*arrive dans son armure faite de coussins et de couvertures* Bonjour ?

Oui, ça fait trèèès longtemps et, EN PLUS, je reviens avec un chapitre pourri. Il ne m'inspirait pas vraiment, étant donné que c'était la mise en place de l'appartement au service des multi-personnalités et du coup... C'est chiant, à lire comme à écrire...

Je m'excuse par avance des fautes, car je n'ai vraiment pas relu...

Pour ceux qui lisent Pizzaman, ça devrait arriver, ainsi qu'un Crossover de quelques chapitres Webshow / Beyblade.

Voilà, "bonne" lecture ! *retourne dans son bunker*

Disclaimer : Les persos sont pas à moi, blablabla.


_ Pourquoi tu as fait ça, Panda ?!

_ Je me suis défendu ! Patron voulait me faire avaler un de ses cachetons un peu louches !

_ Bah bravo ! Tu vois le résultat ?!

_ Mathieu…

Mathieu se sentit émerger, comme s'il avait dormi pendant des jours. Il avait la tête lourde, les paupières lourdes, tout son corps lui paraissait peser plusieurs centaines de kilos. Il grimaça, essayant de remonter sa main jusqu'au linge humide sur son front qui lui collait à la peau.

_ Mathieu ! Mathieu je suis désolé ! S'approcha le Panda en le voyant bouger.

_ Ne bouge pas, sombre idiot ! Résonna la voix du Prof.

_ Qu… Qu'est-ce qui s'est passé ? Bégaya-t-il.

Il sentit quelqu'un l'enlacer en reniflant. Le Geek, probablement. Il ne l'enlaça pas.

_ Panda a assommé le Patron, répondit Antoine qui s'assit près de lui. Il a totalement oublié le fait que ça pouvait t'assommer aussi.

_ Pour une fois que c'est pas moi, marmonna la Fille.

_ Le Patron… Il est où ?

_ Je l'ai installé dans le canapé, répondit le Geek qui se cala plus contre lui. Il a la tête sur les genoux du Hippie.

Mathieu hocha mollement la tête et voulut se redresser. Le Geek se poussa, alors que le touffu et le scientifique l'aidaient à s'asseoir. Il se sentait encore un peu assommé - avec un puissant mal de crâne, mais il avait besoin de s'asseoir. Malgré tout, il gardait les yeux fermés, sentant le soleil l'agresser même sous ses paupières. Il maintint d'un geste las le linge sur son front.

_ Vous pouvez y aller…, murmura-t-il à Antoine et le Prof.

_ Tu es sûr Mathieu ? Questionna son ami dont on entendait la surprise dans la voix.

_ Oui… Maître Panda va fermer à clé et me la donner. Je lui fais confiance.

Il ne vit pas le Panda rougir à ce compliment mais il le sentit se dandiner auprès du lit. Malgré tout, le touffu hésita. Pas le Prof.

_ Si je me concentre uniquement sur mes recherches, je devrais avoir fini dans une semaine. D'ici là, je te souhaite de ne pas mourir avec tous ses maladroits qui t'entourent.

Il entraîna le Panda et Antoine hors de la pièce. La Fille les suivit, assurant qu'elle allait prendre une douche pendant que tout le monde était encore assommée. Le Geek resta à son chevet, immobile, ce qui agaça Mathieu qui finit par ouvrir l'œil. Il s'apprêtait à lui marmonner d'un ton désagréable "Quoi ?" mais il remarqua qu'il était à genoux et qu'il tenait un bol sur ses jambes.

_ … Je me suis dit que tu voudrais du café à ton réveil. C'est ta boisson préférée… Mais ça fait longtemps que j'attends, alors c'est sûrement froid.

Le podcasteur le regarda et sourit un peu face à cet acte de gentillesse. Il ne reviendrait jamais sur sa décision de supprimer les personnalités - pour des raisons plus ou moins diverses et évidentes - mais il appréciait le Geek de sa façon maladroite de vouloir aider les autres. Ce dernier sourit d'ailleurs timidement en voyant son créateur sourire, se disant que c'était un bon début. Il tendit le bol et Mathieu décida de le prendre et d'en boire une gorge. Semi-froid. Mais bon, c'est l'intention qui compte non ?

_ Merci, gamin, dit-il en souriant et en posant le café sur la table de chevet à ses côtés.

Il lui épargnait le constat du café froid, de peur de le décourager dans son bonheur naissant. Le Panda revint en sautillant et déposa les clés sur les cuisses de Mathieu.

_ Ils sont partis. Comme tu as dit, j'ai fermé la porte à clé.

_ Personne n'est sortie durant mon malaise ?

Le Panda sembla réfléchir, levant les yeux au ciel avec une moue pensive, avant de le regarder de nouveau et de secouer la tête.

_ On est autant que lorsque tu nous as trouvé.

Le Youtuber hocha la tête et rangea les clés dans la poche arrière de son pantalon. Puis, silence. Il retira le linge de son front et regarda ses deux personnalités qui semblaient aussi mal à l'aise que lui.

_ … On installe les lits et on fait des plans de qui dort où ?

Les deux personnalités semblèrent enthousiastes et le chanteur apporta à son créateur une feuille de papier.

Il y avait trois matelas : deux de chaque côtés de son lit et un dans le salon, entre la télé et la table basse qu'ils avaient accolée au canapé pour faire de la place. Le canapé fut considéré comme un lit lorsque le Geek rappela que le Hippie traînait dedans depuis le début de cette galère.

Le Geek fut mit avec le Panda dans le salon - Panda en grand défenseur du jeune homme.

La Fille serait seule dans le matelas à gauche de son lit - même si elle n'en était pas vraiment une, c'était un rapport d'intimité garçon / fille.

Sur le troisième matelas - et bien qu'il ne dormait probablement pas - on décida de mettre le Démon - qui avait disparu lorsque le Patron avait essayé d'attraper le gosse.

Enfin, pour le Patron, sa place était évidente : avec Mathieu. Cela pouvait paraître saugrenu, mais si on y réfléchissait, pas tant que ça : le Patron a été créé pour être un criminel. La seule personne pour qui il a le plus de respect est et reste son créateur. De plus, ils avaient des caractères qui ne s'entrechoquaient pas et ne risquaient pas de terminer sur une bagarre, contrairement au Panda par exemple. Enfin, Mathieu avait un sommeil relativement léger à cause de son addiction au café. Si le Patron se levait en pleine nuit pour faire quoique ce soit, Mathieu se réveillerait, peu habitué à partager son lit avec une personne qui sort en plein milieu de la nuit.

Après y avoir réfléchi dix petites minutes supplémentaires, le plan de la chambre fut fixe. Mathieu se sentait déjà un peu moins patraque mais il se sentait désespérément en manque de sommeil. Il bailla lourdement en s'étirant le plus possible.

_ J'ai besoin de dormir les gars, soupira-t-il lourdement. Vous pourriez ramener le Patron pour que…

_ Pour que quoi gamin ?

Tous sursautèrent et se tournèrent vers le chambranle de la porte. Le Patron se massait la tête en grognant d'un air pas très content. Immédiatement, le Panda se réfugia le plus possible contre Mathieu, courageux mais un peu effrayé quand même.

_ Qu'est-ce qu'elle a, la peluche ? Grogna le Patron de sa voix rauque.

_ Je… Ne me fais pas de mal, bégaya-t-il, plus très confiant pour le coup. C'était de la légitime défense et…

_ Calme-toi, la peluche. J'te ferais payer plus tard.

Mathieu fronça les sourcils, ne comprenant pas la réaction du Patron. Le Panda hésita même à sortir de sa cachette. Quant au Geek, il ne bougeait pas, de peur qu'un de ses gestes attire le regard du criminel sur lui.

Cependant, il n'en fut rien, et il n'y eut pas plus de soucis. Antoine était repassé rapidement dans la matinée avec des sacs chargés de course - ce qui était ingénieux puisque Mathieu n'avait pas de quoi nourrir un régiment de multi-personnalités. La fin de la journée ne se résuma donc qu'à aménager l'appartement pour tous, nourrir la petite famille et s'assurer que le Patron n'essaye pas de faire avaler à qui que ce soit une substance abrutissante.

Au final, ce fut une calme journée. Mathieu, trop fatigué, n'avait pas eu à gérer des personnalités hyper actives, elles-mêmes relativement bouleversées par les événements récents. C'est donc bien tôt que Mathieu alla se coucher en compagnie de sa nouvelle famille.

Il ne se réveilla qu'au milieu de la nuit lorsqu'il sentit que le Patron ne se trouvait plus dans le lit. Brusquement inquiet, il se redressa dans le lit en grimaçant et sortit de la couverture, se glissant lentement vers la sortie de la chambre tout en essayant de ne réveiller personne. Il se précipita dans le salon malgré tout et rechercha ce dernier. Il le vit bien vite, à la fenêtre du balcon, cigarette à la main. Rassuré, Mathieu se permit un souffle de soulagement, avant de s'inquiéter de nouveau. Que faisait le Patron debout à cette heure ? Il ne l'avait jamais imaginé avec des insomnies jusqu'à aujourd'hui.

Il s'approcha donc, croisant les bras pour se couvrir de la fraîcheur de la nuit - il se bénissait d'ailleurs de porter un t-shirt avec son boxer - et s'installa près de son homologue qui ne pipa mot. Ils restèrent un moment avant que Mathieu ait un violent frisson qui lui donna un spasme relativement visible. Il se frotta les bras, regardant la rue vide à cette heure de la nuit, avant de sentir que l'on posait une chaude veste sur ses épaules. Il fronça et observa le Patron désormais uniquement vêtu de son boxer noir.

_ Tu… Tu n'as pas froid ?

_ Tu as plus froid que moi, répliqua-t-il aussi sec.

Mathieu le fixa un moment avant de s'emmitoufler dans cette veste qui s'avérait être plus chaude que prévue et de poser la fameuse question qui lui brûlait les lèvres.

_ Tu fais quoi debout à cette heure ?

_ Tu poses trop de questions gamin, dit-il en soufflant la fumée de la latte qu'il venait de tirer.

_ Patron, soupira le podcasteur, je te connais, tu es une de mes personnalités, je veux pas que…

_ Je suis rien du tout pour toi gamin, le coupa le criminel en le regardant brusquement.

Mathieu sursauta et le regarda, fronçant les sourcils et resserrant la veste autour de lui, mal à l'aise face à cette accusation et le regard lourd de reproches du Patron derrière ces barrières de verres teintés.

_ Tu l'as dit toi-même. Tu ne savais même pas qu'on existait. On était rien. Et tu veux nous renvoyer dans ce rien.

_ Vous n'êtes pas fait pour ce monde, soupira doucement Mathieu, desserrant un peu la veste qui lui tenait un peu trop chaud.

Le criminel ne répondit rien et jeta sa cigarette finie par-dessus le balcon. Il savait que Mathieu avait raison. Ses personnalités avaient été créées à partir de caricatures poussées à l'extrême. Elles n'avaient jamais été faites pour réellement exister et heureusement.

Ils se turent pendant un long moment, n'ayant rien à se dire. Le youtuber fut interpelé par un frisson qui le parcourut. Ne comprenant pas d'où venait cette source de froid qu'il ressentait alors qu'il était bien au chaud sous la veste, il tourna instinctivement la tête vers le Patron, comme pour lui demander une explication qu'il n'aurait probablement pas.

C'est alors qu'il le vit frissonner. Le Patron avait froid. Il avait froid et il ne s'en plaignait pas, n'essayait même pas de récupérer sa veste. Le brun fronça les sourcils. Il avait créé chez le Patron quelque chose de beaucoup plus fort qu'il ne l'aurait cru. Un homme qui ne se plaignait jamais, qui ne montrait jamais ses faiblesses.

_ Tu d'vrais rentrer gamin, finit par dire le Patron sans quitter des yeux la rue. Tu seras crevé demain.

_ Et toi ?

Le Patron le regarda et sourit en coin, un sourire qui n'annonçait rien de bon, mais rien de mauvais non plus.

_ J'vais rester ici, un peu. Garde la veste, je rentre dans dix minutes.

_ Patron…, commença Mathieu en lui tendant la veste qu'il avait déjà .

_ Garde - la - veste, grogna-t-il d'un air menaçant.

Mathieu déglutit, hocha lentement la tête et partit lentement vers l'intérieur.

_ Gamin ?

_ Oui ? Se retourna-t-il, un peu trop fort.

_ Chhht ! Grogna le Panda qui se rendormit presque aussitôt

Le jeune homme s'excusa et ils attendirent un peu avant de reprendre.

_ Te laisse pas convaincre. Tu dois nous supprimer.

Il n'attendit pas qu'il lui réponde qu'il se tourna de nouveau vers la rue. Une boule dans la gorge naquit chez Mathieu. Il allait les supprimer. Définitivement. Et il devait le faire. Il secoua la tête pour chasser cette culpabilité naissante et entra dans sa chambre pour retourner se coucher. Mais la culpabilité le rongeait et, cette nuit-là, Mathieu passa l'une des pires nuits de sa vie.


Voilà, voilà. Il est nul et LE PIRE c'est que c'est je crois l'un des plus longs chapitres de la fic...

Bref, si vous voulez donner votre avis, postez une review !

Encore merci de votre patience, j'vous bisous smack !

Merci à toi, Peter Queen, pour ta review sur ma fiction. J'espère qu'en phoque affamé depuis maintenant un mois et 21 jours, je t'ai offert une rasade suffisante de morue