Médecine douce
Titre: Healing Touch
Auteurs: Arineat & Digitallace
Traductrice des 3 premiers chapitres: Azweig
Correctrice: Fiona.H13, qu'on peut applaudir, car j'ai traduit ce chapitre assez rapidement ce qui a entraîné vraiment beaucoup de fautes; désolé de t'avoir fait travailler si dur, et malgré ça tu as été très rapide pour le bonheur des lecteurs !
Notes: Voila déjà (enfin?) le dernier chapitre! Je suis ravie de vous avoir fait plaisir en vous révélant enfin la fin de cette histoire ! Dites-moi tout de même ce que vous en pensez. Sur ce, bonne lecture :)
Chapitre 5
Draco mesura une once de poisson-globe et l'ajouta au chaudron bouillonnant, en remuant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre tandis qu'il surveillait la potion, en vérifiant qu'aucun mauvais signe n'apparaisse. Lorsque le mélange tourna en un violet irisé, il hocha la tête, un petit sourire satisfait sur le visage. Encore quelques semaines et ça serait prêt.
En entendant du bruit venant de son bureau, Draco lança rapidement un sort de stase et quitta la pièce en fermant la porte derrière lui. Il se retourna pour voir Harry, se déplaçant vers lui, sans la moindre oscillation dans sa démarche. Durant ses dix derniers jours, les deux jeunes hommes avaient passé leur temps ensemble et ils avaient tous les deux vu une grande amélioration et un rétablissement presque total d'Harry. Avec l'aide des potions que Draco avait fait sur mesure pour lui, ainsi que l'application quotidienne de la pommade, Harry avait été capable de se lever et de marcher une semaine avant les prédictions de Madame Pomfresh, bien qu'avec beaucoup de mal et en se plaignant de Draco quand il offrait son aide.
Aucun d'eux n'avaient mentionné le baiser qu'ils avaient échangé et rien n'était arrivé depuis.
Bon, peut-être qu'«échanger» était un terme un peu trop fort tout compte fait, puisqu'il s'était simplement tenu là, comme s'il avait était frappé par un Petrificus totalus, et à cette pensée il se maudit intérieurement pour la millionième fois de la semaine. Il avait eu Harry Potter, l'homme de tous ses rêves mouillés, prêt et docile dans ses bras, et il avait été là comme un total abruti et il n'avait rien fait. Au moment où il avait retrouvé ses esprits, Potter avait bégayé des excuses et avait l'air si gêné que Draco était sûr qu'il avait voulu tout oublier.
Les choses étaient retournées à la normale - aussi normale que cette situation pouvait le permettre avec un Harry Potter vivant dans ses quartiers - et Draco trouvait que c'était à la fois une bénédiction et une malédiction. D'une part, ils avaient réussi à surmonter leur gêne malgré quelques moments de maladresse occasionnelle, jusqu'à faire comme si rien ne s'était passé. D'autre part, Draco était lentement devenu fou par la présence Harry, l'ayant si près de lui et étant incapable de le toucher. Et la chose la plus frustrante et la plus déroutante de toutes était certainement le comportement qu'avait Harry envers Draco. Malgré les querelles habituelles et les commentaires sarcastiques qu'il y avait entre eux, Harry était effectivement quelqu'un de plutôt agréable. Trop agréable, en fait. Il était toujours souriant et toujours trop proche. Il trouvait toujours un moyen de le toucher, ce qui lui provoquait inévitablement une sensation bien connue. S'il ne le connaissait pas aussi bien -c'est à dire comme un pur Gryffondor- Draco l'aurait soupçonné de le faire exprès.
C'en était trop pour lui et au lieu de se débarrasser de ce béguin ridicule, Draco pouvait sentir son attirance s'intensifiait au fur et à mesure que les jours passaient. En pleine préparation d'une nouvelle potion, il réalisa qu'il était éperdument amoureux de ce con à lunettes. Sinon, pourquoi aurait-il passé tout son précieux temps libre à concocter un remède qui amènerait inévitablement Harry loin de lui ?
Draco savait ce que voulait, plus que tout, Harry ; et grâce à lui il pourrait de nouveau voler. Non pas comme un professeur, mais comme un pro, sans contrainte physique, un vrai joueur de Quidditch professionnel, avec la liberté de faire autant de cascades ou plongeons qu'il voulait.
Ça tiraillait quelque chose d'étrange à l'intérieur de Draco de voir la nostalgie douloureuse sur le visage de Harry à chaque fois que le sujet était abordé et après seulement le deuxième jour à prendre soin d'Harry , il avait commencé à brasser un remède.
Secouant légèrement la tête pour effacer ces pensées persistantes, il tourna la tête vers le brun. Il haussa un sourcil quand il vit Harry se déplacer jusqu'au fond de la pièce.
"Regarde moi ça, tu peux marcher tout seul" Draco renifla de façon théâtral et essuya une larme imaginaire au coin de l'œil: "Je suis si fier."
"Va te faire voir, Malfoy" répliqua Harry avec un petit sourire alors qu'il s'approchait. Sa réponse le fit sourire et il regarda Harry se placer devant lui. Un moment étrangement silencieux passa quand les deux hommes se fixèrent.
"Bon, eh bien" dit Harry, de curieuses rougeurs sur ses joues quand il rompit le silence. "Je suppose que je suis guéri et que je devrais enfin te laisser récupérer ta chambre."
"Bien," répondit Draco, essayant du mieux qu'il put d'ignorer le sentiment d'angoisse qui atteignit sa poitrine. Un autre silence s'installa, grandissant, tandis qu'ils étaient debout face à face, se regardant tous les deux dans les yeux.
"Je ..."
"Eh bien..."
Ils s'arrêtèrent de parler aussi soudainement qu'ils avaient commencé, tous deux riant maladroitement. Harry rougit encore plus, passant une main dans ses cheveux, signe de nervosité, chose que Draco avait maintenant vu un nombre incalculable de fois. Il eut à peine le temps de se demander à quel propos Harry pouvait être nerveux que l'homme debout devant lui le regardait maintenant avec une lueur déterminée dans les yeux.
Les sourcils blond se levèrent quand Harry s'approcha, appuyant son corps musclé de tout son long contre lui. Sa main se hissa lentement pour s'enrouler à la base de son cou ; ses doigts se lovèrent dans les fins cheveux blond puis il tira Draco vers lui. Le doux touché de ses lèvres contre les siennes pouvait à peine être qualifié de baiser, même si le souffle de Draco s'était coupé durant cet instant, et que son sang s'était échauffé furieusement.
"Harry..." Malefoy murmura son nom comme une prière respectueuse avant de s'approcher plus près, approfondissant le baiser tout en enroulant ses bras autour de la taille de l'ex-Gryffondor, le tenant serré contre sa poitrine.
La langue de Draco sortit délicatement pour retracer le contour de la bouche d'Harry, le faisant haleter légèrement avant d'acquiescer pour donner son accord à la demande silencieuse du blond. Il gémit lorsque sa langue rencontra celle d'Harry, alors que son esprit divaguait en prenant conscience d'une vérité écrasante : il était entrain d'embrasser l'homme qu'il voulait depuis bientôt une décennie. Les mains de Draco commencèrent à se déplacer de leur propre chef, alors qu'il pillait cette bouche sucrée. Ses doigts saisirent l'ourlet de la chemise du Griffondor pour enfin caresser la peau chaude qui se trouvait dessous.
Trop tôt, le besoin d'air les fit s'écarter, chacun à bout de souffle, tout en se regardant dans les yeux. Les mains de Draco saisirent les fesses fermes d'Harry et celui-ci s'accrocha solidement à ses épaules pour maintenir son équilibre.
"Baise-moi", ordonna soudainement Harry, ses pupilles fixées sur Draco alors que son regard était sombre et noyé d'impatience.
Ces mots provoquèrent chez Draco une nouvelle arrivée de sang vers son érection qui pulsait déjà douloureusement au rythme de ses battement de coeur.
"Harry, je ne peux pas. Tu n'es pas encore remis."
"Je vais bien, Draco. S'il te plaît," gémit Harry en se penchant en avant afin de déposer une série de baisers le long de la mâchoire de l'ex-Serpentard. Il fit glisser ses dents jusqu'à laisser un légère marque sur la fine peau qui se trouvait derrière l'oreille. Même après avoir laissé des traces de son passage il continua à grignoter doucement son cou .
"Harry ..."
"S'il te plaît."
La supplication d'Harry, accompagnée de la sensation de ses lèvres sur son cou pâle, effaça les faibles résolutions de Draco. Sans avertissement, il saisit les hanches du brun, le retourna et le pressa contre le bois de la table, ses lèvres s'appuyèrent contre celles d'Harry avec une intensité sauvage. Ses mains s'activèrent sur les boutons de la chemise d'Harry, rapidement il les déboutonna un à un pour révéler une étendue de chair tonique et bronzée, ne demandant qu'à être adorée.
Penché en avant, Draco la vénéra, couvrant avec impatience la peau chaude de baisers et de douces morsures ; il suçait, léchait et dégustait le torse d'Harry formant un chemin humide sur toute la longueur.
Harry gémit sous l'assaut de cette bouche tentatrice, et ses mains s'activèrent frénétiquement de la même manière que Draco quelques secondes avant jusqu'à ce que, enfin, ses doigts atteignent l'abdomen du blond. Ce-dernier gémit lorsque les mains rugueuses du sportif le touchèrent pour la première fois ; chaque caresse laissant sur son sillage une traînée brûlante.
"Nous devrions faire ça dans la chambre," murmura-t-il entre deux baisers pendant que sa main se glissait dans le pantalon d'Harry à la recherche d'une érection palpitante.
Le gémissement que poussa Harry au toucher fit trembler les genoux de Draco de désir.
"Non ici. Maintenant" pria Harry, tâtonnant la boucle de ceinture du Serpentard et poussant le malheureux vêtement vers le bas pour libérer ses hanches fines. L'émeraude de ses yeux était devenu sombre à la vue du sexe de Draco délivré de son pantalon, la tête luisant sous la lumière du bureau.
Harry déglutit difficilement et leva ses yeux dans ceux d'argent de son partenaire, une question muette au bout des lèvres. Au signe de tête du blond , Harry tendit légèrement son bras, enroula délicatement ses doigts sur l'épais membre et fit un long mouvement lent et hésitant.
"Putain..." Draco gémit, sa main s'immobilisa momentanément sur la bite d'Harry lorsqu'il s'arqua au toucher inexpérimenté de ce-dernier.
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent et un sourire sournois s'étala sur son visage alors qu'il prenait, d'une main plus sûre, la base de ce membre et commença à le caresser sérieusement.
Le blond gémit de nouveau, ses yeux à moitié fermés, alors que la main d'Harry continuait son travail; ses mouvements, maladroits au début, étaient désormais de plus en plus confiants. Harry manquait peut-être de pratique mais son enthousiasme contrebalançait largement son inexpérience. Le corps de Draco vibrait de plaisir à chaque coup rude, ses genoux menaçant de lâcher à chaque passage du pouce calleux qui tourbillonnait sur la tête collante de sa queue, répandant le liquide qui s'y était rassemblé. Beaucoup trop tôt, il sentit la libération approcher.
Revenant à la réalité, il saisit le poignet d'Harry toujours en mouvement.
"Si tu continues comme ça, je ne vais pas tarder" avertit l'ex-Serpentard.
La déclaration fit sourire Harry, accompagné d'un air de fierté manifeste qui s'étendait sur tout son visage.
Réalisant qu'Harry lui avait effectivement fait perdre son contrôle légendaire, Draco était déterminé à reprendre les rênes. En saisissant le pantalon du brun des deux mains, Draco tomba à genoux, entraînant l'encombrant tissu avec lui. Observant Harry à travers ses cils clairs et courbés, il sortit rapidement sa langue pour goûter la tête désirable qui se trouvait devant lui. Le long gémissement suivi de soupirs qui traversèrent les lèvres du brun, firent sourire Draco d'un air sauvage, avant qu'il se penche et enveloppe le sexe d'Harry dans sa bouche.
Draco travaillait sur toute cette épaisse longueur, ayant désormais le goût du Griffondor sur sa langue; et ce-dernier fredonnait son approbation à chaque toucher intime, laissant échapper divers gémissement et malédictions entre ses lèvres.
Des doigts puissants s'entortillèrent dans la douce chevelure de Draco lorsque celui-ci commença à le prendre entièrement dans sa bouche. Sentant que l'homme debout devant lui allait bientôt atteindre son apogée, Draco redoubla d'efforts; le suçant, faisant tourner sa langue dans tous les sens, et le taquinant jusqu'à ce qu'Harry n'en puisse plus. Et rapidement Harry tira désespérément ses cheveux.
"Draco, je vais ..."
Draco gémit quand Harry vint, de façon dure et rapide, remplissant sa bouche de grandes quantités de liquide aigre-doux. Avalant avec impatience, il lécha proprement Harry avec de longs mouvements langoureux de sa langue jusqu'à ce qu'il tremble, le suppliant d'arrêter. Finalement, Draco céda à la demande et se leva pour donner un profond baiser s'attardant sur les lèvres de l'ex-Griffondor.
Sans rompre le baiser, Draco déplaça ses mains sur la taille d'Harry et le pressa tendrement sur le bord du bureau. Il glissa finalement ses mains des hanches d'Harry à ses cuisses. Et d'un mouvement, il le déposa sur le surface de bois tandis qu'il écartait largement ses cuisses pour s'intercaler entre elles. Il continua de taquiner la langue du brun avec la sienne, et il laissa ses mains se balader sur cette peau, dessinant de doux cercles sur l'intérieur des cuisses d'Harry avant de se diriger plus bas.
"Tu es sûr?" chuchota Draco quand ses doigts trempés arrivèrent devant l'entrée d'Harry.
Il frissonna au contact plus qu'intime de Draco, et répondit après un soupir
"Absolument sûr", inclinant ses hanches vers l'avant afin de s'empaler sur les doigts offerts.
Une vague de luxure déferla en lui aux mouvements dévergondés d'Harry puis il se pencha pour prendre les lèvres de ce dernier dans un énième baiser torride avant de se redresser et d'admirer pleinement la vue devant lui. Harry Potter - Sauveur du Monde Magique et Fléau de son existence d'aussi longtemps qu'il s'en souvienne - était étendu sur son bureau, nu excepté sa chemise déboutonnée, ses joues rouges, les yeux émeraude presque noirs et brûlants de désir alors qu'il attendait avec impatience d'être touché. Que Draco le touche. Le fasse sien.
Cette dernière pensée stimula d'autant plus Draco. Atteignant le tiroir de son bureau en haut à droite, Draco sortit un pot de pommade de guérison standard et dévissa le couvercle. Il sourit quand Harry lui lança un regard amusé.
"Je suis un Serpentard et un Maître des Potions. Nous aimons être toujours prêt" dit-il ponctué d'un clin d'oeil.
Penché en avant, il embrassa le sourire sur le visage d'Harry, sa langue plongeant profondément entre les lèvres du brun tout en trempant ses doigts dans la pommade puis il les apporta à l'entrée d'Harry. Il gémit quand Draco retraça le contour du muscle serré et qu'il sentit la diffusion de chaleur provenant de la substance. Puis il haleta lorsque l'intrusion se fit et il se raidit instantanément.
"Détends toi, mon amour," murmura Draco contre ses lèvres, n'enregistrant même pas l'emploi du doux diminutif qu'il utilisa, il se concentra pour insérer doucement son doigt, à l'intérieur et à l'extérieur de ce trou étroit. "Je sais que c'est désagréable au début, mais ça va aller mieux. Fais-moi confiance."
Que ce soit grâce aux bons soins ou à sa demande de confiance, Harry inspira sereinement et ses muscles commencèrent à se desserrer. Les yeux de Draco s'ouvrirent et s'encrèrent dans un voile vert remplis de tant d'émotion qu'il ne pouvait pas détourner le regard même s'il l'avait voulu. Draco retira le premier doigt dans le seul but d'en réinsérer deux de plus, faisant travailler doucement mais fermement le muscle, conscient que les propriétés curatives de la pommade faisaient leur travail et réduisant efficacement toutes gênes qu'Harry aurait pu ressentir.
Toute inquiétude concernant le plaisir d'Harry disparu immédiatement, dès lors qu'il perçu le cri de pure débauche qui lui échappa lorsqu'il glissa sur sa prostate. Un sourire coquin courba les lèvres du blond quand il joua avec cet endroit, transformant Harry en une masse incohérente et babillante de désir. L'érection renouvelée d'Harry palpitait et remuait entre eux, rouge et suintante d'une façon absolument parfaite.
"Maintenant! Draco, s'il te plaît, maintenant!"
La dernière volonté du Serpentard s'évapora à cet appel désespéré. Retirant ses doigts de l'entrée de Harry, il rassembla le plus pommade qu'il put et rapidement badigeonna sa queue, en ignorant le gâchis au vu de ce qui dégoulinait sur le sol. En saisissant les hanches d'Harry, il l'attira sur le bord du bureau et aligna son membre avec le trou, puis instantanément il força l'entrée dans un long et rapide mouvement.
La contraction de ses parois autour de du membre de Draco lui fit voir des étoiles et son corps tremblait en essayant de lutter contre ce plaisir brut pour ne pas briser ce divin moment. Une fois qu'il fut certain qu'il ne ruinerait pas cet instant, Draco se retira presque complètement pour reclaquer ses hanches contre celle du brun en gémissant. Harry répondit d'un cri de satisfaction et enroula ses jambes autour des fines hanches de Draco, exigeant plus. Ce dernier ravi, céda à l'envie animale de baiser. Les sons de la chair contre la chair et du glissement qui en était question, les délicieux coups de queue qui, claqués contre le corps offert de Harry, remplissaient l'air, dansaient autour d'eux, accompagnés de gémissements et de jurons de plaisir.
Sachant qu'il ne tiendrait plus logtemps, Draco ajusta légèrement l'angle de ses hanches de sorte que chaque coups frottait sa queue sur le doux bouton de nerf d'Harry, lui arrachant une litanie de jurons colorés mélangée au nom de Draco. Enveloppant la taille du brun d'un bras protecteur et sur, Draco porta sa main habile entre eux et caressa le membre douloureux de Harry, lui apportant la libération tant souhaitée de deux coups fermes. La combinaison de Harry se resserrant autour de lui et de son cri d'assouvissement, firent que le blond le suivit un instant après.
Il surmonta son plaisir, continuant de pousser profondément à l'intérieur de Harry jusqu'à ce qu'il se soit entièrement vidé. Draco s'appuya lourdement contre le bureau, son front rencontrant celui de son amant alors que ses jambes chancelantes luttaient pour le soutenir.
"Reste" haleta-t-il.
"D'accord," répondit Draco à bout de souffle.
Draco hocha la tête contre celle d'Harry et essaya de reprendre son souffle. Pendant que son cœur ralentissait, Draco se retrouva à sourire comme un idiot et un rire lui échappa. Il sentit le froncement de sourcils du brun, signe de confusion, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, son gloussement se transformant en un fou-rire complet.
"Qu'est-ce qu'il y a de si drôle?" Demanda Harry, essayant – et échouant - de cacher l'insécurité dans sa voix.
Draco eut un nouveau petit rire avant de finalement réussir à se calmer et répondit
"J'ai juste baisé Harry Potter sur l'ancien bureau de Severus Rogue."
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent sous le choc avant que ses lèvres s'étirent sous la forme d'un sourire et un rire heureux lui échappa, provoquant un lourd gémissement chez Draco dû au fait que les parois d'Harry enserraient toujours son sexe, enfouis enlui.
"Je me demande où nous pourions baiser la prochaine fois" déclara Harry plein de joie, un air de défi au fond des yeux.
"J'ai déjà quelques endroits en tête."
XXX
Deux semaines plus tard, Harry réalisa que c'était la première fois qu'il était vraiment heureux depuis son accident de Quidditch. On pouvait dire qu'il était en bonne santé, il était un professeur décent, sans oublier qu'il était complètement amoureux.
Une fois qu'ils étaient passés outre l'incertitude et les débuts gênants grâce à cette époustouflante partie de jambes en l'air sur le vieux bureau de Rogue - d'ailleurs ça le faisait toujours sourire à chaque fois qu'il repensait à ça - Draco s'était avéré être à la fois insatiable et audacieux. Durant ces deux dernières semaines, Harry s'était retrouvé dans des situations plus compromettantes que ce qu'il n'aurait jamais pu imaginé; y compris une fin de soirée très excitante sur la chaise de McGonagall dans la Grande Salle.
Ils se chamaillaient plus que jamais, de nombreux aspects de leur rivalité se retrouvant dans leur vie sexuelle, mais Harry trouvait que ça rendait leurs soirées encore plus intenses. Ils se défiaient constamment et malgré leurs différences, ou peut-être grâce à elles justement, ils semblaient se compléter parfaitement.
Harry regrettait de moins en moins le Quidditch au fur et à mesure qu'il se rapprochait de Draco. Il commençait doucement à penser qu'il pourrait vivre heureux à Poudlard, le blond à ses côtés. Bien sûr, il n'avait encore aucune idée de se que ressentait Draco pour lui. Evidemment qu'il était attiré par lui; beaucoup même, étant donné le nombre de fois où ils avaient couché ensemble. L'ex-Serpentard ne semblait pas être en mesure de garder ses mains près de lui lorsque Harry était là. Pas que ce dernier s'en plaigne, au contraire.
Il savait que Draco se souciait de lui, mais il n'avait aucune idée de la profondeur de ses sentiments.
En fin de compte, conclut Harry, pour l'instant, il était content de ce qu'ils avaient. Merlin savait que Draco n'était pas une personne ouverte émotionnellement ! Et Harry était certain que s'il abordait le sujet, il allait certainement se faire repousser. Il était reconnaissant de ce qu'il avait et il devrait s'en contenter.
Hochant la tête distraitement à ses propres idées, Harry reporta son attention sur le match de Quidditch juste à temps pour déclarer Griffondor vainqueurs.
XXX
Draco scruta le chaudron et son cœur rata un battement lorsque la potion pris une couleur bleu clair. La potion était terminée, tourbillonnant encore légérement, reflétant ses émotions.
Une grande partie de lui qui se sentait tout d'abord fière d'avoir été assez habile pour inventer une telle potion. Ca révolutionnerait la guérison telle que le monde la connaissait, et Draco serait l'homme qui aura sauvé de nombreuses vies. Mais il y n'avait qu'une seule vie qui l'intéressait pour le moment, et cette cure serait probablement le catalyseur qui le renverrait à son poste d'attrapeur en tant que joueur professionnel de Quidditch et donc qui l'écarterait des bras de Draco. Il refusa d'y penser maintenant. Tout ce à quoi il pouvait penser était la joie qu'il verrait dans ces yeux émeraude lorsqu'il dirait à Harry qu'il serait capable de voler comme au premier jour.
Il était temps de donner à Harry le moyen de retourner à son ancienne vie. Une vie de célébrité, de liberté, et d'excitation. Une vie sans Draco.
Étouffant la douleur vicieuse qui le poignarda à cette pensée, Draco versa la potion dans un flacon de verre qu'il bouchonna et qu'il mit à la lumière. Là, brillant innocemment dans sa main, cette fiole signait la fin de sa relation avec Harry. Durant quelques secondes, Draco débattit avec lui-même. Ne méritait-il pas un soupçon de bonheur après les tourments répétitifs qu'avait été sa vie ? Il pourrait briser le flacon et Harry ne saurait jamais qu'il avait eu, à portée de main, la clef pour lui rendre sa libérté. Ils pourraient être heureux ensemble. Seul le souvenir du visage du brun, dont la peine et la nostalgie étaient gravées sur ses beaux traits, lui firent abandonner cette idée.
Après avoir poussé un long soupir, Draco glissa la potion dans sa poche et alla chercher l'homme qu'il aimait. Il le trouva finalement plus tôt qu'il ne l'aurait voulu, assis dans son salon, face à la cheminée comme si il était chez lui. Harry se retourna et lui offrit un chaleureux et accueillant sourire qui le fit hésiter un instant. Quel mal y avait-t-il à attendre encore quelques semaines avant de lui donner le remède miracle ? Ou même quelques mois ?
Déglutissant difficilement, il maudit son manque d'égoïsme Serpentard et marcha à grands pas vers le Gryffondor, pressant la fiole dans sa main, avant que le doute ne l'envahisse. Il se retourna, incapable de regarder les yeux confus de son amant et fixa son regard vers le feu.
"Qu'est-ce que c'est que ça?" Demanda Harry dans un murmure si faible qu'il était à peine audible. "Ca ne ressemble pas à mon régime hebdomadaire."
"C'est parce que ça ne l'est pas," répondit Draco du bout des lèvres. "C'est un remède," ajouta-t-il tout simplement, comme s'il ne venait pas de remettre à Harry un flacon contenant la clé de ses désirs les plus profonds.
"Un remède?" Répéta Harry, avec de l'espoir se mêlant à la confusion.
"Ca guerrira tes blessures. Comme si rien n'était jamais arrivé" se vanta Draco. "N'hésite pas à t'agenouiller à mes pieds et à déclarer au monde ma brillante intelligence."
Draco le regarda à nouveau.
Harry regardait la fiole contenant un liquide bleu, ignorant les paroles arrogantes de Draco alors qu'une myriade d'émotions passaient sur son visage expressif; incrédulité, crainte... espoir. Il regarda Draco, ses yeux remplis de confusion et d'une autre émotion qu'il se refusait de reconnaitre.
"Je ne comprends pas. C'est ce dont j'ai rêvé depuis ma première nuit à Ste Mangouste. Pourquoi ... pourquoi veux-tu faire ça pour moi?" interrogea-t-il, tournant le flacon à plusieurs reprises dans ses mains comme une pierre précieuse.
Draco haussa les épaules avec négligence, faisant de son mieux pour paraitre détaché et froid. "J'avais un peu de temps libre. D'ailleurs, je ne peux pas continuer à te laisser bouder à travers le château comme une armure rouillée n'est-ce pas ?"
Harry cligna des yeux et regarda un coup Draco puis la fiole et repartit vers Draco, et ce plusieurs fois, jusqu'à que la compréhension se fasse : "Oh Merlin ... Oh putain..."
"Qu'est-ce que tu pensais que c'était ?" demanda le potionniste, captant le regard de reconnaissance dans les yeux d'Harry.
"J'ai partagé mon lit avec toi, partagé ma vie avec toi et tous les jours je sens des vagues de mécontentement à chaque fois que tu songes à ta vie perdue. Tu imaginais quoi ? Que je ne savais pas que Poudlard était ton second choix? Un choix forcé par ta blessure? Tu penses que je ne me rends pas compte que je suis un prix de consolation ? "
"Je ne veux pas du remède,"déclara Harry avec fermeté, en plaçant la fiole dans la paume de Draco.
"C'est absurde" grogna le blond, essayant de rendre la potion à ce foutu Gryffondor, mais Harry ne voulu rien savoir.
"Tout ce temps, je me suis plaint, pleurnichant de ne jamais pouvoir revoler, ne jamais ressentir cette joie, mais toutes ces fois-là, j'avais quelque chose qui m'apportait plus que ce que la sensation de voler ne m'avait jamais apporté. Non. Si pour reprendre la vie que j'avais je dois perdre ce que j'ai maintenant, si ça signifie que je dois te perdre alors je n'en veux pas" explica le sportif, dont la voix profonde reflétait toute sa conviction.
Le cœur de Draco manqua un battement aux mots d'Harry et l'amour qui en ressortait. Harry l'aimait. Assez pour renoncer au Quidditch et à la vie qu'il avait eu. Harry Potter l'aimait assez pour renoncer à sa passion, qui lui apportait un sentiment de pure liberté. C'était inconcevable et incroyable, et quand le blond le comprit, il eut l'impression d'exploser de joie tellement il était heureux et que la pureté de ces sentiment lui écrasait le coeur.
"Tu sais" dit-il, son humeur considérablement allégée par ce discours et par la proximité du brun près de lui, "tu peux toujours prendre le remède et décider de ne pas redevenir joueur de Quidditch professionnel", songea-t-il à haute voix. "C'est-à-dire ... il y a quelque chose qui te retient ici?"
"Eh bien," murmura Harry, reduisant la distance entre eux, "je me sentirais comme une ordure si je manquais de voir Creevey passer capitaine l'année prochaine."
"Je vois," répondit amèrement Draco, ses lèvres se serrant et ses sourcils se fronçant alors qu'Harry ne perdait pas de temps pour s'approcher de lui dans un presque baiser.
"Et bien sûr, il y a toi" murmura Harry contre ses lèvres. "Dis-moi Draco, serais-tu lassé de m'avoir dans ton lit chaque nuit?"
Draco haussa les épaules, pinçant ses lèvres impérieusement. "Possible, mais nous pourrions toujours essayer et voir."
Harry sourit et s'approcha toujours plus près, prenant les lèvres de Draco en otage. Lorsque Harry approfondit le baiser de façon passionnée, l'ex-Serpentard gémit, resserrant sa prise tandis que son cœur battait plus fort et que son esprit se faissait la malle. Non, jamais il ne s'en lassera.
FIN
Evidemment ca se termine bien, rien de surprenant ^^ Mais je serais quand même curieuse de lire vos réactions. Et si vous connaissez des traductions non terminés, faites moi signe peut etre que je serais a nouveau votre sauveuse !
Encore merci à la rapidité de Fiona.H13, grâce à qui vous avez ce chapitre si tôt ! :D