I'm back. Rapidement cette fois, comme promis.

Enjoy !


Sanji grimpe sur le lit, et se place à genoux au niveau des cuisses de Zoro. L'essentiel pour lui, c'est pour l'instant d'ignorer l'érection qui pointe vers son ventre. Il caresse fermement le torse de Zoro. Celui-ci a les yeux tournés vers le plafond, évitant délibérément de croiser son regard, tentant de contrôler sa respiration… Mais ses efforts sont vains : Sanji sent pertinemment qu'il a la chair de poule, le poil dressé et le souffle court.

Pour le blond, c'est une réelle délivrance. Partir enfin à la découverte du corps du vert, en pouvant garder tout le contrôle, que rêver de mieux ? Le défi lancé lui donne tout le loisir de mettre en application ses pensées les plus folles. Aucun des deux hommes n'est dupe du désir du blond, mais celui-ci est réconforté de pouvoir se cacher derrière une excuse. Finalement, ce rêve tordu, création originale de son esprit pervers, révélait tout son potentiel.

Objectif : exciter un Marimo frétillant sous lui. Sanji se penche et lèche l'oreille du bretteur, celle parée de plusieurs boucles. Son prisonnier se tend et gémit faiblement. C'est presque trop facile. Le blond lui saisit le menton, pour le forcer à le regarder :

- Zoro, mon cher Zoro, tu es tellement sensible. Je vais te faire connaître l'enfer des sens.

Le bretteur grogne. Même sa foutue voix l'excite. Il n'aurait pas du provoquer le blond. Le piège, bien trop efficace, referme ses griffes sur lui. Par conséquent, il se retient de répondre. Sanji sourit dans son cou, imaginant son dilemme intérieur. Il aimerait caresser la chevelure verte, ou encore l'embrasser, mais ces gestes lui semblent encore trop doux pour l'intimité limitée des deux hommes. Alors il trace de sa langue les traits de la mâchoire saillante, et redescend s'amuser sur le torse musclé de l'épéiste.

Zoro est submergé de bouffés de chaleur. Sanji prend son temps, jouant avec ses tétons, les pinçant, lui arrachant cambrements et gémissements. Puis, il descend vers le nombril sensible. Le bretteur a beau se débattre, tenter de ruer et renverser le blond, il est rendu impuissant par de simples liens, et ne peux que subir cette douce torture.

Conscient des tentatives de rébellion de son prisonnier, Sanji n'éprouve aucune pitié pour celui qui est venu chaque jour lui imposer la contemplation de son corps de rêve, le laissant se débattre avec ses dilemmes. Le pouvoir a changé de camp. Une main taquine caresse les jambes bronzées de l'épéiste, avant de venir enserrer fermement sa virilité dressée. L'accès le plus direct à la jouissance de Zoro. Sanji n'a plus le temps d'être impressionné, tant il est désireux que cette nuit reste gravée dans la mémoire de son rival. Ce dernier a justement le souffle coupé de sentir la main du cuisinier sur son membre. Le geste le plus intime que le blond se soit jamais permis envers lui…

- Zoro…

Sanji ne peut s'empêcher de sourire en sentant tressauter dans sa main la hampe du vers, à la simple énonciation de son prénom.

- Dis-moi ce que tu veux

Afin que ces paroles ne puissent laisser place à aucune équivoque, Sanji se penche pour titiller de sa langue le contour de l'entrejambe de son prisonnier. Sa réserve ? Envolée. Voir dans ses yeux la perte de contrôle de Zoro est bien plus précieux. Celui-ci n'aurait jamais imaginé, pas même en rêve, que le blond soit prêt à lui faire une fellation. Son membre, tellement douloureux, toujours enserré dans cette main immobile, le supplie de réagir. Peinant à croire que cette opportunité est réelle, craignant d'être victime d'une plaisanterie de Sanji, le bretteur demande, la voix hésitante :

- Su… Suce-moi

Sanji sourit

- Oh… Mais tu vois, Zoro, c'est une grande faveur que tu me demandes là. Et pour une si grande faveur, il va te falloir faire un effort de politesse.

Bordel… C'est là qu'il voulait en venir. Lui faire reconnaître qu'il perdait les pédales, à tel point qu'il serait prêt à obéir à un ordre du blond. Et Sanji est prêt à tout pour atteindre son but, comme le prouve sa langue qui caresse légèrement la hampe, s'arrêtant juste avant le gland, puis repartant dans l'autre sens, tout doucement. Il écarte chacune des jambes de l'épéiste, pour l'empêcher de se débattre, et faire ainsi échouer son chantage.

Jamais personne n'avait fait languir Zoro ainsi, ne l'avait rendu si impuissant face à son propre plaisir. Son excitation est telle, qu'il n'a plus l'impression d'avoir le choix. Il cède à l'instant même où la langue passe sur son périnée :

- Suce moi… s'il te plaît

Il ferme les yeux, prêt à recevoir sa libération. Et les rouvre, déçu par l'absence de réaction du blond. Celui, qui, il le croyant tant, n'avait pourtant qu'une parole. Le bretteur baisse les yeux vers le visage souriant de Sanji :

- Je ne t'ai donc rien appris Zoro ? Lorsqu'un vrai gentleman demande une grande faveur, il doit faire preuve d'une politesse encore plus grande.

PUTAIN D'ENFOIRE DE MERDE. Il n'avait aucune limite dans son effronterie. Sa bouche le prouvait, en accueillant la pointe de son membre, titillant gentiment le gland de sa langue. Sous le corps de Sanji, celui de Zoro se tend, se cambre, tente de ruer. Mais le blond l'ignore presque, obnubilé par la douceur de cette peau qu'il découvre lentement, qu'il touche pour la première fois, et qui lui procure plus de désir qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il en vient même à souhaiter que Zoro cède plus vite, pour achever la découverte de son corps.

Le bretteur, lui, n'est plus qu'une boule de désir et de haine pour le blond, mais surtout pour les liens solides qui l'empêchent de baiser brutalement la bouche chaude et accueillante de cet insensible cuistot pervers. Au bord d'une jouissance sans retour, la conscience embrumée par un plaisir insoutenable, Zoro n'est retenu que par le fil fin de sa fierté.

- Putain d'enfoiré, laisse-t-il échapper, s'en même s'en rendre compte

Capricieuse, la langue du blond le punit en s'agitant irrégulièrement sur le gland du bretteur, faisant fondre sa réserve comme neige au sommeil. Zoro se promet silencieusement de lui faire payer cet affront dès que possible. Il lui ferait implorer son pardon à coup de butoir dans sa prostate. Les mots, honteux, heurtent néanmoins sa bouche avant de s'échapper dans un cri :

-Sanji, suce-moi… je t'en supplie !

Cette reddition signe sa délivrance. Sanji accède à sa requête, prenant en bouche toute sa hampe. Il a les gestes lents et hésitants d'un débutant, mais des lèvres si douces et volontaires qu'elles ne peinent pas à procurer à Zoro le plaisir tant attendu. Celui-ci laisse couler des flots de gémissements sans pudeur, les ongles enfoncés dans les paumes, renvoyant à Sanji l'image d'une souffrance extatique. Le blond, presque honteux de l'avoir tant fait attendre, ne peut qu'admirer la beauté de ce corps jouissant. Et malgré son égarement dans les brumes du plaisir, le bretteur a la présence d'esprit d'avertir son compagnon de son éjaculation à venir :

- Sanji… je viens

Le cuisinier se retire. Mais il agit trop lentement, ne s'écarte pas assez, et, surpris, se retrouve le visage couvert de semence. Il tente de s'essuyer le visage avant que Zoro ne découvre la scène, mais celui-ci ouvre les yeux, et s'apprête à dire quelque chose, lorsque…

zZz

Sanji se retrouva dans son lit, le cœur battant à toute allure et une érection puissante entre les jambes. Il avait le dos tourné au hamac de Zoro, mais il savait que l'autre ne pouvait qu'être là, parfaitement réveillé. Ce dernier donna en effet rapidement signe de vie :

- Sourc… Sanji ?

- Ta gueule Marimo, laisse-moi enfin profiter d'une nuit de sommeil, répondit-il immédiatement, cassant.

Sanji était choqué de la tournure des événements, réalisant peu à peu ce qu'il avait fait, de ses propres mains, de son plein gré. Rien ne s'était passé comme prévu, et surtout… ils n'étaient pas encore allé jusqu'au bout. Qu'est-ce que cela signifiait pour la suite ? Toutefois, après une si longue privation de sommeil, ni son indécision, ni son érection ne pouvait l'empêcher de se rendormir.

zZz

Il se réveilla à midi, et se sentit immédiatement honteux de n'avoir pris aucune disposition pour le repas du midi. Les autres n'avaient pas voulu le réveiller, rassurés de le voir enfin dormir. Il s'habilla rapidement, et se précipita dans la cuisine, pour tomber nez à nez avec ses nakamas, attablés. Immédiatement, son regard se focalisa sur Zoro. Bronzé, beau, attirant, musclé, envoûtant… délicieux. Une liste d'adjectifs défilait dans ses pensées, alors qu'il se tenait immobile, sur le pas de la porte. Il ne pouvait détourner le regard, les yeux écarquillés, la main toujours sur la poignée de la porte. L'objet de ses pensées lui retournait un regard un brin interrogateur, tandis que tous les autres les dévisageaient, tentant de comprendre les raisons de cet échange silencieux. Finalement, c'est Nami qui se décida à interrompre ce silence qui devenait pesant :

- Je vois que tu es plus intéressé par Zoro que par mes efforts pour faire ce repas, Sanji.

- Oui… Euh… Je veux dire… Non… Je…

Complètement égaré dans ses réflexions, Sanji préféra prendre la fuite plutôt que d'affronter les interrogations de ses camarades.

zZz

Il ne revient dans la cuisine qu'une fois certain que tous en étaient partis. Ils avaient tout laissé en bordel, ordre de Nami probablement, agacée de la réaction du cuisinier. Il devrait s'excuser auprès d'elle, une fois que tout cela se serait calmé. Il s'apprêtait à ranger, lorsque Zoro entra dans la pièce. Bordel, il ne lui laissait même pas un moment de répit.

- Cook, il faut qu'on parle.

Zoro aussi s'était interrogé. Sanji s'était montré hyper entreprenant en rêve, mais l'avait totalement ignoré à leur réveil. Alors le bretteur doutait. Etait-ce bien son camarade, qui lui avait fait vivre cette nuit de folie ? Le problème avec ces rêves, c'est qu'ils ne comprenaient pas entièrement leur fonctionnement. Dans quelle mesure Sanji en était-il vraiment à l'origine ? Est-ce que leur désir, leur plaisir étaient réels ? Est-ce que la fin de ces rêves, si elle advenait, mettrait un terme à leur histoire ? Zoro voulait plus. La fougue et l'ingéniosité de son blondinet l'avait séduit. Mais si l'autre ne ressentait rien pour lui, alors à quoi bon continuer ?

Il ne savait que penser de la scène du déjeuner. Le cuistot qui se pointait, et se contentait de le fixer. Haine, dégoût, désir ? Zoro n'était pas rassuré, et voulait tirer les choses au clair. Rester dans l'expectation, ce n'était pas dans ses habitudes. Mais le blond n'entendait pas les choses de la même façon.

- Casse-toi de ma cuisine, Marimo

Il ne tourna même pas la tête vers son interlocuteur. Sanji ne voulait pas croiser les yeux de Zoro. Bien sûr, il ne s'attendait pas à ce que l'autre lui obéisse.

- Ecoute cook, j'ai p'tet pas été sympa, mais j'ai toujours joué franc jeu avec toi. Je t'ai dit ce que je faisais, ce que je pensais et ce que je voulais. Après cette nuit, je crois que j'ai le droit à des réponses moi aussi.

Il tendit la main vers l'épaule de Sanji, pour le forcer à se tourner. Or, celui-ci, en le sentant approcher, recula subitement, lâchant la casserole dans sa main qui tomba au sol en faisant un bruit assourdissant. Et Sanji fut obligé de le regarder.

Zoro eut sa réponse. Derrière cette réaction brutale, ce n'était pas de la peur… enfin, pas seulement. C'était surtout un immense désir, enfoui sous une peur de ce désir. Il sourit. L'autre fixait ses lèvres, avec un regard sans équivoque. Les doigts de Sanji était écartés, la main légèrement tendue vers lui, comme si elle voulait saisir sa compagne.

- Plus tard… répondit Sanji. Je te promets… On discutera, plus tard…

Le bretteur le jaugea une dernière fois du regard. Il n'avait pas besoin d'insister, il avait la réponse à ses questions : le blond le désirait. Il quitta la pièce. Il ne lui restait qu'à attendre que le blond cesse de combattre ses pulsions, ça ne devrait plus tarder.

A sa sortie, Sanji soupira de soulagement, s'écroulant sur la banquette. Il était impossible que l'autre n'ait rien remarqué. Lorsque leurs regards s'étaient croisés… un flot de désir s'était déversé dans ses veines. Il lui avait fallu toute sa volonté pour se retenir de se jeter sur lui, l'embrasser à pleine bouche, le plaquer au sol. Bordel de merde… Qu'est-ce qu'il allait faire, maintenant ?


Concernant ce jeu autour de la fellation, Linaelle a écrit une excellente fic tournant autour de ce sujet, "Un simple jus de citron". Je crois que Linaelle n'écrit plus sur ce site depuis des années, mais si vous cherchez du Zosan de qualité, je vous conseille cette fiction et toutes les autres qu'elle a écrites. ( Et bien sûr, à ne pas oublier, absolument toute l'oeuvre de Nathdawn qui est exceptionnelle).

Voilà, c'était l'instant pub, à bientôt !