Suite et fin... désolée pour le retard... j'avais oublié puis, un passage qui a eu du mal à sortir... bref, brefons...

Bonne lecture !


Epilogue

2 ans plus tard...

.

« Steve, vous comptez venir m'aider ?

- Là, maintenant ? Non.

- AAAAAAAH ! »

Stark venait d'être tiré par le col, et un coup de poing de son adversaire l'avait envoyé s'écraser contre le bar de la taverne. Le capitaine soupira. Ils allaient vraiment l'abîmer, à force. Il n'était pas très inquiet, ce n'était qu'une rixe entre pirates, et Tony, avec son tact habituel, avait provoqué quelques lascars. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une bagarre générale, et tout le monde s'en donnait à cœur joie. Mais quand un type à la carrure de géant s'approcha du Commodore qui se relevait à grand peine, Steve se décida à agir. Un coup de poing monumental plus tard, son amant s'accrochait à sa taille.

« Vous avez pris votre temps.

- Vous aussi. On devrait déjà être rentrés à la maison.

- Hum, oui, certainement. »

Mais il n'écoutait déjà plus, se jetant à nouveau dans la mêlée. Steve soupira, au moins pour la dixième fois ce soir. Puis il suivit le mouvement, et attrapant son compagnon au vol, il le jeta sur son épaule comme un sac de linge sale.

« Eh, Cap', reposez-moi !

- Non, on rentre.

- Je vous ferai jeter à fond de cale !

- On est à terre.

- Ah... Je vais faire creuser une cave pour vous y enfermer. D'ailleurs, pourquoi on n'a pas de cave ?

- Je n'en sais rien, c'est votre maison.

- Notre maison. Demain, on creuse.

- Mais bien-sûr. Allez, poussez-vous, vous autres ! »

Ils étaient presque à la porte quand ils furent stoppés par un jeune homme qui se ficha devant eux.

« Capitaine Rogers. Commodore Stark. Enchanté. Je suis un ami de Peter, Wade Wilson, pour vous servir. »

Il fut aussitôt interrompu par Spidey.

« Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Et tu n'es pas mon ami !

- Je me présente, puisque tu refuses de le faire.

- Tu ne vois pas que ce n'est pas le moment ? Désolé, Capitaine. »

Pater se balançait d'un pied sur l'autre, soudain très gêné. Mais Steve n'avait aucune envie d'y penser, il voulait juste rentrer.

« Y'a pas de mal. Tu rentres avec nous ?

- Euh... non, je vais rester encore un peu.

- Très bien. À plus tard. »

Steve sortit à l'air libre dans la nuit claire. Après plusieurs dizaines de mètres, il entendit toussoter.

« Tony ?

- Ah ! Vous vous souvenez que je suis là ! Qui était ce jeune type ?

- Je n'en sais rien, un ami de Peter, à ce que j'ai cru comprendre.

- Non, je les connais tous. Il n'avait pas l'air clair. Vous auriez dû l'interroger.

- Je vous signale que vous étiez là aussi.

- Heureux de voir que vous vous en rappelez. Vous vous rendez compte qu'il s'est présenté à mon... fondement ? »

Steve éclata de rire, et c'est ainsi qu'ils entrèrent dans la villa. Il perçut ensuite clairement : Non, mais c'est génant - Qu'est-ce qu'ils fabriquent encore ?, mais il choisit d'ignorer leurs compagnons qui les regardaient traverser le hall, la soirée avait été longue.

Arrivés dans leur chambre, il se débarrassa de son fardeau sur le lit sans aucune douceur.

« Ouch ! Vous allez me payer ça, Capitaine... »

Mais quand il fut interrompu par le blond qui s'asseyait sur lui, et embrassait délicatement sa bouche tuméfiée, Stark se dit que la punition pouvait bien attendre.

OoO

Deux heures plus tard, alors qu'ils dormaient serrés l'un contre l'autre, une voix et de la musique les réveillèrent. Cela semblait venir de dehors. Du jardin, plus précisément. À la lumière de la pleine lune, Tony ouvrit sa montre à gousset.

« Il est trois heures du matin. Qui est le sagouin ?! »

Il se leva derechef, et se colla à la fenêtre ouverte. Steve admira la vue de son amant nu et impudique. Et grinça des dents au son des accords imparfaits d'un ukulélé, et de la voix d'un chat qu'on égorge. Avec une cuillère.

Il rejoignit Tony qui vociférait.

« Non mais, c'est quoi ce cirque ?! »

La voix de Spidey résonna depuis la fenêtre de gauche.

« Désolé, Commodore. Je vais m'en occuper. »

Les yeux de Tony allaient de son mousse au jeune homme en bas qui continuait de chanter aussi faux que possible.

« Ce vaurien lui chante la sérénade ! »

Mais le vaurien en question venait de s'écrouler, assommé par un chandelier lancé par la fenêtre de droite.

« Bien joué, Clint !

- Merci, Commodore. Bonne nuit. »

Steve prit son amant par la taille et le tira vers le lit.

« Allons nous recoucher. »

Mais Tony s'assit contre les oreillers, croisa les bras, le regard sombre.

« Steve, nous avons été assiégés, ici, dans notre maison. La maison du gouverneur !

- Et bien-sûr, vous exagérez à peine.

- Vraiment à peine ! Non mais, où il se croit, ce freluquet ? On va devoir garder un œil sur Spidey.

- Vous êtes sérieux ? Il a dix-sept ans.

- C'est un enfant !

- Mais bien-sûr. Et pirate depuis des années, au combat comme nous autres.

- Aucun rapport. Oh mon dieu, j'ai dit rapport ! Vous croyez que lui et l'autre décérébré... enfin, vous voyez... »

Steve rougit. Il ne pouvait croire qu'ils avaient ce genre de conversation.

« Mon dieu, Tony, cessez de penser. Ce qu'ils fabriquent ensemble ne nous regarde pas.

- Elle est forte, celle-là ! S'il veut Peter, il faudra d'abord qu'il me passe sur le corps... enfin, façon de parler. »

Steve soupira à s'en faire éclater les poumons. Il était à deux doigts de perdre son calme légendaire. Et assommer le pirate, incapable de se taire quand il avait une idée en tête.

« Vous aviez raison, au sujet de la cave, Tony.

- Vraiment ?

- Dès l'aube, je la creuse. Pour pouvoir vous y enfermer ! »

Stark sembla pensif quelques instants.

« Il faudra y mettre des fers. Et une paillasse. Un fouet aussi. Puis quelques autres accessoires...

- Tony...

- Nous l'appellerons le Donjon... bon, pour une cave, ça sonne bizarre, mais... Oh, bon sang, j'ai hâte que vous me punissiez.

- Fermez-là ou je vous tue !

- Très bien. Bonne nuit. »

Tony se coucha sur le côté, lui tournant le dos. Steve tenta de se calmer en respirant par le nez. Il était à présent parfaitement réveillé, tout comme une partie de son anatomie. Stark avait l'art et la manière de tout déformer, transformant le moindre détail en grivoiserie. Et maintenant, il le laissait là, dans cet état. Ah non alors ! Il se jeta sur lui. Tony ricana. Deuxième round.

OoO

« Monsieur Fury, où en sommes-nous ?

- Impossible de le semer, Commodore. Nous allons devoir nous préparer à l'abordage et combattre. »

Stark serra les dents, les yeux fixés sur le navire aux voiles blanches qui les poursuivait et gagnait du terrain. Ils avaient les cales pleines, L'Iron Man était ralenti. Le temps de jeter la cargaison, leur ennemi serait sur eux.

Banner s'approcha de lui.

« Vous pensez que c'est lui ? Le corsaire de l'hiver ?

- Des voiles blanches, un pavillon noir, apparaissant de nulle part. Rapide. Oui, je le crains, Doc.

- On dit qu'il ne fait pas de quartier. Chaque navire arraisonné a été pillé, l'équipage tué. Jamais de survivant.

- Bien-sûr que si, sinon, comment saurions-nous qu'il existe ? Tous à vos postes. Spidey, à la vigie, et tu surveilles le moindre de ses mouvements. »

Steve vint se placer à ses côtés, sa place depuis le début de leurs voyages. Il connaissait lui aussi la réputation du corsaire, au nom du gouvernement, il faisait beaucoup de victimes parmi les pirates. L'Iron Man n'était pas armé pour ce genre de combat, il le savait. Et le nombre restreint d'équipage jouait en leur défaveur en cas de duel au corps au corps. Sauf que lui avait le pouvoir du sceptre en lui, il comptait pour plusieurs. Et espérait que l'effet de surprise serait un atout crucial. En tant que soldat, il était prêt à mourir pour son équipage, en tant qu'ami, il ne mourrait que les armes à la main et le sang ennemi sur ses mains. Il n'avait rien à regretter, il avait bien profité de cette vie. Il regarda Tony du coin de l'oeil et se mordit la joue. Oh que si, il aurait tant à regretter.

Alors qu'un silence de mort régnait sur le pont, le fracas d'un tonneau qui s'ouvrait leur fit tourner la tête. En une seconde, les sabres étaient pointé sur la tête d'un jeune homme lourdement armé, mais les bras en l'air. Tony se plaça devant lui.

« Mais qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu fous là ?

- Commodore Stark, je suis Deadpool, votre serviteur.

- Quoi ?... ''Flaque de Mort'' ?

- Euh... oui, enfin, en gros. Je suis l'ami de Peter, vous vous souvenez ? Wade Wilson.

- Bon sang, le chanteur de sérénade. Je t'ai cherché partout sur l'île, je ne t'ai jamais retrouvé. »

En effet, dès le lendemain, il l'avait fait rechercher partout, avait posé des questions. Rien. Il était un fantôme.

« Vraiment, Commodore ? Oh, si je l'avais su...

- La ferme ! Mais qu'est-ce que tu fabriques ici ?

- Je viens combattre à vos côtés, évidemment. Je viens défendre mon Spidey.

- TON spidey ? Non mais , attends... »

Steve pressa son bras.

« Un homme de plus ne sera pas de trop dans cette aventure. »

Stark plissa les yeux. Steve avait raison, mais il se demandait bien ce qu'un gamin pourrait leur apporter. Il sentit Peter arriver à ses côtés, se tordant les mains d'angoisse. Du futur combat ou pour celui qui se tenait debout dans un tonneau ? Bonne question. Mais il s'était promis qu'il n'arriverait jamais rien à son mousse, jamais.

« Et tu sais te battre, môssier Deadpool ? »

Wade ne répondit pas. Il n'en eut pas besoin, ayant désarmé en un coup de sabre chaque personne qui le menaçait la seconde précédente. Impressionnant.

« Bon, on va dire que tu commences aujourd'hui. Et essaye de ne pas te faire tuer.

- Oui, commodore. »

Stark se retourna, le bateau blanc n'était plus qu'à une encablure. Il serra les poings. Cette fois, ils y étaient. Pas d'échappatoire. Peut-être pourrait-il négocier la liberté de l'équipage, comme par le passé ? Mais avec quoi pouvait-il échanger leurs vies alors que le corsaire n'avait qu'à se servir ?

« On dirait qu'il vire de bord », dit Fury.

En effet, il allait les dépasser de plusieurs dizaines de mètres. Il n'y aurait pas d'abordage. Un tir de canons ? Mais ça voudrait dire qu'il les enverrait par le fond, leur précieuse cargaison avec. Ça n'avait aucun sens. Ils regardèrent tous le navire fendre les flots. Un homme était debout, accroché au cordage. Un masque sur le visage. Un bras qui réverbérait les rayons du soleil, car il semblait fait d'acier. Il leva son tricorne en les dépassant. Puis s'éloigna. Quelques minutes plus tard, ils avaient disparu à l'horizon.

« Steve, vous allez bien ? »

Tony le regardait avec une mine inquiète. Son amant était plus pâle qu'un mort.

« Euh, oui. Pourquoi nous a-t-il épargnés ?

- Vraiment aucune idée. Mais qu'avez-vous ?

- Non. J'ai cru que... que je le connaissais. Mais c'est impossible. Rentrons à la maison, voulez-vous ? »

Tony acquisça et donna ses ordres. Steve resta accoudé au bastingage, plongé dans ses souvenirs. Il avait à peine vu l'homme, mais il lui rappelait... Bucky... Avait-il survécu ? Non, c'était idiot. Et puis quand bien même, sa vie était ici, il ne donnerait sa place pour rien au monde. Ni personne. Il sourit. Il espérait que c'était son ancien ami. Il méritait lui aussi une deuxième chance.

OoO

« Capitaine, sauf votre respect, pourquoi les avoir épargnés ? »

Le corsaire ôta son masque. Son lieutenant semblait nerveux de lui réclamer la moindre explication. Normal.

« Parce qu'on peut demander à quelqu'un de se sacrifier pour une cause. Sauf qu'on ne peut le faire deux fois. »

Sur cette réponse énigmatique, il partit dans sa cabine. Quand il avait aperçu Steve dans sa longue vue, il avait failli la lâcher et tomber à genoux pour remercier le ciel. Il l'aurait fait dans une autre vie. Plus maintenant. Chacun avait trouvé une autre voie. Si semblable, à bien y penser.

Il connaissait de réputation l'Iron Man et son capitaine excentrique. Il savait aussi qu'il avait accepté les pires tortures pour sauver son équipage quelques années plus tôt. Et pour l'ancien soldat, il savait qu'il aurait donné sa vie pour ses nouveaux amis, et ça, il ne l'aurait pas toléré. Et certainement pas de sont fait.

Ils avaient survécu. Ils avaient gagné leur liberté.

Ils étaient des pirates !

FIN


Et voilàààà ! C'est fini.

Bon, je voulais l'épilogue un peu déjanté, clin doeil à Lisen-Chan, ma Bêta d'amour, Yumika Plume et Soulakh à cause d'une discussion hier, vous leur devez le donjon BDSM...

Et en plus, l'épilogue a eu du mal à venir, j'avais un cas de conscience avec Bucky... donc pour le retard, accusez Marian Cléa, tout est de sa faute ! :)

Au plaisir;)