mon petit, nous allons faire de grandes choses ensemble, de très grandes choses !

oOoOoOo

Dix ans plus tard

Pour la millionième fois, Voldemort envoya quelque chose se briser contre le mur. Comment était-ce possible ?!

Il ressentait la puissance du gamin, il pouvait la sentir, la respirer, presque la toucher… Mais aucun moyen d'y avoir accès ! Quelque chose l'en empêchait à chaque fois, ce qui le frustrait au plus haut point.

N'y tenant plus, il laissa échapper sa frustration dans un cri :

-HARRY !

Une frêle silhouette fit alors son apparition, prête à répondre à la demande du sorcier.

-Oui ?

Une voix douce, cristalline, d'une pureté sans égale lui répondit. Et Dieu sait qu'il détestait cette voix…

-Va me préparer à manger, maintenant !

-Bien.

Alors qu'Harry s'apprêtait à partir, Voldemort le retint.

-J'ai cru mal entendre… Qu'a tu dis ?

-Bien… Maître.

-Je préfère ça, n'oublie pas que tu es à mon service, et que je suis très généreux de prendre soin d'un monstre tel que toi, maintenant dépêche-toi !

Le jeune garçon se hâta vers les cuisines, préparant un repas pour Tom Riddle. Il servait son « maître » depuis plusieurs années maintenant. Depuis qu'il était assez grand pour voir ce qu'il faisait dans la cuisine, tout du moins.

Une fois qu'il eut tout préparé, il se dépêcha d'apporter son repas à Voldemort, restant debout derrière lui le temps qu'il ait terminé, pour le débarrasser.

Le sorcier en profita pour observer son prisonnier pendant qu'il débarrassait sa table. Le jeune garçon avait des cheveux bruns indisciplinés, comme ceux de son père. Ses yeux, quant à eux, étaient d'une couleur émeraude hypnotisante. Au premier abord, on ne pouvait dire s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon. Ses traits étaient fins, ses pommettes légèrement ciselées, ses lèvres charnues et d'un rouge profond… Sa peau était pâle, à force de ne jamais sortir de cette tour où il était enfermé. Son corps était petit et gracile. Pour son jeune âge, le garçon était d'une beauté admirable, ce qui agaça encore plus le sorcier.

En effet, suite à ses nombreux essais pour s'accaparer la magie du garçon, il avait revêtu une apparence monstrueuse. Son visage ressemblait maintenant à s'y méprendre à celui d'un reptile. Il n'avait plus de nez et sa peau était parcheminée, prête à tomber en poussière à tout moment.

Il n'était plus que l'ombre de lui-même… Il devait absolument trouver un moyen de s'emparer de la puissance du gamin !

Il regarda le garçon repartir dans les cuisines pour nettoyer puis se mit à réfléchir…

Il se leva alors d'un bon et se dirigea vers sa bibliothèque. Il parcouru plusieurs ouvrages des yeux, avant de s'arrêter sur ce qui l'intéressait…

Enfin, il avait trouvé !

oOoOoOo

Huit ans plus tard

Un jeune Harry de dix-huit ans regardait par la fenêtre, les yeux dans le vague. Nous étions le 31 juillet, jour de son anniversaire. Voilà maintenant dix-huit années jour pour jour qu'il n'avait pas mis un pied en dehors de cette tour… Et l'enfermement commençait à lui peser.

Il s'ennuyait à mourir, il n'avait rien à faire. Maintenant qu'il était assez vieux pour vivre seul, Voldemort ne venait que rarement lui rendre visite, et toujours dans le même but.

Pendant ces visites, qui duraient souvent à peine plus d'une heure, le sorcier passait son temps à peigner les longs cheveux d'Harry. Ce dernier n'avait plus jamais eu le droit de les couper depuis qu'il avait dix ans. Voldemort était même allé jusqu'à lui donner des potions pour les faire pousser plus vite, si bien qu'ils atteignaient maintenant plusieurs mètres.

L'homme qui l'avait recueilli peignait consciencieusement ses longs cheveux, jusqu'à ce que ceux-ci ne se mettent à briller. La lumière les englobait alors tous les deux, rendant une apparence humaine à Tom Riddle.

Le sorcier avait finalement trouvé le moyen de s'emparer de la magie du jeune homme grâce à un peigne enchanté. Il avait mis plusieurs années à réussir à mettre en place les enchantements adéquats, mais il était satisfait du résultat.

Le jour de sa naissance, la mère d'Harry avait posé inconsciemment sur lui une sorte de protection, si bien que Voldemort ne pouvait pas utiliser la magie du jeune homme, chaque tentative se soldant par un échec et une aggravation de son apparence hideuse.

Le peigne avait pour utilité de lui permettre d'utiliser cette magie et ce sans effets secondaires indésirables. Depuis qu'il s'était souvenu de l'existence de cet enchantement, il ne pouvait s'empêcher de jubiler.

La magie qu'il volait au jeune homme était puissante et pure. Bien plus puissante que la sienne, mais malheureusement temporaire. Il n'avait pas encore trouvé le moyen de priver le jeune homme de sa magie complètement, mais ce n'était pas un problème pour autant.

Il rendait visite au jeune garçon dès qu'il en avait besoin, ce dernier ne sortant jamais de la tour dans laquelle il l'avait enfermé. De plus, maintenant que le garçon était assez grand, il pouvait se permettre de quitter la tour et de le laisser vivre seul, vacant à ses occupations et ne revenant que lorsqu'il avait besoin de plus de magie.

Cependant, Voldemort était de plus en plus inquiet concernant la soumission du jeune homme. Harry semblait avoir hérité du caractère impulsif de son père et au vue de sa puissance, il n'était pas certain que les barrières entourant la tour ne l'empêchent bien longtemps de s'évader. C'est pourquoi il lui fallait trouver un moyen pour enchaîner le garçon à lui… Définitivement.

Il passa encore de nombreuses heures dans une de ses innombrables bibliothèques, à la recherche d'un sort qui lui permettrait d'asservir le jeune homme.

Et après des heures de recherches, il tomba sur le sort parfait…

oOoOoOo

-HARRY !

Le jeune homme qui regardait toujours à la fenêtre sursauta violemment, avant de se retourner et de se précipiter vers son maître, ses longs cheveux noirs et soyeux flottant gracieusement derrière lui.

Harry avait depuis plusieurs années déjà opté pour une soumission factice. Il se comportait comme un parfait serviteur devant Voldemort, mais n'hésitait pas à le maudire une fois qu'il avait passé la porte. Dieu qu'il le détestait ! Il l'avait enlevé alors qu'il venait à peine de naître et l'avait élevé comme un esclave !

Certes, il avait pris soin de l'éduquer un minimum, il ne voulait pas s'encombrer de la présence d'un jeune homme bête. Il lui avait alors appris à lire, à écrire, lui avait fournis de nombreux livres (dont aucun ne traitait de magie) et tout ce dont un enfant et plus tard un jeune homme pouvait avoir besoin.

La tour d'Harry regorgeait de romans en tout genre, de traités de mathématiques et d'astronomie, d'instruments de musiques et autre joyeuseté du genre.

Il ne faut pas croire que Voldemort lui avait fournis tout ceci dans l'unique but de lui faire plaisir, loin de là ! Ce n'était qu'un moyen de plus de s'assurer de la soumission du jeune homme, ce qu'Harry avait parfaitement compris.

Harry était en fait devenu un jeune homme très intelligent, mais aussi très beau. Sa beauté était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Tom le détestait. Elle lui renvoyait l'image d'un être pur et innocent, alors que lui n'était que noirceur et ténèbres. La vue de tant de pureté le rendait malade. Il avait bien tenté de défigurer le gamin, un jour de sombre colère, mais encore une fois la protection de sa mère l'en avait empêché, lui interdisant de le toucher.

Voldemort avait donc uniquement accès aux cheveux d'Harry, qu'il vénérait presque. Cette chevelure était la porte d'accès à sa suprématie, il se devait d'en prendre grand soin.

Harry arriva finalement devant son « maître » et s'inclina profondément :

-Que puis-je pour vous, maître ?

Il attendit comme cela un moment, le temps que Voldemort ne lui demande de se relever et de le suivre dans le salon.

-Assied-toi ici, et donne-moi ton bras.

Harry s'exécuta, avec un froncement de sourcil perplexe. D'aussi loin qu'il se souvienne, le sorcier ne pouvait pas le toucher…

Il s'assit néanmoins docilement sur un coussin aux pieds de Voldemort et lui tendit son bras. Ce dernier fixa un instant le membre gracile, avant d'entailler légèrement l'avant-bras du garçon avec une lame. Avant qu'Harry n'ait eu le temps d'avoir un mouvement de recul, il prononça le sort qui le lierait à lui à tout jamais…

-Morsmordre.

C'est alors que le sang qui s'écoulait du bras d'Harry se mit à bouger, ondulant sur sa peau si blanche jusqu'à former une marque. Cette marque représentait un serpent sortant d'un crâne pour onduler joyeusement sur le bras du jeune homme. Elle était hideuse et jurait avec la pureté de la peau si blanche d'Harry. Ce dernier ne put retenir un frisson de dégout.

Alors qu'il pensait en avoir terminé, le serpent arrêta d'un coup de bouger pour se figer à jamais dans la peau si tendre de son avant-bras. Sans pouvoir s'en empêcher, Harry laissa échapper un hurlement de douleur. Il avait l'impression qu'on lui versait de l'acide sur le bras, la sensation de brûlure était atroce.

Voldemort quant à lui se délectait du cri de douleur de son prisonnier. Il attendit patiemment que ce dernier ai fini de gémir avant de reprendre la parole.

-Cela fait bien assez d'années que tu es resté oisif dans cette tour. C'est inacceptable pour un monstre et un déchet tel que toi ! C'est pourquoi, j'ai décidé que tu devrais travailler. À partir de demain, tu travailleras en tant que garçon d'écurie dans le château d'un village voisin.

-Bien, maître…

Harry avait répondu d'une voix faible, pas encore totalement remis de la douleur dans son bras.

-Oh, et une dernière chose !

Voldemort se leva et se positionna devant Harry. D'un geste sec, il lui entailla le front, laissant une blessure en forme d'éclair, et se mit à psalmodier.

Harry sentit une vague d'énergie le parcourir, puis plus rien.

-Le sort que je viens de te jeter, empêchera à quiconque à part moi de te voir tel que tu es, il est hors de question que quelqu'un te remarque ! Le sortilège ne fonctionne que lorsque tu es en dehors de la tour. De toute façon, personne ne peut y entrer sans mon autorisation. Quant à la marque, elle te lie à cet endroit. Si tu ne rentres pas dans cette tour dès que tu as terminé ton travail, tu en subiras les conséquences. Et crois-moi, elles ne seront pas plaisantes…

Harry le regarda alors, totalement horrifié. Lui qui avait cru pendant quelques instants qu'il serait libre… Il était en fait encore plus enchaîné qu'auparavant. Il senti son cœur se serrer de désespoir.

Voldemort jubilait. Son sort avait fonctionné à merveille ! Harry était maintenant lié à lui, s'il avait le malheur d'essayer de s'éloigner de la tour trop longtemps, il pourrait lui envoyer une décharge de douleur dans l'avant-bras, et plus encore. De plus, l'autre sort qu'il avait posé sur lui n'avait pas uniquement pour but que personne ne le remarque. Il permettait également de le rendre hideux aux yeux des autres, ce qui amènerait invariablement à son isolement.

Et quoi de mieux que le rejet et la solitude pour briser un esprit ? Tom Riddle avait besoin qu'Harry soit faible pour lui arracher plus de magie. La protection de sa mère s'en verrait peut être affaiblie.

Harry baissa les yeux, ne supportant plus de voir le visage de son geôlier. Il sentit des larmes silencieuses dévaler ses joues. Qu'avait-il fait pour mériter tout cela ? Depuis sa naissance, Voldemort lui rappelait sans cesse qu'il n'était qu'un monstre, que ses parents l'avaient abandonnés, que s'il était si mal traité, c'était uniquement de sa faute…

Voldemort le quitta alors, non sans lui rappeler qu'il devait aller au château le lendemain aux aurores… Le château étant à plus d'une heure de marche de la tour, Harry allait devoir se lever au milieu de la nuit pour arriver à l'heure.

Cette nuit-là, il ne put trouver le sommeil…

Le lendemain matin, il faisait encore nuit noire lorsqu'il sorti de son lit. Il se dirigea vers sa salle de bain pour se rafraichir, et surtout, pour attacher ses longs cheveux.

Il passa une bonne dizaine de minutes à les attacher en un chignon compliqué, lui permettant de ne pas les avoir dans les yeux et qu'ils ne le gênent pas pendant qu'il travaillait. Satisfait du résultat, il se glissa derrière un paravent pour se changer.

Il mit une simple chemise aux longues manches, blanche, un pantalon en cuir noir et une paire de botte lui arrivant jusqu'aux genoux.

Il poussa un soupir résigné, il ne servait à rien de s'attarder sur son allure, de toute façon il serait hideux pour quiconque poserait les yeux sur lui…

Il prit cependant le temps de regarder le résultat dans un miroir qui trainait dans sa chambre. La chemise était un peu trop grande pour lui, le faisant paraître encore plus petit et fragile qu'il ne l'était en réalité. Le pantalon et les bottes le moulaient, mettant en valeur ses jambes fines et sa silhouette androgyne.

Il attrapa une pomme en passant vers sa cuisine rudimentaire, il la mangerait en marchant. Et, pour la première fois en dix-huit ans, il prit le chemin pour sortir de la tour.

Il s'arrêta un instant alors qu'il allait poser le pied au sol. Il allait aller à l'extérieur. Ce qui était assez exceptionnel pour être noté. Respirant un grand coup, il posa le pied à l'extérieur et sortit.

Voldemort lui avait fait étudier des plans de la région, si bien que même s'il n'y avait jamais posé un pied, il connaissait les lieux par cœur. Il savait exactement par quel chemin passer pour se rendre au château.

Harry savoura autant qu'il put le fait de respirer, enfin, de l'air pur. Il tombait amoureux de la nature au fur et à mesure qu'il la découvrait. Toutes ses plantes, ses animaux… Tout grouillait de vie ! Lui qui avait été si seul pendant des années, même la présence des animaux lui semblait merveilleuse.

Il arriva devant le château alors que le soleil commençait à peine à se lever. Il se dirigea alors rapidement vers les écuries, ne voulant pas se faire mal voir dès le premier jour… Même s'il doutait que son apparence lui vaudrait tout de même d'être remarqué…

Il repéra tout de suite un homme qui semblait attendre juste devant les box des chevaux. Il se hâta de le rejoindre. Lorsque l'autre homme se rendit compte de sa présence, il eut un mouvement de recul. Harry eut un aperçu de ce qu'il ressentait en regardant ses yeux. Du dégout… Tout son être semblait le pousser à s'enfuir le plus loin possible du jeune homme. Même s'il s'y attendait, Harry ne put s'empêcher d'en être blessé.

L'homme semblait déjà assez âgé, ses cheveux noirs commençaient à se parsemer de blanc. Il avait la mâchoire carrée encadrée par une longue barbe. Ses yeux marron brillaient en cet instant d'une lueur de répulsion mal contenue. Il était assez grand, il dépassait Harry d'au moins deux têtes, si bien que le jeune homme se sentit vraiment très petit à côté de lui…

L'homme fini par se reprendre :

-C'est toi le nouveau ? Bien, alors suis-moi, je vais te montrer où tu vas travailler. Je suis Abelforth, c'est moi qui m'occupe des écuries. Mon frère, Albus, est le grand intendant du château. Si tu as un quelconque problème, tu viens m'en parler, si le problème est grave, c'est vers lui que je te redirigerais, compris ?

Harry hocha la tête pour lui faire comprendre qu'il avait compris. Ils continuèrent alors leur chemin, pour arriver devant une longue rangée de box.

-C'est ici que tu travailleras. Tu devras nettoyer les box et t'occuper des chevaux. Toute cette rangée, c'est toi qui t'en occupes. Je resterais vers toi pour te montrer comment faire au début, ensuite tu te débrouilleras tout seul, c'est clair ?

-Oui, monsieur.

-Bien, alors on commence maintenant.

Abelforth resta une petite demi-heure vers lui, le temps de lui montrer rapidement ce qu'il devait faire, avant de presque s'enfuir. Quelque chose le dérangeait avec le garçon, lui intimant de ne pas rester près de lui et de s'en éloigner le plus vite possible.

Harry regarda l'homme s'en aller à grandes enjambées avant de soupirer. Il se retourna vers le box devant lui et commença sa tâche. La journée promettait d'être longue…

Le jeune homme passa donc sa journée à nettoyer les box, bouchonner les chevaux, leur donner à manger… Du moins jusqu'à ce qu'un homme à l'air sévère, avec de longs cheveux et une longue barbe blanche ne l'appelle.

-Hé, petite ! Qu'est-ce que tu fais ici ?! J'avais pourtant bien dit que je ne voulais aucune femme dans les écuries royales !

Harry se retourna et fixa l'homme avec de grands yeux. Il l'avait pris pour une fille ? Il passa sa main dans ses cheveux et se rendit compte que plusieurs mèches s'étaient échappées de son chignon, démontrant leur longueur. Du fait de sa petite taille, il n'était alors pas si étonnant qu'on l'ai pris pour une jeune fille.

-Je suis un homme, monsieur.

Le vieil homme ne put alors contenir sa surprise. Ses yeux s'élargirent, avant qu'il ne reprenne un air neutre. Au lieu du dégoût auquel s'attendait Harry, les yeux du vieil homme se mirent à briller.

-Eh bien, si je m'y attendais… Abelforth m'avait dit qu'un jeune homme fort disgracieux travaillait dans les écuries, je ne m'attendais pas à ce qu'il ait tort à ce point…

Cette fois ce fut Harry qui eut du mal à contenir sa surprise. Ce vieil homme avait pu le voir sans être affecté par le sortilège de Voldemort ?! Comment était-ce possible ?

-Je suis désolé, je ne me suis pas présenté, je suis Albus Dumbledore, le grand intendant de ce château. Tu dois être Harry, je me trompe ?

-Non, monsieur, c'est bien mon nom.

-Et si tu m'accompagnais prendre le thé mon garçon ? Je pense que tu as beaucoup de choses à me dire…

-Mais, j'étais en train de…

-Pas de mais, tout le monde a pris sa pause déjeuner, sauf toi. Je pense que tu mérites une pause. Viens, suis-moi.

Harry posa alors la fourche qu'il avait dans les mains pour suivre l'homme étrange jusqu'à son bureau. Toutes les personnes qu'ils croisèrent eurent un mouvement de recul en le voyant, ce que ne put s'empêcher de remarquer Harry. Cependant, Albus ne semblait pas en être affecté… Pourquoi ?

Ils arrivèrent devant le bureau du l'intendant, Albus invita Harry à y entrer puis s'assit à son propre bureau avant de fermer la porte d'un geste négligent de la main.

Harry le regarda avec des yeux ronds. Alors comme ça, lui aussi savait faire de la magie ? Avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, Albus prit la parole :

-Comme tu peux le voir, je suis un sorcier. C'est pourquoi le sort qu'on t'a jeté n'a pas d'effet sur moi… Maintenant dis-moi, Harry, qui t'as fait ça ?

Harry fixa un instant le vieil homme, pesant le pour et le contre… Le seul autre sorcier qu'il connaissait était Voldemort, et il n'était pas vraiment un modèle de confiance… Puis, il regarda le vieil homme dans les yeux et il y vit une telle sincérité, qu'il se décida à parler.

Alors qu'il allait ouvrir la bouche, il sentit une vive douleur dans le bras, là où se situait la marque. Il se tint le bras en hurlant, sous le regard inquiet d'Albus.

-Mon garçon ? Que se passe-t-il ?

-Mon… Bras…

Le jeune homme avait du mal à parler, tant la douleur était vive. L'intendant s'approcha alors de lui et lui prit le bras, très doucement. Alors qu'Harry allait reculer, après tout, Voldemort ne pouvait pas le toucher, il remarqua avec étonnement qu'il ne se passait rien du tout. Albus pouvait le toucher sans aucun problème…

Il leva alors doucement sa manche, de peur de le blesser, et ce qu'il vit lui glaça le sang… Cette marque… Elle ne pouvait provenir que de la plus noire des magies, et il ne connaissait qu'un seul sorcier qui l'utilisait…

-C'est Voldemort, n'est-ce pas ?

Le brun ne put qu'hocher la tête, la douleur qu'il avait ressentie en essayant de parler était encore vive dans son esprit.

Albus se releva, épousseta ses vêtements et s'assis à son bureau.

Voilà des années qu'il surveillait ce Voldemort. Il savait qu'il terrorisait un village voisin, mais il s'était apparemment calmé depuis quelques années… Albus savait maintenant pourquoi…

Tom Riddle n'était pas au courant de l'existence d'autres sorciers, il ne savait pas qu'Albus en était un. Cet état de fait avait permis à Albus d'espionner le sorcier sans danger. Il devait avouer, à sa grande honte, qu'il avait relâché sa surveillance ces dernières années, et voilà le résultat…

-Je suis désolé mon garçon, si j'avais su…

Harry balaya ses excuses d'un revers de la main. Elles ne servaient plus à rien, le mal était fait maintenant. De plus, tout était de sa faute à lui, alors… S'il n'avait pas été un monstre, si ses parents ne l'avaient pas abandonné…

-Vous ne pouviez pas savoir. Maintenant excusez-moi monsieur, mais je dois retourner travailler.

-Harry ! Si jamais tu as besoin d'aide… N'hésite pas à venir me voir, ma porte te serra toujours grande ouverte.

Harry s'en alla alors, sans un regard en arrière. Il avait besoin de temps pour réfléchir à tout ce qu'il venait d'apprendre… Et c'était beaucoup pour une première journée de travail !

Il retourna s'occuper des chevaux jusqu'au coucher du soleil, où Abelforth vint le chercher pour lui dire que sa journée était terminée. Il rangea alors ses outils et reparti vers la tour. Il entra juste quand le soleil se coucha complètement, plongeant la campagne dans les ténèbres.

Lorsqu'il entra dans la tour, il sentit un poids dont il n'avait pas conscience jusque-là s'ôter de ses épaules. Il se douta qu'il s'agissait du sortilège que Voldemort avait pesé sur lui.

Il travailla ainsi au château durant plusieurs mois, sans plus jamais revoir Albus. Voldemort ne lui rendait visite que peu souvent, lui peignait les cheveux en silence puis repartait sans un mot.

Les habitants du château le rejetaient, Voldemort ne lui adressait plus la parole lorsque ce n'était pas nécessaire, Abelforth le fuyait… Harry se sentait seul, encore plus seul qu'il ne l'avait jamais été, et ça commençait lentement à le ronger.

Il se doutait maintenant que c'était là le but de Riddle en l'envoyant travailler au château. L'entourer de gens, pour l'isoler encore plus. Il ne savait pas encore quel était son but ultime, mais il se doutait que ce n'était pas très réjouissant…

Un jour, pourtant, alors qu'il allait commencer à travailler normalement, Albus l'appela.

-Harry, mon garçon ! Peux-tu venir, s'il te plaît ?

Surpris, Harry reposa ses outils et suivi le vieil homme jusqu'à son bureau, pour la seconde fois depuis qu'il travaillait ici.

-Je t'en prie mon garçon, assied-toi.

Harry s'exécuta, sans un mot. Quoiqu'ai pu prévoir le grand intendant, ses yeux brillant de malice n'étaient pas fait pour le rassurer…

-Cela fait maintenant plusieurs mois que tu travailles ici, comment te sens-tu ?

Bien qu'un peu étonné par la question Harry y répondit :

-Bien, ce n'est pas un travail très exaltant, mais ce n'est pas désagréable non plus.

Albus eut alors un large sourire, qui finit de mettre Harry mal à l'aise… Quelle idée avait donc eu l'intendant ?

-Bien bien bien, voilà une bonne nouvelle ! Harry, mon garçon, je me doute parfaitement que ce travail ne te convient pas. Tu as des qualités intellectuelles indéniables, il suffit de t'écouter parler pour en avoir conscience… C'est pourquoi j'ai passé ces derniers mois à te négocier une nouvelle place au sein de ce château. Dorénavant, avec le plein accord du roi, tu seras mon apprenti !

-Votre… Apprenti ?

Harry le regarda, les yeux écarquillés… Si jamais Voldemort venait à le savoir, il allait…

-Détend toi, Tom n'en saura jamais rien, je te le promets. Tu garderas ton emploi de garçon d'écurie le matin et tu viendras avec moi l'après-midi.

-Si jamais il l'apprend, vous savez aussi bien que moi ce qu'il va se passer…

-Je le sais, mon garçon, mais fait-moi confiance, il n'en saura jamais rien.

-Bien… Alors faisons comme ça.

C'est ainsi qu'Harry Potter devint l'apprenti du Grand Intendant.

oOoOoOo

Draco Malfoy était un prince fier, et comme tout bon prince qui se respecte, il se devait d'être ignoble avec ses serviteurs. Malheureusement pour lui, il commençait à être à court de souffre-douleur… Le dernier en date un certain… Jon ? Non, Ron, avait jeté l'éponge il y a une semaine à peine. Après avoir subi plusieurs mois de moqueries et de coup bas de la part de son Prince, ce dernier avait préféré abandonner et rentrer chez lui.

Il en était donc réduit à aller se servir parmi les serviteurs des autres membres du château. Alors qu'il traînait dans les couloirs, il rencontra alors la cible parfaite.

Lorsqu'il le croisa pour la première fois, il ne put s'empêcher de laisser échapper un cri d'horreur. Le garçon était tout bonnement ignoble. Il avait de courts cheveux couleur brou de noix, sales et emmêlés. Son visage était de loin le plus disgracieux qu'il lui ait été donné de voir. Il avait un œil plus haut que l'autre, le nez crochu, des lèvres inexistantes… Sa peau vérolée avait une teinte maladive… Bref, il était monstrueux.

Après cette réaction fort peu digne pour un prince, il se reprit. Il toisa un moment le nouveau venu qui suivait le grand intendant comme un chien suivant son maître. Puis, il eut un sourire mauvais. Oui, il avait trouvé sa nouvelle victime.

Il commença par l'observer de loin. Après tout, pour une fois il ne s'agissait pas de l'un de ses serviteurs personnels, mais de celui d'un des autres habitants du château. Il avait bien tenté de demander à son père de mettre le jeune homme disgracieux à son service, mais il avait refusé. Apparemment Albus souhaitait en faire son apprenti et rien ne pourrait le faire changer d'avis. Le roi ayant grand besoin de son grand intendant préféra ne pas le contrarier et refusa donc ce caprice à son fils.

C'est pourquoi Draco Malfoy était obligé d'observer sa « victime » tel un brigand de bas étage… Quelle déchéance ! Le prince était cependant prêt à tout pour tromper l'ennui. C'est pourquoi il remarqua qu'en plus de travailler aux côtés d'Albus, le jeune homme travaillait également aux écuries. Cela lui faciliterait grandement la tâche ! Il allait pouvoir s'acharner sur le jeune homme pendant ses longues mâtinées de travail auprès des chevaux.

Retenant à grand peine une exclamation victorieuse, il retourna à ses appartements pour réfléchir à un plan d'attaque…

Le lendemain matin, les hostilités commencèrent enfin, à son plus grand bonheur.

-Eh bien eh bien… Je vois qu'on recrute vraiment tout et n'importe quoi dans les écuries, de nos jours… Je pensais Abelforth plus regardant concernant ses garçons d'écuries !

À son plus grand désappointement, le jeune homme ne leva même pas les yeux vers lui, se contentant de l'ignorer pour travailler.

Le blond senti alors la colère monter, personne n'ignorait un Malfoy sans en subir les conséquences !

-Toi là ! Espèce de sale monstre hideux, c'est à toi que je parle !

Harry leva alors les yeux vers son prince et se contenta de le fixer un moment. Draco ne put s'empêcher de frémir de dégoût, le jeune homme était vraiment horrible à regarder ! Même ses yeux étaient d'un marron boueux terne, lui donnant envie de regarder totalement autre chose. Le brun s'adressa alors pour la première fois à lui.

-Oh, excusez-moi votre majesté, je n'ai pas l'habitude que l'on daigne s'attarder sur ma modeste personne…

Le tout accompagné d'une révérence et d'un sourire ironique. Draco s'était attendu à tout, sauf à ça… Il se permettait de se moquer de lui ouvertement !

-Je te rappelle que je suis ton prince ! Tu me dois le respect !

-Eh bien, avec tout le respect que je vous dois, votre éminence, j'aimerai retourner à mon travail, si vous le permettez.

Puis sans plus le regarder, il se remit au travail, sans attendre que le prince soit parti. Le blond le fixa un instant, choqué, avant de tourner les talons avec hargne pour retourner dans ses appartements. Il allait lui apprendre, à ce sale monstre, à se moquer de lui !

Alors qu'il rentrait dans le château d'un pas rageur, il manqua le petit sourire moqueur qu'affichait sa « victime ». Bien loin de l'ennuyer, les joutes verbales avec le prince promettaient d'être… Amusantes.

Le blond revint plusieurs fois à la charge, se heurtant à chaque au mur qu'était l'indifférence que vouait le brun à son égard. Les choses se passaient toujours de la même manière, le blond venait provoquer le brun, qui l'ignorait royalement, avant de lui répondre qu'il avait du travail, le tout bien évidemment en se moquant le plus possible de lui, puis le blond repartait.

Harry suivait son apprentissage auprès d'Albus. Ce dernier lui apprenait énormément de choses. Ils discutaient d'astronomie, un sujet qui les passionnait tous les deux, de mathématiques et d'autres choses. Le grand intendant appris également à Harry à canaliser son caractère impulsif, c'est principalement pour cette raison que le brun réussissait si bien à éviter que les choses ne s'enveniment avec le prince.

Pourtant, près d'un an après l'arrivée d'Harry au château, un 31 juillet, les choses finirent par dégénérer… Le blond, en ayant assez de se faire ridiculiser par ce brun affreux, décida de changer d'angle d'attaque.

-Eh bien, Potter, toujours dans le crottin ? Remarque, c'est bien, c'est là qu'est la place des êtres hideux comme toi…

Le brun se contenta de l'ignorer, encore une fois… Il continua donc tranquillement de bouchonner le cheval dont il était en train de s'occuper. Il jeta rapidement un œil par-dessus son épaule pour voir si le blond était déjà parti. À la vue de son air mauvais, il se retint à grand peine de frémir d'appréhension…

-Allons… Tes parents ne t'ont pas appris la politesse peut être ? Ah mais non, suis-je bête ! Rien qu'à voir ta tête, on se doute qu'ils ont dû t'abandonner !

Il ne put s'empêcher de se sentir victorieux quand il vit la soudaine crispation du dos du brun. Enfin, il avait réussi à le toucher ! Cependant, sa jubilation retomba bien vite lorsque le brun se retourna pour le toiser. Ses yeux brillaient légèrement et étaient pleins d'une douleur à peine contenue.

Avant que Draco n'ai pu ajouter quoi que ce soit, le brun passa à côté de lui pour aller poser ses outils, sans lui accorder un seul regard de plus. Le passage du brun provoqua un léger courant d'air, faisant voleter les cheveux du prince devant ses yeux pendant que celui-ci restait tétanisé. Une telle douleur, une telle tristesse ressortait de ces yeux, que le blond ne put que se sentir désolé. Il ne cherchait pas à le blesser, plus maintenant. La seule chose qu'il voulait, c'était enfin le faire réagir, le mettre en colère…

Suite à ça, il chercha le brun toute la journée, sans parvenir à mettre la main dessus… Il alla même jusqu'à demander de l'aide à Albus, qui ne l'avait pas vu non plus. En désespoir de cause, il attendit que le crépuscule vienne aux abords du château.

Pas qu'il l'attende pour s'excuser, loin de là… Il voulait simplement vérifier de ses propres yeux si ses mots l'avaient blessé. Et aussi découvrir où pouvait bien vivre le brun. Sa réaction avait attisé sa curiosité.

Alors que le soleil commençait à se coucher, il vit le brun sortir du château, des sillons de larmes encore visibles sur son visage. Il s'en voulu, pendant quelques secondes, avant de se reprendre. Le brun commençait déjà à s'éloigner. Il commença donc à le suivre.

Étrangement, le brun marchait lentement. Il semblait profiter de chaque brin d'air, de chaque fleur,… Il avait presque l'air serein. Au plus grand étonnement de Draco, les oiseaux ne semblaient avoir aucun problème avec Harry, se posant sur son épaule pour gazouiller joyeusement. Si l'apparence du brun n'était pas aussi affreuse, le tableau aurait presque pu paraître magique…

Ils arrivèrent enfin aux abords d'une tour, que Draco jugea tout de suite lugubre. Elle était faite de pierres sombres et était plus haute que la plus haute tour du château. La végétation autour semblait morte, brûlée. Il n'y avait pas une seule étincelle de vie dans ce lieu de désolation. Il se retourna alors vers le brun, qui ne l'avait toujours pas remarqué… Il avait appris la discrétion auprès de son parrain, Severus Rogue, il était maintenant parfaitement capable de suivre quelqu'un sans se faire remarquer, ce qui était particulièrement utile, surtout dans ses situations de ce genre.

Il regarda le brun entrer avec réticence dans la tour. Lorsque ce dernier posa un pied dans la tour, Draco retint sa respiration. Là, devant lui, ne restait nulle trace du brun disgracieux et monstrueux.

A se place se tenait la plus belle apparition qu'il lui ait été donné de voir. Un magnifique homme, à la silhouette androgyne, se tenait maintenant sur le seuil. Il avait de longs, très longs, cheveux bruns, attachés en un chignon compliqué dont quelques mèches dépassaient. Ses cheveux étaient noir comme la nuit et soyeux. Il suivit des yeux l'arrière du brun, la ligne de son dos, le bas de ses reins… Il laissa échapper un gémissement étranglé lorsqu'il arriva au fessier le plus appétissant du royaume tout entier.

Le brun du entendre le bruit, puisqu'il se retourna vivement, laissant Draco voir pour la première fois ses incroyables yeux verts. Son visage était fin, l'air noble et légèrement féminin. De fins sourcils surplombaient les deux émeraudes, elles-mêmes ombragées par de longs cils. Un léger pli d'inquiétude froissait les traits merveilleux du brun, ainsi qu'une petite moue inquiète absolument adorable. Draco resta d'ailleurs absorbé un moment par la contemplation de celles-ci. Elles étaient pleines, charnues et aussi rouge que des framboises. S'il s'était écouté, Draco se serait jeté sur elles pour les dévorer.

Ciel ! Tout en Harry lui donnait envie de le dévorer. Ses longues jambes fines, ses mains si délicates, ses frêles épaules… Tout en lui était un appel à la luxure. Draco retint d'ailleurs sa respiration lorsqu'il imagina ce corps si désirable nu, sous lui, en train de gémir de plaisir.

Un autre gémissement lui échappa. Il devait partir d'ici, et vite ! Sinon il ne répondrait plus de rien. C'est l'air hagard et légèrement haletant qu'il retourna au château, avant de s'enfermer dans ses appartements, et plus précisément dans sa salle de bain, en quête d'eau froide…