Salut à tous ! :D surprise, surprise ! Voilà la suite de ma fic « au-delà des frontières » ! :D alors je vous avoue qu'à la base, je n'avais pas du tout prévu de suite ! x) mais Dzierix m'a donné beaucoup d'inspiration et du coup l'envie pour faire cette suite était immense! Donc un grand merci à lui, sans quoi cette suite n'aurait peut-être jamais vu le jour! ^w^ j'espère que ce premier chapitre vous plaira ! Laisser vos avis si c'est le cas ! ^^ Pour le postage, je reprendrais mon rythme habituel. Un chapitre le mardi, vendredi et dimanche ;) voila. merci à vous d'être de retour! Bonne lecture ! :D


Chapitre 1 – Paroles au gout de poison

Il faisait sombre. La nuit était fraîche ce jour-là. La lune, masquée par quelques nuages aussi sombres que le ciel noir étoilé, n'offrait que peu de lumière pour ceux qui se trouvait dehors. Ce qui était le cas de deux hommes. Ils étaient dans la forêt, cachés, essayant de ne pas se faire repérer par qui que ce soit. Prenant du repos après avoir parcouru une bonne distance dans les bois, ils mangeaient le peu de vivre qu'ils avaient pu réunir. La moitié d'un pain sec et une gourde d'eau. Pour deux personnes, ce n'était pas assez. Mais pour eux et ce qu'ils avaient vécus, c'était largement suffisant.

- On sera bientôt arrivé. Ce n'est qu'une question de temps. Affirmait l'un en engloutissant grossièrement son bout de pain

- Je sais. J'ai hâte d'arriver, et de manger un vrai repas ! Et me débarrasser de ces vêtements miteux !

- Moi aussi. Mais le plus important, c'est d'être là, dehors, proche de notre but. Encore un peu de courage, et nous serons bientôt chez lui.

- Il acceptera de nous aider ?

- Il l'a déjà fait pour moi. Il ne refusera pas de le faire une seconde fois. D'autant plus que j'ai de quoi le payer. Assurait-il

- Et s'il accepte comme tu le dis, on fera quoi ensuite ?

- Faudra qu'il nous fournisse une planque, des habits, de la bouffe, des armes. Et seulement après, nous passerons à l'action. Mais en attendant, ce sera à l'autre andouille de faire le plus gros du travail. Mais on se chargera de le finir.

- Tu es sur qu'on peut lui faire confiance ?

- Quand tu promets assez d'argent à un gars paumé qui a vécu la même chose que nous, tu peux être certains qu'il obéira au doigt et à l'œil. Et ça me suffit. En revanche, c'est lui qui ne devrait pas nous faire confiance si tu vois ce que je veux dire.

- Ouais, je vois. Ricanait le second.

Ils reprenaient engloutissement de leur modeste repas. Le second, qui était le plus jeune des deux, regardait attentivement autour de lui avec étonnement.

- Quand même... je n'aurais jamais cru qu'on reviendrait ici, n'y qu'on y arrive.

- Tu doutes toujours de mes plans ou quoi?

- Non. Mais avoue quand même qu'on avait une chance sur je ne sais pas combien pour que ça foire !

- Humph. Provoquer une mutinerie en promettant la liberté à tous ceux qui étaient dans notre situation, ce n'était pas bien compliqué. Et vu que je faisais tous les jours du travail forcé, ma force ne m'a pas abandonné. Au contraire, elle est devenue plus grande ! C'était donc un jeu d'enfant d'envoyer ce bourreau braillard mal coiffé par le fond avec un joli boulet aux pieds. Et aussi d'avoir foutu ce misérable marchand de tapis à bord d'une barque, tout seul au beau milieu de l'océan. Hé hé.

- Mais quand même, tout seul sur une barque truqué avec une seule rame ! T'a été vache sur ce coup-là !

- Non. Comme ça il verra ce que c'est d'avoir à trimer toute la journée. Et à cette heure, il doit être mort.

- C'est sur.

- Bon j'avoue ensuite, que faire revenir le navire jusqu'ici, le faire échouer totalement abandonné sur le port, profiter de l'élément de surprise pour se jeter à l'eau et atteindre la forêt sans que personne nous voit sur le port et en cours de route, ce n'était pas le plus simple. Mais on a tenu bon ! Et maintenant qu'on est proche de notre but, tout ira pour le mieux.

- D'accord.

Le plus vieux se relevait et faisait craquer son dos.

- Aaah ! Ça fait du bien ! Aller, on continue. Dans une bonne heure, on sera vite arrivé. Aller magne-toi !

- Je te suis.

Peu rassasié, le duo se remettait en route à travers la forêt, à pas de courses. Comme il était hyper tard et qu'on n'y voyait pas grand-chose, c'était chose aisée de ne pas se faire prendre. Et quand bien même qu'ils se feraient repérer et qu'ont leur chercherais des noises, une bonne torgnole, un gros dodo et on n'en parlait plus. Surtout que la colère mêlée à la force du chef de groupe était impressionnante ! Donc autant rester loin de lui.

Comme il l'avait dit, ils n'avaient mis qu'une heure environ pour arriver à destination. La maison était toujours aussi délabré, toujours aussi minable d'apparence. À se demander comment le locataire pouvait vraiment supportait de vivre là-dedans. Enfin. vivre, c'était un bien grand mot quand on connaissait le mode de vie de cet homme.

Ne prenant même pas la peine de frapper à la porte, le plus vieux entrait avec un regard attentif et méfiant. L'autre homme qui l'accompagnait faisait de même, prêt à donner un bon coup de poing au cas où. Comme le chef s'y attendait, la personne qu'il recherchait été assis à sa table en train de manger copieusement ce qui semblait être de la nourriture saine. Et ce qui l'étonnait à moitié, c'était que l'homme s'adresse à lui en toute sérénité, et sans c'être retourné.

- Bien le bonsoir, mon vieil ami.

- Hin. Tu n'as pas changé à ce que je vois.

- Toi non plus. Pour preuve, tu entres toujours chez moi sans frapper.

Le locataire ricanait un court instant, avant de se retourner vers ses invités.

- Que puis-je pour toi cette fois ? Je suppose que tu n'es pas ici pour une visite de courtoisie ou pour du tourisme dans la région ?

- Y'a un peu de ça. Mais aussi pour avoir deux trois bricoles utiles.

- Genre... des vêtements ? Des armes ? Des vivres ? Et une plaque peut être ? Hum ?

- Tu me connais vieux frère. Quand peut-on avoir ça ? Souriait-il avec satisfaction

- Des habits, de la nourriture et des armes, j'en ai ici. Et vous pouvez les avoir maintenant.

- Parfait.

- Pour la planque, vous l'aurez demain soir, quand personne ne risquera de vous voir.

- Fantastique !

- Mais ça ne sera pas gratuit.

- Je sais. Je te connais bien aussi. Je pense qu'avec ça, il devrait y en avoir assez. Tiens.

Il lui balançait une bourse d'argent qu'il avait accroché à sa ceinture. L'ermite l'attrapait agilement, et regardait le contenu avec jubilation.

- Marché conclu. Venez manger le temps que je vous trouve des habits.

- Pas la peine de me le dire deux fois ! S'enthousiasmait le plus jeune

Ils s'installaient à table, et remplissaient leur assiette de l'étrange mixture posé sur la table. Mais après avoir mangé que du pain pendant des mois, ça changeait agréablement. Surtout si on mettait de coté le gout et l'odeur bizarre ! La seule bonne chose à table, c'était le pain un poil plus frais que leur collation de la soirée, mais aussi le pinard.

L'ermite revenait s'asseoir parmi eux après avoir posé les vêtements propres sur la table.

- Alors maintenant, raconte-moi tout. demandait-il avec un sourire curieux

- Avec plaisir. Et crois-moi, ça va te plaire. Disait-il entre deux cuillerées

oO*Oo

- Arrête de bouger ! Je ne vais pas y arriver !

- Tu vas finir en hérisson ! Calme-toi !

- Je fais de mon mieux ! Mais vous me chatouillez ! répondait Adrianne en rigolant

Les deux vieilles dames riaient aussi et reprenaient leur travail. Adrianne se trouvait chez les couturières du village et subissait les essayages sur mesure pour qu'elles puissent finir de coudre parfaitement sa robe de mariée.

Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis leur victoire contre Alvin et Gaspard. Harold avait réussi à demander à sa belle de l'épouser et cette dernière avait accepté pour leur plus grand bonheur. Comme elle le lui avait suggéré lors de leurs retrouvailles dans la clairière, leur future maison était sur le point d'être achevé. Tous les préparatifs étaient point ainsi dire terminés. La cérémonie et la fête auraient lieu sur le même terrain où le tournoi équestre c'était déroulé. Il ne restait plus qu'à mettre tout en œuvre. Tout avait été choisi et décider par le jeune couple. Des fleurs jusqu'à la musique et aussi du menu jusqu'aux invités.

Tout était prêt. Le mariage pouvait donc être célébré dans deux semaines.

La majeure partie du village était ravie de l'événement, et participée tous à leur manière. Les mariages avaient comme à chaque fois le don d'apporter de la joie pour tous et d'unir tout le monde.

Sauf quelques personnes, pour la plus grande tourmente de la future mariée. La bande d'Astrid. Rien n'avait changé depuis le jour de la sentence. Et chacun d'eux s'amuser à tourmenter la jeune fille en lui rappelant ses actes, mais en lui balançant aussi toute sorte de sarcasme à la figure. Sur les conseils d'Harold et de ses proches, elles les ignoraient totalement. Sauf que leurs paroles avaient atteint leurs buts. La tourmenter.

Depuis quelques nuits, elle ne cessait de faire des cauchemars au sujet d'Astrid, et de comment elle avait mis fin à ses jours en se jetant à la mer. Elle la voyait sous forme fantomatique, sa peau et ses longs cheveux blonds ravagés par les embruns de l'océan. De plus, elle portait une robe de mariée et ne cesser de hurlait à Adrianne toute la rage qu'elle éprouvait contre elle, lui reprochant également d'avoir brisé tous ces rêves.

De ce fait, la future mariée ne dormait que très peu et la fatigue se voyait sur son visage. Elle n'osait pas en parler à Harold, car elle ne voulait pas l'inquiétait. Il avait assez de travail comme ça, en plus de son emploi à la forge aux côtés de Gueulfor. De plus, elle aurait voulu faire des balades à cheval avec Krokmou, mais comme il était à la forge et qu'il fournissait une aide précieuse pour les transports, ce n'était pas possible. Ça aurait voulu dire aller à la forge, voir Harold, le rassurer et pour elle, ce n'était pas envisageable. Mais la perspective de vivre des jours heureux aux côtés de celui qu'elle aimait lui donner la force d'oublier tout ça et de sourire à nouveau.

- Voilà ma belle. on va te libérer de tout ça et tu pourras te rhabiller.

- D'accord. Souriait-elle, intérieurement ravie

Parce que d'un côté, restait une heure debout, les bras écartés, à se faire piquer de partout avec des aiguilles, subir les réajustements, tout ça sans avoir assez dormit, ce n'était pas l'idéal. Et comme dans leurs gestes, elles la chatouiller, ça aidait pas non plus !

Elle se hâtait donc de descendre du tabouret et de revêtir son chemisier blanc et sa robe-tablier marron. Puis elle détachait sa longue chevelure blonde afin de la laisser voler à l'air libre. Se sentant de nouveau elle-même, elle saluait les couturières et sortait de la boutique.

Dehors, elle humait le doux parfum du printemps qui venait lui chatouiller ses sens olfactifs. Se marier à la saison du renouveau de la nature. Quoi de mieux ?

Elle s'apprêtait ensuite à rentrer chez elle. Pas chez Stoik, mais dans son logis temporaire. Une vieille dame lui avait proposé de vivre dans une des chambres de sa maison, en échange d'un peu d'aide pour entretenir sa maison vu qu'elle était bien âgée.

En même temps, vivre sous le même toit que son fiancé, ce n'était pas une chose bien vue pour cette époque. Chacun devait vivre chez soi attendant l'heureux jour. Mais c'était plus facile pour Harold, mais pas pour elle. Elle n'avait plus de famille et plus de maison à cause du sale plan d'Alvin et d'Astrid. Elle avait tout perdu dans l'incendie. Elle était seule. Mais grâce à Harold, elle ne l'était plus. Et tout recommencer à zéro ne l'effrayait absolument pas.

En chemin, elle eut le malheur de tomber sur Ingrid et Kogne. Ces dernières l'avaient attendu au tournant d'une rue, prête à lui en faire voir encore une fois de toutes les couleurs.

- Tiens ! Salut Adrianne !

- Comment ça va aujourd'hui ?

- Bonjour les filles. Et je vais très bien. Merci de demander. Répondait-elle gentiment

Au fond d'elle, elle en avait marre de leur comportement immature, mais un brin justifiable. Mais elle allait passer à une nouvelle étape de sa vie, et elle voulait que les choses changent aussi entre elle et toute la bande. Mais ce n'était apparemment pas réciproque pour eux.

- Très bien ? Erk... t'entend ça Ingrid ?

- Ouais. C'est écœurant de voir une personne se remettre aussi vite du destin tragique des autres.

- Écoutez, je...

- Et elle essaie de se justifier en plus ! Regarde-moi ça !

- T'est horrible Adrianne. Astrid ne méritait pas de subir le même sort qu'Alvin et Gaspard.

- Si elle était restée avec vous à la taverne au lieu de comploter avec lui, elle serait encore là ! Et vous arrêteriez de me reprocher mon choix de l'avoir laissé en vie plutôt qu'elle se fasse pendre ! S'emportait la blonde

- Oui, mais à cause de ton choix, elle c'est donner la mort en se donnant en pâture aux requins !

- Je... tss. Laissez tomber. Salut.

Elle les dépassait afin de vite se rendre chez elle. Mais les deux serveuses n'allaient pas en rester là et revenaient à la charge en lui faisant de nouveau face

- Hé, attends ! Tu vas où comme ça ? On t'ennuie ? Tu vas te réfugier auprès d'Harold et de l'autre boiteux ?

- Hé ! Ne l'insultait pas ! Ok ?! Grondait-elle sévèrement

Les filles prenaient alors une fausse mine effrayée, histoire de se moquer encore plus.

- Oooh ! C'est vrai Kogne ! Attention à ce qu'on dit et à ce qu'on fait !

- Oooh oui ! C'est la future belle fille du maire ! Si on lui pince la peau, on va finir en cellule !

- Ou si on lui arrache les cheveux, c'est la corde assuré !

- Ou bien elle nous enverra au bagne, comme Astrid.

Cette fois, Adrianne craquait.

- Vous avez fini avec ces gamineries oui ?! Non mais regardez-vous ! On se croirait dans une cour d'école ! Ma vie va changer ! Et je... euh...

- Et tu quoi ? Pestait Ingrid

- Je voudrais qu'entre nous tous, tout change aussi ! J'aimerais bien qu'on s'entende ! Qu'on devienne ami et qu'on essaie d'oublier au mieux toutes ces histoires !

- Sérieusement ? Tu veux qu'on devienne amies ?

- Oui. assurait-elle avec conviction et sincérité

Ingrid et Kogne rigolaient allègrement. La réponse qui aller suivre ne serait pas bonne pour Adrianne.

- Non mais tu crois sincèrement qu'on voudrait devenir amis avec celle qui a envoyé notre meilleure amie au bagne ? demandait Ingrid

- Les gens peuvent changer et aller de l'avant. Ce qui est mon cas.

- Tu rêves si tu crois qu'on changerait d'avis. Tu es détestable au plus haut point Adrianne. Astrid n'aurait jamais voulu qu'on devienne amis. Jamais ! Et qu'est-ce qu'on y gagnerait à être ami avec quelqu'un comme toi ? Hein ?

Adrianne avait du mal à contenir ses larmes. Elle se défendait de son mieux, la voix étouffée par un début de sanglot

- Je... c'est injuste de me dire ça ! Vous... vous vous rangez toujours du coté d'Astrid, même qu'elle n'est plus là ! Vous n'avez jamais pris le temps ni la peine de vouloir me connaitre ! Je suis une personne intéressante pourtant ! Je sais faire beaucoup de choses !

- Tss ! T'a aucun point commun avec nous. En rien ! Et la seule chose que t'a était capable de faire, c'est de nous enlever notre meilleure amie ! Si encore tu avais juste fait condamner Alvin et Gaspard, ça aurait peut-être été différent. Mais en perdant son grand amour, Astrid t'en aurait voulu à mort.

- Mais pourtant... je ne vous ai jamais fait du tort. Je ne vous ai jamais fait de mal ! Sanglotait-elle

- Oh regarde Kogne ! Elle chiale ! Se moquait-elle

- Oops ! On va arrêter avant qu'elle n'aille se plaindre à Stoik et qu'on se fasse fusiller ! Hin hin

C'en était trop pour elle. Adrianne courait vers chez elle, loin de ses deux horribles filles qui la regardait s'éloigner en rigolant comme des pestes. Passer la porte, elle se laissait adosser tout contre, et essuyait son visage de ses mains. Elle en avait assez de pleurer à cause d'eux. Manque de chance pour elle, la dame qui l'hébergeait la voyait pleurer et ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.

- Que t'arrive-t-il mon enfant ?

- Rien madame... rien du tout. Juste... une poussière dans l'œil. Assurait-elle avec un sourire

Elle terminait d'essuyer ses larmes, puis affichait un sourire sincère. Mais la vieille dame était loin d'être sénile.

- Et vous ? Tout va bien ? demandait Adrianne en espérant réussir à changer de sujet.

- Oh moi très bien ma grande. Mais je suis à cours de lait. Tu peux m'accompagner au marché pour en acheter ? Prendre l'air et faire un peu d'exercice ne seraient pas de refus.

- Bien sur. Je vais chercher votre veste, et...

- Ooh...

La vieille dame ne semblait pas dans son assiette, et s'agrippait au rebord de la table. Adrianne se précipitait à ses côtés pour la soutenir et éviter qu'elle tombe, puis la réinstallait doucement dans son fauteuil.

- M...Madame ? Ça va ?

- Aaah... juste ma vieille jambe qui me lance à nouveau... rhoo... je ne vais pas pouvoir sortir... disait-elle toute peinée en grimaçant de douleur

Adrianne avait de la peine pour elle, mais elle grimaçait intérieurement. Cette dame avait besoin de lait, et il fallait à tout prix en chercher. Ce qui voulait dire ressortir et retomber sur ces pestes.

- Ne vous en faite pas. Je vais aller vous en acheter.

- Oh merci ma grande... tu es bien gentille...

- Oui... je sais... marmonnait-elle pas rassuré

Elle prenait ce qu'il fallait pour la commission et sortait sans grande joie, la boule au ventre. Sa vie serait-elle encore ainsi une fois marier ? Elle ne cessait de regarder partout pour éviter de les croisaient à nouveau. Au stand de la crémière, elle se dépêcher de passer sa commande.

- 4 bouteilles de lait, s'il vous plaît.

- Entendu. Tiens. Voilà Adrianne.

- Merci. Au re...

- Mais au fait... elle n'est pas avec toi Lucienne ?

- Euh... non. Sa jambe la relance et...

- Oh non... la pauvre...

Pas de chance décidément, voila que la crémière voulait faire la causette ! Adrianne aurait voulu l'abréger surtout qu'elle venait de revoir Ingrid et Kogne au stand de Krane. Et ces derniers venaient de la voir et afficher de grands sourires.

- Euh oui en effet. C'est pour ça que je vais me hâter de...

- Si elle a besoin de quoi que ce soit, demande lui de t'envoyer me demander un coup de main d'accord ?

- Oui madame, ce sera fait. Bonn...

- T'est gentille Adrianne.

- Merci... et...

Discrètement, elle voyait Ingrid et Kogne partir de l'autre côté de la rue. Adrianne avait peut être une chance de ne pas les croisait à nouveau

- Passe-lui le bonjour de ma part, d'accord ? Souriait-elle

- Oui, oui ce sera fait. Bon faut que je me sauve alors... bonne journée ! concluait-elle hâtivement

En avançant dans la rue, elle jetait un œil à droite, personne. Et à gauche, pareil. Sauf qu'à la prochaine intersection, les deux pestes revenaient à la charge, comme si c'était un jeu.

- Bah alors Adrianne ? On est nerveuse ? On nous évite ?

- Pas du tout.

- Tu vas rapporter le lait à madame Lucienne ?

- Oui. Laissez- moi passer, elle m'attend.

- D'accord. Et qu'est-ce que tu compte faire après ? Sortir ? Ou rester enfermé ?

- Ça ne vous regarde pas, ok ?

- Elle va rester cloîtré dans sa chambre, tellement qu'on lui fiche la trouille ! Hé hé !

- Elle ne veut pas pleurer encore une fois au cas où Harold viendrait lui rendre visite, n'est ce pas ?

- Tss. Fichez-moi la paix.

- Oh fait ? T'en est ou dans les essayages de ta robe ? C'est fini ? Elles t'ont encore piqué tout partout ?

- Pff ! Si elles pouvaient l'étouffer à la taille avec un morceau de tissu lors des dernières retouches, ce serait chouette !

- Arrêtez... suppliait-elle en larmes

- Plus de mariage et elle ne pourrait pas avoir ce qu'Astrid n'a pas eu !

Elles rigolaient encore, et Adrianne faisait de son mieux pour ne pas prendre à cœur ce qu'elles venaient de lui dire, aussi cruelles qu'étaient leurs paroles. En la voyant en larmes, elles ajoutaient une dernière chose avant de partir à la taverne.

- Aller Kogne, on va retourner travailler. J'ai eu ma dose de dégoût pour la journée.

- Pareil.

Continuant toujours de rire, elles laissaient sur place la malheureuse qui fermait ses yeux et laissait ses larmes s'échappaient. Elle se demandait à ce moment-là ce qui lui avait pris de penser, voire même d'espérer, qu'elle pourrait devenir leur amie, et que tout s'arrangerait entre eux ?

Et c'est en sanglotant silencieusement qu'elle retournait chez elle.