Disclaimer : Comme d'habitude.

Note de l'auteur : Bonjour/Bonsoir et bienvenu sur le tout dernier chapitre de Space Angel ! Tout d'abord un grand merci pour avoir suivit cette fic jusqu'au bout et de m'avoir laisser des reviews pour me donner votre avis. J'espère vraiment que cette histoire vous a plus et que l'épilogue conclura tout ça. Enfin, j'espère surtout que ça comblera vos attentes parce que je vous ait quand même fait attendre pour ce chapitre. Blâmez... Ben la vie réelle mais aussi le fait que je suis une grosse flemmarde. Non vraiment, un jour ça va devenir problématique. Mais bon, je dois aussi avouer que c'est la première fois que je fais un épilogue en « scènes » qui s'étale dans le temps. Du coup j'avais un peu de mal mais je suis plutôt satisfaite de moi. Par contre ! Ma béta étant en stage, je n'ai pas pus lui faire corriger. Donc s'il y a des fautes... Je m'excuse profondément et je lui donnerais à corriger quand elle reviendra. Par contre, je lui ai donné le résumé du chapitre donc elle m'a quand même fait une note de béta.

Encore une fois merci et je vous souhaite une bonne lecture !

Note de béta : Bon j'ai pas corrigé ce chapitre alors attendez-vous à des fautes ! Mais je passe quand même mettre mon grain de sel dans ce chapitre parce que. Voilà. Je suis trop investie émotionnellement xD ENFIN BREF ! Y a des moments mimi, des moments What-The-Fuck, des moments que j'ai soulé Raiu-chan pour qu'elle les mette dans ce chapitre (Sealiah et Ambrosia sont mes persos en fait x) ) histoire d'avoir des moments encore plus What-The-Fuck, des moments d'angoisse, et des moments où je me suis tournée vers Raiu-chan d'un air scandalisé en lui disant "NON MAIS TU VAS PAS LEUR FAIRE CA ?!". D'ailleurs je crois que je vais lui faire la gueule au moins quinze minutes là ! On a jamais réussi à durer plus de deux minutes mais bon, là, elle a quand même FAIT DU MAL A BONES ! Khan on s'en fout c'est un connard et il a l'habitude, mais PAUVRE BONES QUOI ! Bon sur ce je vous laisse, je vais bouder dans un coin.


Khan haussa un sourcil quand il vit l'endroit où l'avait conduit le docteur.

_Alors, qu'est-ce que tu en penses ? Demanda McCoy avec un fin sourire, son sac de voyage toujours sur l'épaule.

_C'est la maison qui a servit d'inspiration à ton Paradis. Constata Khan.

_Tout juste, je l'ai hérité de mes grands parents. Approuva le docteur. J'ai pensé que se serait une bonne idée pour notre semaine de vacances.

L'Augment hocha lentement la tête en regardant la maison. A dire vrai, une partie de lui-même était mal à l'aise, associant avec trop de vivacité cet endroit au Paradis de McCoy et donc à sa mort. Mais le docteur semblait tellement content de l'avoir emmené ici que Khan se garda bien de tout commentaire.

Par ailleurs, McCoy avait raison.

La maison semblait plus qu'accueillante et elle possédait un immense jardin. L'Augment pouvait entendre une rivière en contre-bas et il n'avait aucun mal à imaginer pourquoi cet endroit figurait dans les souvenirs heureux de McCoy. Lorsque le docteur lui avait dit qu'il l'emmenait hors de San Francisco, Khan avait été sceptique d'autant plus que McCoy refusait de lui dire où ils allaient.

D'ailleurs, ils avaient faillit ne pas pouvoir partir.

Les membres de l'Enterprise avait finalement prit le temps d'expliquer à Star Fleet que Khan n'avait pas mort. Paradoxalement, le gouvernement avait eut plus de facilité à admettre que l'Augment avait temporairement « disparus » qu'à croire à la résurrection miracle du docteur. Khan c'était contenté de leur servir le mensonge qu'il avait préparé avec les autres. Il avait expliqué à Star Fleet qu'il avait été en quelque sorte enlevé par l'étrange nuage noir qui avait terrifié les habitants de Mars puis qu'il était réapparus au bout d'une semaine dans le désert de Malfilia. Selon sa version, Khan était ensuite revenu par ses propres moyens sur Terre pour reprendre contacte avec la section de San Fransisco.

Star Fleet s'était montré méfiante sur ce point, se demandant pourquoi l'Augment que tout le monde croyait mort n'en avait pas profité pour leur échapper définitivement ? Khan, impassible, leur avait répondu qu'ils avaient toujours sa famille avec eux et qu'il ne les abandonnerait jamais. L'Augment ne les avaient pas oublié, même lorsqu'il était redevenu un ange, se souvenant qu'eux aussi avaient subit la folie de l'égo humain. Star Fleet avait finit par l'admettre, se souvenant de l'attachement de Khan pour sa famille qui leur avait littéralement explosé à la figure par le passé. Grâce à sa présence et l'insistance de Jim, les négociations avaient reprise pour décongeler le reste des Augments. Star Fleet était bientôt sur le point d'accepter, n'ayant plus vraiment le choix à cause de la probation quasi-exemplaire de Khan.

_C'est une bonne idée. Finit par dire l'Augment. Mais je vais devoir tracer des sigils sur les murs pour la rendre indétectable aux anges et préparer de l'eau bénite et des pièges à démon en cas d'attaque.

McCoy soupira en ouvrant la porte et se retourna vers Khan.

_Qu'est-ce que tu peux être romantique parfois...

_Si tu veux qu'un ange débarque dans notre chambre comme la dernière fois, c'est toi qui décide. Répondit Khan en haussant les épaules.

McCoy poussa un grognement avant de rentrer dans la maison, le bout des oreilles rouges. L'Augment savait que le docteur n'était pas prêt d'oublier la première que Tanael avait débarqué chez eux. Les deux hommes étaient confortablement allongés dans leurs lit, McCoy dormant à moitié et Khan lisant quand l'ange avait débarqué sans prévenir. Le docteur avait manqué de tombé du lit alors que l'Augment s'était promptement saisit de la dague dans qu'il cachait sous son oreiller.

Tanael ne s'était pas excusé le moins du monde, envoyé par le Paradis pour savoir pourquoi Haziel était redevenu Humain. Cela leurs semblaient tellement invraisemblable qu'après avoir finalement récupéré sa Grâce, Haziel décide de tout abandonner à nouveau après avoir tué Eliazim. Tanael n'arrivait pas à comprendre comment son ami pouvait tout quitter ainsi. Khan avait tenté de lui expliqué avant de finalement soupirer en désignant McCoy.

_Tanael, ne comprends tu dont pas pourquoi je suis partis ?

L'ange avait froncé les sourcils avant de regarder intensément le docteur. La compréhension passa dans le regard de Tanael qu'il prenait finalement en compte la situation dans laquelle il avait trouvé Khan et McCoy. La manière dont l'aile droite d'Haziel était repliée de façon protectrice autours du docteur fut également un bon indice. L'ange avait finit par s'excuser et avait promit d'expliquer la situation aux autres.

Le problème fut que cela intrigua ses frères et sœurs plus qu'autre chose.

A plusieurs reprises, Khan avait vu débarquer un ange qui n'avait pas cru Tanael ou qui voulait simplement l'informer de la situation du Paradis et de l'Enfer. La dernière raison était louable mais l'Augment n'avait que peu apprécié de voir l'une de ses sœurs apparaître dans la salle de bain alors qu'il sortait de sa douche.

_ Pour les anges, je peux comprendre. Finit par dire McCoy. Mais tu es sur qu'on a également besoin de protéger la maison contre les démons ? J'ai eu Lucie la semaine dernière et elle a dit que la situation était stable.

Khan referma la porte de la maison derrière lui avant de poser son propre sac par terre. Le docteur était partis dans la cuisine rallumer le disjoncteur. Khan regarda les murs autours de lui, déterminant les endroits les plus stratégiques pour les futurs pièges.

_Un accord a beau avoir été passé avec le roi de l'Enfer, son règne est encore tout nouveau. Répondit l'Augment. Je ne serais pas surprit que certains démons planifient son renversement ou essayent simplement de défier son autorité.

Il s'interrompit pour fouiller dans son sac et en ressortit un marqueur noir. Après une seconde de réflexion sur les symboles à utiliser, Khan entreprit de dessiner plusieurs sigils sur les murs. Certains rendraient la maison indétectable pour les anges tandis que d'autre permettraient de les chasser de la maison pour quelques heures. La secte des « Héritiers de Lucifer » avait beau avoir été arrêté, Khan restait prudent. Certains partisans du mouvement d'Eliazim qui avaient eut l'intelligence de ne pas se déclarer ouvertement pour la destruction des humains pouvaient encore se tapir dans l'ombre en attendant leurs heure.

_Et les démons ont des oreilles partout. Ajouta-t-il sombrement. Ils adorent sans prendre aux anges qui n'ont plus leurs pouvoir alors je ne veux pas prendre le risque qu'ils nous attaquent.

L'Augment regarda ensuite le plafond du salon, songeant qu'il aurait besoin d'une échelle pour pouvoir y dessiner un pentacle. Si des démons rentraient dans la maison, ils se retrouveraient piégé dans cette zone. Khan sortit de ses contemplations quand le docteur revint dans la pièce. Il avait enlevé sa veste et semblait fatigué par toute la route qu'ils avaient fait jusqu'au Colorado. McCoy bailla alors qu'il passait ses bras autours de la taille de l'Augment.

_J'ai compris, mieux vaut être prudent. Reconnu-t-il.

_Mais sinon, je suis persuadé que nous allons passer de bonnes vacances. Assura Khan en se retournant pour l'embrasser.

McCoy eut un sourire avant de froncer les sourcils, regardant par dessus l'épaule de l'Augment.

_Khan... Commença-t-il à grogner.

_Oui ?

_J'espère pour toi que tu n'as pas dessiné sur les murs avec un marqueur indélébile.

Khan marqua un temps d'arrêt, jeta un coup d'œil au feutre et murmura un « Oups... ».

Mais l'incident du feutre fut rapidement oublié quand quelques jours plus tard, leur petit vacance en amoureux fut interrompus par l'arriver de Johanna McCoy. Autant dire que le docteur avait été très étonné de voir sa fille débarquer alors qu'ils prenaient leur petit-déjeuner. Johanna avait apprit que son père était là durant les vacances et avait voulu lui faire une surprise mais elle ignorait totalement que McCoy n'était pas seul. Lorsqu'elle avait reconnu Khan, l'étudiant avait blanchit d'un coup. Son père avait alors dû lui assurer que, non, l'Augment n'était plus un dangereux terroriste et qu'il avait parfaitement le droit de se trouver ici.

Johanna avait été méfiante toute la journée, jetant des coups d'œil suspicieux à Khan. Mais son avis changea peu à peu en se rendant compte qu'effectivement, l'Augment n'était pas une menace immédiate pour la société. En faite, le seul problème que provoqua Khan fut le gâteau aux pommes qu'il oublia dans le four et qui brûla sans possibilité d'être récupérable. Khan avait été profondément embarrassé, faisant rire Leonard et Johanna.

Mais c'est là que les choses se corsaient.

Dans la soirée, Khan était encore en train de pester contre ce maudit gâteau. Le docteur, assit à côté de lui dans le canapé, ne cessait de lui assurer que ce n'était pas la fin du monde.

_Ça arrive à tout le monde d'oublier. Lui dit-il. Si tu savais le nombre de fois que j'ai oublié un plat dans le four.

_Pour les humains normaux peut-être. Rétorqua Khan. Les Augments ne sont pas aussi négligents... Et les anges encore moins.

_Forcément, tu n'as pas besoin de manger quand tu es un ange alors c'est sûr que tu ne risques pas de mettre le feu à des pâtes.

_ Tu vois très bien ce que je veux... Des pâtes ? Comment tu peux faire brûler des pâtes ?

_Beaucoup de talent et l'incapacité total d'être multi-tâche hors d'un bloc opératoire. Répondit McCoy d'un ton sentencieux.

L'Augment avait levé les yeux au ciel et McCoy s'était penché pour l'embrasser, essayant de le réconforter.

_Oh bordel ! S'exclama soudain Johanna.

Les deux hommes sursautèrent avant de regarder l'étudiante qui se tenait à l'entrée du salon, un verre d'eau à la main. La jeune femme les regardaient comme si elle venait d'assister à la chose la plus improbable de l'univers.

_Johanna...

_Ah ba je comprend mieux pourquoi tu l'as invité ici maintenant. Le coupa Johanna qui n'en revenait toujours pas.

Le docteur eut une légère grimace et il fit un vague signe vers le fauteuil pour que sa fille s'y assoit. McCoy eut une grimace mentale. Il aurait préféré que Johanna n'apprenne pas leur relation comme ça.

_Bon comme tu l'as compris, Khan et moi nous sommes ensemble. Finit-il par dire. Cela fait quasiment un an.

_Un an ? S'étonna Johanna en fronçant les sourcils. Et c'est maintenant que je l'apprend ?

Les deux hommes s'entre-regardèrent et McCoy se passa une main dans les cheveux d'un geste nerveux.

_ On n'a pas vraiment trouvé le temps. Marmonna-t-il.

Johanna leva les yeux au ciel en entendant ça.

_Oh oui bien sur, tu n'as pas trouvé le temps de m'annoncer que tu sortais avec un ancien terroriste génétiquement modifié ? Papa, franchement, t'aurais quand même pus trouver cinq minutes ! S'exclama-t-elle.

_Pour la défense de ton père, c'est à cause de moi qu'il a toujours repousser la conversation. Intervint l'Augment.

L'étudiante reporta son attention vers Khan, le fixant d'un air impassible. Le docteur maudissait le talent que sa fille avait hérité de sa mère pour cacher ses émotions. Pour l'instant, il n'arrivait à déterminer si toute cette histoire allait bien se terminer ou si sa fille allait claquer la porte.

Et encore, elle n'avait apprit que pour sa relation avec l'Augment.

McCoy nota mentalement qu'il allait garder la nature angélique de Khan pour plus tard parce que cela risquait de faire beaucoup trop à assimiler d'un coup en une soirée.

_Comme tu l'as dit, Khan a eut un passif plus que discutable et nous ne voulions pas te choquer. Ajouta le docteur.

L'Augment approuva d'un signe de tête et Johanna les fixa pendant un long moment avant de soupirer. L'étudiante se passa une main sur le front avant de dire :

_ Bon, je ne dis pas que je ne vais pas avoir besoin de temps pour l'admettre mais...

Elle marqua un temps d'arrêt avant de faire un petit sourire à son père.

_Mais c'est vrai que cela faisait plusieurs années que je ne t'avais pas vu aussi détendu.

Malgré sa surprise, le docteur parvint admirablement bien à ne pas rougir. Ils en discutèrent encore quelques instant avant que Johanna ne regarda Khan droit dans les yeux.

_En tout cas, si jamais vous faite du mal à mon père, je vous préviens que je connais au moins quatre poisons indétectables aux autopsies.

Khan haussa un sourcil à cette menace, ou plutôt à la possibilité que Johanna sache tuer quelqu'un, mais il inclina légèrement la tête.

_Je ne ferais jamais de mal à ton père, je te le promet.

Johanna eut l'air satisfaite et McCoy eut un soupir de soulagement mentalement en voyant qu'elle prenait tout ça plutôt bien. Mais alors que l'étudiante se levait pour finalement aller se coucher, elle déclara :

_Par contre, je suis trop vieille pour me retrouver grande sœur alors si jamais ça vous passe par la tête, je le dis à maman !

Bones leva les yeux au ciel en entendant ça alors que Khan se contentait de lui souhaiter une bonne nuit. Mais les paroles de Johanna rappelèrent au docteur qu'il n'avait jamais aborder ce sujet avec l'Augment. Après un seconde d'hésitation, McCoy décida que c'était peut-être le bon moment pour être fixé sur ce point.

_En parlant de ça... Commença-t-il d'un ton hésitant.

Khan pencha la tête d'un air interrogateur et McCoy poursuivit :

_Je sais que quand tu étais un ange, avoir des enfants était interdit avec les humains car le Paradis déteste les Néphilims. Mais maintenant, c'est une possibilité qui est de nouveau ouverte.

Khan le regarda quelque seconde, semblant réfléchir.

_Tu veux un autre enfant ? Demanda-t-il à la place.

_Et bien, je suis déjà père alors ce n'est vraiment mon avis qui compte pour l'instant. Répondit-il en haussant les épaules. Je ne serais pas contre l'idée mais je voudrais surtout savoir si toi ça t'intéresserais d'être parent.

Khan resta silencieux mais le docteur remarqua qu'il avait l'air un peu embarrassé. Finalement, il soupira et regarda McCoy avec une légère grimace.

_ Ne te moque pas de moi mais je suis absolument terrifié à l'idée d'être père et je crois que je ne serais jamais prêt à en devenir un.

McCoy s'attendait à tout sauf ça et il ne put s'empêcher de dévisager légèrement l'Augment.

_Vraiment ?

Khan hocha la tête alors qu'il croisait les bras d'un air pensif.

_Les Augments n'ont pas de parents ni même d'enfance alors je n'ai aucune idée de comment ça fonctionne et même si je sais que tu seras là, j'ai peur de ne pas être à la hauteur.

_Khan...

_En plus, quand j'étais un ange, mon Père a plutôt brillé par son absence alors ce n'est pas vraiment un modèle de référence.

Le docteur hocha la tête, ne pouvant qu'approuver, même s'il trouvait ça dommage que l'Augment ne connaisse jamais les joies d'être père.

_Et moi qui voulait te voir changer des couches. Déclara-t-il à la place.

Khan le frappa avec son chausson.

oOoOoOo

Les relations avaient toutes des hauts et des bas.

C'était rarement pour des choses graves mais les deux hommes se disputaient beaucoup.

Ils avaient chacun un tempérament bien affirmé et tous les deux étaient à chaque fois persuadés d'avoir raison. Honnêtement, ses disputes avec Khan étaient loin d'être aussi violentes que celles l'ayant opposés à son ex-femme mais elles étaient plus fréquentes et presque tout pouvait aboutir à un conflit avec eux deux tant ils étaient bornés.

Un peu comme maintenant.

_Franchement, ils peuvent bien se passer de toi ! S'exclama McCoy. Ou alors tu pourras y aller une prochaine fois !

_ Je sais que c'est un manque de timing total mais je ne peux quand même pas tourner le dos à ma famille. Rétorqua Khan en croisant les bras.

Ils venaient de rentrer dans une bouche de métro aux heures de pointe et la foute était omniprésente. McCoy détestait prendre les transports en commun dans ces moments-là mais c'était le meilleur moyen pour se rendre à la mairie de San Francisco puisqu'elle était quasiment impossible d'accès en voiture. McCoy vérifia d'un geste qu'il avait bien le faire-part qu'il avait reçut quelques mois au par avant.

Aujourd'hui, Chekov se mariait avec Violette Woods... Une sorcière.

L'ingénieur l'avait rencontré durant une soirée organisée conjointement par Cassie et Jim. Ce dernier voulait que ses amis fassent connaissance avec les Winchester et la chasseuse avait jugé bon de leur présenter d'autres de ces collèges... Des non humains. C'est ainsi qu'ils avaient rencontré un loup-garou, une phénix, un polymorphe – qui lorsqu'il avait prit l'apparence du docteur, avait faillit lui provoquer une crise cardiaque – et la fameuse Violette. McCoy avait bien vu que la sorcière et l'ingénieur avaient rapidement accroché mais il n'aurait jamais crus que, deux ans plus tard, cela se terminerait par un mariage.

Et pourtant, l'invitation était bien dans sa poche.

Cependant, il n'aurait pas dû être si surprit que la plus part de ses amis commencent à se construire une vie de famille. Le docteur fut intérieurement très heureux pour Jim quand celui-ci lui annonça qu'il sortait enfin avec Spock. Le Vulcain et Uhura avaient finit par rompre mais le blond avait longtemps hésité avant de tenter sa chance. Finalement, c'est Spock qui fit le premier pas et McCoy avait apprit récemment qu'ils désiraient se lier via les rituels Vulcain.

Mais pour l'instant, ce n'était pas le plus important. Ce qui l'était c'était sa tête de mule d'amant qui voulait quitter la Terre dans trois semaines pour se retrouver sur une planète paumée dans un coin de la galaxie alors que dans deux semaines, l'Enterprise devait partir pour une mission de quatre mois.

_On va être séparé pendant presque six mois si tu pars. Renchérit McCoy alors qu'il évitait un adolescent qui ne regardait pas où il allait.

_Tu crois que ça me fait plaisir ? Asséna l'Augment avec un grondement. Mais j'ai le devoir d'aller les aider à s'installer sur la colonie.

Le docteur soupira alors qu'il descendait la dernière marche de l'escalier qui conduisait à l'intérieur du métro. D'un coup d'œil, il aperçut les guichets qui délivraient les tickets et grogna mentalement en voyant la longueur des fils d'attentes. McCoy songea à ce que Khan venait de lui dire.

McCoy songea qu'effectivement, Khan avait un devoir envers les Augments puisqu'il avait été leur chef après tout.

Cela faisait cinq ans depuis l'histoire de dingue qui commença avec la rencontre du vaisseau à la dérive que fut l'Enochian. Mais les Augments n'avaient été libéré que l'année dernière. Les amiraux de Star Fleet avaient dû finalement s'avouer vaincus devant la persistance des demandes des membres de l'Enterprise et la famille de Khan avait été décongelé. Autant dire que l'ancien ange avait eut beaucoup à faire pour calmer soixante-douze Augments déboussolés et choqués d'avoir dormis aussi longtemps.

Mais par la suite, Khan avait dû surtout empêcher ses frères et sœurs de partir en guerre contre la Fédération en apprenant ce qu'avait vécu Khan après son réveil par Marcus. Tous les Augments ne furent pas vraiment ravis de voir sa tempérance sur ce sujet et il y eut des tensions. Les choses se calmèrent un peu quand ils apprirent qu'ils allaient avoir une colonie mais quand ils découvrirent que Khan n'allait pas rester avec eux, plusieurs le prirent mal.

Le mot « traître » avait même fait son apparition parmi les plus véhément.

C'était l'une des raisons pour lesquelles McCoy ne voulait pas qu'il parte. Il avait le pressentiment que, avec leur chance légendaire, les choses risquaient de tourner mal pour Khan. Le docteur porta une main absente au collier dissimulé sous son tee-shirt.

L'Augment avait beau avoir une force surhumaine, sans sa Grâce, il était à nouveau mortel.

_ Tu n'as qu'à venir avec moi. Déclara soudain Khan.

_Je ne peux pas, j'ai des engagements auprès de Star Fleet.

_Tout comme j'en ai auprès de ma famille. Rétorqua l'Augment. Et en y allant, je veux m'assurer que certains ne risquent pas de dévier de leurs promesses pacifiques.

McCoy poussa un soupir d'agacement parce que, au final, il savait que Khan avait raison. Mais aujourd'hui, il n'avait pas envie de l'admettre. Pourtant, il ne pouvait pas non plus avouer pourquoi il était vraiment réticent.

Et si Khan décidait de partir pour s'installer finalement sur la colonie ? Il allait y rester pendant plusieurs mois et il serait à nouveau parmi les siens. McCoy était terrifié à l'idée que l'Augment se lasse de leur relation pour une raison ou une autre. Lorsqu'il était Haziel, il lui avait assuré que les sentiments d'un ange était proche de l'éternel. Mais le brun lui avait confié sa Grâce et désormais, Khan était à nouveau humain.

Et les hommes faisaient rarement preuve de la même dévotion lorsqu'ils tombaient amoureux.

_Fais bien comme tu veux. Finit-il par dire, maussade. Je vais me chercher un café ou je risque de m'endormir pendant la cérémonie.

Khan le regarda partir sans un mot, continuant de faire la queue pour obtenir les billets de métro. Le docteur s'éloigna dans la foule, maudissant sa jalousie et ses angoisses. Pourquoi n'était-il pas capable de faire confiance à l'Augment ? En cinq ans, il ne lui avait jamais une seule raison de douter de lui et voilà qu'il se comportait comme un connard possessif ! D'accord, c'était la première fois qu'ils allaient être séparé aussi longtemps mais ce n'était pas une excuse suffisante. Fulminant contre lui-même, le docteur fut tiré de ses pensées par une voix qui ne lui était pas inconnue.

_ Gabriel dépêche toi ! On doit retrouver Sehaliah et Ambrosia dans moins de vingt minutes !

McCoy fronça les sourcils et se tourna sur le côté, repérant aisément quelqu'un qui n'avait pas vu depuis des années. Chuck Sherley, l'homme qu'il avait rencontré à l'hôpital et qui semblait en savoir un peu trop sur le surnaturel pour que cela soit une coïncidence, se tenait non loin de lui avec son fils. McCoy réalisa que l'auteur n'avait pas vraiment changé bien qu'il soit mieux rasé que la dernière fois. Son fils était assez jeune, les cheveux châtain clair mis-long et les yeux noisettes.

_Ne sois pas si pressé, je suis sûr qu'elles veulent encore t'exiger des droits d'auteurs pour avoir écrit sur leur vie pour ton spin-off. Répondit Gabriel.

_Mais c'était une opportunité géniale ! S'exclama Chuck. Qu'est-ce que j'aurais dû faire à ton avis ?

_Vraiment inventer une histoire ? Répondit Gabriel d'un ton narquois. Tu sais, comme les vrais auteurs font.

Chuck roula des yeux mais son regard tomba sur le docteur qui les dévisageait depuis le début. D'abord surprit, l'auteur eut un sourire avant de s'approcher de lui.

_ Docteur McCoy ! Ça fait longtemps ! Vous allez bien? Demanda Chuck en tendant la main.

Après une seconde, McCoy la serra avec une certaine méfiance. Avec ce qu'il venait d'entendre, le docteur soupçonnait de plus en plus que l'auteur n'était pas qu'un simple humain. Mais justement, il ne savait pas ce qu'était Chuck et, par extension, son fils. Ils étaient dans une rame de métro bondé et McCoy ne voulait pas risquer un éventuel accident.

_ Oui et vous ? Vous avez finit votre livre ? S'enquit-il poliment.

_Presque mais du coup j'ai des problèmes avec mes sujets d'inspiration. Avoua Chuck d'un ton dramatique.

Gabriel, qui s'était approché à son tour, regarda le docteur un instant avant de tapoter l'épaule de son père avec intérêt.

_Hey ! C'est pas lui l'humain qui t'as traité de connard et qui sort avec l'un de mes petits frères ? Demanda-t-il.

McCoy cligna des yeux.

Avait-il bien entendu ? Apparemment oui puisque l'auteur hocha la tête, pas plus déphasé que ça par l'intervention de son fils.

_Si ! S'exclama-t-il. D'ailleurs comment ça va avec Haziel ? Bien j'espère, j'aime les histoires d'amour ayant une fin heureuse.

_ De... De quoi ? Répondit très intelligemment McCoy.

_ Ca ne doit pas être évident, j'en suis persuadé. Fit pensivement Gabriel. Tu te rappelles de Castiel et Dean ? Toujours en train de s'engueuler mais bon, c'est surtout parce que Dean était un énorme crétin constipé émotionnellement la plus part du temps.

Le docteur les regarda son comprendre, son cerveau ne voulant pas admettre la vérité.

_Attendez... Bégaya-t-il. Vous êtes, enfin... Je...

L'auteur lui fit un sourire mystérieux avant de désigner d'un geste de la main le torse du docteur.

_ C'est un cadeau précieux qu'il vous a fait. Ajouta Chuck Une preuve d'une grande confiance et...

_Et d'une grande stupidité. Acheva Gabriel. Au final, je suis persuadé que ça va leur péter à la tronche même si tu m'as certifié qu'ils étaient des âmes sœurs.

Son père lui jeta un regard noir mais l'autre se contenta d'hausser les épaules.

_Et les âmes sœurs finissent toujours par être ensemble peu importe où et quand. Répondit doctement Chuck. Mais ce que je voulais dire, avant d'être grossièrement interrompus, c'est que j'espère que ça va vraiment marcher entre vous.

_Ah. Fut le seul son cohérent qui parvint à franchir les lèvres d'un McCoy en état de choc.

Son cerveau semblait avoir définitivement grillé et il était incapable de dire quoi que se soit. Chuck ne sembla pas s'en formaliser et il regarda sa montre avec une grimace.

_Bon avec tout ça, on laisse tomber les transports humains où ont sera en retard. Déclara-t-il.

_ Okay ! S'exclama Gabriel avant d'attraper le bras de son père.

Il fit un clin d'œil à McCoy avant de tout simplement disparaître dans un bruit d'aile. Certains passants le remarquèrent et se frottèrent les paupières avec une expression troublée. Mais la plus part crurent qu'ils avaient tout simplement imaginé des choses et ils retournèrent vaquer à leurs occupations. Ce ne fut pas le cas de McCoy qui resta planté là, la bouche entre-ouverte comme un imbécile. Il sursauta quand la main de Khan se posa soudain sur son épaule. Le docteur se retourna d'un bloc, les yeux exorbités et il agrippa la chemise de l'Augment.

_ Khan... Commença-t-il en le secouant.

_ Ça ne va pas ? Demanda le brun en fronçant les sourcils.

McCoy le dévisagea avant de lâcher :

_Je viens de rencontrer Dieu.

Il y eut une seconde de blanc avant que l'Augment ne pose gentiment sa main contre le front du docteur.

_ Bizarre, tu n'as pas de fièvre. Constata-t-il d'un ton inquiet.

_Je ne suis pas malade ! S'exclama le brun. Et je sais ce que j'ai vu ! C'était le même homme qu'à l'hôpital !

_Quoi ? Répondit Khan, dubitatif.

Le docteur réalisa soudain qu'il n'avait jamais parlé de sa rencontre avec Chuck à l'Augment. Pas étonnant qu'il semblait avoir du mal à le suivre sur ce coup là. Mais McCoy était persuadé d'avoir raison. Il ne pouvait pas avoir halluciné une chose pareille ! Il n'avait décidément pas assez d'imagination pour ça. De son côté, l'Augment le fixait comme s'il s'était prit un mauvais coup sur la tête.

_Tu ne peux pas avoir rencontré Dieu, il est partit. Insista Khan.

_ Mais si ! Il était là avec un ange du nom de Gabriel ! Répondit McCoy avec agacement.

L'Augment plissa les yeux, hésitant pendant quelque secondes.

_L'archange Gabriel est mort durant l'Apocalypse. Lâcha-t-il finalement, ne le croyant pas. C'est impossible que tu ais pus les rencontrer.

Le docteur eut un grognement de frustration avant de se prendre le visage entre les mains. Peu importe ce que disait Khan, il était bien certain d'avoir rencontré Dieu et Gabriel. McCoy ne savait pas ce que ces deux là faisaient à vadrouiller sur Terre comme s'ils étaient en vacance alors que le Paradis avait eut besoin d'eux des centaines de fois par le passé. Mais tout d'un coup, les paroles pleines de sens de Chuck concernant la capacité d'aimer des anges prenaient une toute autre mesure.

L'auteur avait dit qu'ils étaient des âmes sœurs... Est-ce pour ça qu'il avait plus ou moins joué les entremetteurs par le passé ? McCoy n'en savait rien et pour l'instant, il regrettait de ne pas avoir put déverser tout ce qu'il avait sur le cœur concernant ce Dieu absent qui piquait la vie des autres pour en faire des livres ! Distraitement, McCoy essaya de rationaliser son comportement en se disant que la situation avait été beaucoup trop improbable pour lui permettre de réagir convenablement.

Mais ce n'est qu'à cet instant que le docteur réalisa qu'il avait traité Dieu de connard en face.

…. Fantastique.

_Sinon, j'ai les billets. On va pouvoir enfin se rendre à la mairie. Déclara Khan en lui tendant son ticket.

Le docteur marmonna un merci alors qu'ils se dirigeaient vers la rame de métro. Ils restèrent silencieux plusieurs minutes avant que Khan ne commence à dire :

_A propos du voyage...

_Va y. Le coupa McCoy sans réfléchir.

Khan se stoppa et le fixa sans docteur eut un soupir inaudible en repensant à ce qu'avait dit Chuck. Haziel lui avait confié sa Grâce, il lui faisait confiance à un point qu'un humain ne pourrait jamais vraiment appréhender au cours de sa vie. McCoy ne faisait pas exception pourtant il tentait d'apprendre. Mais après tout, c'était comme pour toute relation. S'il ne faisait pas confiance à son partenaire et lui interdisait de s'éloigner juste pour être sur de le garder près de lui alors il ne serait qu'un connard abusif et jaloux.

McCoy refusait d'être un tel homme.

_J'ai réagis comme un putain d'idiot. Expliqua-t-il finalement. C'est toi qui a raison, les Augments comptent sur toi.

L'ancien ange le regarda en plissant les yeux avant de demander :

_ Tu es sur de toi ?

McCoy hocha la tête et l'Augment finit par lui sourire.

_A quoi dois-je se retournement de situation ?

Leur ligne de métro arriva enfin et McCoy lui rendit son sourire.

_Je te l'ai dit, j'ai rencontré Dieu. S'exclama-t-il. Allez maintenant on se bouge où on va arriver quand la cérémonie sera commencé !

oOoOoOo

Pour McCoy, le bonheur ne durait jamais longtemps, c'était une certitude.

Jim le traitait souvent de pessimiste à cause de ça mais le docteur estimait qu'il avait tout simplement un regard plus critique et réaliste sur la vie. Quand on admettait qu'on ne vivait pas dans le monde des bisounours, on était beaucoup moins surprit quand une tuile nous arrivait.

Un peu comme maintenant.

Cela faisait seulement quatre ans que McCoy avait rencontré Dieu et il avait fêté son cinquantième anniversaire le moi dernier. Malgré tout, le docteur n'avait pas pus empêcher Jim ainsi que Johanna de lui organiser une fête. Sa fille en avait d'ailleurs profité pour lui annoncer qu'elle était enceinte. Un choc pour McCoy qui avait dû mal à croire qu'il allait déjà être grand-père. Sa réaction avait beaucoup fait rire Khan jusqu'à ce que Johanna lui dise que, par extension, il allait également être grand-père vu que sa relation avec McCoy semblait si durable. L'Augment avait eut beaucoup de mal à ne pas paniquer jusqu'à le docteur lui répète pendant au moins cinq minutes que tout allait bien se passer.

Le bébé était prévu dans trois mois alors McCoy était partit plutôt serein avec l'Enterprise sur une mission d'escorte qui n'était rien d'autre que de la routine. Le vaisseau était atterrit depuis deux heures et le docteur se demandait s'il serait revenu sur Terre avec le match de base-ball de ce soir. Il était mentalement en train de faire les prognostiques concernant l'issue de la rencontre quand le haut-parleur de l'infirmerie s'enclencha :

_A toute l'équipe médicale, le transfert de l'un des membres de l'expédition va être assurer dans cinq minutes, veuillez vous préparer pour le protocole d'urgence.

Le docteur s'immobilisa net alors que l'information prenait toute sa dimension. Jim, Khan, Carol et deux autres membres de l'équipe de sécurité faisait partie de cette expédition. McCoy eut un mauvais pressentiment alors qu'il ordonnait à tout son personnel de se préparer. Ceux-ci obéirent rapidement et avec professionnalisme. Ils étaient prêt quand plusieurs membres de l'équipage arrivèrent en trombe dans l'infirmerie. Contrairement à ce qu'avait pensé le docteur, ce n'était pas Jim qui fut transporté mais Khan. L'Augment était soutenu par Jim et un tee-shirt mais il semblait difficilement conscient.

_Mais qu'est-ce qui c'est passé ? Demanda-t-il au blond.

Khan fut installé sur l'une des tables d'opération et McCoy vit rapidement la coupure dans le tee-shirt de l'Augment. La plaie cicatrisait mal, formant un sorte de boursouflure qui donnait tous les signes d'une infection. Le docteur ne mit pas longtemps à comprendre que du poison était impliqué et qu'il devait être particulièrement puissant pour que même les capacités régénératrices de l'Augment ne puissent en venir à bout.

_ Quand on est sortie de l'Ambassade, on c'est fait attaqué par des Klingons. Répondit Jim alors que Spock arrivait à son tour dans l'infirmerie. Ils sont plus ou moins détachés de l'Empire à ce que j'ai comprit.

_Cela doit être à cause du traité de paix qui va bientôt être signé avec la Fédération. Raisonna le Vulcain.

_Ils n'ont pas très bien prit de nous voir là. Ajouta Carol. Ils nous ont attaqué et ont a réussit à s'enfuir mais l'un d'eux à tiré avec une sorte d'arbalète et Khan a été touché.

McCoy jura, longuement, avant de s'affairer autours de l'Augment. Le docteur finit par faire sortir tout ceux qui ne faisait pas partie du personnel médical pour avoir plus de place. Rapidement, Khan fut ensuite branché à plusieurs machines alors que le docteur effectuait un scan pour déterminer les effets du poison sur le corps de Khan. L'une des infirmières lui injecta des anti-poisons basiques dont ils disposaient pour essayer de combattre l'infection. Mais cela avait peu d'effet et après une dizaine de minute, l'Augment commença à tousser du sang.

_Chapel ! S'exclama McCoy en essayant de garder son calme. Qu'est-ce que donne l'analyse toxicologique ?

L'infirmière quitta son écran du regard et déglutit avant de dire :

_ Docteur McCoy, le poison utilisé est répertorié dans ceux dont nous n'avons pas encore d'antidote.

Le brun serra les poings et secoua la tête.

_Non, ce n'est pas ce que je veux entendre. Répondit-il sèchement. Trouvez quelque chose, n'importe quoi, mais il est hors de question qu'il meurt sous ma surveillance !

Chapel hocha vivement la tête et l'un des docteurs présent vint l'aider dans ses recherches. McCoy allait aider ceux qui tentait, justement, de combiner des anti-poisons pour renforcer leurs effets respectifs, quand Khan l'attrapa par le poignée.C'était la première fois qu'il reprenait conscience depuis qu'il était arrivé dans l'infirmerie.

_Leo... Chuchota-t-il d'une voix faible.

_ Hey... Accroche toi d'accord. Lui dit-il alors qu'il prenait sa main dans la sienne.

L'Augment eut un sourire avant de se remettre à tousser, la respiration difficile.

_Je vais essayer mais c'est mal partis.

Le docteur sentit ses yeux le brûler mais il refoula ses larmes, ne pouvant pas craquer maintenant.

_ Juste... Contente toi de tenir jusqu'à ce que je trouve une solution. Souffla McCoy. A moins que finalement, toutes tes super-capacités d'être surhumain ne soient que du vent.

_ Attention, je pourrais encore te briser la nuque dans cet état. Répondit Khan d'un ton vaguement menaçant.

McCoy eut un sourire nerveux alors qu'il sentait la main de l'Augment devenir de plus en plus faible dans la sienne.

_Tu sais que je t'aime ? Finit par murmurer Khan.

_ Tu ne vas pas mourir, ne commence pas à me dire ça. Rétorqua le docteur en secouant la tête.

_Mais c'est vrai, je t'aime.

_Non, tais toi. S'acharna McCoy alors que Khan respirait de plus en plus difficilement.

_ Qu'est-ce que tu peux être borné... Marmonna l'Augment avant de s'évanouir.

La machine se mit soudain à biper, indiquant que le rythme cardiaque de Khan était en chute libre de façon alarmante. McCoy allait crier à son personnel de leur apporter un défibrillateur quand il se rappela brusquement que Khan n'était pas simplement un Augment.

Il était aussi un ange.

Les oreilles assourdies par le bruit de la machine et les voix des infirmières qui l'écartaient pour que les autres docteurs puissent intervenir. Au milieu de cette tempête, McCoy arracha le collier qu'il avait autours du cou dans un geste urgent. Il le portait depuis que l'ange le lui avait donné et sa présence était devenu si constante que parfois, il en venait à l'oublier.

Si McCoy en avait eut le temps, il se serait demandé pourquoi Khan ne lui avait pas demandé de lui rendre ses pouvoirs. Il en aurait eut toutes les raisons et pourtant, il n'avait rien dit, se contentant de lui sourire comme s'il n'avait pas peur de la mort. Mais après tout, pourquoi Khan le serait-il ? Lui savait ce qu'il y avait après le « grand saut » et il n'avait aucune raison de s'en inquiéter. L'Augment irait probablement au Paradis et il comptait là dessus pour qu'ils se revoient un jour car pour lui, la mort n'était pas la fin. Pas tant qu'il était humain en tout cas.

Mais McCoy était loin d'avoir les nerfs pour y réfléchir maintenant. Tout ce qu'il voulait, à cet instant, c'était que l'Augment rouvre les yeux et que cette maudite machine se taise enfin.

Alors le docteur ouvrit l'orbe.

Une lumière blanche et intense s'en échappa, aveuglant toutes les personnes présentes. La plus part des machines de l'infirmerie se détraquèrent et plusieurs tubes à essais volèrent en éclat. Mais quand McCoy put rouvrit les yeux, il vit Khan se redresser sur la table avec un air choqué.

Ses iris avaient la teinte bleu si caractéristique de sa nature angélique et pendant un bref instant, l'ombre de ses ailes s'étalèrent sur le sol. Ignorant son personnel qui ne comprenait absolument rien à ce qui venait de se passer, McCoy se précipita vers Khan pour le prendre dans ses bras. L'ange eut un hoquet de surprise avant d'enfouir son visage dans le creux de l'épaule de McCoy

_Ne me refais plus jamais une peur pareille. Murmura le docteur en le serrant contre lui.

Khan hocha lentement la tête et McCoy ajouta :

_ Et au faite, moi aussi je t'aime.

Il sentit plus qu'il ne vit le sourire de l'Augment contre sa peau.

oOoOoOo

McCoy se regarda dans le miroir de sa chambre avec une grimace.

_Non mais regarde moi cette tronche... Marmonna-t-il en secouant la tête.

A presque plus de soixante ans, le docteur n'avait pas été épargné par les affres du temps. Il commençait à se dégarnir et ses cheveux devenaient blanc. McCoy passa un doigt le long des rides qu'il avait au coin des yeux et sur les joues. Ses mains glissèrent le long de son corps et il remarqua qu'il avait prit un peu de ventre depuis qu'il ne courrait plus dans tous les sens sur l'Enterprise.

McCoy avait vieillit et cela se voyait.

Maussade, le docteur enfila son tee-shirt pour rejoindre la cuisine. Il passa sans faire de bruit dans le couloir pour éviter de réveiller son petit-fils. Johanna leur avait déposé Darel hier soir pour qu'ils l'emmènent passer les vacances scolaires dans la maison de campagne. Le petit garçon avait sept ans et c'était la première fois qu'il venait passer les vacances sans ses sœurs. Johanna avait été enceinte de jumelles quand Khan était redevenu un ange et McCoy les avait souvent gardé.

L'Augment avait d'abord été très appréhensif à l'idée de garder des enfants mais, au final, il s'en était admirablement bien sortit.

Marcy et Rose adoraient leur « grand-père » Khan et ce dernier le leur rendait bien.

Le docteur arriva dans la cuisine où, sans aucune surprise, il vit l'Augment en train de préparer le petit-déjeuner. McCoy resta dans l'encadrement de la porte à l'observer. Il était loin le temps où Khan avait laissé un gâteau brûler dans le four. Désormais, il ne cuisinait plus rien sans un minuteur au point que c'était proche de la névrose.

_Bien dormis ? Demanda l'ange alors qu'il versait de la farine dans un bol.

Le docteur eut un sourire, habitué à ce que l'ange sente sa présence même quand il prenait soin de ne faire aucun bruit. McCoy rentra dans la cuisine, embrassa Khan sur la joue avant d'aller se servir une tasse de café.

_Uhm pas vraiment mais tu te doutes pourquoi. Répondit-il avec un soupir.

Khan hocha la tête alors que le docteur jetait un coup d'œil au calendrier qui était accroché sur le mur à côté du frigo. Ils étaient le dix sept février et cela faisait presque dix ans que le docteur avait quitté Star Fleet.

Mais surtout, aujourd'hui, cela faisait presque dix ans que Jim Tibérius Kirk était mort.

McCoy n'avait pas été présent ce jour là. Il avait arrêté de faire des missions sur l'Enterprise mais il avait accepté d'enseigner la médecine à l'Académie de Star Fleet. Il s'estimait trop vieux pour continuer d'arpenter l'espace dans tous les sens. Khan l'avait suivit peu de temps après pour alterner entre des visites sur la colonie et son travail travaille pour le développement de nouveaux vaisseaux spatiaux pour la Fédération. L'Augment n'avait jamais avoué à ses frères et sœurs qu'il était un ange, estimant que ce n'était pas nécessaire. Il ne l'avait pas non plus avoué à Johanna, tout le monde mettant son exceptionnel jeunesse sur le compte de ses gènes d'Augments.

Au final, c'était plus simple de cette manière.

Mais ils n'avaient pas été les seuls à quitter l'Enterprise. Sulu était devenu le capitaine de son propre vaisseau et Uhura devint son agent des communications après quelques mois. Chekov avait rejoint la section anglaise de Star Fleet après avoir déménagé là bas avec Violette suite à la naissance de leur premier enfant. Spock faisait toujours partis de Star Fleet mais il était sur Terre ce jour là.

Lorsqu'il avait apprit l'explosion de l'Enterprise durant son dernier voyage, McCoy n'avait pas réussit à s'en remettre pendant des semaines. Jim n'était pas le seul ami qu'il avait perdu et les noms de Scotty et Carol s'étaient ajoutés à la liste. Il y avait eut des centaines de morts et ce fut un jour de deuil pour Star Fleet. Après des recherches, les experts avaient annoncé qu'il s'agissait d'une défaillance du réacteur nucléaire qui s'avéra criminelle. Lorsque Haziel inspecta discrètement les débris, il découvrit des résidus de souffre et en conclus à une attaque de démon. Spock avait immédiatement contacté les Winchester qui furent aussi choqués qu'eux. Les chasseurs enquêtèrent durant des jours sur l'explosion mais il s'avéra qu'au final, aucun motif ne motivait cette tragédie.

Ce fut, étrangement, plus horrible à accepter.

L'attaque ne faisait pas partie d'un effroyable plan servant à briser les sceau qui retenaient Lucifer dans sa Cage comme l'avait d'abord pensé Haziel. Non, c'était juste un acte de destruction purement gratuit et maléfique visant à causer tristesse et désespoir dans son sillage. Les démons n'avaient pas besoin de raison pour faire le mal et ils l'avaient prouvé en faisant sauter l'Enterprise.

Et pour le coup, ces enfoirés aux yeux noir avaient réussis.

Si les choses avaient dures pour eux, elles furent désastreuses pour Spock qui resta des mois sur Vulcain pour faire son deuil mais après cela, le brun sembla plus inexpressif que jamais. Perdre son Tylah pour un vulcain était un véritable crève-cœur et McCoy avait fait ce qu'il avait pus pour tenter de réconforter Spock qui songeait à quitter Star Fleet. Mais il se doutait que ses efforts ainsi que ceux d'Uhura n'avaient eut que peu d'effets...

_On pourra passer par le cimetière avant de partir. Proposa Khan, sortant le docteur de ses pensées.

McCoy hocha la tête alors qu'il continuait d'observer l'ange. Contrairement à lui, Khan n'avait pas changer depuis qu'il avait récupéré ses pouvoirs. Il était toujours aussi jeune, beau et absolument parfait physiquement. Lorsqu'il était redevenu un ange, son corps s'était comme figé dans le temps et McCoy savait qu'il ne changerait plus. Le docteur soupira lourdement en finissant sa tasse de café, s'attirant un regard intrigué de Khan.

_Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que quelque chose ne va pas ? Demanda-t-il en laissant de côté sa pâte à gaufre.

Le docteur faillit répondre à la négative mais il se retint à la dernière seconde et marmonna :

_Tu savais que la nouvelle voisine t'as prit pour mon fils ?

Khan marqua un temps d'arrêt et il pencha légèrement la tête sur le côté.

_Vraiment ? Demanda-t-il, surprit.

McCoy eut une grimace alors qu'il haussait les épaules.

_Ouais et ce n'est pas dure de comprendre pourquoi elle c'est trompée. Répondit le docteur avec amertume.

_Ne dis pas ça. Fit l'ange en secouant la tête.

_Enfin sois réaliste Khan. Rétorqua sèchement McCoy. Physiquement, tu es quasiment le même que la première fois qu'on c'est rencontré alors que moi je suis devenu fripé et arthritique.

_Leo...

_Et en plus, je perd mes cheveux. Coupa-t-il en faisant un geste accusateur vers sa tête.

L'ange eut un sourire triste alors qu'il s'asseyait en face du docteur.

_Je savais que j'aurais dû ôter à nouveau ma Grâce la dernière fois.

McCoy se mordit la lèvre inférieur et secoua la tête. Khan le lui avait déjà proposé pour qu'ils puissent continuer d'avoir une vie normale ensemble mais le docteur avait refusé, estimant qu'il était plus sur qu'Haziel garde ses pouvoirs. McCoy était en effet terrifié à l'idée que Khan soit à nouveau blessé et que, cette-fois ci, il ne soit pas là pour pouvoir lui rendre sa Grâce à la dernière minute.

_Non les choses étaient mieux comme ça. Le rassura le docteur. C'est juste que...

Il hésita, ayant gardé toutes ses insécurités et ses appréhensions pour lui depuis que, la semaine dernière, leur voisine lui avait annoncé que son «fils » était charmant. Mais l'ange le fixait d'un air si encourageant et compréhensif qu'il craqua.

_C'est juste que je ne comprend pas comment tu peux encore vouloir de moi après tout ce temps. Je sais que tu m'aimes, crois moi je le sais, mais regarde moi.

Il se désigna d'un geste de la main avec dépit et il prit une inspiration tremblante avant de baisser la tête.

_Je vieillis et pourtant, tu continus de me regarder comme si je n'avais pas changé. Souffla-t-il Franchement, comment peux-tu encore vouloir de moi avec mes rides et mes cheveux blanc ?

Il y eut un instant de silence avant que Khan ne prenne sa main dans la sienne.

_T'ai-je déjà dit que les anges voyaient avant tout l'âme des humains ? Demanda-t-il doucement.

McCoy acquiesça avec un froncement de sourcil et l'Augment poursuivit :

_Oui, ton corps vieillit Leonard mais ce n'est que secondaire pour moi car ton âme rayonne de plus en plus à chaque années qui passent.

Le docteur ramena la main du docteur vers lui et embrassa sa paume, s'attirant un frisson du docteur.

_Tu es magnifique. Ajouta Khan avec affection. Et jamais je ne te laisserais car tu es la seule personne à qui j'ai jamais confié mon cœur et ça, peu importe que tu sois devenu « fripé et arthritique ».

McCoy sentit ses joues le chauffer, embarrassé et touché par les paroles de son amant. Il se racla la gorge mais ne tenta pas de dégager sa main alors qu'il marmonnait :

_ C'est incroyablement cliché ce que tu viens de me dire, tu devrais avoir honte de toi.

Khan lui jeta un regard amusé alors qu'il rétorquait :

_Oui mais tu as rougis donc tu n'es pas mieux que moi.

_Non, tu te trompes, c'est juste que j'ai honte d'être avec un ange qui me déclame de la guimauve pareille. S'entêta McCoy avec un sourire en coin.

« J'ai tellement de chance de t'avoir ». Songea-t-il alors que Khan éclatait de rire.

oOoOoOo

Khan savait que ce jour arriverait mais il n'en fut pas plus préparé quand ce fut le cas.

Son docteur était presque âgé de quatre-vingt ans quand il fut atteint d'une grave maladie. Elle c'était développée récemment et McCoy n'était pas le premier touché mais personne n'avait encore trouvé comment la guérir.

Comme le cancer à son époque, cette étrange nécrose des tissus faisait des ravages.

McCoy était malade et Khan pouvait sentir sa vie s'étioler au fils des jours. Sans remède, il ne passerait jamais le mois et cela mettait Haziel en rage.

L'ange pouvait le sauver, il en avait les pouvoirs.

Mais cet... Cet idiot d'humain refusait !

A cause de ça, ils se disputaient presque tous les jours depuis que McCoy avait apprit son diagnostic. Dès l'instant où Khan avait su que la médecine actuelle ne pouvait rien faire, il avait presque immédiatement tenté de soigner le docteur. Mais ce dernier l'avait repoussé, comme à chaque fois. Il lui avait même sèchement déclaré qu'il ne lui pardonnerait pas s'il essayait de le guérir sans son accord. Khan en était resté choqué et c'était la seule pour laquelle il se retenait d'utiliser ses pouvoirs dès l'instant où McCoy s'endormait.

_Pourquoi tu ne me laisses rien faire ? Demanda-t-il à nouveau alors qu'il était appuyé contre le mur de sa chambre.

McCoy soupira alors qu'il se redressait tant bien que mal en position assise.

_Je te l'ai déjà dis pourquoi, j'ai fais mon temps. Répondit simplement le docteur.

_Tu n'as que soixante-dix neuf ans. Pointa l'ange.

Cela fit sourire McCoy alors qu'il rétorquait :

_Pour un ange cela ne fait peut-être pas vieux mais pour un humain c'est déjà pas si mal.

Non, ce n'était pas assez pour Haziel.

Il avait su dès le départ, quand il avait récupéré sa Grâce, que le temps qui lui restait avec McCoy passerait à la vitesse d'un battement de cil. Mais cela n'empêchait pas l'appréhension et l'impuissance qu'il ressentait comprimer son essence au point de l'étouffer. La simple idée que Léonard meurt suffisait à faire trembler ses ailes d'abattement.

Pourtant, si seulement le docteur voulait bien entendre raison, il pourrait le sauver.

L'ange vint s'asseoir sur le bord du lit, les bras croisés.

_Tu n'as pas le droit de partir maintenant. Répondit-il finalement. Tu as promis que tu serais là pour la naissance de la deuxième fille de Marcy et tu as également assurée à Uhura que tu assisterais à ses soixante ans.

McCoy toussa un peu avant de rajuster d'un geste absent son respirateur avec un regard triste.

_C'était avant que je ne tombe malade.

_Je pourrais te soigner. Insista vivement l'Augment. Cela ne prendrait pas plus d'une minute !

_Non. Fit McCoy, catégorique.

L'ange serra les poings alors qu'il sentait sa patience diminuer.

_ Quand j'étais au bord de la mort, toi tu m'as sauvé alors pourquoi je ne pourrais pas en faire autant ?

Bones le regarda longuement dans les yeux avant d'avouer :

_C'était différent.

_Non ça ne l'est pas ! Cette fois c'est moi qui ait la possibilité de t'aider alors pourquoi tu ne veux pas me laisser faire ? ! S'exclama Khan avec agitation.

Le docteur roula des yeux avant de répondre avec énervement :

_Haziel, ma décision est prise alors arrête d'insister, tu m'agaces !

_Et bien si je t'agaces tellement, je n'ai qu'à m'en aller !

_ Qu'est-ce que tu fais encore là alors ? ! Lui cria McCoy d'une voix rêche.

L'Augment écarquilla les yeux et il ouvrit la bouche pour protester avant de la refermer dans un claquement sec. McCoy réalisa ce qu'il venait de dire et son regard flancha alors qu'il tendait la main vers lui.

_Khan, attend...

Mais l'ange s'envola.

Instinctivement, Haziel atterrit au seul endroit qui considérait comme sa maison après toutes ses années : la maison de campagne de McCoy.

Haziel se laissa lourdement tomber sur les escaliers du perron avant de se prendre le visage entre les mains. Il n'arrivait pas à croire qu'il passait les deniers instants du docteur à se crier dessus. Mais Khan ne parvenait pas à contenir sa colère et sa frustration devant l'apparente résignation de McCoy. L'ange sentait l'égoïsme l'envahir au fils des secondes et il se mordit la lèvre inférieur.

Tant pis si le docteur le détestait, au moins il serait toujours en vie.

Pourtant, cette résolution ne cessait de vaciller à chaque fois qu'il imaginait la déception et la trahison se mêler sur le visage du docteur. Avec un soupir à fendre l'âme, Khan ramena ses genoux contre sa poitrine et posa son front dessus. Il y eut soudain un bruit d'aile à côté de lui mais l'ange ne réagit pas. Une main se posa doucement sur son épaule et Haziel tournant lentement la tête vers Castiel. L'ange en trench-coat posa sur lui un regard insondable et l'Augment murmura :

_Il ne veut pas que je le sauve.

_Tu ne peux pas aller contre sa volonté Haziel. Fit simplement Castiel alors qu'il serrait brièvement son épaule.

L'ange eut une légère grimace en entendant ça. Bien sur qu'il ne pouvait pas, Haziel savait qu'au fond, il en serait incapable. Mais cette idée ne cessait de venir le tenter sans arrêt et l'Augment avait peur de craquer.

_Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il après un instant.

_Vu que Sam et Lucie me demandent assez souvent de vos nouvelles, je garde toujours un œil sur vous deux. Lui répondit Castiel avec un léger sourire.

Khan hocha la tête d'un air absent, se rappelant que la Winchester était morte durant une chasse au démon il y a plusieurs années. Les deux anges restèrent silencieux un long moment avant que Castiel ne souffle doucement :

_Haziel, tu dois le laissez partir.

L'ange leva les yeux au ciel alors que ses ailes avaient un mouvement d'agacement.

_C'est facile à dire pour toi. Rétorqua Khan avec agressivité. Lorsque Dean est mort, tu as pus le rejoindre au Paradis et tu n'as pas eu à réapprendre à vivre sans lui.

Castiel posa sur lui un regard compatissant et Khan baissa la tête, crispant ses mains sur ses genoux.

_Alors que moi... Je vais être obligé de le laisser partir.

Ils restèrent un moment en silence avant que l'ange en trench-coat ne déclare calmement :

_Je sais que je ne suis pas le mieux placer pour te conseiller mais crois-tu vraiment qu'il n'a pas non plus peur de t'abandonner ?

Haziel fronça les sourcils et Castiel continua :

_ Vous êtes tous les deux liés et Leonard connaît l'importance de l'attachement que tu lui portes. Il t'apparaît peut-être calme mais je suis persuadé qu'il s'inquiète à l'idée de te savoir bientôt seul.

Cela avait dû sens en effet... Ne lui avait-il pas dit par le passé qu'il avait crus mourir de chagrin la première fois qu'ils avaient été séparé ? McCoy aussi devait se douter que cette fois-ci, sa mort serait la pire épreuve possible pour l'ange après autant de temps passer ensemble.

_Mais alors pourquoi ne me laisse-t-il pas le guérir ? Demanda-t-il d'une voix tremblante.

Castiel haussa légèrement les épaules avant de se relever.

_ Je ne sais pas mais il fait preuve d'une grande sagesse en acceptant de ne pas tromper la Mort une deuxième fois. Réfléchit-il à voix haute. Tu devrais être fier de lui Haziel.

L'autre ange était déjà partis quand Khan murmura :

_Je le suis.

Alors quand le brun revint dans la chambre d'hôpital et trouva Leonard endormit, il ne dit pas un mot. Précautionneusement, pour ne pas déranger les fils qui reliaient le docteur à toutes sortes de machines, Khan se cala à côté de lui dans le lit. Il se fit aussi minuscule que possible et il prit la main de Leonard dans la sienne. Il pouvait sentir la vie diminuer de plus en plus chez le docteur et dans peu de temps, un faucheur ne tarderait pas à venir collecter son âme.

Les anges ne pleuraient pas mais Haziel avait depuis longtemps fait la paix avec sa part humaine pour savoir que celle-ci était effondrée. Parfois, il se demandait si l'essence qui le composait ne s'était pas hybridé: mi-âme mi-Grâce... Qui sais les possibilités qu'un tel mélange pouvait lui offrir ?

Khan n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que McCoy bougea à côté de lui, se réveillant lentement. Prenant conscience qu'il n'était pas seul, le malade tourna la tête vers l'Augment. Il eut l'air une seconde surprit de le voir avant que son regard ne s'embrume de remord.

_Je suis désolé, je n'aurais pas dû te crier dessus. Déclara-t-il rapidement.

_ Non, c'est moi qui aurait dû comprendre tes raisons. Objecta Khan d'une voix plus contrôlé qu'il ne l'était vraiment.

Le docteur lui fit un petit sourire avant de demander :

_Tu restes avec moi cette nuit ?

Haziel acquiesça et Bones vint se caler contre son épaule. L'ange l'observa un instant et se sentit incroyablement stupide. McCoy était mille fois plus courageux que lui et Khan avait si aveuglé par son futur chagrin qu'il n'avait pas réalisé que le sentiment était mutuel. McCoy avait simplement essayé de lui faire comprendre que, parfois, quand on aimait quelqu'un on devait le laisser partir.

Peut-être est-ce l'une des raisons pour lesquels Dieu avait estimé que les humains étaient supérieurs aux anges.

Eux au moins avaient le courage de lâcher prise quand ils le devaient.

Pourtant, quand McCoy leva les yeux vers lui, l'ange sentit toutes ses supplications lui revenir à l'esprit.

« Ne me laisse pas. » Avait-il envie de lui dire. « Je t'en pris, je ne peux pas vivre sans toi... Ne me laisse pas ».

_Je t'aime. Dit-il à la place.

Cela fit sourire McCoy qui murmura :

_Je sais.

oOoOoOo

McCoy attendit.

Il attendit huit ans que le Paradis change enfin sa foutue politique de séparation. Pendant toutes ses années, il se demanda si Haziel tiendrait la promesse qu'il lui avait faite le jour de sa mort.

« Un jour, nous nous retrouverons ». Lui avait-il dit.

A chaque visites de Castiel, qui s'entre-coupaient de celles qu'il recevait de sa famille et de ses amis, notamment de Jim, McCoy lui demandait comment allez Khan.

_Il aide les chasseurs à combattre les démons tout en viellant sur tes descendants. Répondait-il à chaque fois. Il veut aussi que tu saches qu'il t'aime et qu'il te rejoindra bientôt.

McCoy attendit huit ans.

Mais un jour, quand l'ange en trench-coat apparut à côté de lui avec une expression triste, McCoy su aussitôt que quelque chose n'allait pas.

_Je suis désolé, une chasse contre des démons a mal tourné. Expliqua Castiel d'un ton navré.

Le docteur comprit ce que cela impliqua et il éclata d'un rire sombre, surprenant l'ange.

_Je le savais... Je le savais que le Destin trouverait quand même un moyen pour me briser le cœur. Fit McCoy avec une note d'hystérie.

Il enfouit ensuite son visage entre ses mains, sentant les larmes lui brûler les yeux. Assis sur le porche de sa maison de campagne, McCoy regretta de ne pas avoir su comment toute cette histoire allait se finir quand il avait rencontré Dieu dans le métro.

Si cela avait le cas, il lui aurait mit son poing dans la gueule.

oOoOoOo

Chuck était assis sur la terrasse d'un café qui donnait sur une rue bondée de la Station spatiale d'habitation qui gravitait autours de Jupiter. Buvant tranquillement son café, il regardait la foule pressé qui allait et venait pour vaquer à leur occupation. L'Auteur réfléchissait à son futur livre, n'ayant rien écrit depuis son spin-off sur l'ange et la démone. Cela faisait bien cent ans et Gabriel ne cessait de moquer son fameux « syndrome de la page blanche.»

Et soudain il les vit.

Deux jeunes femmes venaient de se rentrer dedans, aucune d'elles n'ayant fait attention où elles allaient. Celle aux boucles brunes s'appelait Lorelei et elle en avait fait tomber son téléphone portable. L'autre, du nom d'Harati, se pencha pour le récupérer. Mais quand elle se redressa pour rendre l'objet, elle se figea. Les deux jeunes femmes se regardèrent un instant, frappées par un étrange sentiment de déjà-vu. Puis Lorelei eut un sourire avant de se présenter à la jolie indienne qui lui faisait face. Harati lui serra la main en s'excusant et, sans s'en rendre compte, les deux femmes commencèrent à discuter comme si elles s'étaient toujours connus.

Chuck reposa sa tasse de café avec satisfaction.

_Âmes sœurs, j'avais raison... Dit-il à voix haute avec un sourire. Gabriel va me devoir vingt unités.


Voilà ! Merci d'avoir lu ! J'espère que ça vous a plus alors n'hésitez pas à me donner une dernière review pour la fin ! Honnêtement, j'ai faillis faire ma garce en n'ajoutant pas le passage sur la réincarnation et vous planter avec l'idée qu'ils sont séparés pour toujours mais j'aime les histoires qui finissent bien donc vous avez du bol. Encore merci d'avoir suivit cette histoire et au plaisir de vous revoir pour mes prochaines fics ! See you !