Bonjour à tous!

Voilà la première partie d'un OS centré sur la relation d'Erwin et Livaï.

Bonne lecture!


Livaï soupira, une fois de plus, son menton posé dans sa main gauche, le coude appuyé sur la fenêtre du bureau d'Erwin, ses yeux mercure perdus dans le ciel noir qui s'étendait devant lui. Il coula un regard réprobateur vers Erwin qui travaillait trop, beaucoup trop à son goût. Ce dernier ne releva pas la tête mais un sourire naquit sur ses lèvres, faisant pétiller ses yeux polaire. Je sais, Livaï, tu en as des choses à me dire…

Lorsque Livaï croisa le regard d'Erwin Smith dans les souterrains alors qu'ils étaient complètement acculés, à genoux devant cet homme, il ne ressentait rien d'autre que de la rage. D'un simple regard, il l'aurait tué s'il avait pu. Impossible. Il ne coopérerait pas. Lorsque sa tête rencontra le sol crasseux, boueux, il se promit qu'à la moindre seconde d'inattention du gorille derrière lui, il sauterait à la gorge d'Erwin et le tuerait dans la seconde qui suivait. Deux secondes, c'est tout ce dont il avait besoin pour réduire ce minable soldat au silence. Il étouffait, tout bonnement, l'eau commençait à emplir ses cavités nasales, ce n'était vraiment pas bon. Malgré ça, Erwin ne bougeait pas, son regard ne vacillait pas, jamais. Un accord, c'est ce qu'il venait de lui proposer, le plus simplement du monde. Dans ses pupilles bleus, Livaï comprit qu'Erwin connaissait déjà sa réponse; il ne livrerait pas ses compagnons aux brigades spéciales, il ne le pourrait pas. Un rictus transforma son visage d'habitude imperturbable:

"-Je rejoindrai le bataillon d'exploration."

Lorsque Livaï croisa le regard d'Erwin Smith après la mort de ses deux amis, il n'y vit aucune compassion. Etait-il lui aussi incompatible avec les sentiments? Il ne distinguait toujours pas tout ce qui l'entourait, la souffrance faisait bouillir son sang et avait anéanti la moindre once de sang-froid qui avait habité son corps. Son esprit s'était totalement déconnecté, seul l'envie de tuer le faisait avancer. Dix secondes plus tard, les titans étaient tombés au sol, mutilés, bel et bien morts. C'est là qu'était leur place de toute façon, réduit à l'état de poussière. La tristesse lui comprimait la poitrine, l'empêchant de respirer correctement. Il ne se rappelait pas que ça faisait aussi mal, là. L'avait-il seulement su un jour? Livaï lui sauta dessus, sans plus de cérémonie, prêt à le tuer. Pour Farlan, pour Isabel. Erwin lui balança la vérité, sur ces foutus documents et tout ce qui les entouraient. Alors, Isabel et Farlan étaient décédés pour une stupide affaire politique? Ils avaient simplement servis en pâture aux titans? La rage l'habita, une fois de plus, s'insinuant comme le venin d'un serpent dans chaque cellule de son corps. Son épée partit toute seule, prête à décapiter le commandant à genoux devant lui. Elle n'atteignit jamais sa cible, Erwin l'avait arrêtée en chemin, à seulement quelques centimètres de sa carotide. Ses yeux changèrent enfin, une véritable tempête faisait rage dans ses pupilles, déstabilisant Livaï.

"-Joins-toi à nous Livaï! L'humanité a besoin de ton talent!"

Hurla le commandant, créant un raz-de-marée dans l'esprit de Livaï. Erwin se releva alors que le brun baissait son épée, promenant son regard dans le ciel azur en pensant à ses camarades.

"-Dorénavant, il n'est plus question d'accord. Jeta Livaï."

Erwin, lui, avait compris que cet homme deviendrait leur meilleure arme pour vaincre les titans. Son arme.